Conceptions - Typologie

De Didaquest
Révision datée du 19 avril 2018 à 23:55 par Admin (discussion | contributions) (Page créée avec « {{@}} '''Exemples de distinguerons selon trois catégories de conceptions''' : :- Les conceptions, non pas du savoir, mais liées au savoir factuel ou conceptuel, c'est-à... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigationAller à la recherche


Blue-circle-target.png Exemples de distinguerons selon trois catégories de conceptions :

- Les conceptions, non pas du savoir, mais liées au savoir factuel ou conceptuel, c'est-à-dire que l'on risque de rencontrer sur le chemin de l'assimilation de ce savoir;
- Les conceptions liées à l'activité scientifique (savants, institutions,...) et à la production du savoir (méthode, techniques...);
- Les conceptions liées au rapport au savoir, son appropriation individuelle, sa diffusion sociale et la volonté de le diffuser, son utilisation sociale, ses liens avec les pouvoirs.
  • Les conceptions liées au savoir factuel et conceptuel
- anthropomorphisme, zoomorphisme : projection des modes de vie humains sur les animaux, du fonctionnement animal sur les végétaux...;
- biomorphisme : survalorisation de tout ce qui est vivant, ou constitutif chimiquement ou physiquement de la vie. (La vie est bonne, elle ne peut s'autodétruire, elle. renaît incessamment, la chaleur animale est différente de la chaleur physique, la chimie organique est particulière...);
- anthropocentrisme : la terre est au centre de l'univers, conception centralisée et hiérarchisée du fonctionnement de l'organisme (centres nerveux, centres supérieurs, animaux inférieurs...);
- le modèle des machines, ou des usines, ou de l'organisation sociale (république, division du travail, organisation...) pour penser le fonctionnement de l'organisme ou des sociétés animales;
- nominalisme : réification des mots, effet ontologique du vocabulaire, confusion entre nommer, décrire, expliquer;
- obstacle verbal: un mot véhicule une conception qui contredit son concept; ou une métaphore ambivalente;
- la culpabilité empêche d'admettre une causalité;
- le refus d'enregistrer l'échec empêche d'observer;
- la pensée magique prête à un «esprit» l'effet obtenu ;
- le mythe d'un âge d'or (initial ou final), d'une harmonie préétablie empêche de penser les écarts, les variations;
- le modèle didactique d'enseignement guide l'explication : répétition, habitude, mémoire, apprentissage...;
- le mythe du retour à l'état initial, le désir de régression fait penser un temps réversible;
- des images «primitives», des archétypes guident l'imagination : le cercle, les cycles, l'opposition du continu et du discontinu, les écoulements;
- les fantasmes d'unité, d'unification fusionnelle, consensuelle privilégient l'unité et la continuité;
- pandéterminisme : tout agit sur tout ;
- les possibilités infinies de métamorphoses;
- la vie obéit à la logique;
- l'utilitarisme: l'utilité (et le caractère nuisible) pour l'homme guide l'explication:
- l'usage zootechnique et phytotechnique servent de modèle;
- l'intérêt juridique (lois de l'héritage) sert de modèle;
- etc.
  • Conceptions liées à la production du savoir et à l'activité scientifique
- conception d'une méthode scientifique (expérimentale) universelle, permanente, extérieure et antérieure au travail réel des savants ; (tous ces adjectifs sont loins d'avoir le même sens : que la méthode soit une et universelle me semble encore être la condition de recherche de la vérité, mais qu'elle soit permanente, hors du temps, est très certainement faux).
- valeur éternelle et universelle des faits bien observés ;
- le savoir augmente par accumulation de faits juxtaposés, même si l'organisatinn de leur présentation didactique change ;
- l'injection matérialiste : expliquer la vie sans la vie, induit le réductionnisme ;
- l'interdit au finalisme empêche de penser la finalité ;
- - les grandes catégories de la pensée : le temps, l'espace, la cause, sont uniques et universelles;

unicité temporelle; unicité et universalité temporelle; unicité et universalité de l'espace; unicité causale; Causalité unique;

- il existe des critères objectifs énonçables a priori de la scientificité du savoir ;
- on peut définir le vocabulaire scientifique de manière univoque et sans ambivalence; c'est une condition du progrès; une langue bien faite est possible :

- etc.

  • Conceptions liées au rapport au savoir
- le savoir s'accumule comme un trésor, il sert à imposer son autorité, il peut être utilisé comme projectile ;
- le savoir est intimement lié au pouvoir :
- - il existe une demande ontologique d'explication portant sur le comment et sur le pourquoi ;
- le savoir peut s'ingurgiter/régurgiter (vomir) dans une attitude régressive ;
- la demande de savoir naît de l'échec et de l'angoisse ;
- l'image symbolique de l'ingénieur privilégie le savoir-faire, le savoir «pour» ;
- le savoir rassure, réconforte; ou bien incise, inquiète, insécurise;
- etc.