Différences entre versions de « Éthique »

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(Nouvelle page : L’'''éthique''' (du grec ''ηθική [επιστήμη]'', « la science morale », de ''ήθος'', « lieu de vie ; habitude, mœurs ; caractère » et du l...)
 
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L’'''éthique''' (du [[Grec ancien|grec]] ''ηθική [επιστήμη]'', « la science [[morale]] », de ''ήθος'', « lieu de vie ; habitude, mœurs ; caractère » et du latin ''ethicus'', la morale<ref>{{CNRTL|éthique}}</ref>) est une discipline pratique (action) et normative (règles) dans un espace, qui se donne pour but de dire comment les êtres doivent se comporter pour agir sereinement entre eux.
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L'éthique est liée à une tradition matérialiste (de type spinoziste) qui cherche seulement à améliorer le réel par une attitude raisonnable de recherche du bonheur de tous.
  
Il existe différentes formes d’éthique qui se distinguent par leur degré de généralité. (l’[[éthique appliquée]] par exemple ne possède pas le degré de généralité de l’éthique générale), elles se distinguent aussi par leur objet (comme la [[bioéthique]], [[éthique des affaires]] ou l’[[éthique de l'informatique]]) ou par leur fondement (qui peut être l’[[environnement]], la [[religion]], la tradition propre à un pays ou à un groupe social ou un système idéologique).  Dans tous les cas, l’éthique vise à répondre à la question « Comment agir au mieux ? »
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= Comparaisons =
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* [[Morale et éthique]]
  
== Définition ==
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= Sites Internet =
=== Objet de l’éthique ===
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* [[Ethique - Wikipédia]]
L’éthique générale - que nous appellerons simplement éthique dans la suite - établit les critères pour juger si une action est bonne ou mauvaise et pour juger les motifs et les conséquences d’un acte. La finalité de l´éthique fait donc d’elle-même une activité pratique. Il ne s’agit pas d’acquérir un savoir pour lui-même, mais d'agir avec la conscience d’une action sociétale responsable. Elle est considérée de nos jours, comme la discipline au fondement de l’[[éthique appliquée]], de l’[[éthique individuelle]], de l’[[éthique sociale]] et des différentes formes d´éthiques spécialisées qui se confrontent aux problèmes normatifs de leur domaine particulier.
 
 
 
=== Différenciation de l´éthique avec d’autres disciplines ===
 
Les rapports entre [[morale]] et éthique sont délicats, car la distinction entre ces deux termes eux-mêmes est différente selon les penseurs. Dans un sens «&nbsp;ordinaire&nbsp;», le terme éthique est synonyme de [[morale]], et désigne une pratique ayant pour objectif de déterminer une manière conforme de vivre dans un habitat en correspondant aux fins ou aux rôles de la vie de l'être humain (ex.: recherche du bonheur ou de la vertu).
 
 
 
Une distinction courante consiste à entendre par « morale » l’ensemble des normes propres à un individu, à un groupe social ou à un peuple, à un moment précis de son histoire et à appeler éthique la recherche du bien par un raisonnement conscient. Aujourd’hui, on emploie le terme « éthique » généralement pour qualifier des réflexions théoriques portant sur la valeur des pratiques et sur les conditions de ces pratiques ; l’éthique est aussi un raisonnement critique sur la moralité des actions. On parle par exemple de «&nbsp;comité d’éthique&nbsp;» au sein d’institutions scientifiques ou d’hôpitaux. L’éthique aurait donc ses fondements dans une décision dite rationnelle prise à partir d’un libre dialogue entre des individus conscients des savoirs et de cultures parfois riches de traditions et de codes idéologiques assimilés.
 
