Différences entre versions de « Taxonomie de BLOOM »

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La taxonomie des objectifs éducationnels de Bloom peut s'avérer intéressante pour des enseignants. En effet, elle  peut permettre de concevoir des activités pédagogiques, de présenter les informations selon les niveaux de pensée et de construire une progression pédagogique. Plusieurs de ces activités peuvent être prises en considération lors de la conception d'un cours dans un  environnement de formation et d'apprentissage.
 
La taxonomie des objectifs éducationnels de Bloom peut s'avérer intéressante pour des enseignants. En effet, elle  peut permettre de concevoir des activités pédagogiques, de présenter les informations selon les niveaux de pensée et de construire une progression pédagogique. Plusieurs de ces activités peuvent être prises en considération lors de la conception d'un cours dans un  environnement de formation et d'apprentissage.
  
= - Modification de la Taxonomie de Bloom =
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= - Modification et évolution de la Taxonomie de Bloom =
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Depuis sa formulation en 1956, les critiques de la taxonomie de Bloom ont généralement porté, non pas sur l'existence des six catégories, mais sur la réalité d'un lien hiérarchique séquentiel entre elles.
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* Certains considèrent les trois niveaux les plus bas (connaissance, compréhension, application) comme étant hiérarchiquement ordonnés, mais les trois niveaux supérieur (analyse, évaluation et synthèse) comme égaux. D'autres proposent qu'il soit parfois plus approprié de commencer par l'application, avant l'introduction des nouveaux concepts.
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* En 2001 une taxonomie révisée de Bloom a été proposée par plusieurs auteurs dont Lorin W. Anderson et David R. Krathwohl (co-auteur de la taxonomie originelle). Cette révision place entre autres la synthèse à un niveau supérieur que l' évaluation[7].
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* L'approche constructiviste, les apports de la didactique des disciplines et l'approche par compétence ont fait évoluer la taxonomie pour plus d'informations consulter :
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[[Approche didactique sur la taxonomie des objectifs et des compétences]]
 
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Version du 11 décembre 2009 à 01:53

La classification des objectifs en catégories est ce que l'on appelle la « Taxonomie des objectifs ».

L'intérêt d’une taxonomie est qu'elle permet d'identifier la nature des capacités sollicitées par un objectif de formation et son degré de complexité. Cette information, parmi d’autres, permet d’adapter la méthode de formation.

De ses travaux Benjamin Bloom , psychologue en éducation, a fait émerger une classification des niveaux de pensée importants dans le processus d'apprentissage. Vis à vis du domaine cognitif, Bloom identifie 6 types d'activités, du plus simple au plus complexe, comprenant chacune un ou plusieurs sous-domaines : Bloom fait l'hypothèse que les habiletés peuvent être mesurées sur un continuum allant de simple à complexe.

La taxonomie des objectifs éducationnels de Bloom est composée des six niveaux suivants :

  • la connaissance,
  • la compréhension,
  • l'application,
  • l'analyse,
  • la synthèse,
  • l’évaluation.


- Retenir des connaissances

Il peut s’agir de :

  • des données particulières (des éléments de connaissance)
  • des mots, une terminologie
  • des faits isolés
  • des façons de mettre en relation les éléments
  • des conventions (règles arbitraires)

L’apprenant observe et se souvient de l'information.

Activités : définir, décrire, associer, ordonner, retenir, nommer, noter, répéter.

- Comprendre le sens littéral du message

Il peut s’agir de:

  • traduire, transposer dans un autre langage, transposition
  • mettre les éléments dans un ordre différent, interprétation

L’apprenant comprend l'information et en saisit le sens

Activités : changer, classifier, définir dans ses propres mots, discuter, expliquer, donner des exemples, traduire.

- Appliquer un principe

  • L’apprenant utilise l'information et utilise des méthodes.

Activités : appliquer, calculer, construire, pratiquer

- Analyser un ensemble complexe

Il peut s’agir :

  • d’éléments
  • de relations entre les éléments
  • de principes organisateurs.

L’apprenant voit des modèles et organise les parties.

Activités : analyser, évaluer, catégoriser, comparer, conclure, critiquer, poser un diagnostic différencier

- Faire une production personnelle, une synthèse

Il peut s’agir :

  • de l’expression de son œuvre personnelle
  • d’action, d’ élaboration d'un plan d'action

L’apprenant utilise des idées pour en créer de nouvelles

Activités : assemblér, composer, créer, améliorer, synthétiser.


- Evaluer sa production ou celle d'autrui

Il peut s’agir de la production:

  • en elle-même
  • en référence à autre chose

L’apprenant compare et discrimine les idées.

Activités : évaluer, argumenter, choisir, certifier, critiquer, décider, déduire, défendre, distinguer, évaluer, recommander.

Exemple de formulations:

  • Être capable de porter un jugement critique fondé sur des critères internes ou externes.
  • Être capable de produire une œuvre personnelle après avoir conçu un plan d'action.
  • Être capable d'identifier les éléments, les relations et les principes d'organisation d'une situation.
  • Être capable de se rappeler de connaissances ou de principes pour résoudre un problème.
  • Être capable de transposer, d'interpréter et d'extrapoler à partir de certaines connaissances.
  • Être capable de se rappeler de mots, de faits, de dates, de conventions, de classifications, de principes, de théories,
  • etc...

- Importance

La taxonomie des objectifs éducationnels de Bloom peut s'avérer intéressante pour des enseignants. En effet, elle peut permettre de concevoir des activités pédagogiques, de présenter les informations selon les niveaux de pensée et de construire une progression pédagogique. Plusieurs de ces activités peuvent être prises en considération lors de la conception d'un cours dans un environnement de formation et d'apprentissage.

- Modification et évolution de la Taxonomie de Bloom

Depuis sa formulation en 1956, les critiques de la taxonomie de Bloom ont généralement porté, non pas sur l'existence des six catégories, mais sur la réalité d'un lien hiérarchique séquentiel entre elles.

  • Certains considèrent les trois niveaux les plus bas (connaissance, compréhension, application) comme étant hiérarchiquement ordonnés, mais les trois niveaux supérieur (analyse, évaluation et synthèse) comme égaux. D'autres proposent qu'il soit parfois plus approprié de commencer par l'application, avant l'introduction des nouveaux concepts.
  • En 2001 une taxonomie révisée de Bloom a été proposée par plusieurs auteurs dont Lorin W. Anderson et David R. Krathwohl (co-auteur de la taxonomie originelle). Cette révision place entre autres la synthèse à un niveau supérieur que l' évaluation[7].
  • L'approche constructiviste, les apports de la didactique des disciplines et l'approche par compétence ont fait évoluer la taxonomie pour plus d'informations consulter :

Approche didactique sur la taxonomie des objectifs et des compétences

- Références Graphiques

- Références