Relations entre les vitamines B

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La notion de vitamines, des substances indispensables à l’organisme et fournies uniquement par les aliments, remonte au début du XXe siècle avec la découverte de la vitamine B1.

En 1901, le médecin hollandais Gerrit Grinjs associe le béribéri, une maladie sévissant en Asie, à une carence en un élément essentiel contenu dans l’enveloppe des grains de riz.

Cette substance, la thiamine (ou vitamine B1), sera isolée en 1911 et identifiée en 1934.

La découverte des autres vitamines B se poursuivra tout au long des années 1930, mais la dernière, la vitamine B12 ne sera identifiée qu’en 1945.


La notion de vitamines, des substances indispensables à l’organisme et fournies uniquement par les aliments, remonte au début du XXe siècle avec la découverte de la vitamine B1. En 1901, le médecin hollandais Gerrit Grinjs associe le béribéri, une maladie sévissant en Asie, à une carence en un élément essentiel contenu dans l’enveloppe des grains de riz.

Cette substance, la thiamine (ou vitamine B1), sera isolée en 1911 et identifiée en 1934. La découverte des autres vitamines B se poursuivra tout au long des années 1930, mais la dernière, la vitamine B12 ne sera identifiée qu’en 1945.

Recherches sur le complexe de vitamines B

Il n’existe pas d’études sur les effets de l’association des vitamines du complexe B, à proprement parler. Les recherches se concentrent plutôt sur les propriétés de chacune des vitamines B.

Il existe cependant une exception pour le complexe formé par les vitamines B6, B9 et B12.

Prévention des maladies cardiovasculaires.

Vers la fin des années 1990 et au début des années 2000, des études, surtout épidémiologiques, ont révélé l’existence d’un nouveau facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Il s’agit de l’homocystéine, un acide aminé circulant dans le sang, dont l’élévation du taux est associée de façon proportionnelle à la gravité de l’athérosclérose et à l’augmentation du risque de maladie coronarienne, d’infarctus du myocarde, ou d’accident vasculaire cérébral (AVC).

La découverte que les vitamines B6, B9 et B12 interféraient avec le métabolisme de l’homocystéine pour en réduire la concentration plasmatique a permis d’envisager leur utilisation pour prévenir les maladies cardiovasculaires.

Il est important de préciser que les doses quotidiennes de vitamines B6, B9 et B12 utilisées dans les études citées ci-dessus sont extrêmement variables. Elles s’échelonnent de 0,5 mg à 2,5 mg pour la vitamine B9, avec des doses de vitamine B6 variant de 0 mg à 50 mg et des doses de vitamine B12 variant de 0 mg à 1 mg.

Prévention de l’ostéoporose.

Les études épidémiologiques montrent qu’il existe une relation proportionnelle entre le taux d’homocystéine dans le sang et le risque de fracture associée à l’ostéoporose, chez des personnes de plus de 55 ans9,10. Pourtant, les thérapies à base de vitamines B6, B9 et B12 utilisées avec succès pour diminuer le taux d’homocystéine ne semblent pas avoir d’effet sur la densité osseuse11,12 ou sur le risque de fracture13.

Prévention de la dépression.

Des données épidémiologiques suggèrent une relation entre le déficit en vitamines B2, B6, B9 et B12 et une plus grande fréquence de symptômes dépressifs.

L’importance de ces vitamines serait différente selon le sexe et l’âge des individus. Ainsi, chez les adolescentes, ce serait surtout le taux de vitamines B2, B6 et B9 qui aurait une influence, tandis que seules les vitamines B6 et B9 seraient impliquées chez les adolescents14.

Dans la population adulte, la relation entre le déficit en vitamine et la dépression concerne la vitamine B9 chez les hommes et la vitamine B12 chez les femmes15,16.

Enfin, au-dessus de 65 ans, la prise de suppléments de vitamines B6 et B12 diminuerait l’incidence des périodes de dépression Ces résultats proviennent d’études épidémiologiques.

Renforcement des fonctions cognitives. Certains troubles neurologiques et psychiatriques sont associés à un taux élevé d’homocystéine19. D’autre part, des données épidémiologiques indiquent que les personnes âgées ayant un taux élevé en homocystéine ou une carence en vitamines B6, B9 et B12 présentent davantage de risques de souffrir de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence20-24.

Toutefois, aucun lien de causalité n’a été établi entre le taux d’homocystéine ou la carence dans le complexe B6, B9, B12, d’une part, et le déclin des fonctions cognitives, d’autre part.

Les taux d’homocystéine ou de vitamines B pourraient n’être que de simples indicateurs d’une mauvaise alimentation causée par un déficit cognitif.

Quoi qu’il en soit, l’utilisation de suppléments de vitamines B6, B9 et B12 a été envisagée afin de prévenir le déclin cognitif associé au vieillissement.

En 2010, une méta-analyse s’appuyant sur 9 études cliniques est arrivée à la conclusion que la prise d’acide folique (vitamine B9) avec ou sans les autres vitamines B (en l’occurrence B6 et B12), n’avait aucun effet préventif sur le déclin des capacités cognitives26. Les auteurs indiquent cependant que des études additionnelles devraient être entreprises sur des périodes de traitement supérieures à 3 ans.


Questions sur les vitamines


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