 
 
Une autre distinction est proposée par certains philosophes contemporains (Deleuze, Ricœur, Comte Sponville, Giuliani, Misrahi...) pour définir la morale comme un ensemble de devoirs (impératifs catégoriques qui commandent de faire Le Bien posé comme valeur absolue, par ex « tu ne tueras pas ») et l’éthique comme la réalisation raisonnable des besoins (tendance naturelle à chercher le bon comme valeur relative - la recherche de son bonheur, qui peut par exemple légitimer certains actes médicaux généralement considérés « immoraux » comme l’euthanasie, l'avortement, le don d'organe, etc.).
 
 
 
La morale est ainsi généralement rattachée à une tradition historique et parfois idéaliste (de type [[Kant|kantienne]]) qui distingue entre ce qui est et ce qui doit être, selon le dogme.
 
Alors que l’éthique est liée à une tradition contemporaine et parfois matérialiste (de type [[spinoza|spinoziste]]) qui cherche seulement à améliorer la perception de la réalité par une attitude « raisonnable » dans la recherche du bonheur pour tous.
 
 
 
* Ainsi, le droit se distingue de la morale et de l’éthique, dans le sens qu'il ne définie pas la valeur des actes, le bien/mal, le bon ou le mauvais. Il définit toutefois ce qui est permis et défendu par les pouvoirs d'une culture, dans une société humaine. 
 
* La déontologie est pour sa part l’ensemble des obligations que les professionnels s’engagent à respecter pour garantir une pratique conforme au code l’éthique de la profession.
 
 
 
=== Les différents domaines liés à l’éthique ===
 
L’éthique est d’abord inséparable de l'histoire et de la philosophie, à tel point qu’il est encore courant de la confondre avec la philosophie morale. En effet, il est parfois considéré que l’éthique est une des branches principales de la [[philosophie]], et plus particulièrement de la [[philosophie morale]]. L'éthique, dans ses applications contemporaine est maintenant indissociable de la science.
 
 
 
L’éthique est en outre intimement liée à la [[méta-éthique]], même si c’est surtout dans le débat contemporain que l’on fait la distinction aussi nettement. La méta-éthique en effet a pour objet d’analyser la nature des énoncés, des normes et des procédés de l’éthique. Elle constitue la discipline qui permet à l’éthique un retour réflexif sur elle-même.
 
 
 
L’autre grand domaine inséparable est (au moins aux yeux de la tradition philosophique occidentale) la [[politique]] ou plus précisément la [[philosophie politique]]. Il est traditionnel en philosophie de considérer la cité comme le cadre naturel et comme le prolongement des commandements éthiques. 
 
 
 
Par ailleurs, dans une moindre mesure, il est traditionnel de lier éthique et [[philosophie de l'action]] et ce depuis [[Aristote]] dans la mesure où la théorie de l’action s’intéresse à certains problèmes fondamentaux pour l’éthique comme le problème de la responsabilité de l’agent, de l’intentionnalité d’une action ou de la définition de ce qu’on appelle un agent.
 
 
 
==Histoire de l’éthique==
 
{{Article détaillé|Histoire de l'éthique}}
 
 
 
L’éthique est loin d’être toujours restée identique à elle-même. Au contraire, elle a connu de nombreuses et importantes transformations au cours de son histoire. L’éthique occidentale a connu plusieurs grandes périodes.
 
 
 
L’éthique dans l’[[Antiquité]] était dominée par le concept de « vertu » aussi bien chez [[Socrate]] que chez [[Platon]], [[Aristote]], les [[Stoïciens]] et [[Épicure]]. Ainsi, l’homme bon est celui qui réalise bien sa fonction, son ''[[téléologie|télos]]''. Il s’agit donc de réaliser pleinement la [[nature]] et ce qui constitue la nature humaine, afin d’atteindre le bonheur.
 
 
 
Le [[Moyen Âge]] fit fond non seulement sur l´éthique antique, celle de [[Platon]], puis d’[[Aristote]], mais aussi sur la tradition [[biblique]].
 
