DEVELOPPEMENT DURABLE

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Puce-didaquest.png Définition

Le développement durable est un mode de développement économique cherchant à concilier le progrès économique et social et la préservation de l'environnement, considérant ce dernier comme un patrimoine à transmettre aux générations futures. Le terme "Développement Durable", créé en 1980 d'après l'anglais sustainable development, désigne une forme de développement économique respectueux de l'environnement, du renouvellement des ressources et de leur exploitation rationnelle, de manière à préserver les matières premières, mais également à s'assurer d'un développement socialement équitable. Ce mode de développement répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Depuis la conférence de Rio (1992) le développement durable est reconnu comme un objectif par la communauté internationale.

Le développement durable dans le monde académique et de la recherche renvoie à des transformations (associées à « développement ») incluant en premier lieu, mais pas uniquement, des critères de protection de l’environnement (« durable »). Il n’en reste pas moins que des questions se posent à chaque pas sur la portée des différents termes, tant il est vrai que, comme le remarquait dès 1988 O’Riordan, le développement durable paraît avoir été inventé pour que des « successions sans fin de scientifiques et de diplomates puissent passer de longues et confortables heures à essayer de le dé finir avec succès » (cité par Reid, 1995, p. 221). En examinant un éventail de références au développement durable, nous avons proposé (Zaccaï, 2002) de retenir les cinq caractéristiques suivantes comme étant le plus souvent réunies : importance donnée à l’environnement ; vision à long terme ; vision mondiale ; intégration des dimensions du développement ; affirmation de la nouveauté du projet. Il existe bien sûr de nombreuses autres séries de…. La dernière citée devrait être comprise comme une méta caractéristique, qui fait partie aussi de son intérêt, assez souvent d’ailleurs pour suggérer que le développement durable est en phase avec les évolutions les plus récentes et nécessaires. Nous en verrons des exemples tant dans le domaine de la recherche que dans celui de l’enseignement.

                              Le développement durable comme paradigme

Concepts de base : Kuhn L’un des éléments-clés de la réflexion de T. Kuhn sur la science est la notion de communautés de scientifiques. Si des philosophes des sciences antérieurs à Kuhn, comme K. Popper ou des auteurs du positivisme logique, se concentraient en effet sur les critères de validité de la science en général, Kuhn s’intéresse plus particulièrement à ce qui se passe dans des communautés disciplinaires de scientifiques, de personnes, donc, et différenciées. Kuhn observe que les principales disciplines scientifiques ont leurs communautés bien établies : physiciens, chimistes, par exemple, mais aussi des sous-communautés comme les biochimistes ou les astrophysiciens. Les membres de ces communautés ont « tous eu une formation et une initiation professionnelle semblables, à un degré inégalé dans la plupart des autres disciplines. […] ils ont assimilé la même littérature technique et en ont retiré dans l’ensemble le même enseignement » (Kuhn, 1983, p. 241). « Certains critères, tels que la nature du plus haut diplôme obtenu, l’appartenance à des sociétés de spécialistes ou le fait de lire certains périodiques, sont généralement plus que suffisants » pour préciser cette appartenance à une communauté scientifique (ibid., p. 242). Derrière ces signes, une matrice disciplinaire est commune aux membres d’une discipline. Les paradigmes, une notion-clé introduite par Kuhn, sont les éléments constituant cette matrice. Ils comprennent des éléments partagés, relativement non problématiques ou unanimes pour des professionnels d’une discipline. Les paradigmes peuvent aussi être vus comme « les solutions concrètes de problèmes que les étudiants rencontrent, dès le début de leur formation scientifique », par exemple comme sujets d’examen ou à la fin des chapitres des manuels (ibid., p. 254), et au « premier chef un paradigme régit, non un domaine scientifique, mais un groupe de savants » (ibid., p. 245) Kuhn insiste aussi sur une autre notion qui peut nous intéresser pour le développement durable, celle de révolutions scientifiques. Pour lui, ce sont d’abord des micro-révolutions, qui peuvent se produire dans des groupes de quelques dizaines de personnes seulement, mais peuvent devenir aussi les ferments de changements de plus grande importance. L’un des aspects principaux de toute révolution est que certains des rapports entre les objets étudiés changent. « Des faits qui étaient groupés dans le même ensemble auparavant sont groupés ensuite dans des ensembles [scientifiques] différents » (ibid., p. 272). Dans une nouvelle con figuration, induite par une révolution scientifique, un ancien paradigme est remplacé par un autre, qui n’est pas nécessairement commensurable ni compatible avec le précédent.



