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La PPO est une technologie éducative prônée par Tyler (1949). Apparue aux États-Unis au cours des années 1950 d’abord dans un contexte socio-économique, celui de l’industrie automobile, elle s’est ensuite diffusée dans le domaine éducatif à travers les travaux de Bloom. Puis elle s’est développée au Canada avant d’arriver en Europe, lors du mouvement de rationalisation des systèmes éducatifs. La PPO a été appliquée dans la formation professionnelle et technique avant d’être étendue à l’enseignement général au cours des années 1980 et au français enseigné comme une langue étrangère (désormais FLE) lors du passage au communicatif avec l’appui du Conseil de l’Europe, par le biais du projet « Langues vivantes » de 1971.En tant que technologie éducative, la PPO se caractérise par son origine théorique qui se trouve dans le behaviourisme. Ce courant psychologique se centre sur les comportements observables et mesurables et rejette la référence à la conscience, c’est-à-dire à tout ce qui se passe dans « la boîte noire » qu’est le cerveau. La PPO, donc, « se fonde sur le comportementalisme qu’elle conjugue à des contenus disciplinaires décomposés en très petites unités » (Buffault et alii, 2011 : 4), ce second aspect de la PPO mentionné dans cette citation (c’est-à-dire le fractionnement des savoirs) représente ainsi une autre marque du béhaviourisme pour lequel la segmentation des savoirs éviterait l’erreur.
 
La PPO est une technologie éducative prônée par Tyler (1949). Apparue aux États-Unis au cours des années 1950 d’abord dans un contexte socio-économique, celui de l’industrie automobile, elle s’est ensuite diffusée dans le domaine éducatif à travers les travaux de Bloom. Puis elle s’est développée au Canada avant d’arriver en Europe, lors du mouvement de rationalisation des systèmes éducatifs. La PPO a été appliquée dans la formation professionnelle et technique avant d’être étendue à l’enseignement général au cours des années 1980 et au français enseigné comme une langue étrangère (désormais FLE) lors du passage au communicatif avec l’appui du Conseil de l’Europe, par le biais du projet « Langues vivantes » de 1971.En tant que technologie éducative, la PPO se caractérise par son origine théorique qui se trouve dans le behaviourisme. Ce courant psychologique se centre sur les comportements observables et mesurables et rejette la référence à la conscience, c’est-à-dire à tout ce qui se passe dans « la boîte noire » qu’est le cerveau. La PPO, donc, « se fonde sur le comportementalisme qu’elle conjugue à des contenus disciplinaires décomposés en très petites unités » (Buffault et alii, 2011 : 4), ce second aspect de la PPO mentionné dans cette citation (c’est-à-dire le fractionnement des savoirs) représente ainsi une autre marque du béhaviourisme pour lequel la segmentation des savoirs éviterait l’erreur.
  