 
 
C’est [[René Descartes|Descartes]] qui le premier prit nettement ses distances avec l’éthique antique, qu’il jugeait trop « spéculative » <ref>Voir sur ce point le ''[[Discours de la méthode]]'', [[Discours de la méthode#Sixième partie|sixième partie]]</ref>. S’appuyant sur une nouvelle [[métaphysique]], il fonde une morale dans un sens beaucoup plus individuel. Le développement de l´éthique moderne se poursuit avec [[Emmanuel Kant|Kant]] et l’[[éthique déontique]] : une réflexion critique sur les conditions de possibilité de la morale mettant l’accent sur le [[devoir]].
 
 
 
Notre époque vit un développement de l´[[éthique appliquée]] en rapport avec des préoccupations environnementales et sociales, mais aussi de la [[déontologie]].
 
 
 
==Philosophie morale==
 
{{Article détaillé|philosophie morale}}
 
 
 
L’éthique est traditionnellement un objet fondamental de la philosophie si bien qu’on confond même souvent l’éthique en général avec l’éthique philosophique ou philosophie morale en particulier.
 
 
 
===L’éthique déontologique===
 
Les morales du devoir fondent le caractère moral de nos actions par le concept d’obligation. Ce type de morale se conçoit indépendamment de toute conséquence qui pourrait résulter de nos actions. Par exemple, selon [[Emmanuel Kant|Kant]], on ne doit pas mentir pour éviter un meurtre, car l’obligation de dire la vérité est absolue et ne tolère aucune condition particulière.<ref>cf. controverse avec Benjamin Constant, Du prétendu droit de mentir par humanité</ref>
 
 
 
==== Éthique des devoirs ====
 
Un ensemble de règles appliquées ''a priori'' et ayant le statut d’obligations morales.
 
 
 
Exemples:
 
* Le [[Décalogue]]
 
* La règle d’or ou l’[[éthique de réciprocité]]
 
 
 
==== Éthique des droits ====
 
Cette éthique provient des [[droits de l'homme]]. Cette invention moderne est attribuée originalement à [[Rousseau]] et établit pour la première fois pour l’homme un ordre moral indépendant du cosmos, de la nature. Dorénavant, l’homme ne se distingue plus comme étant un animal doté de la raison comme chez [[Aristote]], mais comme être ayant la liberté de s’arracher à la nature et d’instaurer une autre légalité que celle naturelle, c’est-à-dire celle de l’homme.
 
 
 
Principe d’égalité : « Tous les hommes naissent égaux »
 
 
 
Ce principe d’égalité est uniquement un [[droit]] [[juridique]] et non naturel.
 
 
 
==== Procéduralisme ====
 
Cette éthique réfère à [[John Rawls]] et est fondé sur le pluralisme. Il affirme qu’on ne peut plus se baser sur une seule notion commune du bien. Cela implique alors l’établissement de règle plutôt abstraite afin d’admettre une généralité de différences.
 
 
 
[[Jürgen Habermas]] considère qu’une solution à un conflit est légitime si et seulement si ceux qui sont concernées par ce conflit sont d’accord sur cette solution dans des conditions de paroles et de communication satisfaisantes. C’est pourquoi on parle d’éthique de la discussion ou de morale communicationnelle.
 
 
 
Ainsi, c’est la procédure qui fait que la solution est ou n’est pas légitime.
 
 
 
===L’éthique téléologique===
 
L’éthique téléologique met l’accent sur les buts et les finalités d’une décision. Elle s’oppose à l’[[éthique déontologique]] de Kant.
 
Dans cette optique, toute réflexion éthique se fonde sur les effets d’une action ; en effet toute action ne peut être jugée bonne ou mauvaise qu’en raison de ses conséquences.
 
''ex: Aristote développa une éthique téléologique du bonheur car pour lui « le bonheur est ce qui caractérise le bien être parfait et le fait qu’il doit toujours être possédé pour soi et non pour une autre raison ».'' Elle donna notamment naissance à l’utilitarisme chez les anglo-saxons.
 
