Différences entre versions de « Théorie chromosomique de Morgan »

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   [[Chromosomes homologue - chromosome identiques]]
 
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   [[Chromatides sœur - chromatides non sœur]]
 
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   - les chromatides d'un même chromosome portent des allèles différents d'un même gène.
 
   - les chromatides d'un même chromosome portent des allèles différents d'un même gène.

Version du 10 juin 2018 à 22:15


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  • Au début de sa carrière, Morgan est convaincu que les lois de Mendel sont fausses. En 1908 ou 1909, il commence à étudier la drosophile – un insecte facile à élever et qui se reproduit très rapidement – dans le but de mettre en évidence chez cet animal des changements brusques de caractères héréditaires, comparables à ceux observés par son ami Hugo De Vries chez les plantes à fleurs. Dès 1910, il obtient un résultat surprenant : dans l'un de ses bocaux d'élevage, se trouve une mouche mâle aux yeux blancs, alors que les drosophiles normales ont des yeux rouges. Constatant l'existence de ce qu'il appelle une mutation, Morgan effectue alors divers croisements afin de dégager les modes de transmission de ce caractère. Les résultats auxquels il parvient prouvent la véracité des théories de Mendel. Morgan établit la théorie de l'hérédité liée au sexe, qui va servir de base à la suite de ses travaux. Il s'entoure d'une équipe de chercheurs particulièrement efficace : Alfred H. Sturtevant (1891-1970), Hermann J. Muller (1890-1967) et Calvin B. Bridges (1889-1938). Ensemble, ils montrent que les lois de Mendel résultent d'événements observables à l'intérieur des cellules : chaque chromosome de la drosophile contient un groupe d'unités physiques réelles correspondant aux gènes ; ces derniers sont disposés linéairement le long du chromosome. Autrement dit, les chromosomes sont le support des gènes. Morgan et son équipe se lancent ensuite dans l'établissement de cartes chromosomiques de la drosophile, donnant la position des gènes sur les chromosomes. Leurs expériences montrent la présence de 2 500 à 3 000 gènes sur chaque chromosome de l'animal, correspondant tous à des caractères héréditaires distincts. Morgan démontre également plus tard que deux gènes proches ont plus de chances d'être transmis conjointement que deux autres plus éloignés. Enfin, il met en évidence le phénomène de translocation, qui permet l'échange d'allèles (variantes d'un gène) entre chromosomes d'une même paire. Morgan et ses collaborateurs résument leurs travaux dans un ouvrage qu'ils publient en 1915, The Mechanism of Mendelium Heredity. En 1933, Morgan obtient le prix Nobel de physiologie ou médecine « pour ses découvertes concernant le rôle joué par le chromosome dans l'hérédité ».
  • Dans une souche de référence homogène dite sauvage, Morgan repère un pour un mâle dont les yeux ne sont pas rouges comme ceux des autres mouches, mais blancs. Il entreprend d’étudier la transmission de cette mutation appelée Wite en croisant ce mâle avec des femelles de phénotype sauvage, c’est-à-dire aux yeux rouges.
  • Dés 1906, des croisements réalisés avec des drosophiles remettent en cause le premier principe émis par Mendel car les hybrides obtenus en F1 n’ont pas tous le même phénotype. Dans certains croisements, les femelles présentent le phénotype du père et les mâles présentent le phénotype de la mère.

Lorsque dans une descendance, les phénotypes des mâles et des femelles sont différents pour le caractère étudié, on parle de ségrégation phénotypique selon le sexe.

  • Morgan montre ainsi que le facteur responsable de la couleur des yeux est porté par le chromosome sexuel X. C’est un cas d’hérédité lié au sexe non expliqué par Mendel. Ainsi, un facteur mendélien est pour la première fois expérimentalement assigné à un chromosome identifié : les données expérimentales valident la théorie chromosomique de l'hérédité.

More-didaquest.png Théorie chromosomique de Morgan - Historique (+)


Définition graphique




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