Domaine, Discipline, Thématique


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Définition écrite

  • Biodiversité

De façon générale, la biodiversité correspond à la diversité du vivant. En fait, il existe plusieurs niveaux pour estimer la biodiversité : diversité des gênes, diversité des espèces et enfin diversité des écosystèmes. Elle se mesure via des inventaires (présence et abondance) et par le calcul d’indicateurs.

Actuellement la biodiversité est très menacée, comme le montre le rythme d’extinction des espèces qui est bien plus élevé qu’au cours des différentes crises écologiques que la Terre ait pu connaître (crise du crétacé-tertiaire pour les dinosaures par exemple). Or la biodiversité est indispensable à la survie de l’espèce humaine de part les services écologiques qu’elle fournit.


  • Ecologie

Étymologiquement, étude des interactions entre un être vivant et le milieu qui l’entoure (à la fois physico-chimique, mais aussi le reste du vivant). Cela revient à s’intéresser aux flux de matière et d’énergie au sein d’un écosystème. Une autre approche est l’étude de la répartition et de l’abondance des êtres vivants, ce qui est en fait une conséquence des interactions précédemment citées.


  • Ecosystème

Ensemble constitué par une communauté d’êtres vivants et un milieu physico-chimique (nommé biotope) qui interagissent (nutrition, protection…), ce qui permet le maintien de la vie. Les processus naturels utiles (voire nécessaires) aux populations humaines sont regroupés sous le nom de services écosystémiques/écologiques.


  • Réchauffement Climatique

Phénomène correspondant à l’augmentation de la température sur Terre (atmosphère et océans) qui s’observe depuis la moitié du siècle dernier. Les signes associés à un tel changement sont les suivants :

  • Élément de la liste à puces
  • Changement du climat (répartition des précipitations, intensité des cyclones tropicaux)
  • Fonte des glaces (banquises, sols gelés et glaciers),
  • Augmentation du niveau de la mer,
  • Modification de la répartition de la biodiversité (et par voie de conséquence des pratiques culturales).

Un consensus commence à s’établir quant à la cause de ce réchauffement global (cf. 4ème rapport du GIEC) : il s’agirait, très probablement, d’un effet de serre additionnel causé par les émissions de Gaz à Effet de Serre liées aux activités humaines. En revanche, il existe encore une grande incertitude concernant l’évolution de ce phénomène dans le futur.


  • Retour sur Investissement

Ratio financier correspondant au profit divisé par le montant des investissements. Il indique un taux de rendement annuel (en %). Il est donc à distinguer du temps de retour sur investissement (TRI) qui mesure lui le temps nécessaire pour que le projet rembourse l’investissement qui lui était lié.


  • Energie Renouvelable

Les énergies renouvelables sont des énergies inépuisables, réutilisables. Elles sont issues des éléments naturels : le soleil, le vent, les chutes d’eau, les marées, la chaleur de la Terre, la croissance des végétaux… On qualifie les énergies renouvelables d’énergies “flux” par opposition aux énergies “stock”, elles-mêmes constituées de gisements limités de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz, uranium). Contrairement à celle des énergies fossiles, l’exploitation des énergies renouvelables n’engendre pas ou peu de déchets et d’émissions polluantes. Ce sont les énergies de l’avenir.

  • Efficacité Energétique

L’efficacité énergétique d’un système est le rapport énergétique entre la quantité d’énergie délivrée et la quantité d’énergie absorbée. Moins de perte il y a et meilleure efficacité énergétique, l’efficacité énergétique est ainsi liée à la maximalisation du rendement. L'augmentation de l'efficacité énergétique permet ainsi de réduire les consommations d’énergie, à service rendu égal. En découle la diminution des coûts écologiques, économiques et sociaux liés à la production et à la consommation

  • Transition Energétique

La transition énergétique désigne l’ensemble des transformations du système de production, de distribution et de consommation d’énergie effectuées sur un territoire dans le but de le rendre plus écologique. Concrètement, la transition énergétique vise à transformer un système énergétique pour diminuer son impact environnemental.



