Différences entre versions de « Objectivisme - Rationnalisme »
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| + | * Le rationalisme est une doctrine qui considère que la raison rend tout intelligible, ou qu'il n'ya de connaissance certaine que par la raison. | ||
| + | c'est une croyance et état d'esprit de celui qui n'admet que la raison et rejette toute autre moyen de connaissance. | ||
| + | c'est la doctrine qui pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle. | ||
| + | Selon Louis-Marie Morfaux, le rationalisme s'entend de toute doctrine qui attribue à la raison humaine la capacité de connaitre et d'établir la vérité. | ||
| + | L’attitude intellectuelle visant à placer la raison et les procédures rationnelles comme sources de la connaissance remonte à la Grèce antique, lorsque sous le nom de logos (qui signifie à l'origine discours), elle se détache de la pensée mythique et, à partir des sciences, donne naissance à la philosophie. | ||
| + | Platon ne voit dans la sensibilité qu’une pseudo connaissance ne donnant accès qu’à la réalité sensible, matérielle et changeante du monde. Se fier à l’expérience sensible, c’est être comme des prisonniers enfermés dans une caverne qui prennent les ombres qui défilent sur la paroi faiblement éclairée, pour la réalité même. « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre », fait-il graver au fronton de son école : l’exercice des mathématiques nous apprend à nous détacher de nos sens et à exercer notre seule raison, préalable nécessaire à la dialectique philosophique. La connaissance du réel est connaissance des Idées ou essences, réalités intelligibles et immuables, et cette connaissance est rationnelle. Il y a en ce sens un rationalisme platonicien | ||
| + | Mais ce n’est pas l’usage de la raison, ni sa revendication, qui suffit à définir le rationalisme comme doctrine. Celle-ci se constitue et se systématise à la fin de la Renaissance, dans les conditions spécifiques de la redécouverte de l’héritage antique, et de la mathématisation de la physique. | ||
| + | Le rationalisme moderne repose sur le postulat métaphysique selon lequel les principes qui sous-tendent la réalité sont identiques aux lois de la raison elle-même. Ainsi en est-il du principe de raison déterminante (ou de raison suffisante) que Leibniz, dans les Essais de théodicée (1710), formule de la manière suivante : | ||
| + | « C’est que jamais rien n’arrive, sans qu’il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c’est-à-dire quelque chose qui puisse servir à rendre raison a priori, pourquoi cela est existant plutôt que non existant, et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon. » | ||
| + | S’il n’est rien qui ne soit ni n’arrive sans cause, il n’est rien dès lors qui ne soit, en droit, intelligible et explicable par la raison. Dans le cadre de l’ontothéologie, cette identité de la pensée et de l’être trouve sa justification ultime en Dieu, créateur du monde et de ses lois d’une part, de la raison humaine et de ses principes d’autre part. Ce en quoi le rationalisme ainsi compris s'accomplit pleinement dans l'idéalisme philosophique, auquel Hegel donnera sa forme la plus systématique, dans la formule : « ce qui est rationnel est effectif, et ce qui est effectif est rationnel » (Préface des Principes de la philosophie du droit). | ||
| + | * Le rationalisme est un courant de pensée moderne initié par Descartes-père de toute philosophie moderne- représenté également par des penseurs comme Leipniz, Spinoza ou Hegel considérant que l'articulation logique de concept a priori et la déduction sont les seuls moyen de connaissance fiable, par l'opposition à l'observation et l'expérience, défendu par les empiristes et dont les rationalistes se méfient. | ||
| + | les deux approches, rationalistes et empiristes sont d'accord sur le divorce entre les perceptions et les concepts. L'objectivisme refuse ces faux dilemme et montre qu'il n'y a pas ou qu'il ne doit pas y avoir d'antagonisme entre la réalité et les idées. C'est d'ailleurs la nature même du concept d'objectivité. | ||
* comme l'objectivisme est une philosophie qui défend ardemment la raison, la logique, les principes et qui repose sur des axiomes, elle est souvent présentée par ceux qui connaissent mal leur sujet comme une philosophie rationaliste. L'histoire de la philosophie moderne se devise en deux camps: | * comme l'objectivisme est une philosophie qui défend ardemment la raison, la logique, les principes et qui repose sur des axiomes, elle est souvent présentée par ceux qui connaissent mal leur sujet comme une philosophie rationaliste. L'histoire de la philosophie moderne se devise en deux camps: | ||
- Ceux qui prétendent que la connaissance vient uniquement de la déduction à partir des concepts qui ne dérivent pas de la perception: les rationalistes. | - Ceux qui prétendent que la connaissance vient uniquement de la déduction à partir des concepts qui ne dérivent pas de la perception: les rationalistes. | ||
- Ceux qui prétendent que la connaissance vient uniquement de l'expérience, de l'observation immédiate des faits, sans recours aux concepts les empiristes. | - Ceux qui prétendent que la connaissance vient uniquement de l'expérience, de l'observation immédiate des faits, sans recours aux concepts les empiristes. | ||
| − | L'objectivisme s'oppose à tout les deux: rationalisme et empirisme. | + | L'objectivisme s'oppose à tout les deux: rationalisme et empirisme. |
| − | + | L'objectivité est une méthode pour accorder l'esprit à la réalité, c'est à dire les concepts aux percepts. | |
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Version du 15 mai 2020 à 07:25
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Conception : Clarification - Explicitation
- Le rationalisme est une doctrine qui considère que la raison rend tout intelligible, ou qu'il n'ya de connaissance certaine que par la raison.