 
 
==== [[Conséquentialisme]] ====
 
Dans nos actions, nous prenons souvent en compte les conséquences de nos actes. Ces conséquences peuvent donc être considérées comme des critères possibles de notre comportement, ce qui fait de ce type de morale, un type normatif. Pour une morale de ce genre, une conduite est morale si les conséquences d’un acte sont plutôt bénéfiques que défavorables. L’évaluation de la moralité d’une conduite se fait donc sur la base de ce qui est observable, plutôt que sur l’intention qui a un caractère privé et difficile à appréhender.
 
 
 
Plusieurs types de conséquentialisme peuvent être distingués, selon le critère que l’on choisit pour déterminer ce qui est bénéfique et ce qui est nuisible : l’[[altruisme]], l’[[égoïsme]] et l’[[utilitarisme]].
 
 
 
==== [[Éthique des valeurs]] ====
 
à compléter...
 
 
 
==== [[Éthique des vertus]] ====
 
à compléter...
 
Une société ethnique
 
 
 
===Méta-éthique===
 
{{Article détaillé|Méta-éthique}}
 
 
 
La méta-éthique désigne l’analyse des concepts éthiques de base, de leurs présupposés [[épistémologie|épistémologiques]] et de leur signification, sous l’angle de la [[philosophie]]. Elle est « au-dessus » de l’éthique (''meta'' en grec) car elle a pour objet non pas de poser des normes éthiques mais de les analyser. Elle s’intéresse par exemple à la nature des normes éthiques en tant que normes, aux fondements de ces normes, à la structure des arguments éthiques, aux caractéristiques des propositions éthiques etc. La méta-éthique est en réalité aussi ancienne que l’éthique, même s’il est vrai que ce n’est que depuis le {{s-|XX|e}} qu’elle est devenue une discipline indépendante qui se consacre de façon toute particulière à l’aspect linguistique de l’éthique. Un bon exemple de méta-éthique est le petit article que Paul Ricœur avait rédigé dès 1985 pour l’''Encyclopædia Universalis'' : « Avant la loi morale : l’éthique ».
 
 
 
== Éthique appliquée ==
 
{{Article détaillé|Éthique appliquée}}
 
 
 
L’[[éthique appliquée]] est un terme générique pour désigner l’ensemble des questions éthiques relatives à un domaine de l’activité humaine comme le monde du travail, l’économie, les sciences ou la culture.
 
 
 
=== L’éthique dans la [[consommation]] ===
 
{{Article détaillé|Commerce équitable}}
 
 
 
Les premières questions éthiques qui se posent en ce qui concerne la consommation relèvent de la provenance et de la confection des produits. La [[division internationale du travail]] et la rationalisation des couts de production poussés à leur extrême dans le cadre de la [[mondialisation]] ont mené à des situations condamnables d’un point de vue éthique (travail d’enfants, production de résidus contaminants, vente de produits nocifs pour la santé, conditions de travail déplorables des employés...). Or, il est incontestable que l’acte d’achat correspond à un soutien plus ou moins voulu et plus ou moins conscient à une société commerciale ou un secteur industriel ainsi que de ses méthodes de production.
 
 
 
S’interroger sur la provenance et la confection de ses achats peut donc s’inscrire donc dans une démarche humaniste qui trouve écho aujourd’hui avec le développement du [[commerce équitable]].
 
 
 
====L’éthique dans l’alimentation====
 
{{Article détaillé|Végétarisme}}
 
 
 
Les questions d’ordre humanistes s’appliquent également au choix de ses aliments (mode de production, traitement des employés, etc.) mais la question spécifique et récurrente dans ce domaine concerne les rapports entre les hommes et les animaux.
 
