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Les conceptions canoniques font référence aux connaissances, croyances ou modèles largement acceptés et reconnus comme autorité dans un domaine spécifique. Elles sont souvent considérées comme la norme ou le standard à suivre et sont généralement enseignées dans les programmes académiques. Les conceptions canoniques peuvent être établies par des experts, des institutions ou des textes académiques de référence. Elles représentent la compréhension dominante et consensuelle d'un sujet donné à un moment donné. | Les conceptions canoniques font référence aux connaissances, croyances ou modèles largement acceptés et reconnus comme autorité dans un domaine spécifique. Elles sont souvent considérées comme la norme ou le standard à suivre et sont généralement enseignées dans les programmes académiques. Les conceptions canoniques peuvent être établies par des experts, des institutions ou des textes académiques de référence. Elles représentent la compréhension dominante et consensuelle d'un sujet donné à un moment donné. | ||
Version du 21 mars 2024 à 17:43
L’objectif de l’analyse de conceptions n’est pas de les juger comme étant « fausses », mais d’identifier quels obstacles sont à l’origine de ces conceptions, afin de définir ensuite des objectifs-obstacles. (Jean-Jacques Drouin)
Conceptions selon leur terminologie
Conceptions canoniques
Les conceptions canoniques sont celles qui sont communément admises par les membres d’une communauté scientifique et adoptées comme critère explicatif.
Les conceptions canoniques font référence aux connaissances, croyances ou modèles largement acceptés et reconnus comme autorité dans un domaine spécifique. Elles sont souvent considérées comme la norme ou le standard à suivre et sont généralement enseignées dans les programmes académiques. Les conceptions canoniques peuvent être établies par des experts, des institutions ou des textes académiques de référence. Elles représentent la compréhension dominante et consensuelle d'un sujet donné à un moment donné.
Exemple : Dans le domaine de la physique, la loi de la gravitation universelle d'Isaac Newton est une conception canonique largement acceptée qui décrit l'attraction entre les objets massifs. Elle est enseignée dans de nombreux programmes éducatifs et reste une base importante pour comprendre le mouvement des corps célestes.
Conceptions non canoniques
Les conceptions non canoniques se réfèrent à des idées, des croyances ou des modèles qui sont en opposition ou en contradiction avec les conceptions canoniques établies. Elles sont souvent considérées comme marginales ou non validées par la communauté scientifique ou académique dominante. Ces conceptions peuvent être le résultat de malentendus, de croyances populaires ou de théories alternatives qui ne sont pas largement acceptées.
Exemple : Dans le domaine de la médecine, certaines personnes peuvent croire en des remèdes traditionnels ou alternatifs qui ne sont pas soutenus par des preuves scientifiques solides. Par exemple, la croyance selon laquelle consommer de l'eau avec du miel et du citron peut guérir le rhume, bien que largement répandue, n'est pas soutenue par des études cliniques rigoureuses.
Conceptions situées
Les conceptions situées se réfèrent aux connaissances ou aux idées qui sont contextuellement ancrées dans des situations spécifiques, des cultures, des environnements ou des expériences individuelles. Elles reconnaissent que la compréhension d'un sujet peut varier en fonction du contexte dans lequel elle est développée, et que différentes perspectives peuvent exister en fonction de ces contextes.
Exemple : La manière dont différentes cultures perçoivent le concept de famille peut varier considérablement. Dans certaines cultures, la famille étendue est valorisée, tandis que dans d'autres, la famille nucléaire est plus courante. Ces conceptions de la famille sont situées et influencées par les normes culturelles et les expériences vécues.
Conceptions conjoncturelles
Pierre Clément, un chercheur en sciences de l'éducation, a introduit le concept de "conceptions conjoncturelles". Ces conceptions font référence aux représentations et aux interprétations que les individus ont d'une situation donnée à un moment précis, influencées par le contexte et les circonstances spécifiques dans lesquelles ils se trouvent. Les conceptions conjoncturelles sont donc temporaires et peuvent varier en fonction des événements, des interactions sociales et des conditions environnementales.
Par exemple, dans le domaine de l'éducation, les enseignants peuvent avoir des conceptions conjoncturelles sur la gestion de classe en fonction des élèves présents ce jour-là, de leur niveau d'engagement ou des événements récents survenus dans la classe. Ces conceptions peuvent évoluer au fil du temps et sont susceptibles d'être influencées par divers facteurs tels que l'expérience professionnelle, la formation pédagogique et les valeurs personnelles de l'enseignant.