c'est une croyance et état d'esprit de celui qui n'admet que la raison et rejette toute autre moyen de connaissance. c'est la doctrine qui pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle. Selon Louis-Marie Morfaux, le rationalisme s'entend de toute doctrine qui attribue à la raison humaine la capacité de connaitre et d'établir la vérité. L’attitude intellectuelle visant à placer la raison et les procédures rationnelles comme sources de la connaissance remonte à la Grèce antique, lorsque sous le nom de logos (qui signifie à l'origine discours), elle se détache de la pensée mythique et, à partir des sciences, donne naissance à la philosophie. Platon ne voit dans la sensibilité qu’une pseudo connaissance ne donnant accès qu’à la réalité sensible, matérielle et changeante du monde. Se fier à l’expérience sensible, c’est être comme des prisonniers enfermés dans une caverne qui prennent les ombres qui défilent sur la paroi faiblement éclairée, pour la réalité même. « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre », fait-il graver au fronton de son école : l’exercice des mathématiques nous apprend à nous détacher de nos sens et à exercer notre seule raison, préalable nécessaire à la dialectique philosophique. La connaissance du réel est connaissance des Idées ou essences, réalités intelligibles et immuables, et cette connaissance est rationnelle. Il y a en ce sens un rationalisme platonicien Mais ce n’est pas l’usage de la raison, ni sa revendication, qui suffit à définir le rationalisme comme doctrine. Celle-ci se constitue et se systématise à la fin de la Renaissance, dans les conditions spécifiques de la redécouverte de l’héritage antique, et de la mathématisation de la physique. Le rationalisme moderne repose sur le postulat métaphysique selon lequel les principes qui sous-tendent la réalité sont identiques aux lois de la raison elle-même. Ainsi en est-il du principe de raison déterminante (ou de raison suffisante) que Leibniz, dans les Essais de théodicée (1710), formule de la manière suivante :
« C’est que jamais rien n’arrive, sans qu’il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c’est-à-dire quelque chose qui puisse servir à rendre raison a priori, pourquoi cela est existant plutôt que non existant, et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon. »
S’il n’est rien qui ne soit ni n’arrive sans cause, il n’est rien dès lors qui ne soit, en droit, intelligible et explicable par la raison. Dans le cadre de l’ontothéologie, cette identité de la pensée et de l’être trouve sa justification ultime en Dieu, créateur du monde et de ses lois d’une part, de la raison humaine et de ses principes d’autre part. Ce en quoi le rationalisme ainsi compris s'accomplit pleinement dans l'idéalisme philosophique, auquel Hegel donnera sa forme la plus systématique, dans la formule : « ce qui est rationnel est effectif, et ce qui est effectif est rationnel » (Préface des Principes de la philosophie du droit).
- Le rationalisme est un courant de pensée moderne initié par Descartes-père de toute philosophie moderne- représenté également par des penseurs comme Leipniz, Spinoza ou Hegel considérant que l'articulation logique de concept a priori et la déduction sont les seuls moyen de connaissance fiable, par l'opposition à l'observation et l'expérience, défendu par les empiristes et dont les rationalistes se méfient.
les deux approches, rationalistes et empiristes sont d'accord sur le divorce entre les perceptions et les concepts. L'objectivisme refuse ces faux dilemme et montre qu'il n'y a pas ou qu'il ne doit pas y avoir d'antagonisme entre la réalité et les idées. C'est d'ailleurs la nature même du concept d'objectivité.
- comme l'objectivisme est une philosophie qui défend ardemment la raison, la logique, les principes et qui repose sur des axiomes, elle est souvent présentée par ceux qui connaissent mal leur sujet comme une philosophie rationaliste. L'histoire de la philosophie moderne se devise en deux camps:
- Ceux qui prétendent que la connaissance vient uniquement de la déduction à partir des concepts qui ne dérivent pas de la perception: les rationalistes. - Ceux qui prétendent que la connaissance vient uniquement de l'expérience, de l'observation immédiate des faits, sans recours aux concepts les empiristes. L'objectivisme s'oppose à tout les deux: rationalisme et empirisme. L'objectivité est une méthode pour accorder l'esprit à la réalité, c'est à dire les concepts aux percepts.
Conceptions erronées et origines possibles
- L'objectivisme est une philosophie qui défend ardemment la raison, la logique, les principes et qui repose sur des axiomes, elle est souvent présentée par ceux qui connaissent mal leurs sujet comme une philosophie rationaliste.
- L'objectivisme est une philosophie qui défend l'induction, l'observation et l'expérience présentées comme une philosophie empiriste.
Conceptions: Origines possibles
- Les philosophes antiques comme par exemple Parménide ou Zénon d'Elée, qui utilisent la logique pure, à rebours de toute observation et de toute expérience, pour démontrer que le mouvement est impossible.
- Depuis l'ère moderne, l'histoire de la philosophie est remplie d'alternative du genre: Observation ou raison ? Conscience ou matière? Corps ou esprit ? Moral ou pratique? Induction ou déduction ? Proposition analytique ou synthétique ?
- L'objectivisme se trouve en accord avec certains empiriste comme Locke par exemple.
- L'objectivisme ne sépare pas expérience et concepts. Il n'est donc ni rationaliste, ni empiriste, il est objectiviste.
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Bibliographie
Pour citer cette page: (- Rationnalisme)
ABROUGUI, M & al, 2020. Objectivisme - Rationnalisme. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Objectivisme_-_Rationnalisme>, consulté le 24, novembre, 2024
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