Définition graphique




Puce-didaquest.png Concepts ou notions associés


More-didaquest.png DEVELOPPEMENT DURABLE - Glossaire / (+)



Puce-didaquest.png Exemples, applications, utilisations

  • Favoriser l’économie locale
  • Agir sur l’axe social, c’est aussi du développement durable en entreprise
  • Eviter de créer des déchets
  • Les déplacements, un poste à fort impact sur l’environnement et donc le développement durable
  • La transition écologique et solidaire des sociétés

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Puce-didaquest.png Erreurs ou confusions éventuelles



Puce-didaquest.png Questions possibles


Puce-didaquest.png Liaisons enseignements et programmes

Idées ou Réflexions liées à son enseignement

Les sciences ont, grâce au DÉVELOPPEMENT DURABLE, une belle opportunité de s'ouvrir nettement à des logiques complexes, du type des logiques antagonistes, pour penser les contradictions intrinsèques de notre monde et s'éloigner du rationalisme scientiste qui domine les technosciences.

Nous savons désormais que les sciences ne nous sauveront pas et pourtant nous avons un besoin d'un surcroît de sciences pour inventer de nouvelles techniques moins polluantes, plus productives, sachant davantage recycler les ressources non renouvelables, et pour faire vivre décemment beaucoup plus d'êtres humains. Les sciences physiques doivent explorer toujours plus loin et en même temps accepter de nouvelles limites à leur action en entrant en dialogue avec d'autres valeurs. Les cas des OGM et des nanotechnologies en sont une illustration. Le développement durable doit donc installer des filtres, qui ne doivent cependant pas être des freins à l'inventivité, bien au contraire.

Avec les sciences de l'ingénieur, il faut approfondir les réflexions sur l'épistémologie (côté sciences) et l'éthique (coté société) ; comment les deux s'entremêlent, et ne peuvent plus se penser séparément (Guy, 1998). Les grandes affaires comme les OGM ou les nanotechnologies, et désormais la plupart des questions auxquelles est affrontée l'humanité, nécessitent un travail à la fois sur l'épistémologie et sur l'éthique. Le développement durable commande un tel approfondissement.

Astuces-Enseignant

Parler du DD semble évident, tant les sujets d’actualité s’y prêtent. On peut donc sans difficulté acquérir nombre de connaissances sur n’importe lequel de ces sujets pour autant que l’on ait accès au réseau internet et que l’on soit familier avec l’utilisation des nouvelles technologies de l’information. C’est ce que nous nommons : enseigner le développement durable. Mais enseigner le DD signifie que nous accumulons des connaissances sur un sujet précis, sans forcément développer les compétences nécessaires permettant d’aborder des thématiques différentes. Dès lors, nous avons mis au jour des pistes didactiques qui, au travers d’objectifs spécifiques, sont transversales à tous les domaines liés au DD. Cette différence entre acquisition de connaissances et développement de compétences transférables permet de mieux comprendre ce que nous mettons sous le terme d’EDD.


Le développement durable suppose que chacun, à son niveau d’échelle, contribue à prendre «les meilleures décisions en ne perdant pas de vue la compréhension de l’ensemble, et en intégrant de façon cohérente des objectifs d’efficacité économique, d’équité sociale et de préservation de l’environnement et des ressources naturelles.»

Pour rendre les élèves capables de réfléchir et de s’orienter par eux-mêmes, pour former leurs capacités de jugement, il ne suffit pas d’opposer un modèle de développement à un autre. Il s’agit plutôt de rendre les élèves capables d’identifier, de discuter, de critiquer les différents modèles à l’œuvre dans les cas qu’ils étudient, en les faisant remonter à la problématique qui les sous-tend. En d’autres termes, cette ambition exige de leur apprendre à problématiser. Pour outiller ce passage délicat à une pédagogie de la formation du jugement, nous nous proposons d’explorer la piste de la problématisation.



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