Différences entre versions de « Félix d'Hérelle »

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* C'est alors, en 1915, que le gouvernement tunisien réclame son aide pour lutter contre une invasion de sauterelles à grande échelle. Il couvre le pays de centres d'infection des criquets. Le résultat fut spectaculaire: en 1916 il n'y eut pas d'invasion en Tunisie, l'épizootie déclenchée par d'Hérelle ayant détruit les sauterelles migratrices pendant l'hiver. Au contraire l'Égypte et le Tripolitaine connurent des invasions de sauterelles aussi fortes qu'en 1915. Quant au Maroc, où la méthode de d'Hérelle avait été utilisée de manière limitée en 1915, les vols de sauterelles continuaient à souffrir de l'épizootie en 1916. Au début de l'été 1915, rentré à Tunis une quinzaine de jours pour étudier ses taches vierges, il conjecture qu'elles sont causées par un virus dont il se demande s'il ne pourrait pas être la cause réelle de la mort des criquets qu'il infecte avec le coccobacille.
 
* C'est alors, en 1915, que le gouvernement tunisien réclame son aide pour lutter contre une invasion de sauterelles à grande échelle. Il couvre le pays de centres d'infection des criquets. Le résultat fut spectaculaire: en 1916 il n'y eut pas d'invasion en Tunisie, l'épizootie déclenchée par d'Hérelle ayant détruit les sauterelles migratrices pendant l'hiver. Au contraire l'Égypte et le Tripolitaine connurent des invasions de sauterelles aussi fortes qu'en 1915. Quant au Maroc, où la méthode de d'Hérelle avait été utilisée de manière limitée en 1915, les vols de sauterelles continuaient à souffrir de l'épizootie en 1916. Au début de l'été 1915, rentré à Tunis une quinzaine de jours pour étudier ses taches vierges, il conjecture qu'elles sont causées par un virus dont il se demande s'il ne pourrait pas être la cause réelle de la mort des criquets qu'il infecte avec le coccobacille.
  
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Il procède aussi à une autre expérience. Il réalise des dilutions d'une culture de bactériophages de 1 pour 10, 100, 1000, etc., les mélange avec une culture de bacilles, puis il étale une goutte de chaque dilution sur une boîte de Petri différente. Après quelques heures les boîtes à faible dilution sont totalement transparentes, tous les bacilles ayant été éliminés par les bactériophages. Mais aux dilutions plus importantes on voit seulement quelques taches transparentes sur la gélose, chaque tache transparente correspondant à la multiplication d'un unique bactériophage dans la culture de bacilles.
 
Il procède aussi à une autre expérience. Il réalise des dilutions d'une culture de bactériophages de 1 pour 10, 100, 1000, etc., les mélange avec une culture de bacilles, puis il étale une goutte de chaque dilution sur une boîte de Petri différente. Après quelques heures les boîtes à faible dilution sont totalement transparentes, tous les bacilles ayant été éliminés par les bactériophages. Mais aux dilutions plus importantes on voit seulement quelques taches transparentes sur la gélose, chaque tache transparente correspondant à la multiplication d'un unique bactériophage dans la culture de bacilles.
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* D'Hérelle en conclut à la possibilité d’utiliser ce « microbe invisible » pour combattre toutes les épidémies. En septembre 1917, juste deux ans après avoir isolé le premier bactériophage des selles d'un dysentérique, d'Hérelle présente à l'Académie des Sciences une courte note énonçant les principales caractéristiques du bactériophage ainsi que sa théorie de la guérison et ses conséquences sur le traitement des maladies infectieuses: « Sur un microbe invisible antagoniste des bacilles dysentériquesla découverte des virus bactériophages ». Cet article développe la même expérience de lyse de bactéries de la dysenterie mais de manière plus précise et surtout plus orientée vers les applications thérapeutiques, ce qui permet d'affirmer que si Twort a découvert les bactériophages, c'est d'Hérelle qui a découvert la phagothérapie
 