Les conceptions conjoncturelles mettent en lumière l'importance de prendre en compte le contexte spécifique dans lequel les idées et les pratiques éducatives se déploient, ainsi que la nécessité d'adapter les approches en fonction des circonstances changeantes. Elles soulignent également la nature dynamique et contextuelle de la pensée et du comportement humains.
Conceptions alternatives
Les conceptions alternatives font référence à des idées, des théories ou des modèles qui offrent une autre perspective ou une approche différente par rapport aux conceptions canoniques établies. Elles remettent en question les normes ou les paradigmes dominants et proposent souvent des solutions novatrices ou des interprétations alternatives.
Exemple : Dans le domaine de l'énergie, les énergies renouvelables comme l'énergie solaire et éolienne sont des conceptions alternatives aux combustibles fossiles traditionnels. Elles offrent une approche différente de la production d'énergie qui est plus respectueuse de l'environnement et durable à long terme.
Dans le domaine de la didactique les conceptions alternatives comme obstacles à l’apprentissage en sciences sont étudiées depuis plusieurs années (Wandersee, Mintzes & Novak, 1994). On entend par conceptions les représentations internes des élèves à propos d’un concept, généralement en sciences (Treagust & Duit, 2008). Une conception est alternative quand elle constitue une connaissance propositionnelle ou conceptuelle différente de la définition scientifiquement acceptée d’un concept, ou incompatible avec elle (Nicoll, 2001).
Ces auteurs préfèrent utiliser le terme de conception alternative moins péjoratif que celui de conception erronéé
Conceptions spontanées
Les conceptions spontanées font référence aux idées, aux croyances ou aux interprétations intuitives et naturelles qui émergent chez les individus sans nécessiter une instruction formelle ou une réflexion approfondie. Elles sont souvent basées sur les expériences personnelles, les observations directes et les interactions avec l'environnement. Ces conceptions peuvent être naïves ou simplistes, mais elles jouent un rôle crucial dans la construction initiale de la compréhension du monde. Par exemple, un enfant qui croit que la lune le suit lorsqu'il se déplace en voiture démontre une conception spontanée de la relation entre la lune et ses déplacements, basée sur son expérience sensorielle immédiate.
Conceptions obstacles
Les conceptions obstacles, également connues sous le nom de conceptions erronées ou conceptions préconçues, font référence aux idées ou aux croyances incorrectes qui entravent l'apprentissage ou la compréhension correcte d'un sujet donné. Ces conceptions peuvent résulter de malentendus, de généralisations hâtives, de stéréotypes ou d'une interprétation incorrecte des informations. Par exemple, la croyance persistante que la Terre est plate, malgré les preuves scientifiques du contraire, est un exemple de conception obstacle.
Conceptions préliminaires
Les conceptions préliminaires désignent les idées ou les représentations initiales qu'un individu se fait d'un sujet donné avant d'acquérir des connaissances formelles ou d'approfondir sa compréhension. Ces conceptions sont souvent intuitives et basées sur les expériences personnelles et les observations directes. Elles servent de point de départ à l'apprentissage et peuvent évoluer au fil du temps à mesure que de nouvelles informations sont intégrées. Par exemple, un enfant peut avoir une conception préliminaire de la gravité comme étant simplement la force qui fait tomber les objets au sol, avant d'apprendre sa véritable nature selon les lois de la physique.
Conceptions péjoratives
Les conceptions péjoratives sont des idées ou des représentations qui portent un jugement négatif ou défavorable sur un sujet, un groupe de personnes ou un phénomène donné. Ces conceptions sont souvent basées sur des stéréotypes, des préjugés ou des valeurs sociales préconçues. Elles peuvent contribuer à la discrimination, à l'exclusion sociale ou à la marginalisation de certains individus ou groupes. Par exemple, la croyance selon laquelle les personnes âgées sont inutiles ou incapables de contribuer à la société est une conception péjorative qui peut conduire à des comportements discriminatoires.
Conceptions valorisantes
Les conceptions valorisantes font référence aux idées ou aux représentations qui portent un jugement positif ou favorable sur un sujet, un groupe de personnes ou un phénomène donné. Elles sont souvent basées sur des valeurs sociales positives telles que l'inclusion, le respect et l'acceptation de la diversité. Ces conceptions peuvent contribuer à promouvoir l'égalité, la solidarité et la coopération au sein de la société.
