Allergie à un composant vitaminique

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Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, les allergies se situent au sixième rang des maladies dans le monde. Les allergies respiratoires sont les plus courantes avec 10 à 20% de la population française souffrant de rhinite allergique et 2,5 millions de personnes asthmatiques.


Les allergies (ou hypersensibilité) à des médicaments peuvent être définies comme les réactions anormales, de mécanisme immunoallergique, induites par une prise médicamenteuse. Certains facteurs, liés au sujet ou au médicament, peuvent favoriser l'apparition de la réaction allergique. Les manifestations cliniques surviennent après une phase silencieuse de sensibilisation .

L'allergie médicamenteuse n'est qu'un des effets secondaires dus aux médicaments. Ces effets peuvent être classés en : Réactions prévisibles :

réactions toxiques : consécutives à des surdosages ;

réactions pharmacologiques : effets indésirables survenant pour une posologie habituelle.

Réactions imprévisibles :

réactions allergiques : on peut mettre en évidence des anticorps et/ou des lymphocytes T activés dirigés contre les médicaments ;

réactions d'intolérance : dues à un caractère particulier propre au sujet.

Les allergies aux médicaments constituent un véritable problème de santé publique. Les réactions allergiques médicamenteuses représenteraient jusqu'à 1/3 des effets secondaires dus aux médicaments, ceux-ci pouvant atteindre, selon les services hospitaliers, entre 10 et 20% des patients hospitalisés.

De nombreuses réactions peuvent revêtir un aspect allergique bien que leur mécanisme ne soit pas de nature immunoallergique. Trop souvent, ces réactions pseudo-allergiques, sont étiquetées allergiques sans que la preuve immunologique soit apportée (environ 2/3 des patients qui consultent avec un diagnostic présumé d'allergie médicamenteuse ne présentent pas d'allergie).

Les manifestations des réactions allergiques aux médicaments sont extrêmement variées. Elles dépendent des mécanismes mis en action :

L'allergie de type I,

est la forme la plus commune. Elle survient dans les minutes qui suivent le contact avec une substance vis à vis de laquelle le sujet est déjà sensibilisé. Elle est responsable des réactions d'hypersensibilité immédiate ( choc anaphylactique , urticaire et sa variante l'oedème de Quincke, asthme allergique , rhino-conjonctivites allergiques (voir rhinite allergique ) et conjonctivite allergique ).

L'allergie de type IV :

les manifestations apparaissent dans les 24 à 48 heures qui suivent le contact avec une substance vis à vis de laquelle le sujet est déjà sensibilisé. Elle est représentée notamment par les réactions d'hypersensibilité retardée cutanée ( eczéma de contact , éruptions diverses, réactions de photosensibilisation …)

Les réactions allergiques de type II et de type III sont plus rares.

Elles peuvent se manifester par des anémies , un défaut en globules blancs, des manifestations rénales, pulmonaires ( alvéolite allergique , des fièvres prolongées, une maladie sérique , un phénomène d'Arthus.


EXEMPLES:

Vitamine B1

Des réactions allergiques allant jusqu’au choc ont été rapportées suite à l’administration de vitamine B1 par injection. Ces réactions sont peu fréquentes et imprévisibles. Cependant, leur risque est augmenté en cas d’administrations répétées.

Le médecin s’assurera dès lors que vous n’êtes pas allergique à la vitamine B1 avant l’administration. Une dose intradermique d'essai peut vous être administrée en cas de doute.

Dans tous les cas, l’équipement médical d’urgence nécessaire à la gestion des réactions allergiques (anaphylactiques) doit être facilement disponible.

· Des réactions toxiques ont été rapportées suite à l'injection de 50 mg de vitamine B1, et au moins un cas de mort soudaine a été rapporté après l’administration intraveineuse de 100 mg de vitamine B1.

· La vitamine B1 peut augmenter l'effet des médicaments appartenant au groupe des bloquants neuromusculaires (c’est-à-dire qui bloquent la transmission des commandes nerveuses aux muscles).

· Vitamine B1 ne contient pas de conservateur antimicrobien ; de ce fait, elle n’est pas susceptible d’empêcher la croissance de micro-organismes.

· Lorsque Vitamine B1 est administrée par voie intraveineuse, d’une manière générale, il existe un risque d'irritation ou de destruction des cellules (nécrose) au site d'injection, ou d’inflammation de veine suite à la formation d'un caillot sanguin (thrombophlébite), en cas d'administration trop rapide ou d'injection d'un volume trop important de liquide.

Le caillot ainsi formé peut bloquer complètement ou partiellement la circulation sanguine dans la veine touchée.


Selon l'OMS


On a montré que la vitamine C exerce un certain nombre d'actions sur l'histamine. Il semble qu'elle prévient la sécrétion de l'histamine par les globules blancs et augmente leur détoxification9. Les niveaux d'histamine augmentent de façon exponentielle lorsque les niveaux plasmatiques de vitamine C diminuent10. Dans une étude sur l'efficacité de vitamine C intra-nasale, 48 sujets ont reçu une solution d'acide ascorbique ou un placebo en pulvérisations nasales trois fois par jour. Après deux semaines, chez 74% des sujets traités avec la solution d'ascorbate, on constatait une diminution des sécrétions et de l'obstruction nasales et de l'œdème. L'amélioration a également été observée chez 24% des sujets sous placebo. Le pH des sécrétions nasales des patients souffrant de rhinite allergique semble être plus alcalin que celui de patients en bonne santé. Après l'administration de vitamine C, les patients ayant un pH nasal proche de 8 (la normale se situant entre 5,5 et 7) semblent avoir répondu plus favorablement au traitement à la vitamine C11.

Une étude a examiné le rôle de la vitamine E dans l'asthme et les allergies. La vitamine E, de manière dose dépendante, inhibe l'activation des récepteurs des neutrophiles qui, chez un asthmatique, a pour résultat la synthèse de leucotriènes, une classe de composants biologiques produisant des réactions allergiques et inflammatoires similaires à celles provoquées par l'histamine.

Une étude conduite par le Dr Carole Trenga de l'Ecole de Santé Publique et de Médecine Communautaire de l'Université de Washington, à Seattle aux Etats-Unis, a montré qu'une supplémentation en vitamines C et E pouvait avoir un effet bénéfique sur des patients asthmatiques.

Au cours de l'étude, 17 patients ont reçu quotidiennement pendant cinq semaines 400 UI de vitamine E et 500 mg de vitamine C et, au cours des cinq semaines suivantes, un placebo. A la fin de chaque période de cinq semaines, les patients ont été exposés à de l'air contenant de l'ozone pendant 45 minutes, puis pendant deux fois dix minutes à du dioxyde de soufre. Par rapport à la période sous placebo, les tests ont montré une amélioration importante de la fonction pulmonaire après cinq semaines de supplémentation.

Chez cinq sujets identifiés comme étant particulièrement sensibles au dioxyde de soufre, le débit respiratoire de pointe était augmenté de 5% lorsqu'ils étaient exposés au dioxyde de soufre après la période de supplémentation alors que cette même mesure chutait de 13% après la phase sous placebo. Cette étude montre ainsi qu'une supplémentation, même de courte durée avec des nutriments antioxydants, améliore la fonction pulmonaire. La vitamine E liposoluble et la vitamine C hydrosoluble agissent en synergie pour renforcer les défenses antioxydantes des poumons.


Questions sur les vitamines

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