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La PPO s’articule sur trois concepts principaux qui sont : un comportement observable, un objectif général et un objectif spécifique.Selon Hameline (1991 : 98), l’objectif général se définit comme « un énoncé d’intention pédagogique décrivant en termes de capacités de l’apprenant l’un des résultats escomptés d’une séquence d’apprentissage ». Par exemple : [à l’issue de la troisième unité didactique en 7 ème année « l’apprenant sera capable de produire par écrit le récit d’un évènement fictionnel ».] L’objectif spécifique ou opérationnel est selon Mager (1971) « issu de la démultiplication d’un objectif général en autant d’énoncés rendus nécessaires. ». Aussi, à partir de l’objectif général précédent, un des objectifs spécifiques pourrait être : «l’apprenant sera capable d’énumérer chronologiquement des actions et de maîtriser le couple passé composé /imparfait. ».Toujours selon Hameline, (op. cit. : 100) pour qu’un objectif soit qualifié d’opérationnel, il doit répondre à quatre conditions qui sont :
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1. « Son contenu doit être énoncé de la façon la moins équivoque possible. ». Cela signifie que la lecture et l’interprétation d’un objectif par des personnes différentes ne doivent pas donner lieu à des interprétations divergentes.                                        2. « Il doit décrire une activité de l’apprenant identifiable par un comportement observable ». Cela veut dire qu’un objectif opérationnel répond à des conditions d’énonciation en termes de comportement concret, excluant tout verbe subjectif tel comprendre/ apprécier, etc. Nous remarquons que ce critère découle de la référence au béhaviourisme.                                        3. « Il doit mentionner les conditions dans lesquelles le comportement escompté doit se manifester».                                  L’objectif opérationnel doit répondre à des conditions de précision de : lieu/ temps/ moyen de réalisation de l’objectif. Par exemple l’utilisation ou non d’un dictionnaire, pour faire un exercice en 30 minutes/1 heure, etc.                                                        4. « Il doit indiquer le niveau d’exigence auquel l’apprentissage est tenu de se situer, et les critères qui serviront à l’évaluation de cet apprentissage ».
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L’objectif opérationnel doit fixer les modalités et les critères définitoires de l’évaluation qui portera par exemple sur la maîtrise syntaxique, l’adéquation au contexte communicatif et le degré de réussite au test d’évaluation. Par exemple nous considérons qu’un test est réussi si huit réponses positives sur dix sont données. D’autre part, l’article « Pédagogie par objectifs » du Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde dirigé par Cuq (2003 : 192) affirme que la PPO est une « pédagogie qui consiste à lier l’objectif fixé à son mode opératoire et aux moyens de sa réalisation […] un objectif global est fixé […] et décomposé en sous-objectifs qui concourent tous à la réalisation de l’objectif global […] ensuite, un ensemble d’activités pédagogiques est considéré comme nécessaire et suffisant pour la réalisation du sous-objectif. La PPO entraîne un découpage particulier du temps d’apprentissage qui se fait par blocs successifs et compacts, correspondant à chaque sous-objectif ». Si cette définition est juste pour ce qui concerne la programmation de l’activité en objectif général et objectifs opérationnels, elle omet toutefois de signaler qu’on ne peut en fait parler de « pédagogie par objectif », puisque l’approche par objectifs fixe des buts, mais ne dit pas comment les réaliserD’autre part, cette définition (…) oublie de souligner le renversement didactique que l’approche par objectifs a permis : en effet, pour la première fois en didactique, l’accent était mis non sur les contenus en tant que tels, mais sur ce que l’apprenant devait être capable de maîtriser à l’issue de la formation. Avec l’approche par objectifs, un déplacement sur l’apprentissage commençait à s’effectuer.                                                                                                                                                                               
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Plusieurs autres critiques on été faites à la PPO notamment :                                                                                                                        • La PPO s’est renfermée, selon Pelpel (2002 : 32), « dans un opérationalisme comportemental, ce qui l’a énormément éloignée de l’acte pédagogique et l’a transformée en un acte constitué de réflexes conditionnés faisant abstraction de toute pensée créative chez l’apprenant. » Ce qui implique qu’avec la PPO nous sommes donc dans le conditionnement, le montage de réflexes et non dans la construction des savoirs par l’apprenant, dans l’appel à son potentiel cognitif.                                          • Étant soumis aux objectifs de l’enseignant, l’apprenant n’est pas toujours au centre du processus d’apprentissage, surtout si la PPO se résume à fixer d’une manière technocratique les objectifs.                  • On reproche à la PPO de fractionner les savoirs à apprendre au point que l’élève perd la finalité des apprentissages, ce que souligne Deronne (2012 : 17) en accusant la PPO « de trop compartimenter les savoirs en décomposant les contenus en de multiples objectifs opérationnels. […] cette accumulation de connaissances cloisonnées engendrait une perte de sens des apprentissages et une incapacité des élèves à mobiliser les savoirs spontanément dans des situations pour lesquelles ils seraient pertinents.
  
 
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Version du 12 juin 2022 à 10:20


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  • Activité Montessori 1 : faire la lessive

Prenez un vêtement de bébé et préparez sur une petite table deux bassines. Remplissez la première d’eau tiède et de lessive jusqu’aux trois quarts et la seconde d’eau claire tiède pour le rinçage. Puis prenez le temps de décortiquer chaque action : on le trempe dans la bassine de lessive, on le frotte, on le rince dans la bassine d’eau claire, on l’essore et on le suspend à un fil avec des pinces à linge pour le faire sécher.

  • Activités pédagogie par projet: L'éducation dans et par la nature
  • Activités par objectif:La pédagogie par objectif Le behaviorisme comme socle théorique de la PPO : La théorie béhavioriste est apparue en réaction de la théorie mentaliste. Le béhaviorisme ou psychologie du comportement rejette la référence à la conscience, il postule qu’il faut se centrer sur les comportements observables et mesurables que l’apprentissage permet et que l’on peut produire n’importe quel apprentissage à condition d’utiliser les techniques adéquates. Il fut fondé au début du XX siècle par le psychologue….

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