Par exemple, la reconnaissance et la valorisation des contributions des femmes dans les domaines de la science et de la technologie sont des conceptions valorisantes qui encouragent l'égalité des genres.
Conceptions évolutives
Les conceptions évolutives désignent les idées ou les représentations qui évoluent ou se transforment au fil du temps en réponse à de nouvelles expériences, informations ou réflexions. Elles sont caractérisées par leur capacité à s'adapter et à se modifier en fonction des changements dans l'environnement ou dans les connaissances. Ces conceptions reflètent un processus continu de construction et de reconstruction du savoir.
Par exemple, la compréhension de la santé et de la nutrition peut évoluer au fur et à mesure qu'une personne acquiert de nouvelles connaissances sur les régimes alimentaires et les modes de vie sains.
Conceptions transversales
Les conceptions transversales font référence aux idées ou aux principes qui peuvent être appliqués à plusieurs domaines ou disciplines différents. Elles transcendent les frontières disciplinaires et permettent de faire des liens entre des concepts apparemment distincts. Ces conceptions favorisent une vision intégrée et interconnectée du savoir, encourageant ainsi une compréhension plus holistique du monde.
Par exemple, le concept de durabilité peut être considéré comme une conception transversale, car il peut s'appliquer à des domaines aussi divers que l'environnement, l'économie, la société et la politique.
Conceptions formalisées
Les conceptions formalisées sont des idées ou des représentations qui ont été systématisées, structurées ou exprimées de manière formelle à l'aide de langages, de symboles ou de modèles spécifiques. Elles sont généralement élaborées à partir de principes logiques ou mathématiques et peuvent être utilisées pour décrire ou expliquer des phénomènes complexes de manière précise et cohérente.
Par exemple, dans les sciences exactes telles que les mathématiques ou la physique, les lois et les théories sont souvent formalisées à l'aide de symboles mathématiques ou de modèles logiques.
Conceptions informelles
Les conceptions informelles sont des idées ou des représentations qui ne sont pas structurées ou systématisées de manière formelle. Elles peuvent être basées sur des expériences personnelles, des observations intuitives ou des connaissances tacites. Ces conceptions sont souvent implicites et difficiles à articuler de manière explicite.
Par exemple, les croyances culturelles ou les intuitions quotidiennes sur le fonctionnement du monde peuvent être considérées comme des conceptions informelles.
Conceptions épistémologiques
Les conceptions épistémologiques se réfèrent aux idées ou aux croyances sur la nature et les processus de la connaissance. Elles portent sur des questions telles que ce qui peut être connu, comment nous pouvons le connaître et quels sont les critères de validité de la connaissance. Ces conceptions influencent la manière dont les individus perçoivent et évaluent les connaissances dans différents domaines.
Par exemple, une personne peut avoir une conception épistémologique empirique, basée sur l'idée que la connaissance provient principalement de l'expérience sensorielle et de l'observation directe.
Conceptions axiologiques
Les conceptions axiologiques se rapportent aux valeurs, aux jugements ou aux critères qui guident l'évaluation et la hiérarchisation des connaissances. Elles concernent les questions de ce qui est considéré comme important, souhaitable ou éthique dans un domaine donné. Ces conceptions peuvent influencer les choix éducatifs, les décisions politiques ou les orientations professionnelles.
Par exemple, une conception axiologique démocratique pourrait privilégier la diversité des perspectives et la participation citoyenne dans la construction des savoirs.
Conceptions méthodologiques
Les conceptions méthodologiques se réfèrent aux idées ou aux croyances sur les méthodes ou les approches utilisées pour acquérir, organiser ou produire des connaissances. Elles concernent les questions de comment nous devrions étudier ou investiguer un phénomène donné, ainsi que les critères de validité et de fiabilité des méthodes de recherche. Ces conceptions peuvent varier en fonction des disciplines et des paradigmes de recherche.
Par exemple, une conception méthodologique qualitative pourrait privilégier des approches d'investigation basées sur l'observation participante et l'interprétation des données.