 
 
Ainsi, au nom de l’éthique, se sont développés des mouvements de protection animale, de [[bien-être animal]] et plus spécifiquement des mouvements prônant le [[végétarisme]], le [[veganisme]] ou l’[[antispécisme]] (terme popularisé par [[Peter Singer]], qui est aussi l’auteur de l’article sur l’éthique de l’''[[Encyclopædia Universalis]]''). Cette réflexion n’est pas nouvelle, au long de son histoire la dimension éthique et non-violente du végétarisme a été soutenu par de très nombreux philosophes et penseurs comme [[Plutarque]], [[Pythagore]], [[Léonard de Vinci]], [[Alphonse de Lamartine|Lamartine]], [[Schopenhauer]], [[Léon Tolstoï]], [[Albert Einstein]], ou [[Gandhi]].
 
 
 
Les bénéfices pour la santé d’une alimentation supprimant partiellement certains aliments est considérée comme bénéfique à la santé<ref>''[[Journal of the American Dietetic Association]]'', 2003, 103 (6), 748-765. Nombreuses sources disponibles sur [http://www.vegetarisme.fr/docs/Cahier1SANTE.pdf] sur www.vegetarisme.fr.</ref> ainsi que les nombreuses constatations des ravages écologiques de l’[[élevage intensif]]<ref>L’[[élevage intensif]] est devenu la deuxième source émettrice de gaz a effet de serre selon un rapport de l’ONU. www.delaplanete.org/IMG/pdf/riendepersonnel.pdf</ref> apportent de nouvelles dimensions à la réflexion éthique sur les conséquences de la consommation de viande plus particulièrement.
 
 
 
=== L’éthique dans l’économie et la finance ===
 
 
 
{{Article détaillé|Déontologie financière}}
 
 
 
Les échanges financiers dans la [[mondialisation]] posent aujourd’hui des questions d’éthique, comme la corruption et les risques de [[Manipulation boursière|manipulations boursières]].
 
 
 
L’éthique est aussi l’un des 11 facteurs à appliquer dans le modèle d’[[intelligence économique]] produit par l’AFDIE (Association française d’intelligence économique) :
 
* Protéger la [[vie privée]] et les données individuelles,
 
* Appliquer une [[code de déontologie|déontologie]] exigeante dans le recueil d’[[information]] et les pratiques d’influence
 
* Appliquer la même rigueur déontologique lors de la sous-traitance de l’[[information]] et de l’influence.
 
 
 
==== L’éthique du commerce et des activités des entreprises ====
 
{{Article détaillé|Éthique des affaires}}
 
Éthique ergonomique : Ensemble de règles de travail en équipe, semi formalisées par un groupe de travail pour lui-même,  afin de faciliter l’atteinte d’objectifs a priori opposés (exemples : conformité des comportements et liberté des initiatives, performance des résultats et respect des personnes, confiance et contrôle,…) mais indispensables à l’agilité et à la pérennité des organisations.(source : R. Engelbrecht in "Faire la Trace" - Éditions Pearson)
 
 
 
==== L’[[éthique de l'informatique]] ====
 
{{Article détaillé|Éthique de l'informatique}}
 
 
 
=== L’éthique sociale et environnementale ===
 
{{Article détaillé|Développement durable}}
 
 
 
Les sciences et les techniques posent aujourd’hui la question de l’éthique sous l’angle de la responsabilité sociale par rapport aux habitats des générations futures.
 
* [[Risque]]s [[industrie]]ls, dans les secteurs de la bio-ingénierie, de la [[chimie]], de l’[[industrie pétrolière]], de l’[[énergie nucléaire]], de l’alimentation, des transports…
 
* [[Usage]] des [[technologies de l'information]], développement des [[réseaux]] et [[sécurité informatique|sécurisation de l’information]].
 
 
 
La philosophie de [[Hans Jonas]] est à la base des principes de [[développement durable]] : un mode de développement qui satisfait les besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire les leurs. Il s’agit également d’adopter une attitude de prudence par rapport aux impacts des [[technique]]s. En l’absence de certitude scientifique, il s’agit donc d’appliquer le [[principe de précaution]].
 
