Différences entre versions de « Rapport GIEC »

De Didaquest
Aller à la navigationAller à la recherche
Ligne 1 : Ligne 1 :
Rapport actuel
+
= Rapport actuel =
 
Plusieurs rapport ont été publié depuis 1900. Il est possible de consulter en ligne une synthèse du dernier rapport du GIEC ([[Rapport GIEC 2007]])
 
Plusieurs rapport ont été publié depuis 1900. Il est possible de consulter en ligne une synthèse du dernier rapport du GIEC ([[Rapport GIEC 2007]])
  
  
 
Le '''Groupe d'experts intergouvernemental sur l'[[Histoire du climat|évolution du climat]]''' ('''GIEC''', en anglais ''Intergovernmental Panel on Climate Change'', ''IPCC'') a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.  
 
Le '''Groupe d'experts intergouvernemental sur l'[[Histoire du climat|évolution du climat]]''' ('''GIEC''', en anglais ''Intergovernmental Panel on Climate Change'', ''IPCC'') a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.  
== Historique ==
+
= Historique =
  
 
Le GIEC a été créé en 1988, à la demande du G7 (aujourd’hui G8), par deux organismes de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] : l’[[organisation météorologique mondiale]] (OMM) et le [[programme des Nations unies pour l'environnement]] (PNUE).
 
Le GIEC a été créé en 1988, à la demande du G7 (aujourd’hui G8), par deux organismes de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] : l’[[organisation météorologique mondiale]] (OMM) et le [[programme des Nations unies pour l'environnement]] (PNUE).
 
Le [[Prix Nobel de la paix]] lui a été attribué en [[2007]] conjointement avec [[Al Gore]].
 
Le [[Prix Nobel de la paix]] lui a été attribué en [[2007]] conjointement avec [[Al Gore]].
  
== Objectifs ==
+
= Objectifs =
  
 
Le GIEC a pour mandat d'évaluer, sans parti pris et de manière méthodique, claire et objective, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec la question du changement climatique. Le GIEC travaille à rendre compte des différents points de vue et des incertitudes, tout en dégageant clairement les éléments qui relèvent d'un consensus de la communauté scientifique.
 
Le GIEC a pour mandat d'évaluer, sans parti pris et de manière méthodique, claire et objective, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec la question du changement climatique. Le GIEC travaille à rendre compte des différents points de vue et des incertitudes, tout en dégageant clairement les éléments qui relèvent d'un consensus de la communauté scientifique.
Ligne 15 : Ligne 15 :
 
Le GIEC n'est donc pas un organisme de recherche, mais un lieu d'expertise visant à synthétiser des travaux menés dans les laboratoires du monde entier.
 
Le GIEC n'est donc pas un organisme de recherche, mais un lieu d'expertise visant à synthétiser des travaux menés dans les laboratoires du monde entier.
  
== Organisation ==
+
= Organisation =
  
 
Le GIEC est organisé en '''trois groupes de travail''' :
 
Le GIEC est organisé en '''trois groupes de travail''' :
Ligne 28 : Ligne 28 :
 
Le professeur [[Rajendra Kumar Pachauri|Rajendra Pachauri]] est président du GIEC depuis 2002.
 
Le professeur [[Rajendra Kumar Pachauri|Rajendra Pachauri]] est président du GIEC depuis 2002.
  
== Activités ==
+
= Activités =
  
 
Le GIEC tient une séance plénière annuelle associant des centaines de représentants des gouvernements et des associations participantes. Chaque pays membre dispose d'une voix (les petits pays ont donc autant de pouvoir que les grands). L'assemblée y établit le champ des rapports à produire et valide les rapports établis.
 
Le GIEC tient une séance plénière annuelle associant des centaines de représentants des gouvernements et des associations participantes. Chaque pays membre dispose d'une voix (les petits pays ont donc autant de pouvoir que les grands). L'assemblée y établit le champ des rapports à produire et valide les rapports établis.
Ligne 51 : Ligne 51 :
 
* '''Rapports méthodologiques'''
 
* '''Rapports méthodologiques'''
  
== Quatrième rapport d'évaluation du GIEC ==
+
= Quatrième rapport d'évaluation du GIEC =
  
 
Le quatrième rapport d'évaluation du GIEC ou  « Climate change 2007 » est le dernier compte-rendu  du travail des chercheurs du GIEC sur le [[réchauffement climatique]], ses causes, ses conséquences, et les actions à mener. Le rapport final de synthèse a été publié le 16 novembre 2007. Les trois groupes de travail ont présenté leur rapport respectif lors des sessions de [[Paris]], [[Bruxelles]] et [[Bangkok]] .
 