* D'Hérelle en conclut à la possibilité d’utiliser ce « microbe invisible » pour combattre toutes les épidémies. En septembre 1917, juste deux ans après avoir isolé le premier bactériophage des selles d'un dysentérique, d'Hérelle présente à l'Académie des Sciences une courte note énonçant les principales caractéristiques du bactériophage ainsi que sa théorie de la guérison et ses conséquences sur le traitement des maladies infectieuses: « Sur un microbe invisible antagoniste des bacilles dysentériquesla découverte des virus bactériophages ». Cet article développe la même expérience de lyse de bactéries de la dysenterie mais de manière plus précise et surtout plus orientée vers les applications thérapeutiques, ce qui permet d'affirmer que si Twort a découvert les bactériophages, c'est d'Hérelle qui a découvert la phagothérapie
  
 
Jusqu'en 1920 d'Hérelle sera le seul à étudier le sujet, et il publiera une dizaine de notes scientifiques. C'est aussi durant cette période qu'il initie George Eliava à ses découvertes.
 
Jusqu'en 1920 d'Hérelle sera le seul à étudier le sujet, et il publiera une dizaine de notes scientifiques. C'est aussi durant cette période qu'il initie George Eliava à ses découvertes.
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* Au printemps 1918 toute la famille part à la campagne près de Meulan pour y passer l'été. Une épidémie de dysenterie sévissant dans la région en août, d'Hérelle constate que les bactériophages accompagnent comme prévu la guérison des malades, mais il note aussi que ces mêmes bactériophages se retrouvent dans les selles des personnes proches des malades. Autrement dit le malade dissémine les germes mais aussi le principe de guérison. Un convalescent devient donc un foyer de guérison et de prophylaxie.
 
* Au printemps 1918 toute la famille part à la campagne près de Meulan pour y passer l'été. Une épidémie de dysenterie sévissant dans la région en août, d'Hérelle constate que les bactériophages accompagnent comme prévu la guérison des malades, mais il note aussi que ces mêmes bactériophages se retrouvent dans les selles des personnes proches des malades. Autrement dit le malade dissémine les germes mais aussi le principe de guérison. Un convalescent devient donc un foyer de guérison et de prophylaxie.
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* La guerre finie, début 1919 d'Hérelle continue d'appliquer son programme: après avoir étudié les levures puis les maladies d'insectes, il s'intéresse aux épizooties de vertébrés. Le gouvernement ayant demandé à l'Institut Pasteur d'étudier un moyen de combattre les campagnols, d'Hérelle se saisit du problème et constate qu'une Salmonelle est toujours mortelle lorsqu'elle infecte les campagnols sans pour autant être contagieuse. Il procède alors à des infestations des populations de campagnols au moyen d'appâts contaminés par la salmonelle et le succès est total.
 
* La guerre finie, début 1919 d'Hérelle continue d'appliquer son programme: après avoir étudié les levures puis les maladies d'insectes, il s'intéresse aux épizooties de vertébrés. Le gouvernement ayant demandé à l'Institut Pasteur d'étudier un moyen de combattre les campagnols, d'Hérelle se saisit du problème et constate qu'une Salmonelle est toujours mortelle lorsqu'elle infecte les campagnols sans pour autant être contagieuse. Il procède alors à des infestations des populations de campagnols au moyen d'appâts contaminés par la salmonelle et le succès est total.
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Progressivement la méthode retint l'attention et en 1924 l'Institut Oswaldo Cruz de Rio de Janeiro publia les résultats du premier traitement à grande échelle au Brésil (10 000 boîtes distribuées aux hôpitaux et médecins) dans le Compte-rendu des séances de la Société de Biologie et de ses filiales: il n'y eut que deux échecs recensés et le traitement phagique devint immédiatement d'un usage courant14. Depuis des centaines de milliers de cas de dysenterie furent traités avec un résultat constant.
 
Progressivement la méthode retint l'attention et en 1924 l'Institut Oswaldo Cruz de Rio de Janeiro publia les résultats du premier traitement à grande échelle au Brésil (10 000 boîtes distribuées aux hôpitaux et médecins) dans le Compte-rendu des séances de la Société de Biologie et de ses filiales: il n'y eut que deux échecs recensés et le traitement phagique devint immédiatement d'un usage courant14. Depuis des centaines de milliers de cas de dysenterie furent traités avec un résultat constant.
 
C'est à l'occasion du traitement de la dysenterie que d'Hérelle eut l'idée de fabriquer des cocktails de bactériophage réunissant des souches de phages actifs sur des espèces différentes de bactéries responsables de la dysenterie ou de maladies proches. Il conçoit ainsi son premier cocktail, l'Intesti-phage. Plus tard viendra le Pyo-phage pour les affections purulentes.
 
