Dopage
Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux définis par des organismes ad hoc afin d'augmenter les performances physiques (hématocrite, battements du cœur etc.) et mentales (anxiété, vigilance) d'un sportif. Le terme anglais « doping » fut largement employé avant que le Comité du langage scientifique n'impose une francisation en 1958.
Le dopage est une pratique ancienne, qui semble être née en même temps que les premières compétitions sportives. Dans les Jeux olympiques antiques1, l'alcool était prohibé. Un juge placé à l'entrée des stades reniflait l'haleine des compétiteurs.
SUBSTANCES DOPANTES
LE DOPAGE, QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le dopage est l’utilisation de substances ou de méthodes interdites destinées à augmenter les capacités physiques ou mentales d’un sportif ou à masquer l’emploi de ces substances ou de ces méthodes lors de la préparation ou de la participation à une compétition sportive. Cette pratique est contraire à l’éthique sportive et peut porter préjudice à l’intégrité physique et psychique de l’athlète.
Il est question de conduites dopantes lorsqu’une personne consomme une substance chimique ou un médicament pour affronter un obstacle, réel ou ressenti, ou/et pour améliorer ses performances, qu’elles soient physiques, intellectuelles, artistiques… Il n’existe pas une, mais une multitude de conduites dopantes : rien de comparable en effet entre l’étudiant qui consomme des compléments de vitamines juste en période d’examen et celui qui consomme régulièrement ou à forte dose des anabolisants pour développer sa musculation ou améliorer ses performances physiques ou encore, des glucocorticoïdes pour repousser les limites de la fatigue.
Lorsqu’un individu préparant ou participant à une compétition sportive utilise un produit appartenant à la liste des substances ou procédés interdits définis par la loi, on parle alors de dopage sportif.
LE DOPAGE N’EST PAS UNE SIMPLE TRICHERIE
De nombreux facteurs interviennent dans les motivations des individus et prédisposent à une conduite dopante :
le sexe : les filles consomment plus fréquemment des produits (vitamines, médicaments…) pour améliorer leurs performances intellectuelles et scolaires, alors que les garçons consomment, deux fois plus que les filles, des produits leur permettant d’améliorer leurs performances physiques et sportives
l’âge : le nombre d’utilisateurs de substances dopantes augmente au cours de l’adolescence
le milieu familial : le comportement de l’entourage vis-à-vis des substances psychoactives constitue un facteur de risque ou de protection
l’obligation de résultats : la pression d’obtenir de bons résultats sportifs augmente l’anxiété de performance et accroît le risque d’avoir recours au dopage
l’isolement social : l’éloignement du domicile, les difficultés liées aux études et les longues heures consacrées à l’entraînement isolent davantage l’athlète
le système de carrière : le fonctionnement des milieux sportifs, la compétition pour les premières places et la recherche de la célébrité conditionnent le comportement du sportif
les amis, les collègues de travail : le besoin de s’intégrer et d’être accepté ajoutent de la pression
le culte du corps et de la performance : le statut que confèrent la beauté et la performance physique et intellectuelle fait appel à un adjuvant facile à trouver et difficile à refuse