Le quatrième rapport d'évaluation du GIEC ou  « Climate change 2007 » est le dernier compte-rendu  du travail des chercheurs du GIEC sur le [[réchauffement climatique]], ses causes, ses conséquences, et les actions à mener. Le rapport final de synthèse a été publié le 16 novembre 2007. Les trois groupes de travail ont présenté leur rapport respectif lors des sessions de [[Paris]], [[Bruxelles]] et [[Bangkok]] .
Ligne 57 : Ligne 57 :
 
En anglais, il est souvent nommé ''Fourth Assessment Report'' ou ''AR4''.
 
En anglais, il est souvent nommé ''Fourth Assessment Report'' ou ''AR4''.
  
=== Prévisions globales ===
+
== Prévisions globales ==
  
 
{| class="wikitable" align="center" border="1" width="180"  
 
{| class="wikitable" align="center" border="1" width="180"  
Ligne 75 : Ligne 75 :
 
|}
 
|}
  
=== Aperçu du rapport ===
+
== Aperçu du rapport ==
  
 
Le quatrième rapport d'évaluation est publié en quatre parties, y compris un rapport final :
 
Le quatrième rapport d'évaluation est publié en quatre parties, y compris un rapport final :
Ligne 85 : Ligne 85 :
 
* [http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-re4/index.htm Rapport 2007 du GIEC synthétisé pour les non-spécialistes] (par [[Greenfacts]])
 
* [http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-re4/index.htm Rapport 2007 du GIEC synthétisé pour les non-spécialistes] (par [[Greenfacts]])
  
==== la première partie : la session de Paris ====
+
=== la première partie : la session de Paris ===
  
 
La session regroupant les scientifiques s'est déroulée en [[février 2007]] à Paris.
 
La session regroupant les scientifiques s'est déroulée en [[février 2007]] à Paris.
Ligne 91 : Ligne 91 :
 
{{...}}
 
{{...}}
  
==== la deuxième partie : la session de Bruxelles ====
+
=== la deuxième partie : la session de Bruxelles ===
  
 
{{...}}
 
{{...}}
  
==== la troisième partie : la session de Bangkok ====
+
=== la troisième partie : la session de Bangkok ===
  
 
[[Image:Industry smoke.jpg|200px|right|Fumées échappées d'une cheminée d'usine.]]
 
[[Image:Industry smoke.jpg|200px|right|Fumées échappées d'une cheminée d'usine.]]
Ligne 103 : Ligne 103 :
 
Adopter cette inflexion est la condition requise pour atteindre une hausse de la température du globe entre 2 et 2,4 degrés, telle que les scenarii l'ont prévu dans les sessions antérieures. Sans quoi le réchauffement prendrait des proportions pouvant nuire à l'[[espèce humaine]].<!-- paraphrasé -->
 
Adopter cette inflexion est la condition requise pour atteindre une hausse de la température du globe entre 2 et 2,4 degrés, telle que les scenarii l'ont prévu dans les sessions antérieures. Sans quoi le réchauffement prendrait des proportions pouvant nuire à l'[[espèce humaine]].<!-- paraphrasé -->
  
== Crédibilité et critiques du GIEC ==
+
= Crédibilité et critiques du GIEC =
  
 
Les publications officielles du GIEC ont pour objet de proposer une synthèse des connaissances scientifiques. Ces synthèses incluent les publications qui font l'unanimité et celles qui sont contestées par une minorité de scientifiques. Ces rapports sont le fruit d'un long débat qui aboutit à un consensus: l'approbation de la version finale du rapport par tous les scientifiques et tous les gouvernements faisant partie du GIEC (la quasi totalité des pays du monde sont représentés et ont signé l'approbation de la version finale, y compris les USA). Le GIEC a reçu le prix Nobel de la paix 2007.
 