Conceptions holistiques
Les conceptions holistiques sont des idées ou des perspectives qui considèrent les phénomènes comme étant interconnectés et interdépendants, et qui mettent l'accent sur la compréhension globale ou systémique des choses. Elles s'opposent souvent aux approches réductionnistes qui décomposent les phénomènes en éléments distincts pour les analyser. Les conceptions holistiques sont couramment utilisées dans des domaines tels que la santé, l'écologie ou la sociologie pour comprendre les systèmes complexes.
Par exemple, une approche holistique de la santé pourrait prendre en compte les aspects physiques, psychologiques, sociaux et environnementaux du bien-être d'une personne.
Conceptions analytiques
Les conceptions analytiques se concentrent sur la décomposition des phénomènes en éléments distincts afin de les comprendre et de les expliquer. Elles privilégient une approche séparatiste qui cherche à isoler et à étudier chaque composant individuellement. Les conceptions analytiques sont souvent utilisées dans les sciences exactes et les sciences sociales pour décomposer les problèmes complexes en parties plus gérables.
Par exemple, l'analyse des données statistiques peut être utilisée pour identifier les relations entre les variables d'intérêt dans une étude de recherche.
Conceptions critiques ou réflexives
Les conceptions critiques ou réflexives impliquent une évaluation critique des idées, des croyances ou des pratiques existantes. Elles encouragent l'examen des présupposés sous-jacents, des biais potentiels et des implications éthiques ou sociales des connaissances établies. Les conceptions critiques ou réflexives sont essentielles pour promouvoir une pensée critique et une prise de conscience critique des enjeux contemporains.
Par exemple, une approche réflexive dans l'éducation pourrait encourager les enseignants à remettre en question leurs propres valeurs et pratiques pédagogiques dans le but d'améliorer leur enseignement.
Conceptions évolutionnistes
Les conceptions évolutionnistes se concentrent sur les processus de changement, d'adaptation et de développement des phénomènes biologiques, sociaux, ou culturels au fil du temps. Elles sont basées sur l'idée que les organismes, les sociétés ou les idées subissent des transformations progressives qui sont influencées par des pressions sélectives, des facteurs environnementaux ou des interactions sociales. Par exemple, la théorie de l'évolution de Charles Darwin propose que les organismes évoluent par le biais de la sélection naturelle, où les individus les mieux adaptés à leur environnement ont plus de chances de survivre et de se reproduire.
Conceptions réductionnistes
Les conceptions réductionnistes visent à expliquer les phénomènes complexes en les réduisant à leurs composants élémentaires ou à des explications simples. Elles supposent que la compréhension des parties individuelles d'un système permettra de comprendre le système dans son ensemble. Par exemple, la biologie moléculaire réductionniste tente d'expliquer les processus biologiques en étudiant les interactions moléculaires au niveau cellulaire.
Conceptions predictivistes
Les conceptions predictivistes, se concentrent sur la prédiction des événements futurs en se basant sur des modèles, des tendances ou des données existantes. Elles reposent sur l'idée que les phénomènes peuvent être anticipés ou prévus à partir de connaissances antérieures et de règles ou de lois régissant leur comportement.
Par exemple, la météorologie utilise des modèles mathématiques pour prédire les conditions météorologiques futures en se basant sur les données météorologiques actuelles et passées.
Conception experte
La conception experte se réfère à une compréhension approfondie et spécialisée d'un domaine ou d'un sujet particulier acquise par des années d'études, de pratique et d'expérience. Les experts dans un domaine donné ont généralement une connaissance approfondie des concepts, des théories, des méthodes et des pratiques qui les distinguent des novices ou des non-experts. Par exemple, un médecin spécialiste possède une conception experte de sa spécialité médicale basée sur ses années de formation et d'expérience clinique.
Conceptions constructivistes
Les conceptions constructivistes sont basées sur la théorie constructiviste de l'apprentissage, qui soutient que les individus construisent activement leur propre compréhension du monde en interagissant avec leur environnement et en attribuant un sens aux expériences. Ces conceptions mettent l'accent sur le rôle actif de l'apprenant dans la construction de ses connaissances et encouragent les activités d'exploration, de réflexion et de collaboration. Par exemple, dans une salle de classe constructiviste, les élèves pourraient être encouragés à participer à des activités de découverte et à construire leur propre compréhension des concepts plutôt que de simplement recevoir des informations.
