Changement cyclique du climat d'origine naturelle

De Didaquest
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Les changements climatiques naturels sont régis par un certain nombre de paramètres que les spécialistes appellent des « forçages ». On les décompose classiquement en forçages externes, comme les paramètres de l’orbite terrestre ou l’intensité de l’activité solaire et en forçages internes, comme la chimie de l’atmosphère (dont notamment la concentration en gaz à effet de serre), l’activité volcanique ou la dynamique océanique. L’immense complexité du système climatique vient en grande partie du fait que tous ces paramètres agissent simultanément sur le climat et interagissent entre eux. Les grands cycles glaciaire/interglaciaire, donc la présence ou non d’une calotte glaciaire sur les Alpes, sont régis essentiellement par les paramètres physiques de l’orbite terrestre (excentricité, obliquité, précession des équinoxes), amplifiés par les réactions internes du système. L’étude des carottes de glace antarctiques a ainsi montré, que les périodes interglaciaires sont caractérisées par une augmentation naturelle des concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre. A plus court terme, la tendance de fond du changement climatique à l’échelle des derniers 11.500 ans, c’est-à-dire depuis la sortie de glaciation, est également régie par l’un des ces paramètres : la précession des équinoxes, qui varie justement selon un cycle de 11.500 ans. Pour faire simple, il y a 11.500 ans, lors de l’été de l’hémisphère nord, la Terre se trouvait au plus proche du soleil, alors qu’elle en était plus éloignée en hiver. Aujourd’hui, la situation est exactement inverse. Ce changement s’est traduit par une lente réorganisation de la circulation atmosphérique, dont la conséquence la plus flagrante fut la désertification, vers 5000 avant le présent, de ce qui est aujourd’hui le Sahara et qui fut autrefois une terre verte et fertile. La tendance à l’avancée des glaciers alpins depuis 5000 ans et singulièrement au cours des trois derniers millénaires est une autre conséquence de ce changement cyclique et immuable. Surimposé sur la grande tendance à l’humidification et au refroidissement de l’Europe occidentale, dus à la précession des équinoxes, les enregistrements paléoclimatiques mettent en évidence un certain nombre d’oscillations climatiques rapides. Bien que les mécanismes physiques mis en jeu restent aujourd’hui mal compris, les indices s’accumulent pour attribuer à la variation de l’activité solaire la responsabilité de ces changements. La période d’abandon des bords des lacs subalpins vers 800 av. J.-C., ou les phases paroxysmales d’avancée des glaciers au cours du PAG, pourraient ainsi s’expliquer par des périodes de moindre activité solaire.