Les publications officielles du GIEC ont pour objet de proposer une synthèse des connaissances scientifiques. Ces synthèses incluent les publications qui font l'unanimité et celles qui sont contestées par une minorité de scientifiques. Ces rapports sont le fruit d'un long débat qui aboutit à un consensus: l'approbation de la version finale du rapport par tous les scientifiques et tous les gouvernements faisant partie du GIEC (la quasi totalité des pays du monde sont représentés et ont signé l'approbation de la version finale, y compris les USA). Le GIEC a reçu le prix Nobel de la paix 2007.
  
=== Critiques du GIEC ===
+
== Critiques du GIEC ==
==== La démission de Christopher Landsea ====
+
=== La démission de Christopher Landsea ===
  
 
En janvier 2005, [[Christoper Landsea]] a démissionné de son rôle du GIEC AR4, disant qu'il avait vu le processus comme étant aussi bien motivé par des agendas préconçus que scientifiquement défectueux à cause du contentieux public crée par [[Kevin Trenberth]] qui avait avancé la thèse que le [[réchauffement global]] contribuait à la récente activité des [[ouragans]]. [[Roger A. Pielke]] qui a publié la lettre de Landsea écrit :  « Nier que les facteurs politiques étaient plus que présents dans les négociations est un manque d'attention, mais note que le rapport actuel maintient la cohérence avec l'équilibre des opinions actuelles dans la communauté des experts{{Référence nécessaire}}. »
 
En janvier 2005, [[Christoper Landsea]] a démissionné de son rôle du GIEC AR4, disant qu'il avait vu le processus comme étant aussi bien motivé par des agendas préconçus que scientifiquement défectueux à cause du contentieux public crée par [[Kevin Trenberth]] qui avait avancé la thèse que le [[réchauffement global]] contribuait à la récente activité des [[ouragans]]. [[Roger A. Pielke]] qui a publié la lettre de Landsea écrit :  « Nier que les facteurs politiques étaient plus que présents dans les négociations est un manque d'attention, mais note que le rapport actuel maintient la cohérence avec l'équilibre des opinions actuelles dans la communauté des experts{{Référence nécessaire}}. »
  
==== La non disponibilité d'informations ====
+
=== La non disponibilité d'informations ===
  
 
[[Stephen McIntyre]], l'un des membre du GIEC AR4 a trouvé que des portions du rapport étaient basées sur des informations non publiées. Quand il a tenté d'obtenir ces informations, le GIEC a menacé de lui retirer son accréditation en tant qu'expert du GIEC. McIntyre recommande que « le GIEC devrait exiger des auteurs qui ont soumis des travaux pour citation à fournir leurs études ». Le GIEC a refusé de le faire disant que cela interférerait avec le journal.{{Référence nécessaire}}
 
[[Stephen McIntyre]], l'un des membre du GIEC AR4 a trouvé que des portions du rapport étaient basées sur des informations non publiées. Quand il a tenté d'obtenir ces informations, le GIEC a menacé de lui retirer son accréditation en tant qu'expert du GIEC. McIntyre recommande que « le GIEC devrait exiger des auteurs qui ont soumis des travaux pour citation à fournir leurs études ». Le GIEC a refusé de le faire disant que cela interférerait avec le journal.{{Référence nécessaire}}
  
==== Utilisation du graphique en ''crosse de hockey'' ====
+
=== Utilisation du graphique en ''crosse de hockey'' ===
 
{{Article détaillé|Graphique en crosse de hockey}}
 
{{Article détaillé|Graphique en crosse de hockey}}
  
Ligne 125 : Ligne 125 :
 
Cette courbe ne figure plus dans le rapport de 2007.
 
Cette courbe ne figure plus dans le rapport de 2007.
  
==== Scénarios d'émission ====
+
=== Scénarios d'émission ===
  
 
Certains spécialistes des ressources minières, comme [[Jean Laherrère]] qui le souligne dans le cadre de ses travaux à l'[[Association for the Study of Peak Oil and Gas|ASPO]], reprochent à certains scénarios d'émission publiés par le GIEC d'être irréalistes : la quantité de carbone fossile encore en terre et  raisonnablement accessible du point de vue technico-économique serait insuffisante pour tenir les rythmes prévisionnels d'émission.
 