Conceptions socioculturelles
Les conceptions socioculturelles se réfèrent aux idées, aux valeurs et aux croyances qui sont influencées par le contexte social et culturel dans lequel un individu vit. Elles reconnaissent l'importance des interactions sociales, des normes culturelles et des pratiques communautaires dans la formation des perceptions et des attitudes. Par exemple, les conceptions de la famille, du genre ou de la réussite varient selon les cultures et les contextes sociaux.
Conceptions historiques
Les conceptions historiques font référence aux idées ou aux interprétations de l'histoire et du passé d'une société, d'une culture ou d'un individu. Elles reflètent les perspectives, les valeurs et les priorités qui façonnent la manière dont les événements passés sont compris et interprétés.
Par exemple, les conceptions historiques sur les guerres, les révolutions ou les mouvements sociaux peuvent varier en fonction du point de vue politique, culturel ou idéologique de l'historien ou de la société.
Conceptions contextuelles
Les conceptions contextuelles reconnaissent l'importance du contexte dans la formation des idées, des attitudes et des comportements. Elles soulignent que les significations et les interprétations sont souvent liées au contexte spécifique dans lequel ils surviennent et peuvent varier en fonction des circonstances environnementales, sociales ou culturelles.
Par exemple, les conceptions contextuelles de la beauté peuvent différer selon les normes esthétiques d'une culture ou d'une époque donnée.
Conceptions intersectionnelles
Les conceptions intersectionnelles tiennent compte des intersections multiples et interdépendantes des identités sociales, telles que le genre, la race, la classe sociale, l'orientation sexuelle, etc. Elles reconnaissent que ces identités ne peuvent pas être comprises de manière isolée, mais qu'elles interagissent de manière complexe pour influencer les expériences individuelles et les inégalités sociales.
Par exemple, les conceptions intersectionnelles du féminisme reconnaissent que les expériences et les défis des femmes varient en fonction de leur intersection avec d'autres identités sociales.
Conceptions dialectiques
Les conceptions dialectiques s'appuient sur la dialectique, une approche philosophique qui examine les relations dynamiques et contradictoires entre les idées, les forces ou les entités opposées. Elles mettent l'accent sur le processus de changement et de développement qui résulte de la confrontation et de la résolution des contradictions.
Par exemple, la dialectique hégélienne met en avant le concept de thèse, d'antithèse et de synthèse pour décrire le mouvement dialectique de l'histoire humaine.
Conceptions éthiques
Les conceptions éthiques se réfèrent aux idées, aux principes ou aux valeurs qui guident les jugements moraux et les comportements éthiques d'une personne ou d'une société. Elles portent sur ce qui est considéré comme juste, bon ou approprié dans différentes situations et contextes. Ces conceptions peuvent être influencées par des normes culturelles, des traditions religieuses, des codes professionnels ou des théories éthiques.
Par exemple, les conceptions éthiques peuvent inclure des notions telles que le respect de la dignité humaine, la justice sociale, ou le principe de bienfaisance.
Conceptions émotionnelles
Les conceptions émotionnelles se rapportent aux idées, aux perceptions et aux expériences subjectives liées aux émotions. Elles concernent la manière dont les individus comprennent, interprètent et réagissent aux différentes émotions, telles que la joie, la tristesse, la peur ou la colère. Ces conceptions peuvent être influencées par des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux ou culturels.
Par exemple, les conceptions émotionnelles peuvent varier selon les normes culturelles qui définissent la manière appropriée d'exprimer ou de réguler les émotions.
Conceptions écologiques
Les conceptions écologiques se concentrent sur la relation entre les êtres vivants et leur environnement naturel. Elles portent sur la compréhension des interactions complexes et des interdépendances entre les organismes et leur écosystème, ainsi que sur les impacts des activités humaines sur l'environnement. Ces conceptions encouragent souvent une perspective holistique et une prise de conscience de l'importance de la durabilité et de la préservation de la biodiversité. Par exemple, les conceptions écologiques peuvent inclure des notions telles que l'interconnexion des écosystèmes, les cycles biogéochimiques ou la conservation des ressources naturelles.
Conceptions contextualisées
Les conceptions contextualisées reconnaissent l'importance du contexte social, culturel ou historique dans la compréhension des phénomènes ou des événements. Elles soulignent que les significations et les interprétations sont souvent influencées par le contexte spécifique dans lequel ils surviennent et peuvent varier en fonction des circonstances environnementales ou des perspectives individuelles.
