Partisans en faveur d'un changement climatique d'origine non principalement anthropique

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Catégorisation des partisans en faveur d'un changement climatique d'origine non principalement anthropique

Parmi les partisans du changement climatique, il est possible de distinguer, selon leur conceptions, des partisans aux spécificités suivantes:



Caractère exceptionnel du réchauffement

Le climat connait des variations régulières et un certain nombre d'observateurs et de scientifiques font remarquer que le réchauffement actuel s'inscrit dans ces variations.

Ainsi, un réchauffement récent, l'optimum climatique médiéval, a eu lieu au Moyen Âge, suivi d'une période de refroidissement, le petit âge glaciaire, entraînant des variations importantes de l'étendue des glaciers. On pense que ces derniers étaient plus courts en 1200 avant JC qu'aujourd'hui, avant de connaître une crue glaciaire entre le XIVe siècle et la fin du XIXe siècle . Certaines voies piétonnes de l'Antiquité romaine sont encore aujourd'hui recouvertes par des glaciersLors de l'optimum médiéval, la culture de la vigne s'est développée en Angleterre. Par ailleurs, des Vikings se sont installés à la même époque au Groenland, le nom de ce pays signifiant « pays vert » en danois


A contrario, les arguments avancés pour ne pas surestimer ce réchauffement reposent sur le fait que, d'une part, les vignes poussent encore aujourd'hui en Grande-Bretagne


, d'autre part que le nom de Groenland a été choisi par l'explorateur Erik le Rouge afin d'attirer 5000 colons et que leurs implantations ont été limitées et situées au Sud de l'île L'histoire du Groenland montre que les Vikings étaient très mal adaptés à leur environnement contrairement aux Inuits qui les ont remplacés. Les vikings vivaient essentiellement de l'agriculture et de l'élevage.

Hypothèse des fluctuations de l'activité solaire

2007 et 2008 très faible activité solaire

Les années 2007 et 2008 sont caractérisés par une très faible activité solaire, 2008 est l'année avec le moins de taches solaires juste après 1913[En 2008 le vent solaire est à son plus bas niveau de puis 50 ans Ulysse révèle que l'éjection du vent solaire plasmatique est à son minimum depuis 50 ans. Ce fort changement d'activité solaire devrait infirmer ou confirmer l'hypothèse des fluctuations de l'activité solaire dans les prochaines années.

Activité solaire depuis l'an 900, mesurée par la variation de quantité de carbone 14 par rapport à l'actuel, dans le bois ( plus il y avait d'activité solaire et moins il y avait de carbone 14 produit dans l'atmosphère et le bois de l'époque, car les vents solaires dévient les rayons cosmiques qui produisent le carbone 14)
le Minimum de Maunder correspond à un déficit marqué du nombre de taches solaires entre 1645 et 1715. Une siècle après le minimum de Maunder eut lieu le minimum de Dalton. Indépendamment de ces périodes de minimum apparaît très clairement une modulation du nombre de taches solaires, suivant le cycle solaire d'environ 11 ans.
Arguments pour

Durant le Petit âge glaciaire le Minimum de Maunder correspond à une époque, approximativement située entre 1645 et 1715 durant laquelle le nombre de taches solaires, et donc le champ magnétique du Soleil et toutes les formes d'activité qui en découle, était significativement plus faible qu'aujourd'hui.

En 1997, les physiciens danois Eigil Friis-Christensen et Hensik Svensmark annoncent avoir établi une corrélation entre les variations passées du climat, la couverture nuageuse et l'activité solaire. Selon eux, une forte activité solaire entraînerait une diminution du flux des rayons cosmiques d'origine galactique, réduisant l'ionisation de l'atmosphère et entraînant une moindre formation des noyaux de gel et de condensation. La couverture nuageuse se réduirait, diminuant l'albedo de la planète et permettant ainsi un réchauffement

Cette thèse est reprise en mars 2007 dans le film du producteur de télévision Martin Durkin qui recueille dans son film (sous-titré en français, l'avis de certains scientifiques renommés. Le film cite notamment une étude datant de 2005 de Ján Veizer (Ottawa-Carleton Geoscience Centre, Université d'Ottawa), démontrant cette corrélation à différentes échelles de temps ainsi que l'influence complémentaire d'autres types de rayonnements cosmiques ayant notamment une influence sur l'évaporation d'eau et la couverture nuageuse. La liste des 20 personnalités (18 chercheurs) est disponible dans l'article correspondant The Great Global Warming Swindle (Contributors to the programme). Pour eux, grâce aux études des corrélations, les variations du rayonnement solaire ont beaucoup plus d'influence sur la variation du climat terrestre que les rejets de CO2 par l'homme.