Certains spécialistes des ressources minières, comme [[Jean Laherrère]] qui le souligne dans le cadre de ses travaux à l'[[Association for the Study of Peak Oil and Gas|ASPO]], reprochent à certains scénarios d'émission publiés par le GIEC d'être irréalistes : la quantité de carbone fossile encore en terre et  raisonnablement accessible du point de vue technico-économique serait insuffisante pour tenir les rythmes prévisionnels d'émission.
  
== Notes et références ==
+
= Notes et références =
 
<references/>
 
<references/>
  
== Voir aussi ==
+
= Voir aussi =
 
* [[Effet de serre]]
 
* [[Effet de serre]]
 
* [[Équation de Kaya]]
 
* [[Équation de Kaya]]
 
* [[Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement]] (LSCE)
 
* [[Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement]] (LSCE)
  
=== Liens externes ===
+
== Liens externes ==
 
* [http://www.ipcc.ch Le site web du GIEC] : avec des documents explicatifs en 6 langues : arabe, chinois, anglais, [http://www.ipcc.ch/languages/french.htm français], russe et espagnol.  <small>Les rapports spéciaux sont disponibles en ligne également</small>.  
 
* [http://www.ipcc.ch Le site web du GIEC] : avec des documents explicatifs en 6 langues : arabe, chinois, anglais, [http://www.ipcc.ch/languages/french.htm français], russe et espagnol.  <small>Les rapports spéciaux sont disponibles en ligne également</small>.  
 
* Conférence sur le dernier rapport du groupe de travail N°I (Paris, le 2 février 2007):[http://www.empreinte.com/richmediaevent/IPCC/vod/ipc_audio_fr_900x540_WindowsLD.htm enregistrement audio avec diapositives ]
 
* Conférence sur le dernier rapport du groupe de travail N°I (Paris, le 2 février 2007):[http://www.empreinte.com/richmediaevent/IPCC/vod/ipc_audio_fr_900x540_WindowsLD.htm enregistrement audio avec diapositives ]
Ligne 143 : Ligne 143 :
 
* [http://www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-climatique/index.htm Synthèse du rapport 2001 du GIEC]
 
* [http://www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-climatique/index.htm Synthèse du rapport 2001 du GIEC]
  
==== Rapport 2007 ====
+
=== Rapport 2007 ===
 
* [http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-re4/index.htm Rapport 2007 du GIEC synthétisé pour les non-spécialistes] (par [[Greenfacts]])
 
* [http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-re4/index.htm Rapport 2007 du GIEC synthétisé pour les non-spécialistes] (par [[Greenfacts]])
  
Ligne 151 : Ligne 151 :
 
* [http://www.climate.be/users/marbaix/doc/ Site FTP de téléchargement des rapports]  
 
* [http://www.climate.be/users/marbaix/doc/ Site FTP de téléchargement des rapports]  
  
== Site web ==
+
=== Site web ===
 
* Site web du GIEC : http://www.ipcc.ch/languageportal/frenchportal.htm#1 section Qui sommes-nous?
 
* Site web du GIEC : http://www.ipcc.ch/languageportal/frenchportal.htm#1 section Qui sommes-nous?
  

Version du 19 février 2009 à 17:17

Rapport actuel

Plusieurs rapport ont été publié depuis 1900. Il est possible de consulter en ligne une synthèse du dernier rapport du GIEC (Rapport GIEC 2007)


Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.

Historique

Le GIEC a été créé en 1988, à la demande du G7 (aujourd’hui G8), par deux organismes de l’ONU : l’organisation météorologique mondiale (OMM) et le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Le Prix Nobel de la paix lui a été attribué en 2007 conjointement avec Al Gore.

Objectifs

Le GIEC a pour mandat d'évaluer, sans parti pris et de manière méthodique, claire et objective, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec la question du changement climatique. Le GIEC travaille à rendre compte des différents points de vue et des incertitudes, tout en dégageant clairement les éléments qui relèvent d'un consensus de la communauté scientifique.

Le GIEC n'est donc pas un organisme de recherche, mais un lieu d'expertise visant à synthétiser des travaux menés dans les laboratoires du monde entier.