C'est à l'occasion du traitement de la dysenterie que d'Hérelle eut l'idée de fabriquer des cocktails de bactériophage réunissant des souches de phages actifs sur des espèces différentes de bactéries responsables de la dysenterie ou de maladies proches. Il conçoit ainsi son premier cocktail, l'Intesti-phage. Plus tard viendra le Pyo-phage pour les affections purulentes.
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* En 1920, d'Hérelle part en Indochine pour étudier la barbone du buffle, une sorte de peste du buffle asiatique, à la demande de Yersin, le Directeur des Instituts Pasteur d'Indochine. Il développe alors une technique d'immunisation des buffles par injection de bactériophages qu'il a sélectionnés dans les excréments d'animaux qui avaient survécu à la maladie. Il injecte aux animaux en sous-cutané 1/4 cm3 de culture de bactériophages. Il remarque que l'immunisation fonctionne d'autant mieux que l'animal n'est pas trop vieux. Il côtoie aussi de nombreux cas de choléras mais note que contrairement aux statistiques officielle, jamais un patient ne guérit: en effet ceux qui ont été guéris voient bien leur diarrhée s'arrêter et leur état s'améliorer temporairement mais ils succombent quelques jours plus tard en état d'urémie et de dyspnée. Impossible donc de rechercher un bactériophage.
 
* En 1920, d'Hérelle part en Indochine pour étudier la barbone du buffle, une sorte de peste du buffle asiatique, à la demande de Yersin, le Directeur des Instituts Pasteur d'Indochine. Il développe alors une technique d'immunisation des buffles par injection de bactériophages qu'il a sélectionnés dans les excréments d'animaux qui avaient survécu à la maladie. Il injecte aux animaux en sous-cutané 1/4 cm3 de culture de bactériophages. Il remarque que l'immunisation fonctionne d'autant mieux que l'animal n'est pas trop vieux. Il côtoie aussi de nombreux cas de choléras mais note que contrairement aux statistiques officielle, jamais un patient ne guérit: en effet ceux qui ont été guéris voient bien leur diarrhée s'arrêter et leur état s'améliorer temporairement mais ils succombent quelques jours plus tard en état d'urémie et de dyspnée. Impossible donc de rechercher un bactériophage.
 
En Annam il constate que les crottes de rats vivants dans les villages subissant une poussée de peste ou soumis à la peste de manière endémique contenaient abondance de bactériophages fortement virulents pour le bacille pesteux, ce qui n'était pas le cas dans les villages épargnés depuis plusieurs années. Il utilise ces bactériophages pour faire traiter 5 malades de la peste par injection d'un centimètre cube par voie intraveineuse, mais les autorités sanitaires interviennent à l'instigation de l'Institut Pasteur et exigent que soit aussi injecté aux patients du sérum anti-pesteux, ce qui enlève tout intérêt à l'expérience.
 
En Annam il constate que les crottes de rats vivants dans les villages subissant une poussée de peste ou soumis à la peste de manière endémique contenaient abondance de bactériophages fortement virulents pour le bacille pesteux, ce qui n'était pas le cas dans les villages épargnés depuis plusieurs années. Il utilise ces bactériophages pour faire traiter 5 malades de la peste par injection d'un centimètre cube par voie intraveineuse, mais les autorités sanitaires interviennent à l'instigation de l'Institut Pasteur et exigent que soit aussi injecté aux patients du sérum anti-pesteux, ce qui enlève tout intérêt à l'expérience.
 
Après une année en Indochine, d'Hérelle rentre à Paris où les rapports avec le nouveau sous-directeur de l'Institut Pasteur, Calmette, sont rapidement tendus car d'Hérelle critique le BCG développé par Calmette et il se retrouve sans laboratoire. Il rédige alors son ouvrage Le bactériophage, son rôle dans l'Immunité et profite d'une absence de Calmette pour obtenir d'Emile Roux, le Directeur de l'Institut Pasteur, la permission de le publier en 1921 dans la collection des Monographies de l'Institut Pasteur, chez Masson.
 
