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*'''la consommation toxicomaniaque''' liée à la recherche d’un effet anesthésiant est à la fois solitaire et en groupe, associée à la rupture de la scolarité ou de la formation, aboutissant souvent à l’exclusion du système.
 
*'''la consommation toxicomaniaque''' liée à la recherche d’un effet anesthésiant est à la fois solitaire et en groupe, associée à la rupture de la scolarité ou de la formation, aboutissant souvent à l’exclusion du système.
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== Facteurs liés à la consommation du cannabis ==
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La littérature signale l’existence d’une relation entre la dépendance à des substances psychoactives et différents facteurs, soit internes au sujet, liés à la personnalité, soit externes, liés à
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l’environnement social.
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=== les facteurs internes ===
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la dépendance au cannabis a été associée à la présence de différents traits et problèmes psychologiques chez l’adolescent
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*l’anxiété comme trait de personnalité (Commeau, Stewart, & Loba, 2001 ; Laure et al., 2005),
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* une moindre capacité de régulation émotionnelle, une affectivité négative, une difficulté à tolérer la frustration (Bates & Labouvie, 1997),
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* la perception, l’estime de soi négatives (Bolognini, Plancherel, & Halfon, 1998 ; Brown, 1989 ; Kirouac, 1993 ; Laure et al., 2005) ainsi que le stress (Compas, Connor-Smith, Saltzman, Thomsen, & Wadsworth, 2001),
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*les troubles anxieux et les troubles de l’humeur (Boyle & Offord, 1991 ; Chinet, Bolognini, Plancherel, & Halfon, 1998 ; Hüsler et al., 2005 ; McGee et al. 2000 ;Miller, Klamen, Hoffmann, & Flaherty, 1996 ; Miocque Flament, Curt, Godart, Perdereau, & Jeammet, 2003 ; Segal & Stewart, 1996),
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* la dépression et les idées suicidaires (Degenhardt, Hall, & Lynskey, 2001 ; Degenhardt et al., 2003a ; Segal & Stewart, 1996),
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*les troubles du comportement (Brook, Whiteman, Finch, & Cohen, 1995 ; Segal & Stewart 1996 ; Kandel & Raveis, 1989 )
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* l’échec scolaire (Annis & Watson, 1975; Ashton, 2002 ; Boyle, Offord, Racine, Fleming, Szatmari, & Links, 1993 ; Butters, 2001 ; Comeau et al., 2001; Eggert, Thompson, Herting, & Randell, 2002 ; Kandel & Raveis, 1989, Krohn et al. 1995),
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* une personnalité impulsive (Shedler & Block, 1990), une structure de la personnalité de type borderline (Chabrol et al., 2007).
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== Approches explicatives de la dépendance aux substances psychoactives ==
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=== Approche biologique ===
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Les études neuropharmacologiques sur la consommation et la dépendance au cannabis ont déjà permis d’attribuer un rôle important aux systèmes dopaminergiques centraux (Michel, 2001; Yoshimoto, McBride, & Lumeng, 1991).
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La sérotonine est également impliquée dans les comportements de dépendance, notamment dans l’impulsivité (Tassin, 2004). Cette approche s’intéresse également aux aspects comportementaux et s’appuie sur les bases chimiques et pharmacologiques impliquées dans les phénomènes de tolérance et de syndrome de manque. Dans cette optique, éviter les symptômes désagréables de manque serait la principale motivation conduisant à consommer (Stolerman, 1991 ; Goldberg & Stolerman, 1986).
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=== L’approche psychosociale et humaniste ===
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L’approche psychosociale et humaniste est construite à partir des concepts d’adaptation, d’ajustement, de style de vie (Valleur & Matysiak, 2002) et de sous-cultures (Marcelli & Braconnier, 2000). La dépendance à une substance serait précédée d’une désorganisation sociale qui empêcherait une intégration satisfaisante au sein d’un groupe ou institution (Alexander, 2000).
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La dépendance, de même que la marginalité, aurait pour fonction d’octroyer au sujet une identité sociale, délétère, mais compensatoire. La toxicomanie serait, soit le comportement d’une sous-culture en lien avec l’exclusion, soit la recherche d’une contre-culture, d’une protestation, d’une révolte contre les normes sociales, ou encore, la recherche d’une nouvelle culture, d’une nouvelle religion, d’une expérience initiatique, etc.
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La consommation de drogues a aussi été associée à la constitution de groupes sociaux spécifiques, différentes substances étant liées à différents groupes, couches sociales, ou pratiques religieuses particulières (Escoholado, 1994), alliant souvent culture, religion,
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idéaux, musique et une drogue, par exemple chez les rastafari jamaïcains.
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La psychologie sociale s’intéresse quant à elle, à l’influence des représentations sociales sur le jugement porté sur la consommation de drogues (sa consommation propre ou celle d’autrui), comme celle d’alcool et de cannabis, afin de comprendre le phénomène et de mieux adapter
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les prises en charge (Clémence & Gadiol, 1993). La représentation de la consommation apparaît alors comme la conséquence d’un échec familial ou social associé à un sentiment de honte, comme une conséquence de crises économiques ou de discrimination sociale auxquelles seraient liées des émotions comme la tristesse, la déception ou la colère, ou encore comme une maladie éveillant des sentiments ambivalents de révolte et d’espoir (Echeberria Echabe, Guede, Guillen, & Valencia, 1992).
