Vitamine-Soleil
En Europe, aux 18e et 19e siècles, les cas de rachitisme se multiplièrent. Ce problème coïncida avec l'industrialisation et le déplacement des populations de la campagne vers les villes.
Un médecin de Varsovie constata que les enfants polonais vivant à la campagne souffraient moins de rachitisme… Il étudia alors le mode de vie des enfants des villes et arriva à les guérir juste en les exposant au soleil !
En 1824, des scientifiques allemands montrèrent que l'huile de foie de morue présente aussi d'excellentes propriétés antirachitiques. Mais ce traitement ne se répandit pas beaucoup, notamment parce que les médecins ne pensaient pas qu'un aliment pouvait contenir des « micronutriments » invisibles et importants pour la santé.
Il fallut attendre presque un siècle pour que les scientifiques comprennent le lien entre l'huile de foie de morue et les bénéfices du soleil.
En 1922, on identifia l'élément curatif commun à la peau exposée au soleil et à l'huile : la vitamine D.
Au niveau de la peau, les rayons ultraviolets B (UVB) permettent la formation de vitamine D3 à partir du 7-déhydrocholestérol, dérivé du cholestérol normalement présent dans l'organisme.
Grâce à l'action des ultraviolets de la lumière (UV-B), un des cycles du 7-déhydro-cholestérol est cassé. La molécule s'isomérise spontanément en cholécalciférol encore inactif.
Il est alors métabolisée par le foie en 25-hydroxy-vitamine D, forme qui est dosable communément dans le sang. Cette dernière est transformée par le rein en 1-25-dihydroxy-vitamine D, la forme active de la vitamine D.
Cette source est très variable selon l'exposition au soleil (saisons, brouillard, région, habillement), l'épaisseur et la pigmentation de la peau. U
On estime que l’exposition solaire compte pour environ 60 % de notre apport en vitamine Dc. Les rayons ultraviolets B (UVB) du soleil, dont la longueur d’onde se situe entre 290 et 315 nm transforment la provitamine D3 (le 7- déhydrocholestérol présent dans notre peau) en prévitamine D3. La prévitamine D3 est transformée en vitamine D3 par le foie. On la nomme vitamine D endogène parce qu’elle est produite par le corps. Le reste de notre apport en vitamine D (environ 40 % soit l’équivalent de 100 à 200 UI/jour) provient de l’alimentation : la vitamine D2 se trouve principalement dans les champignons et levures, la D3 dans les tissus de poissons gras, les huiles de poissons, le foie ou le jaune d’oeuf. Notons également que la vitamine D est obligatoirement ajoutée dans certains aliments, et ce, dans plusieurs pays.