Après une année en Indochine, d'Hérelle rentre à Paris où les rapports avec le nouveau sous-directeur de l'Institut Pasteur, Calmette, sont rapidement tendus car d'Hérelle critique le BCG développé par Calmette et il se retrouve sans laboratoire. Il rédige alors son ouvrage Le bactériophage, son rôle dans l'Immunité et profite d'une absence de Calmette pour obtenir d'Emile Roux, le Directeur de l'Institut Pasteur, la permission de le publier en 1921 dans la collection des Monographies de l'Institut Pasteur, chez Masson.
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* D'Hérelle quitte alors Pasteur en 1921 pour l'Université de Leyde en Hollande où il côtoie Einstein. Celle-ci lui accordera un doctorat en médecine honoris causa. Les Hollandais lui décerneront aussi la médaille Leeuwenhoek. Après deux années à Leyde il reçoit l'appui de Roux pour un poste de Directeur du laboratoire de bactériologie du service quarantenaire d'Égypte, poste qui l'intéresse par l'opportunité d'étudier des cas de peste et de choléra et qu'il occupe à partir de mai 1924. Il s'agit principalement d'autopsier les cadavres éventuels et d'organiser les mesures sanitaires. À défaut de peste et de choléra, il traite de nombreux cas de dysenterie bacillaire par bactériophagie. Toujours faute de peste et de choléra, il continue des études qu'il avait entreprises dans son laboratoire de Pasteur sur la cause de certaines tumeurs et sur la recherche de bactériophages actifs sur la tuberculose. Enfin il fait de nouvelles observations sur le paludisme complétant ce qu'il avait déjà constaté en Argentine: la présence de mélilot ou leur introduction faisait disparaître le paludisme.
 
* D'Hérelle quitte alors Pasteur en 1921 pour l'Université de Leyde en Hollande où il côtoie Einstein. Celle-ci lui accordera un doctorat en médecine honoris causa. Les Hollandais lui décerneront aussi la médaille Leeuwenhoek. Après deux années à Leyde il reçoit l'appui de Roux pour un poste de Directeur du laboratoire de bactériologie du service quarantenaire d'Égypte, poste qui l'intéresse par l'opportunité d'étudier des cas de peste et de choléra et qu'il occupe à partir de mai 1924. Il s'agit principalement d'autopsier les cadavres éventuels et d'organiser les mesures sanitaires. À défaut de peste et de choléra, il traite de nombreux cas de dysenterie bacillaire par bactériophagie. Toujours faute de peste et de choléra, il continue des études qu'il avait entreprises dans son laboratoire de Pasteur sur la cause de certaines tumeurs et sur la recherche de bactériophages actifs sur la tuberculose. Enfin il fait de nouvelles observations sur le paludisme complétant ce qu'il avait déjà constaté en Argentine: la présence de mélilot ou leur introduction faisait disparaître le paludisme.
 
Il décide alors de se rapprocher des foyers naturels de peste et de choléra en partant pour l'Inde, d'abord pour deux mois à l'invitation du Directeur de l'Institut de la Peste à Bombay, le lieutenant-colonel médecin Morrison. Il y apprend qu'à la sortie de l'hiver les rats sont immuns contre la peste pour 70 % d'entre eux mais que cette proportion monte ensuite pour atteindre 100 % l'été. Il en déduit que les rats qui arrivent à l'été soit sont âgés de plus d'un an, soit sont nés pendant l'hiver, ont contracté la maladie et lui ont survécu. Il explique leur guérison par le fait que les rats de plus d'un an sont immunisés par la présence de bactériophages dans leur intestin, immunité qui se transmet ensuite aux jeunes par contagion. Il obtient du Chef du Service Médical de l'Inde une mission d'étude sur le choléra pour l'année suivante et rentre en Égypte au moment où des cas de peste y étaient signalés.
 
Il décide alors de se rapprocher des foyers naturels de peste et de choléra en partant pour l'Inde, d'abord pour deux mois à l'invitation du Directeur de l'Institut de la Peste à Bombay, le lieutenant-colonel médecin Morrison. Il y apprend qu'à la sortie de l'hiver les rats sont immuns contre la peste pour 70 % d'entre eux mais que cette proportion monte ensuite pour atteindre 100 % l'été. Il en déduit que les rats qui arrivent à l'été soit sont âgés de plus d'un an, soit sont nés pendant l'hiver, ont contracté la maladie et lui ont survécu. Il explique leur guérison par le fait que les rats de plus d'un an sont immunisés par la présence de bactériophages dans leur intestin, immunité qui se transmet ensuite aux jeunes par contagion. Il obtient du Chef du Service Médical de l'Inde une mission d'étude sur le choléra pour l'année suivante et rentre en Égypte au moment où des cas de peste y étaient signalés.
 