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Dans cette approche, la famille est souvent mise au centre de la problématique de la consommation de drogues (Cirillo, Berrini, Cambiaso, & Mazza, 1997). Ces auteurs avancent trois explications principales :
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1) la minimisation des carences éducatives et des traumatismes subis par le sujet lui-même, ayant pour conséquence une idéalisation des parents comme mécanisme défensif pour éviter de faire face à une réalité trop douloureuse ;
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2) une relation privilégiée avec la mère de type symbiotique ;
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3) l’automédication pour atténuer une souffrance non reconnue. L’approche thérapeutique issue de ces conceptions vise à ce que le sujet puisse reprendre le processus d’autonomisation (commencé à l’adolescence).
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=== Approche psychodynamique ===
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Le modèle psychodynamique postule que l’origine de la dépendance à une substance est liée à l’angoisse ressentie lors de processus de séparation mal résolus (Jeammet, 1994). Le sentiment d’angoisse serait à l’origine du recours à l’utilisation d’un produit externe. Le sujet n’a pas réussi à faire le travail de deuil nécessaire pour intégrer une représentation interne des objets de satisfaction perdus (Gutton, 1996), ce travail étant nécessaire à l’établissement de nouveaux liens.
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L’effet anxiolytique du cannabis fournirait une issue au déplaisir, provoquant une sensation plaisante d’ivresse. Braconnier & Marcelli (1998) postulent que les adolescents développant une dépendance à une substance n’ont pas trouvé dans leur vie personnelle ou relationnelle, dans leurs activités quotidiennes ou dans leurs réflexions propres, les moyens de se détendre et de calmer leur angoisse. Les effets chimiques du produit auquel ils ont recours vont leur apporter ce que d’autres obtiennent par des activités moins nocives.
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=== Approches cognitives ===
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Les approches basées sur la psychologie cognitive s’intéressent, entre autres, aux motivations menant l'individu à utiliser des substances psychoactives. Selon ce modèle, la motivation à consommer une substance générant une dépendance physique serait de deux types (Beck,
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2004).
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Dans un premier temps, la consommation est motivée par la recherche du plaisir que la substance procure ; dans un deuxième temps, elle est motivée par une recherche de soulagement des symptômes de manque.
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Les théories de la personnalité et de la motivation proposent également la notion de self comme concept-clef afin de comprendre différents processus pathologiques tels que la consommation de substances. Le self concerne tout ce que la personne considère comme lui
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appartenant (pensée, sentiments, relations interpersonnelles, actions), ainsi que la capacité de se prendre soi-même comme objet d’observation (Kirouac, 1993).
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Le schéma du self s’organise, selon Deckers (2001), autour de différents domaines : l’apparence, la performance, l’interaction sociale avec les autres, etc. Les représentations que le sujet se fait de lui-même peuvent être en décalage avec celles que les autres lui renvoient (Kirouac, 1993), et provoquer une désorganisation interne que nous pourrions appeler « crise de soi ». Le sentiment d’anxiété, d’échec, de tristesse, conséquence de ce décalage, pourrait engendrer une motivation à chercher un soulagement dans la consommation d’une substance.
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Les conclusions des travaux menés dans cette perspective, vont dans le sens d’une consommation de substances comme tentative de réduction des sensations désagréables ou de sentiments négatifs, telle la tristesse, la colère, etc. (Rabois & Haaga, 2003).
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L’effort d’autorégulation de l’humeur est reconnu comme un élément central dans le comportement humain au quotidien (Thayer et al., 1994). Au cours des années 80, différents travaux ont montré que les individus sont sensibles aux changements de leur état d’humeur. Ces changements sont évalués constamment, notamment avant de prendre des décisions importantes (ibid.). Ces études montrent que la consommation de drogues est utilisée comme une stratégie pour combattre la mauvaise humeur par des individus ayant une personnalité plutôt introvertie.
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L’étude de l’anxiété et de la gestion du stress, c’est-à-dire la manière dont l’individu fait face, aux situations anxiogènes, est aussi considérée comme un sujet incontournable dans l’étude de la consommation de drogues (Robertson, 2003) et en particulier la consommation de cannabis (Butters, 2001 ; Compas et al., 2001).
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Le « stress-coping model » (Wills & Cleary, 1995 ; Wills, Vaccaro, & McNamara, 1992) présente en particulier la consommation de cannabis
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comme un moyen de réduire le stress, à la manière d’une stratégie de coping. Cette perspective nous a paru indiquée pour étudier le phénomène de la consommation et la dépendance au cannabis dans la réalisation de cette étude.
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Les différentes approches citées ont pour dénominateur commun de considérer que la consommation de cannabis (en particulier la consommation régulière) est utilisée comme un moyen de soulager un état de tension ou d’anxiété provoqué par une crise interne ou par une incapacité à gérer les situations anxiogènes externes. Il y a un déficit de recours aux ressources (internes ou externes) du sujet et l’utilisation de la substance joue un rôle palliatif pour écarter les sensations déplaisantes. La consommation soutenue de cette substance « anesthésie » le sujet et retarde son développement.
  
