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'''1) L’eau sur Terre : du cycle hydrologique aux ressources en eau disponibles:'''
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La notion de cycle hydrologique englobe les phénomènes du mouvement et du renouvellement des eaux sur la terre. Cette définition implique que les mécanismes régissant le cycle hydrologique surviennent conjointement. Le cycle hydrologique n'a donc ni commencement, ni fin.
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Les éléments qui composent le cycle de l’eau sont respectivement :
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*'''Les précipitations :''' eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre, sous forme liquide (bruine, pluie, averse) et / ou solide (neige, grésil, grêle) ainsi que les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche, givre, ...).
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*'''L’évaporation :''' passage de la phase liquide à la phase vapeur, il s'agit de l'évaporation physique.
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*'''L’évapotranspiration :''' englobe les processus d’évaporation et de transpiration de la végétation
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*'''L’interception :''' processus selon lequel la pluie (ou dans certains cas la neige) est retenue par la végétation, puis redistribuée en une partie qui parvient au sol et une autre qui s'évapore.
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*'''Le ruissellement ou écoulement de surface :''' mouvement de l’eau sur ou dans les premiers horizons du sol (écoulement de subsurface), consécutif à une précipitation.
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*'''Le stockage dans les dépressions :''' processus au cours duquel l’eau est retenue dans les creux et les dépressions du sol pendant une averse.
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*'''L’infiltration :''' mouvement de l'eau pénétrant dans les couches superficielles du sol.
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*'''La percolation :''' mouvement de l’eau en profondeur dans les sols faisant suite à l’infiltration.
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::*La masse d’eau totale de l’hydrosphère ne varie pas au cours des années. L’eau change d’état au cours de son cycle mais sa quantité globale reste inchangée depuis 3 milliards d’années, date de son apparition sur Terre. C’est l’énergie solaire qui est le moteur du cycle de l’eau en entraînant ses changements d’état (Maurel, 2006).
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::*La quantité d’eau sur Terre est gigantesque : environ 1,4 milliards de km3, d’après les estimations de Shiklomanov et Rodda, 2003 (cité dans UNESCO, 2006). Cependant, 97,5 % de cette quantité se trouve sous forme d’eau salée et 2.5 % sous forme d’eau douce, soit environ 35 millions de km3.
 
::*69,5 % de l’eau douce se présente sous forme de glace et de neige permanente, 30,1 % sous forme d’eau souterraine, 0,27 % sous forme d’eau dans les lacs et rivières, 0,13 % sous une autre forme (atmosphère, humidité dans le sol, marais, etc.). La Figure 1 ci-après récapitule cette répartition.
 
::*En réalité, cette répartition de l’eau n’est pas statique, comme l’indiquent les périodes de renouvellement. Le point essentiel pour les ressources en eau disponibles est le cycle continental. Chaque année, 577 000 km3 d’eau se renouvellent sur Terre : c’est l’eau qui s’évapore de la surface de l’océan (502 800 km3) et des continents (74 200 km3). Cette quantité d’eau retombe lors des précipitations (458 000 km3 sur l’océan et 119 000 km3 sur les continents). La différence entre les précipitations et l’évaporation sur les continents (119 000 – 74 200 = 44 800 km3/an) représente l’écoulement total des rivières de la Terre (42 600 km3/an) et un écoulement direct des eaux souterraines vers l’océan (2 200 km3/an) (Shiklomanov, 1999).
 
::*La notion de « ressource en eau » (ou « ressource en eau renouvelable », ou « ressource en eau disponible ») désigne les eaux liquides en écoulement, entrant dans le cycle annuel, accessibles aux usages humains. On parle alors « d’eau bleue ». Elle néglige l’eau de pluie utilisée directement par l’agriculture non irriguée, qui fait partie de ce qu’on appelle « l’eau verte », utilisée par l’ensemble des écosystèmes naturels (d’après Marsily, 2006).
 
::*Les ressources en eau se constituent à partir des 45 000 km3/an d’eau douce qui s’écoulent sur Terre, mais on estime que seulement 10 000 à 12 000 km3/an sont utilisables. En effet, une partie de l’eau s’écoule en des lieux inhabités, une partie s’écoule trop vite pour être stockée (lors de crues) et une certaine quantité d’eau doit continuer à s’écouler au sein des écosystèmes naturels et des nappes souterraines, pour ne pas mettre en danger les équilibres et dynamiques naturels.
 
::*Remarquons toutefois que de grandes quantités d’eau douce ne sont pas comptabilisées dans les ressources en eau, car elles n’entrent pas dans le cycle annuel de l’eau : les glaces représentent 24 millions de km3 d’eau, les nappes souterraines 10 millions de km3 et les lacs 90 000 km3 (Marsily, 2006).
 
  
  

Version du 5 décembre 2020 à 07:41


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1) Le cycle hydrologique:

La notion de cycle hydrologique englobe les phénomènes du mouvement et du renouvellement des eaux sur la terre. Cette définition implique que les mécanismes régissant le cycle hydrologique surviennent conjointement. Le cycle hydrologique n'a donc ni commencement, ni fin. Les éléments qui composent le cycle de l’eau sont respectivement :

  • Les précipitations : eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre, sous forme liquide (bruine, pluie, averse) et / ou solide (neige, grésil, grêle) ainsi que les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche, givre, ...).
  • L’évaporation : passage de la phase liquide à la phase vapeur, il s'agit de l'évaporation physique.
  • L’évapotranspiration : englobe les processus d’évaporation et de transpiration de la végétation
  • L’interception : processus selon lequel la pluie (ou dans certains cas la neige) est retenue par la végétation, puis redistribuée en une partie qui parvient au sol et une autre qui s'évapore.
  • Le ruissellement ou écoulement de surface : mouvement de l’eau sur ou dans les premiers horizons du sol (écoulement de subsurface), consécutif à une précipitation.
  • Le stockage dans les dépressions : processus au cours duquel l’eau est retenue dans les creux et les dépressions du sol pendant une averse.
  • L’infiltration : mouvement de l'eau pénétrant dans les couches superficielles du sol.
  • La percolation : mouvement de l’eau en profondeur dans les sols faisant suite à l’infiltration.



Disponibilité en eau douce, par Philippe Rekacewicz



2) Disponibilités d'eau douce dans le monde:


  • Quelques données mondiales sur les disponibilités en eau douce, d'après un rapport de la FAO "La situation mondiale de l'Alimentation et de l'Agriculture".
  • Chaque jour, le cycle hydrologique renouvelle les ressources mondiales en eau douce par évaporation et précipitation.
  • Les précipitations annuelles moyennes que reçoivent les terres émergées s'élèvent à 110.000 km3, mais environ 70.000 km3 de cette eau s'évapore avant de revenir à la mer. Les 40.000 restants sont potentiellement disponibles pour l'utilisation humaine (usages domestiques, agricole ou industriel).
  • La consommation mondiale d'eau douce s'élève actuellement à environ 4.000 km3, soit 10 % seulement des disponibilités renouvelables annuelles.
  • Ces chiffres pourraient donner à croire que l'eau est largement disponible pour l'utilisation humaine, mais la situation est beaucoup plus complexe : les 40.000 km3 d'eau disponible sont très inégalement répartis, et s'écoulent pour les deux tiers sous forme de crues violentes. Restent environ 14.000 km3 de disponibilités relativement stables.
  • Les précipitations, les prélèvements et les disponibilités en eau varient fortement d'une région à l'autre du monde.

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