Organisation

Le GIEC est organisé en trois groupes de travail :

  • Groupe I : Il étudie les principes physiques et écologiques du changement climatique
  • Groupe II : Il étudie les impacts, la vulnérabilité et l'adaptation au changement climatique
  • Groupe III : Il étudie les moyens d'atténuer (mitigation) le changement climatique

S'y ajoute une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, qui a produit des guides méthodologiques pour ces inventaires.

Chaque groupe de travail (et l'équipe spéciale) a deux co-présidents, l'un représentant les pays développés, l'autre les pays en voie de développement.

Le professeur Rajendra Pachauri est président du GIEC depuis 2002.

Activités

Le GIEC tient une séance plénière annuelle associant des centaines de représentants des gouvernements et des associations participantes. Chaque pays membre dispose d'une voix (les petits pays ont donc autant de pouvoir que les grands). L'assemblée y établit le champ des rapports à produire et valide les rapports établis.

Le GIEC réunit également des ateliers d'experts sur les différentes questions touchant au changement climatique.

Ses activités sont principalement la production des rapports (rapport d'évaluation, rapports spéciaux), de directives méthodologiques et de documents techniques.

  • Rapports d'évaluation
    • Premier rapport en 1990 ; il confirmait les informations scientifiques à l'origine des préoccupations sur le changement climatique. Il a incité l'ONU à établir une Convention cadre sur les changements climatiques adoptée en 1992 et entrée en vigueur en mars 1994.
    • Second rapport en 1995 ; « Changements climatiques 1995 » : Il a fourni les bases de négociation du protocole de Kyoto
    • Troisième rapport en 2001 ; « Bilan 2001 des changements climatiques » : Il comprend les trois rapports des groupes de travail et un rapport de synthèse sur les questions scientifiques directement liées avec les politiques à suivre.
    • le quatrième rapport en novembre 2007, et précédé de trois rapports échelonnés le 1Modèle:Er février (Paris), le 5 avril (Bruxelles) et le 3 mai (Bangkok).
  • Rapports spéciaux portant sur l'évaluation ou répond à une question précise :
    • Incidences de l'évolution du climat dans les régions ; 1997
    • L'aviation et l'atmosphère planétaire ; 1999
    • Questions méthodologiques et techniques dans le transfert de technologie (2000)
    • Utilisation des terres, changements d'affectation des terres et foresterie ; (2000)
    • Préservation de la couche d’ozone et du système climatique planétaire : questions relatives aux hydrofluorocarbures et aux hydrocarbures perfluorés (en cours)
    • Captage et stockage du dioxyde de carbone (2006)
  • Rapports méthodologiques

Quatrième rapport d'évaluation du GIEC

Le quatrième rapport d'évaluation du GIEC ou « Climate change 2007 » est le dernier compte-rendu du travail des chercheurs du GIEC sur le réchauffement climatique, ses causes, ses conséquences, et les actions à mener. Le rapport final de synthèse a été publié le 16 novembre 2007. Les trois groupes de travail ont présenté leur rapport respectif lors des sessions de Paris, Bruxelles et Bangkok .

En anglais, il est souvent nommé Fourth Assessment Report ou AR4.

Prévisions globales

Les quatre familles de scénarios[1],[2],[3] du quatrième rapport et les prévisions des hausses de températures globales moyennes en 2100
AR4

Objectifs plus économiques

Objectifs plus environnementaux
Globalisation
(Monde homogène)
A1
Croissance économique rapide
(groups: A1T/A1B/A1Fl)
1.4 - 6.4 °C
B1
Durabilité environnementale globale 
1.1 - 2.9 °C
Régionalisation
(Monde hétérogène)
A2
Développement économique
avec une orientation régionale

2.0 - 5.4 °C
B2
Durabilité environnementale locale
1.4 - 3.8 °C

Aperçu du rapport

Le quatrième rapport d'évaluation est publié en quatre parties, y compris un rapport final :

la première partie : la session de Paris

La session regroupant les scientifiques s'est déroulée en février 2007 à Paris.

 Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

la deuxième partie : la session de Bruxelles

 Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

la troisième partie : la session de Bangkok

Fumées échappées d'une cheminée d'usine.

