Différences entre versions de « Savoir et connaissance »
(Page créée avec « : Accueil : Notes de cours : Différence entre savoir et connaissance == Différence entre savoir et connaissance == En pédagogie, il est important de… ») |
|||
Ligne 22 : | Ligne 22 : | ||
1. Legroux J. (1981), De l’information à la connaissance, Mesonance, Centre National Pédagogique, Chaingy.<br/> | 1. Legroux J. (1981), De l’information à la connaissance, Mesonance, Centre National Pédagogique, Chaingy.<br/> | ||
− | 2. | + | 2. |
3. Legendre, Renald, Dictionnaire actuel de l’éducation, 3e édition, Éditions Guérin, Montréal, 2005, p.274<br/> | 3. Legendre, Renald, Dictionnaire actuel de l’éducation, 3e édition, Éditions Guérin, Montréal, 2005, p.274<br/> | ||
4. Ibidem, p. 1202 | 4. Ibidem, p. 1202 |
Version du 11 décembre 2009 à 03:24
- Accueil : Notes de cours : Différence entre savoir et connaissance
Différence entre savoir et connaissance
En pédagogie, il est important de distinguer les mots savoir et connaissance. Je suggère trois sources afin de réfléchir à cette distinction. D’abord, nous reprendrons ce que suggère Marie-Noëlle Hervé dans son premier billet, puis vous pourrez prendre en considération la définition de Legendre ainsi qu’un article de Wikipedia.
Marie-Noëlle Hervé propose cette distinction :
«La compétence vient quand on a «digéré » des savoirs, afin qu’ils se transforment en connaissances. Legroux (1981) associe le verbe « avoir » au « savoir » et le verbe « être » à la « connaissance ». « La connaissance est tellement incorporée à l’être qu’elle ne s’en distingue plus, ce qui n’est pas le cas du savoir qui reste un avoir » (Legroux, 1981, p128)(1). Pour cet auteur, un savoir est ce qui est transmis, mais non assimilé. Cette assimilation est de la connaissance. C’est cette connaissance, parfois différente du savoir transmis, qui permet une activation dans des situations complexes. Cette connaissance peut différer de ce qui a été transmis, car elle s’ancre sur des connaissances acquises précédemment. Chaque individu a sa propre histoire, sa propre perception des situations. Il va transformer les savoirs transmis en connaissance.» (2)
Pour Legendre (2005), la connaissance est : « Faits, informations, notions, principes, qu’on acquiert grâce à l’étude, à l’observation ou à l’expérience ». (3) Tandis que le savoir est : « Ensemble des connaissances approfondies acquises par un individu, grâce à l’étude et à l’expérience.» (4) Ou encore : «Avoir présent à l’esprit un ensemble d’informations, d’idées, de données, qui constituent des connaissances relatives à un domaine d’activités, à un objet, à une personne. » (4)
Sur Wikipedia nous trouverons ceci;
« La psychologie cognitive distingue les savoirs des connaissances;
• Les savoirs sont des données, des concepts, des procédures ou des méthodes qui existent hors de tout sujet connaissant et qui sont généralement codifiés dans des ouvrages de référence, manuels, cahiers de procédures, encyclopédies, dictionnaires.
Les connaissances, par contre, sont indissociables d'un sujet connaissant. Lorsqu'une personne intériorise un savoir en en prenant connaissance, précisément, elle transforme ce savoir en connaissance. Dans une perspective constructiviste, on dira qu'elle construit cette connaissance, qui lui appartient alors en propre, car le même savoir construit par une autre personne n'en sera jamais tout à fait le même. » (5)
Alors, on pourrait dire que le savoir est extérieur à la personne et que la connaissance représente une construction de ces savoirs. Dès lors, nous pourrions affirmer que nous construisons des connaissances à partir des savoirs d’une discipline. Si l’on fait un pas de plus, nous sommes dans la didactique, soit la sélection des savoirs savants vers les savoirs à enseigner.
Lorsque Tardif (2006) définit la compétence comme un savoir-agir complexe, nous comprenons que pour une discipline donnée, il doit y avoir un savoir-agir déterminé, indépendant des individus. Cependant, ces individus sont conviés à se l’approprier, à le construire pour et par eux-mêmes. Un des rôles de l’enseignante ou de l’enseignant sera de veiller à ce que cette construction respecte le savoir de la discipline.
Notes et références
1. Legroux J. (1981), De l’information à la connaissance, Mesonance, Centre National Pédagogique, Chaingy.
2.
3. Legendre, Renald, Dictionnaire actuel de l’éducation, 3e édition, Éditions Guérin, Montréal, 2005, p.274
4. Ibidem, p. 1202