Différences entre versions de « Malacologie »

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'''Carte conceptuelle sur la Malacologie :'''
:* [https://cmapscloud.ihmc.us:443/rid=1Y075BBLG-4VC567-M9RHF5 Carte conceptuelle sur la Malacologie]                                               
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La malacologie continentale est l’étude des mollusques terrestres et fluviatiles contenus dans les sédiments anciens. Plus exactement, il s’agit de l’analyse de leurs coquilles (tests), qui sont constituées de carbonate de calcium et qui se conservent extrêmement bien dans toutes sortes de sédiments (non décarbonatés) et dans toutes sortes de contextes, notamment archéologiques. Les coquilles retrouvées dans les niveaux archéologiques sont principalement des gastéropodes, autrement dit des escargots, et des bivalves.

  • L’étude des escargots au service de l’archéologie

Même si la malacologie étudie des animaux, cette discipline ne fait pas partie de l’archéozoologie mais plutôt de la paléoécologie, puisque les escargots rendent compte principalement de la végétation locale. L’analyse malacologique permet, ainsi, de reconstituer la structure de la végétation (ex : milieux forestiers, milieux forestiers pionniers, broussailles, fruticées, friches, prairies, pelouses, milieux rudéraux/culturaux, etc.).

  • La coquille, un bio-indicateur environnemental

La consommation des escargots par les hommes est un aspect très anecdotique de la malacologie, même si on peut parfois découvrir plusieurs milliers de coquilles dans des rejets alimentaires (par exemple, dans les silos médiévaux du site de Lallemand à Mauguio). La malacologie étudie essentiellement les coquilles déposées naturellement sur place, sans intervention de l’homme, même en contexte archéologique. Cette faune « sauvage » constitue un bio-indicateur environnemental particulièrement efficace pour restituer l’impact des activités humaines sur le paysage, d’autant plus que la grande majorité des escargots ne sont pas fouisseurs et qu’ils vivent généralement sur la végétation et dans la litière.

Pour les périodes plus anciennes, des reconstitutions paléoclimatiques précises sont possibles grâce à la malacologie. L’étude des mollusques d’eau douce permet de déterminer les caractéristiques des milieux aquatiques présents, dans une mare, un fossé, un chenal, une rivière, etc.

Du point de vue pratique, les mollusques terrestres sont facilement récoltables dans les coupes stratigraphiques et les structures archéologiques (prélèvement de 10 litres de sédiment et tamisage à l'eau sur une maille de 0,5 mm) et permettent une première lecture directement sur le terrain. Triés et déterminés à l'aide d'une loupe binoculaire, ils sont dans la plupart des cas identifiables à l'espèce. Ils sont généralement très nombreux et fournissent des données quantitatives permettant des traitements statistiques.

  • Reconstitutions paléoenvironnementales et caractérisation des milieux végétaux

Sur les tracés du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier et du déplacement de l’autoroute A9 à Montpellier, les malacofaunes ont été prélevées dans les séquences sédimentaires pour des reconstitutions paléoenvironnementales diachroniques et pour caractériser les milieux végétaux en lien avec l’anthropisation locale. Ce fut le cas par exemple, sur le site de Saint-Pierre à Lattes, où la séquence sédimentaire, entre le Néolithique et l’Antiquité, comprend les niveaux d’occupation protohistoriques associés aux enclos funéraires des Ve-IVe siècles avant notre ère.

La multiplication des zones de prélèvement permet de profiter de la pertinence des malacofaunes pour reconstituer les milieux locaux et leur hétérogénéité spatiale. C’est le cas, par exemple, des séquences du secteur Péras - Courconne - Cadoules à Mauguio et Mudaison.

Dans les structures archéologiques, les prélèvements malacologiques ont pour but de caractériser plus finement l’intensité de l’impact de l’homme, les modes de gestion, et permet de répondre à des questions ponctuelles. C’est le cas, par exemple, du site de Mas de Roux à Castries.


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