 
 
Pour [[René Dubos]], faire face à ces enjeux globaux nécessite de « penser global, et d’agir local » (d’où le néologisme « glocal »).
 
 
 
Sous l’angle général de l’environnement humain, on parle de [[développement durable]], sous l’angle des entreprises, on parle de [[responsabilité sociétale des entreprises]]. L’un et l’autre comportent trois piliers. Outre le pilier économique, on a donc encore deux autre piliers, le pilier social et le pilier écologique.
 
 
 
==== Éthique sociale ====
 
 
 
L´éthique sociale est la branche de l´éthique qui s´intéresse non pas aux actions individuelles mais aux ensembles sociaux en général.
 
En matière d’éthique sociale et politique, le monde anglo-saxon, suivi des Québécois, a placé au cœur de sa réflexion la notion de conflit d’intérêt.
 
 
 
==== [[Éthique de l'environnement]] ====
 
{{Article détaillé|Éthique de l'environnement}}
 
 
 
Traduit par l’éthique environnementale et associé aux trois piliers du [[développement durable]] de nombreuses études d’évaluation des impacts environnementaux servent à une orientation des activités humaines. Non seulement dans les [[pays développés]], mais aussi dans les pays en développement, les modes traditionnels de fonctionnement locaux sont adaptés à une perspective d’activités industrielles et culturelles globalisées. C’est ainsi que dans son contexte sociétale, la compréhension de la mondialisation est employer pour adapter les sensibilités et identifier des orientations éthiques avec l’environnement biophysique et humain.
 
 
 
=== Autres sujets d’éthique dans les sciences ===
 
==== Éthique dans la santé ====
 
{{Article détaillé|Bioéthique}}
 
 
 
Des sujets aussi divers que la [[biologie]] appliquée à la médecine, le [[végétarisme]], la [[vaccin]]ation, les soins, le [[génie génétique]], le décryptage du [[génome humain]], la [[sécurité alimentaire]], l’[[euthanasie]], l’[[avortement]], la [[santé reproductive]], le traitement des troubles mentaux et du [[handicap]], la [[chirurgie]], le [[brevet]]age des découvertes médicales ou pharmaceutiques, ou encore la gestion du risque [[Épidémie|épidémique]] (ex [[HIV]]/[[Syndrome d'immunodéficience acquise|SIDA]]) ou la préparation individuelle et collective à une éventuelle [[pandémie]] de [[grippe aviaire]] posent de nombreuses questions d’éthique.
 
 
 
Les lignes de distinction entre la méta-éthique, l’éthique normative et l’éthique appliquée sont souvent floues. Par exemple, le problème de l’[[avortement]] est un sujet d’éthique appliquée puisqu’il implique un type de comportement controversé. Mais il dépend de principes normatifs plus généraux, comme le droit d’auto-conduite et le droit de vivre, selon lesquels on peut interpréter la moralité de cette procédure. Le problème repose aussi sur des questions méta-éthiques comme « d’où viennent les droits ? » et « quelles sortes d’êtres humains ont des droits ? ».
 
 
 
==== Éthique dans le métier d’[[historien]] ====
 
 
 
D’une manière générale, les métiers d’[[historien]] et de [[journaliste]] nécessitent une certaine éthique.
 
 
 
Plusieurs personnalités ont abordé cette question, comme l’historien [[Marc Bloch]] et le philosophe [[Paul Ricœur]] (sur le plan de la refondation de la [[mémoire]]). L’éthique est une des deux idées centrales de Marc Bloch sur le métier d’[[historien]] <ref>Voir [http://www.marcbloch.fr/veritasstatut.html Le statut de l’histoire dans Apologie de l’histoire], [[Gérard Noiriel]], tiré de ''Cahiers Marc Bloch'', [[1997]], n°5, pp. 7-21</ref>.
 
 
 
L’éthique professionnelle de l’[[historien]] a des conséquences sur le plan de la [[méthodologie historique]] et de l’approche de la [[vérité historique]].
 