 
== Effet thérapeutique du Cannabis ==
 
== Effet thérapeutique du Cannabis ==
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La plupart de ces adolescents croyaient que la marijuana était une substance inoffensive.
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le cannabis ne peut pas entraîner une dépendance.
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Le cannabis est une plante. C'est naturel. il ne pourrait pas être néfaste
 
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*https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2019/03/cannabis-cerveau/
 
*https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2019/03/cannabis-cerveau/
 
*https://www.scientologie.fr/videos/anti-drug/real-stories/~the-truth-about-marijuana.html
 
*https://www.scientologie.fr/videos/anti-drug/real-stories/~the-truth-about-marijuana.html
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*https://www.jeunessesansdroguecanada.org/wp-content/uploads/pdf/Parler-Cannabis_FR.pdf
 
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Le chanvre indien – Cannabis sativa indica – est une variété du Cannabis sativa ou chanvre cultivé depuis des millénaires pour ses fibres et l'huile de ses fruits. Les sommités fleuries et fructifères renferment une résine dont les propriétés narcotiques et physiologiques spéciales sont dues à la présence de constituants phénoliques, les cannabinoïdes dont les plus importants sont l'acide cannabidiolique, le cannabidiol, les tétrahydrocannabinols et le cannabinol

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Quelques dates liées au cannabis

1552 av J.-C. : Sacré chanvre

Un papyrus égyptien témoigne que le chanvre fait déjà partie des drogues sacrées des pharaons.

IVe siècle av. J.-C. : Méditation fumeuse

Les moines bouddhistes, pour méditer, fument des préparations à base de cannabis.

XIVe siècle : Dents arrachées

L'émir Soudoumi Scheikhoumi, en Egypte, fait déraciner tous les pieds de la plante et jette en prison les mangeurs de cannabis après leur avoir fait arracher les dents.

12 Juillet 1916 : Hors la loi

Le Parlement français adopte une loi réprimant l'importation, le commerce, la détention et l'usage en société du haschisch.

1937 : Comme le café

Le Dr Treadway, de l'US Army, déclare devant la Société des nations (SDN) : "La marijuana peut entraîner une dépendance, tout comme le sucre ou le café."

1961 : Accord mondial

La Convention unique sur les stupéfiants, organisée par l'ONU, classe le cannabis parmi les substances les plus nocives, à l'instar du LSD et de l'héroïne. Dès 1964, la convention est ratifiée et appliquée par 40 pays. Toujours en vigueur, elle compte, en 2014, 184 pays signataires.

1964 : Principe actif

A Jérusalem, des chercheurs isolent le principe actif contenu dans la résine de cannabis, responsable des effets psychotropes : le THC ou tétrahydrocannabinol.

1972 : Schizophrénie Deux américains, Davison et Wilson, démontrent qu'une prise précoce et régulière de cannabis peut conduire à la schizophrénie .

