Algue

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Définition écrite


  • La classification des algues peut être complexe. On peut la simplifier en considérant quatre groupes : les algues bleues, les algues rouges, les algues brunes et les algues vertes.
  • Les algues sont, majoritairement, des eucaryotes (étymologie : cellule à noyau vrai) qui font partie des cryptogames (étymologie : plante à appareil reproducteur caché). Ce sont des thallophytes (étymologie : plante à ramification), c'est-à-dire des plantes dont les cellules sont isolées, groupées ou assemblées en tissus peu ou pas différenciés, donc des plantes sans organes, au sens biologique du terme. Elles sont photosynthétiques ; leurs habitats sont variés mais leur cycle de reproduction nécessite absolument de l'eau. Leur morphologie est très diversifiée et elles peuvent être unicellulaires ou pluricellulaires.
  • Un (tout petit) peu de classification pour s'y retrouver : pour un systématicien, les algues n'existent pas. Ce n'est pas un taxon et on ne peut donc pas les définir ainsi. Du point de vue systématique, les algues sont réparties en 11 groupes, dont 10 sont des eucaryotes qui sont eux-mêmes répartis en six ou sept grandes lignées évolutives. Nous resterons donc délibérément très simples avec une classification rudimentaire en 4 groupes.
  • Les algues bleues

Les cyanobactéries, ou cyanophycées, ou encore algues bleues, sont procaryotes, du règne des Eubacteria.

  • Les algues vertes

Les algues vertes élaborent un amidon intraplastidial et contiennent des chlorophylles a et b, du carotène (pigment rouge) et des xanthophylles (pigments jaunes). Elles appartiennent au vaste groupe des organismes verts, les Chlorobionta. Exemple : Ulva et Caulerpa.

  • Les algues rouges

Taxon frère du précédent, les algues rouges présentent de la chlorophylle a seulement et des pigments comme les phycoérythrines et les phycocyanines. On note aussi la présence d'un amidon extraplastidial appelé rhodamylon. Exemple : Porphyra (Asie), Palmaria (Europe et Canada).

  • Les algues brunes

Les phéophytes, ou algues brunes, présentent de la chlorophylle a et c, beaucoup d'autres pigments et des réserves cytoplasmiques et vacuolaires diverses. Elles sont en général marines. Ce vaste ensemble contient une dizaine de lignées, dont les diatomées, les chrysophycées et les xanthophycées. Exemple d'algues brunes macroscopiques : Fucus, Laminaria.

  • Critères de classification des algues

Actuellement, les bases de la classification (De Reviers, 2002) des grandes lignées d'algues sont :

   - les pigments ;
   - les glucanes de réserve ;
   - le nombre de membranes plastidiales ;
   - la disposition des thylacoïdes ;
   - la forme des crêtes mitochondriales ;
   - l'appareil flagellaire ;
   - l'appareil photorécepteur ;
   - les grands types de structures péricellulaires.

Il faut préciser que ceci n'est qu'un aperçu destiné à clarifier les choses. Il faut ajouter encore que tous les auteurs ne sont pas d'accord entre eux et que des différences plus ou moins importantes apparaissent entre les manuels. Ce désordre n'est pas sans faire de tort à la botanique mais les choses changent incontestablement. Pour le moment, c'est le code international de nomenclature botanique (2000) qui fait foi.

  • Structure de la cellule de l'algue

Cette cellule est une algue verte unicellulaire d'eau douce, mais les cellules d'algues pluricellulaires répondent, en gros, au même schéma :