 
 
Dans le cas de la [[Seconde Guerre mondiale]], cette exigence d’éthique est particulière. Cette interrogation ne vient pas de ceux qui écrivent l’[[Histoire]], des historiens, mais de la [[Société (sociologie)|société]], car la demande d’histoire de la [[Deuxième Guerre mondiale]] est une demande sociale <ref>Voir sur le site de l’académie d’Orléans-Tours : [http://www.ac-orleans-tours.fr/hist-geo/conferences/brive02/annette-wieviorka.htm Histoire, éthique et seconde guerre mondiale]</ref>.
 
 
 
On constate en effet plusieurs manifestations du [[devoir de mémoire]] :
 
* Instauration de la journée de la [[déportation]],
 
* Concours de la résistance et de la [[déportation]],
 
* Journée de commémoration du crime [[raciste]] par l’[[Régime de Vichy|État de fait de Vichy]],
 
* Instauration récente par le [[Conseil de l’Europe]] d’une Journée européenne dans les établissements d’enseignement - pour commémorer la [[Shoah]] et prévenir les [[crimes contre l’humanité]].
 
 
 
== Notes et références ==
 
{{Références | colonnes = 2}}
 
 
 
== Voir aussi ==
 
{{Autres projets|
 
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}}
 
 
 
===Liens internes===
 
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* [[Philosophie]], [[Morale]]
 
* [[Liste des concepts de la philosophie]]
 
* [[Bien commun]]
 
* [[Responsabilité]]
 
* [[Devoir]]
 
* [[Principe de précaution]]
 
* [[Philosophie morale]]
 
* [[Philosophie pratique]]
 
* [[Éthique appliquée]]
 
* [[Éthique des affaires]]
 
* [[Développement durable]]
 
* [[Code de déontologie]]
 
* [[Éthique de l'informatique]]
 
* [[Netiquette]]
 
* [[Déontologie financière]]
 
* [[Bioéthique]]
 
* [[Éthique de l'environnement]]
 
</div>
 
 
 
=== Liens externes ===
 
* {{fr}} [http://www.creum.umontreal.ca Centre de recherche en éthique de l’université de Montréal]
 
* {{fr}} http://www.ethique.net/ Institut québécois d’éthique appliquée
 
* {{fr}} [http://www.global-council.com/pages/certification Éthique des affaires : une certification d’engagement éthique]
 
* {{fr}} [http://www.global-council.com/pages/ethique Qu'est ce que la "Real Ethic"' ?]
 
* {{fr}} [http://centrale-ethique.net Les centraliens s’intéressent à l’éthique]
 
 
 
=== Bibliographie ===
 
* ''[[Éthique à Nicomaque|L’Éthique à Nicomaque]]'' ([[Aristote]]),
 
* ''Éthique'', [[Spinoza]]
 
* ''Soi-même comme un autre'', [[Paul Ricœur]], Le Seuil, Collection l’ordre philosophique, [[1990]].
 
* ''Contre la peur. De la science à l’éthique une aventure infinie'', [[1990]], [[Dominique Lecourt]], rééd. PUF, collection Quadrige, 1999.
 
* ''Éthique et responsabilité'', [[Paul Ricœur]], La Baconnière, 1995.
 
* ''Anthologie sur l’éthique''. Recueil de textes d’Octave Gélinier. Édité par le Cercle d’éthique des affaires.
 
* ''Fondements de l’éthique chrétienne''. Sous la direction de Jean-Louis Leuba. Les Éditions du Cerf. [[1995]]. ISBN 2204067938
 
* ''Éthique comme philosophie première''. [[Emmanuel Lévinas]]. Éditions Payot & Rivages. [[1998]]. ISBN 2743604042
 
* ''La génération future a-t-elle un avenir ? Développement durable et mondialisation''. Christian de Perthuis. Belin. Collection Ulysse. [[2003]].
 
* ''Bioéthique et liberté'', Axel Kahn & Dominique Lecourt, PUF, collection Quadrige essai, [[2004]].
 