La réduction des gaz à effet de serre peut s'opérer sur des secteurs très variés de l'économie et de l'environnement de vie humain. Les scientifiques du GIEC ont considéré comme cruciales les années 2010 à 2020 pour mettre en place les mesures nécessaires afin de préserver les conditions de vie et de températures globales. En particulier, l'année 2015 est annoncée par les experts comme devant être celle du pic de CO2, permettant d'infléchir sur le long terme la tendance du réchauffement et d'espérer à une stabilisation des taux de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Adopter cette inflexion est la condition requise pour atteindre une hausse de la température du globe entre 2 et 2,4 degrés, telle que les scenarii l'ont prévu dans les sessions antérieures. Sans quoi le réchauffement prendrait des proportions pouvant nuire à l'espèce humaine.

Crédibilité et critiques du GIEC

Les publications officielles du GIEC ont pour objet de proposer une synthèse des connaissances scientifiques. Ces synthèses incluent les publications qui font l'unanimité et celles qui sont contestées par une minorité de scientifiques. Ces rapports sont le fruit d'un long débat qui aboutit à un consensus: l'approbation de la version finale du rapport par tous les scientifiques et tous les gouvernements faisant partie du GIEC (la quasi totalité des pays du monde sont représentés et ont signé l'approbation de la version finale, y compris les USA). Le GIEC a reçu le prix Nobel de la paix 2007.

Critiques du GIEC

La démission de Christopher Landsea

En janvier 2005, Christoper Landsea a démissionné de son rôle du GIEC AR4, disant qu'il avait vu le processus comme étant aussi bien motivé par des agendas préconçus que scientifiquement défectueux à cause du contentieux public crée par Kevin Trenberth qui avait avancé la thèse que le réchauffement global contribuait à la récente activité des ouragans. Roger A. Pielke qui a publié la lettre de Landsea écrit : « Nier que les facteurs politiques étaient plus que présents dans les négociations est un manque d'attention, mais note que le rapport actuel maintient la cohérence avec l'équilibre des opinions actuelles dans la communauté des experts[réf. nécessaire]. »

La non disponibilité d'informations

Stephen McIntyre, l'un des membre du GIEC AR4 a trouvé que des portions du rapport étaient basées sur des informations non publiées. Quand il a tenté d'obtenir ces informations, le GIEC a menacé de lui retirer son accréditation en tant qu'expert du GIEC. McIntyre recommande que « le GIEC devrait exiger des auteurs qui ont soumis des travaux pour citation à fournir leurs études ». Le GIEC a refusé de le faire disant que cela interférerait avec le journal.[réf. nécessaire]

Utilisation du graphique en crosse de hockey

Icône de détail Article détaillé : Graphique en crosse de hockey.

Le troisième rapport a utilisé la reconstitution climatique de Mann, Bradley et Hugues (MBH98). On y fait souvent référence sous le nom de "graphique en bâton de hockey". Ce graphique était la première reconstitution de la température hémisphérique durant les 1000 dernières années ; cela diffère radicalement d'un premier rapport schématique qui dépeint de plus hautes températures durant la période médiévale qu'aujourd'hui. La présence de MBH98 dans le TAR a largement contribué à démontrer que la période de réchauffement actuelle est inhabituelle en comparaison aux températures de 1000 à 1900. La méthodologie utilisée pour produire ce graphique a été la cible de critiques détaillées [4] [5].

Dans une lettre au magazine Nature en 2005, Bradley, Hugues, et Mann indiquent que leur article original indiquait que plus d'information est nécessaire avant d'en venir à des conclusions et que les incertitudes étaient le point de l'article. Les critiques du GIEC clament que cela a endommagé sa crédibilité en promouvant ce graphique en tant que preuve de changement climatique inhabituel[réf. nécessaire].

Cette courbe ne figure plus dans le rapport de 2007.

Scénarios d'émission

Certains spécialistes des ressources minières, comme Jean Laherrère qui le souligne dans le cadre de ses travaux à l'ASPO, reprochent à certains scénarios d'émission publiés par le GIEC d'être irréalistes : la quantité de carbone fossile encore en terre et raisonnablement accessible du point de vue technico-économique serait insuffisante pour tenir les rythmes prévisionnels d'émission.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

Rapport 2007

Site web