À son arrivée à Alexandrie Félix d'Hérelle est confronté aux premiers cas de peste. Il vérifie la destruction in vitro des bacilles par des bactériophages obtenus 6 ans auparavant en Indochine sur des rats de l'Annam, puis il traite ses deux premiers malades par injection dans les bubons d'un total d'un centimètre cube de culture de phages par patient, auparavant filtrée pour éliminer tout reste bactérien. Les deux malades guérissent dès le lendemain et les bubons disparaissent en quelques jours. Par la suite tous les malades ainsi traités au lazaret d'Alexandrie guérirent. Plus tard, confronté à une maladie des bédouins ressemblant à la peste mais de plus en plus bénigne au fur et à mesure de sa diffusion, d'Hérelle fait des tests sur les malades guéris et constate qu'il s'agit bien du bacille de la peste. La contamination concernant des populations bédouines de milieux désertiques où les rats sont absents, mais les gens sont couverts de puces et dorment ensemble sous la tente, il en déduit l'hypothèse que la contamination d'homme à homme ou par l'intermédiaire des puces humaines affaiblit la virulence du bacille.
 
À son arrivée à Alexandrie Félix d'Hérelle est confronté aux premiers cas de peste. Il vérifie la destruction in vitro des bacilles par des bactériophages obtenus 6 ans auparavant en Indochine sur des rats de l'Annam, puis il traite ses deux premiers malades par injection dans les bubons d'un total d'un centimètre cube de culture de phages par patient, auparavant filtrée pour éliminer tout reste bactérien. Les deux malades guérissent dès le lendemain et les bubons disparaissent en quelques jours. Par la suite tous les malades ainsi traités au lazaret d'Alexandrie guérirent. Plus tard, confronté à une maladie des bédouins ressemblant à la peste mais de plus en plus bénigne au fur et à mesure de sa diffusion, d'Hérelle fait des tests sur les malades guéris et constate qu'il s'agit bien du bacille de la peste. La contamination concernant des populations bédouines de milieux désertiques où les rats sont absents, mais les gens sont couverts de puces et dorment ensemble sous la tente, il en déduit l'hypothèse que la contamination d'homme à homme ou par l'intermédiaire des puces humaines affaiblit la virulence du bacille.
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* En 1927 il reçoit son ordre de mission pour aller étudier dans l'Inde "le comportement du bactériophage en relation avec le choléra". À Calcutta il remarque que la mortalité de l'hôpital européen où les malades sont en chambres individuelles est de 86 %, celle de l'école de médecine, aux dortoirs spacieux et bien tenus, de 42 % et celle de l'hôpital pour les pauvres de 27 %. Comment l'expliquer, sinon par une contagion facile de la guérison par les bactériophages dans le dernier établissement ? Un peu plus tard il remarque que de manière générale la mortalité des cholériques diminue parmi les malades au fur et à mesure de la progression de l'épidémie, passant de 80 % à 40 % de décès. Suit alors un travail acharné où il isole 252 vibrions (bactéries du choléra) et 182 bactériophages qui demande plus de trois mille cultures.
 
* En 1927 il reçoit son ordre de mission pour aller étudier dans l'Inde "le comportement du bactériophage en relation avec le choléra". À Calcutta il remarque que la mortalité de l'hôpital européen où les malades sont en chambres individuelles est de 86 %, celle de l'école de médecine, aux dortoirs spacieux et bien tenus, de 42 % et celle de l'hôpital pour les pauvres de 27 %. Comment l'expliquer, sinon par une contagion facile de la guérison par les bactériophages dans le dernier établissement ? Un peu plus tard il remarque que de manière générale la mortalité des cholériques diminue parmi les malades au fur et à mesure de la progression de l'épidémie, passant de 80 % à 40 % de décès. Suit alors un travail acharné où il isole 252 vibrions (bactéries du choléra) et 182 bactériophages qui demande plus de trois mille cultures.

Version du 6 juin 2021 à 15:50



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