2006 : Très apprécié en Europe

On estime que plus de 70 millions d'Européens âgés de 15 à 64 ans ont consommé au moins une fois du cannabis au cours de leur vie.

Le chiffre 13

Dans les années 1960, certains usagers arborent pour se reconnaître un badge avec le chiffre 13 : le M de marijuana étant le 13e lettre de l'alphabet.

Utilisation du cannabis dans l'histoire

 Au départ le cannabis, originaire des versants himalayens, est utilisé dès le néolithique comme céréale alimentaire. Très tôt, grâce aux fibres du chanvre

les premiers agriculteurs lui trouvent de nouveaux usages : vêtements, câbles, et filets de pêche. Ils réalisent aussi que la fumée que produit la plante en brûlant leur permet d'entrer en transe et de voyager vers des mondes imaginaires... En cause, sa forte concentration en THC – le tétrahydrocannabinol -, la principale molécule active du cannabis, celle qui sert généralement à produire les dérivés psychotropes (marijuana, haschisch, etc.).

Les plus anciennes traces de THC ont été trouvées en 2008 en Chine. Dans une tombe de Xinjang vieille de 2700 ans, les archéologues ont découvert un homme blanc aux yeux bleus et aux cheveux clairs. Il était enterré avec 789 grammes de cannabis. Probablement un shaman qui utilisait de l'herbe comme aide à la divination. On sait par ailleurs qu'en Asie, les adeptes de la religion taoïste garnissaient leurs encensoirs de graines de cannabis pour provoquer des hallucinations. Objectif : atteindre les dieux immortels. Dans toutes les cultures orientales, le cannabis est l'herbe qui brise les barrières entre la veille et le sommeil, la vie et la mort, le ciel et la terre. Dans l'Antiquité, on le préfère de loin à l'alcool, une substance jugée hautement toxique ! Ainsi en sanskrit, sura, le nom des boissons alcoolisées, est synonyme de "fausseté, misère, ténèbres". C'est que le vin mène la société brahmanique à sa perte : en levant les inhibitions, il pousserait les hommes à communiquer entre eux et donc à nier le système des castes fermées. Le chanvre, lui est réputé apaisant ; il ne troublerait en rien l'ordre public !

 L’utilisation médicale de la plante de cannabis ne date pas d’hier: le cannabis thérapeutique est employé depuis des millénaires. Déjà, en 2737 avant J.C., un traité sur les plantes médicinales en Chine, le Shennong pên Ts’ao ching, mentionne que l’empereur chinois Shen Nong emploie de la résine produite à partir de de la plante de cannabis comme remède contre la constipation, des troubles gynécologiques, la goutte, les rhumatismes, le paludisme, le béribéri (cause par un déficit en vitamine B1) ou simplement en cas d’absences. D’autres preuves remontent même jusqu’à environ 3500 ans: le papyrus Ebers provenant d’Egypte, un des textes les plus anciens encore conservé, recommande l’utilisation de ce plante pour soigner des problèmes d’ongle de pied. 
Hildegard von Bingen (1098-1179) évoque le cannabis comme remède dans ses écrits. Au temps de Napoléon, le cannabis est employé comme anti-douleurs et sédatif et afin de soulager les crampes. Le cannabis thérapeutique se trouvait alors déjà transformé sous diverses formes: en sirop contre la toux ou contre l’anti-indigestion, ou par exemple, comme coricide. Il est, depuis la nuit des temps, un des extraits de plantes le plus communément administré dans le monde entier.

En 1840, Louis-Rémy Aubert-Roche, médecin en chef de la Compagnie du canal de Suez, rapporte le haschisch en France et le recommande comme remède contre la peste bubonique et la fièvre typhoïde ! Jusqu'à la découverte de l'aspirine aux alentours de 1900, il est l'un des analgésiques les plus employés. Il ne sera banni de la pharmacopée française qu'en... 1953 ! Le cannabis fait son retour en janvier 2014, suite à l'accord de l'Agence française du médicament, pour commercialiser le Sativex : un spray buccal au cannabis destiné à soulager la .sclérose en plaques

Au début du 20ème siècle, le cannabis médical disparaît soudainement du marché. Des lois interdisant son utilisation dans un cadre thérapeutique sont adoptées. Il est considéré dangereux pour la santé, et il est supplanté par la propagation de remèdes considérés comme moins toxiques et plus efficaces. Des rumeurs circulent comme quoi cette explication n’est pas véridique. de toutes ces raisons pour lesquelles l’utilisation du cannabis médical fut soudainement réprimée. 

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