Ce film a reçu de vives critiques de la part de la Royal Society ainsi que du Met Office qui ont publié un contre-argumentaire en 8 points. Le président de la Royal Society déclara le 9 mars 2007 : « Le réchauffement climatique augmente. Ce réchauffement menace la santé future et le bien-être de plusieurs millions de gens à travers le monde. C'est particulièrement vrai des pays en développement qui sont les moins capables de s'adapter et qui risquent d'être les plus affectés. Plusieurs facteurs jouent un rôle dans ce réchauffement climatique, mais il existe des preuves scientifiques significatives que les gaz à effet de serre, en particulier le Modèle:CO2, sont responsables de la plus grande partie de l'élévation de température. Si les tendances actuelles se poursuivent, le changement attendu de climat sera de loin bien plus important que tout ce qui a déjà été connu. Les gaz à effet de serre sont quelque chose sur lequel nous pouvons et devons agir

Arguments contre

Peu de temps après l'exposé de la théorie de Friis-Christensen et Svensmark, l'américain Paul Damon et le danois Peter Laut dirent avoir trouvé des erreurs dans les données citées pour soutenir leur hypothèse. En outre, une réduction de la couverture nuageuse diminue certes l'albédo, mais diminue également l'impact de l'effet de serre et il est plus difficile de déterminer si le bilan final entraîne un réchauffement ou un refroidissement de l'atmosphère. Enfin, le rôle des rayons cosmiques dans la création des noyaux de condensation est discutée, en particulier dans les basses couches de l'atmosphère où les aérosols semblent jouer un rôle prédominant. Par ailleurs, Eigil Friis-Christensen a indiqué en 2002 que la corrélation climat-activité solaire ne s'observait plus depuis les années 1980.

En 2001, Peter Stott et d'autres chercheurs du centre Hadley du Royaume-Uni ont publié un article portant sur le modèle de simulation numérique le plus complet jamais réalisé sur le XXème sciécle. Leur étude comprenait à la fois les agents de forçage naturels (variations solaires et émissions volcaniques) et le forçage anthropique (gaz à effet de serre et sulfates sous formes d'aérosols). À l'instar de Lassen et de Thejll, ils trouvèrent que les facteurs naturels expliquaient un réchauffement graduel jusqu'en 1960, suivi d'un retour à des températures proches de celles de la fin du du XIXème sciécle, en accord avec le changement graduel du forçage solaire au cours du du XXème sciécle et de l'activité volcanique des dernières décennies. Ces facteurs seuls étaient incapables d'expliquer le réchauffement des dernières décennies. De façon similaire, le forçage anthropique seul ne pouvait expliquer le réchauffement de la période 1910-1945, mais se révélait nécessaire pour simuler le réchauffement depuis 1976. Cependant, en combinant tous ces facteurs intervenants, l'équipe de Stott fut en mesure de simuler précisément les changements de températures planétaires au cours du XXème sciécle. Ils prédirent que l'émission continue de gaz à effets de serre causerait des montées de température futures « à un rythme similaire à celui qu'on a pu observer durant les dernières décennies.» Un de la relation entre les facteurs naturels et anthropiques contribuant au changement de climat est reproduite sur le rapport du GIEC.

Dans l'édition du 6 mai 2000 du magazine américain New Scientist, Lassen et l'astrophysicien Peter Thejll, complétant l'étude de 1991 avec de nouvelles données, conclurent que bien que le cycle solaire puisse expliquer environ la moitié de l'accroissement en température observé depuis 1900, il ne pouvait en aucune manière expliquer l'accroissement de 0,4 °C depuis 1980.

En 1991, Knud Lassen de l'Institut danois de météorologie de Copenhague et son collègue Eigil Friis-Christensen ont trouvé une forte corrélation entre la longueur du cycle solaire et les changements de température dans l'hémisphère Nord. Au départ, ils avaient inclus les taches solaires et les mesures de températures relevées entre 1861 et 1989, mais s'aperçurent plus tard que des enregistrements datant de quatre siècles confirmaient leur découverte. Cette corrélation permettait d'expliquer 80% des variations de température durant la période considérée . Cette étude, et le graphique associé ont été par la suite contestés, car fondés sur des valeurs erronées

Sallie Baliunas, une astronome du centre d'astrophysique de la Harvard-Smithsonian Institution, fut l'une des plus ardentes supportrices de la théorie que l'activité solaire « peut expliquer les changements majeurs du climat dans les 300 dernières années, en particulier le réchauffement global actuel ». Toutefois, les données indiquent que la corrélation entre les températures et l'activité solaire n'est plus valable pour les trente dernières années, cette dernière étant restée à peu près constante En 2007, le quatrième rapport du GIEC estime que le forçage radiatif dû aux gaz à effet de serre produits par l'activité humaine est dix fois plus important que celui dû au rayonnement solaire

Variation des paramètres de Milanković

Trois phénomènes astronomiques affectent le mouvement de certaines planètes du système solaire, dont la Terre : les variations de l'excentricité de l'orbite, les oscillations de l'inclinaison de l'axe et la précession des équinoxes. Leur variation cyclique entraîne des changements climatiques naturels, qui sont en particulier à l'origine des périodes glaciaires et interglaciaires. Ces phénomènes se produisent sur de longues périodes et n'expliquent pas un réchauffement se produisant en quelques décennies.

Sources et references :