* ''La Méthode 6. Éthique'', [[Edgar Morin]], Éd. du Seuil, [[2004]].
 
* ''La Signification de l’éthique, pour une application de l’éthique aux problèmes de la vie et de la santé'', [[Robert Misrahi]], Synthélabo, "les Empêcheurs de penser en rond" 1995
 
* ''Qu’est-ce que l’éthique ?'' Robert Misrahi, Armand Colin, 1997
 
* ''Politique de la fragilité. Éthique, dignité et luttes sociales'', [[Fred Poché]],Paris, Cerf, [[2004]].
 
* ''Archéologie du pacte social. Des fondements éthiques et sociopolitiques de la société moderne'', Francis Farrugia, L’Harmattan, collection Logiques sociales, Paris, 1994.
 
*''La Construction de l’homme social. Essai sur la démocratie disciplinaire'', Francis Farrugia, Syllepse, Paris, 2005.
 
*''Qu’est-ce que l’éthique ?'', René Villemure, Bulletins réflexifs de l’[[Institut québécois d'éthique appliquée]]
 
*''L’Éthique animale'', Jean Baptiste Jeangène Vilmer, 2008, Coll. Éthique et philosophie morale, Presse universitaire de France
 
 
 
 
 
 
 
[[af:Etiek]]
 
[[ar:أخلاق]]
 
[[bar:Ethik]]
 
[[bg:Етика]]
 
[[bn:নীতিশাস্ত্র]]
 
[[bs:Etika]]
 
[[ca:Ètica]]
 
[[cs:Etika]]
 
[[cy:Moeseg]]
 
[[da:Moral]]
 
[[de:Ethik]]
 
[[el:Ηθική]]
 
[[en:Ethics]]
 
[[eo:Etiko]]
 
[[es:Ética]]
 
[[et:Eetika]]
 
[[eu:Etika]]
 
[[fa:اخلاق]]
 
[[fi:Etiikka]]
 
[[fy:Etyk]]
 
[[gl:Ética]]
 
[[he:פילוסופיה של המוסר]]
 
[[hi:नैतिकता]]
 
[[hr:Etika]]
 
[[hu:Etika (filozófia)]]
 
[[hy:Էթիկա]]
 
[[ia:Ethica]]
 
[[id:Etika]]
 
[[is:Siðfræði]]
 
[[it:Etica]]
 
[[ja:倫理学]]
 
[[ko:윤리학]]
 
[[ku:Exlaq]]
 
[[la:Ethica]]
 
[[lt:Etika]]
 
[[lv:Ētika]]
 
[[mk:Етика]]
 
[[ms:Etika]]
 
[[nds:Ethik]]
 
[[nl:Ethiek]]
 
[[nn:Etikk]]
 
[[no:Etikk]]
 
[[oc:Etica]]
 
[[pl:Etyka]]
 
[[pt:Ética]]
 
[[ro:Etică]]
 
[[ru:Этика]]
 
[[scn:Ètica]]
 
[[sh:Etika]]
 
[[simple:Ethics]]
 
[[sk:Etika]]
 
[[sl:Etika]]
 
[[sq:Etika]]
 
[[sr:Етика]]
 
[[su:Étika]]
 
[[sv:Etik]]
 
[[ta:நன்னெறி]]
 
[[th:จริยธรรม]]
 
[[tl:Etika]]
 
[[tr:Etik]]
 
[[uk:Етика]]
 
[[uz:Etika]]
 
[[vi:Luân lý học]]
 
[[yi:מידות]]
 
[[zh:伦理学]]
 
[[zh-min-nan:Lûn-lí-ha̍k]]
 

Version du 15 octobre 2010 à 23:07

L'éthique est liée à une tradition matérialiste (de type spinoziste) qui cherche seulement à améliorer le réel par une attitude raisonnable de recherche du bonheur de tous.

Comparaisons

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