Différences entre versions de « Normes et principes - Yvon Pesqueux »

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La loi est une règle « objective » car spécifiée dont l’objet est le comportement en société et à vocation universelle sur la base d’un territoire, assortie de sanctions. Son versant « universalité » conduit à des obligations sans droit et son versant « inscription » conduit au droit. Les deux versants sont le plus souvent confondus mais la perspective de l’obligation est celle des la « bonne communauté » c’est-à-dire orientée vers les autres (cf. les droits de l’Homme) tandis que celle du droit stricto sensu est la « vie bonne », c’est-à-dire centrée sur soi. L’usage de la notion se retrouve dans d’autres contextes (une « loi » scientifique, les « lois » du marché, etc.) ? C’est ce second cas qui nous intéresse particulièrement dans la mesure où le terme de « loi » se rapproche ici de la notion de « règle du jeu », c’est-à-dire un contexte d’obligations sans droits, une logique relationnelle. La loi véritable transcrite en droit se situe alors en dehors du marché et vient fonder la thématique du Business AND Society ou du Business IN Society. C’est S. Goyard-Fabre qui signe l’article « loi » du Dictionnaire de philosophie politique1 . Elle constate l’incertitude sémantique du concept suivant le domaine d’application qui est le sien (science, éthique, droit, etc.). L’apparition de la loi, dans son acception politique, est corrélative de l’écriture et de la formation des cités. Cet ordre conventionnel distingue la loi de la cité de l’ordre de la nature, d’où la querelle entre la fondation positiviste et naturaliste de la loi. L’histoire conduit aujourd’hui à un triomphe du positivisme sous les traits du légalisme. Les limites du rationalisme positiviste se heurtent à l’implicite (« l’esprit des lois ») et à celles de la confusion du légal et du légitime d’où la recherche de l’intelligibilité des lois en dehors d’un rationalisme formel. Et c’est là que loi et éthique se retrouvent au regard des valeurs mais dans une perspective qui les distingue toutefois, en l’absence de « lois » éthiques. Pour ce qui nous concerne ici, soulignons d’abord l’acception grecque qui fait de la loi ce qui s’oppose à l’arbitraire (qui se réfère à une personne « arbitre »). La loi s’inscrit donc en rapport avec la raison et son caractère obligatoire tient de sa forme.
 
La loi est une règle « objective » car spécifiée dont l’objet est le comportement en société et à vocation universelle sur la base d’un territoire, assortie de sanctions. Son versant « universalité » conduit à des obligations sans droit et son versant « inscription » conduit au droit. Les deux versants sont le plus souvent confondus mais la perspective de l’obligation est celle des la « bonne communauté » c’est-à-dire orientée vers les autres (cf. les droits de l’Homme) tandis que celle du droit stricto sensu est la « vie bonne », c’est-à-dire centrée sur soi. L’usage de la notion se retrouve dans d’autres contextes (une « loi » scientifique, les « lois » du marché, etc.) ? C’est ce second cas qui nous intéresse particulièrement dans la mesure où le terme de « loi » se rapproche ici de la notion de « règle du jeu », c’est-à-dire un contexte d’obligations sans droits, une logique relationnelle. La loi véritable transcrite en droit se situe alors en dehors du marché et vient fonder la thématique du Business AND Society ou du Business IN Society. C’est S. Goyard-Fabre qui signe l’article « loi » du Dictionnaire de philosophie politique1 . Elle constate l’incertitude sémantique du concept suivant le domaine d’application qui est le sien (science, éthique, droit, etc.). L’apparition de la loi, dans son acception politique, est corrélative de l’écriture et de la formation des cités. Cet ordre conventionnel distingue la loi de la cité de l’ordre de la nature, d’où la querelle entre la fondation positiviste et naturaliste de la loi. L’histoire conduit aujourd’hui à un triomphe du positivisme sous les traits du légalisme. Les limites du rationalisme positiviste se heurtent à l’implicite (« l’esprit des lois ») et à celles de la confusion du légal et du légitime d’où la recherche de l’intelligibilité des lois en dehors d’un rationalisme formel. Et c’est là que loi et éthique se retrouvent au regard des valeurs mais dans une perspective qui les distingue toutefois, en l’absence de « lois » éthiques. Pour ce qui nous concerne ici, soulignons d’abord l’acception grecque qui fait de la loi ce qui s’oppose à l’arbitraire (qui se réfère à une personne « arbitre »). La loi s’inscrit donc en rapport avec la raison et son caractère obligatoire tient de sa forme.
  
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* 1 S. Goyard-Fabre, article « loi », Dictionnaire de philosophie politique, PUF, 1996, pp. 355-360
* ..................                                                                                                 
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* 2 World Bank, Doing Business in 2004: Understanding Regulation, The World Bank, Washington DC et
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Oxford University Press, 2004
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: World Bank, Doing Business in 2005 : Removing Obstacles to Growth, The World Bank, Washington
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DC et Oxford University Press, 2005, traduction française : Pratique des affaires en 2005 : éliminer les
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obstacles à la croissance, ESKA, Paris, 2005.
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La version de 2006 est consacrée au Creating Jobs et analyse les catégories du droit du travail
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voir aussi www.worldbank.org
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* 3 Banque Mondiale, Doing Business, 2004, p. XIV
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* 4 cf. R. La Porta & F. Lopez-de-Silanes & A. Schleifer & R. Vishny, « Law and Finance », Journal of
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Political Economy, vol. 106, December 1998, p. 1113-1155
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* 5 G. Canivet & M.-A. Frison-Roche & M. Klein, Mesurer l’efficacité économique du droit, L.G.D.J.,
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Paris, 2005
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* 6 G. Canivet & M.-A. Frison-Roche & M. Klein, op. cit., p. 21
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* 7 B. Lelong & A Mallard, « Dossier sur la fabrication des normes », Réseaux, vol. 18, n° 102, 2000, p. 11
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* 8 J. Habermas, Ethique de la discussion, Cerf, Paris 1992
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* 9 B. Lelong & A Mallard, op. cit., p. 20
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* 10 Y. Pesqueux, “ Parler de l’entreprise : modèle, image, métaphore ”, Revue Sciences de Gestion, n°
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spécial 20° anniversaire, 8/9 septembre 1998, pp. 497-513
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* 11 P. J. DiMaggio & W. W. Powell, « The Iron-Cage revisited : Institutional Isomorphism and Collective
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Rationality in Organizational Field », American Sociological Review, vol. 48, 1983, pp. 147-160
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* 12 H. Savall & V. Zardet, Tétranormalisation, défis et dynamiques, Economica, Paris, 2005
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* 13 E. Durkheim, De la division du travail social, PUF, Paris, 1998 – Le suicide, PUF, Paris, 1983
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* 14 F. Bourricaud, article « conformité et déviance », Encyclopedia Universalis, 2005
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* 15 F. Bourricaud, op. cit.
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* 16 J. Selosse, article « déviance », R. Doron & F. Parot (Eds.), Dictionnaire de psychologie, PUF, Paris,
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2003
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* 17 L. Sfez, Critique de la décision, Presses de la Fondation nationale des sciences Politiques, Paris, 1992
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(4° ed.)
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* 18 G. Lapassade, Groupes, organisations, institution, Economica, Paris, 2006
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* 19 A. Orléan, « Psychologie des marchés, comprendre les foules spéculatives » in J. Ravereau & J.
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Trauman (Esd.), Crises financières, Economica, Paris, 2001, p. 105-128
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* 20 M. Power, La société de l’audit : l’obsession du contrôle, Editions La Découverte, Paris, 2004                                                                                                
  
 
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Résumé - Abstract


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