   - La paroi de la cellule, plus ou moins épaisse, a un rôle de protection.
   - La membrane cytoplasmique, semiperméable, permet les échanges de la cellule avec son milieu.
   - Le cytoplasme, ou plasmalemme, siège des réactions métaboliques, se présente comme une sorte de gelée.
   - Le noyau est entouré d'une membrane (eucaryote) et contient l'ADN.
   - Le réticulum endoplasmique est responsable de la synthèse des protéines. 
   - La mitochondrie est responsable de la chaîne respiratoire oxydative.
   - Le dictyosome intervient aussi dans la fabrication des protéines, en particulier dans leur finition. 
   - Le (ou les !) chloroplaste(s) est (sont) responsable(s) de la photosynthèse.
   - Les grains d'amidon (pas toujours dans le chloroplaste) sont les réserves de la cellule.
   - La vacuole maintient le milieu intérieur : gestion de l'eau, de sels minéraux et de certains déchets.
   - Le stigma (eyespot) est une structure qui permet de détecter la lumière et qui informe la cellule de la possibilité de mettre en route la photosynthèse.
   - Le pyrénoïde, de forme variable, peut contenir de l'amidon mais aussi des polyosides solubles ; son rôle n'est pas encore très clairement défini. Les pyrénoïdes ne sont pas limités par une membrane et ne sont pas présents dans toutes les cellules des algues.
  • Reproduction de l'algue

Selon 2 modes de reproduction:

  • 1. Par reproduction asexuée

Mode de reproduction le plus fréquent L’algue est capable d’assurer sa descendance par des phénomènes ne faisant intervenir ni organes ni cellules sexuels; le génotype est conservé et les individus obtenus sont identiques génétiquement à l'individu souche.

  • 2. Par reproduction sexuée

Mode de reproduction le moins fréquent et le plus aléatoire. Un nouvel individu naît de la fusion de 2 types de cellules reproductrices (gamètes) distinctes génétiquement, l’une mâle, l’autre femelle. Les individus obtenus sont génétiquement différents.


More-didaquest.png Algue - Historique (+)


Définition graphique




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Puce-didaquest.png Exemples, applications, utilisations

  • Les organismes qui habitent les milieux aquatiques sont une source importante de molécules actives à structure chimique originale. Parmi tous les organismes marins et d'eau douce, ce sont les algues qui sont les principales sources de ces biomolécules d’intérêts.
  • Il y a plusieurs composés qui peuvent être extraits des algues. Tout d’abord, il y a les carraghénanes dont l'intérêt industriel réside dans leur propriété à augmenter la viscosité à faible concentration. Les carraghénanes servent essentiellement d’agents gélifiants, épaississants et stabilisants dans les produits alimentaires. Ces molécules sont également utilisées comme d’agglomérant dans la fabrication de colle et comme anticoagulant dans le domaine médical.
  • Nous pouvons également extraire des algues le gel d’agar, l’ingrédient de base des géloses pour la culture des bactéries. La microbiologie ne serait pas ce qu’elle est sans l’agar.
  • D’autres variétés d’algues contiennent quant à elle des alginates ou acides alginiques. Ces composés vont absorber de 10 à 20 fois leur poids en eau. Ils vont donc entrer dans la composition des couches.
  • On peut aussi extraire des algues des composés antimicrobiens, tel que certains composés phénoliques dont le rôle principal est de protéger les algues contre les microorganismes pathogènes.
  • Utilisation des algues dans des bioprocédés environnementaux Un des bioprocédés existants consiste à utiliser des algues pour consommer le gaz carbonique produit par les usines, algues qui serviront par la suite à produire du biodiesel. Pour ce bioprocédé, les algues sont disposées dans des tubes remplis d’eau où elles sont exposées à la lumière du jour. Par la suite, les effluents gazeux en provenance des cheminées d’usine vont circuler dans les tubes où les algues vont consommer le gaz carbonique qu’ils contiennent, puis vont être renvoyés dans l’atmosphère.
  • Le biodiesel est produit grâce à l’extraction de l’huile des algues qui sont évacuées des tubes régulièrement, au fur et à mesure qu’elles prennent de l’expansion. Après le raffinage, le biodiésel peut servir de carburant. Il ne contient ni souffre, ni métaux lourds et il n’est pas toxique et est hautement biodégradable.

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