Par exemple, une analyse contextualisée d'une œuvre littéraire pourrait prendre en compte le contexte historique dans lequel l'auteur l'a écrite, ainsi que les normes culturelles de l'époque.
Conceptions sociopolitiques
Les conceptions sociopolitiques se réfèrent aux idées, aux croyances ou aux théories sur les structures sociales, les relations de pouvoir et les processus politiques qui façonnent la société. Elles portent sur des questions telles que la justice sociale, l'égalité des chances, les droits de l'homme ou les formes de gouvernance. Ces conceptions peuvent être influencées par des idéologies politiques, des mouvements sociaux ou des analyses critiques des systèmes sociaux existants.
Par exemple, les conceptions sociopolitiques peuvent inclure des perspectives féministes, marxistes, libérales ou conservatrices sur la société et la politique.
Conceptions neuroéducatives
Les conceptions neuroéducatives se concentrent sur la manière dont le fonctionnement du cerveau influence l'apprentissage et l'éducation. Elles intègrent des connaissances issues des neurosciences pour comprendre les processus cognitifs, émotionnels et sociaux impliqués dans l'apprentissage, ainsi que pour développer des pratiques pédagogiques efficaces. Ces conceptions peuvent inclure des notions telles que la plasticité cérébrale, les styles d'apprentissage ou les stratégies d'enseignement basées sur les sciences du cerveau.
Conceptions écosystémiques
Les conceptions écosystémiques se rapportent à la manière dont les êtres vivants interagissent entre eux et avec leur environnement pour former des systèmes écologiques complexes. Elles mettent l'accent sur les relations dynamiques et les boucles de rétroaction qui régulent les flux d'énergie, de matière et d'information au sein des écosystèmes. Ces conceptions encouragent une vision holistique et interconnectée de la nature et de la biodiversité.
Par exemple, une conception écosystémique de la forêt pourrait prendre en compte les interactions entre les plantes, les animaux, les microorganismes et les facteurs abiotiques tels que le climat et le sol.
Conceptions linguistiques
Les conceptions linguistiques se réfèrent aux idées, aux théories ou aux modèles qui décrivent la structure, le fonctionnement et l'évolution des langues humaines. Elles portent sur des aspects tels que la grammaire, le vocabulaire, la syntaxe, la sémantique ou la pragmatique, ainsi que sur les processus cognitifs impliqués dans l'acquisition et l'utilisation du langage. Ces conceptions peuvent être influencées par des approches théoriques telles que le structuralisme, le fonctionnalisme, le cognitivisme ou le socioconstructivisme.
Par exemple, les conceptions linguistiques du structuralisme mettent l'accent sur l'analyse formelle des règles et des structures grammaticales d'une langue, tandis que les conceptions fonctionnalistes se concentrent sur la manière dont le langage remplit différentes fonctions sociales ou communicatives dans la société.
Conceptions historico-culturelles
Les conceptions historico-culturelles portent sur la manière dont les contextes historiques et culturels façonnent les attitudes, les croyances, les comportements et les pratiques d'une société ou d'un groupe social. Elles mettent l'accent sur l'importance des traditions, des normes, des valeurs et des événements historiques dans la construction de l'identité collective et des représentations sociales. Ces conceptions reconnaissent la diversité des perspectives et des expériences humaines et soulignent l'interdépendance entre le passé, le présent et l'avenir.
Par exemple, les conceptions historico-culturelles de la mémoire collective examinent la manière dont les événements historiques sont commémorés, interprétés et transmis à travers les générations, et comment ils influencent la construction de l'identité nationale ou ethnique.
Conceptions ethniques
Les conceptions ethniques se réfèrent aux idées, aux croyances et aux représentations liées à l'identité ethnique d'un individu ou d'un groupe. Elles portent sur les caractéristiques culturelles, linguistiques, religieuses ou sociales qui définissent une communauté ethnique particulière et influencent ses valeurs, ses normes et ses pratiques. Ces conceptions peuvent varier en fonction des perceptions internes au groupe et des représentations externes par d'autres groupes ou sociétés.
Par exemple, les conceptions ethniques d'une communauté peuvent inclure des traditions, des coutumes, des mythes ou des symboles qui renforcent le sentiment d'appartenance ethnique et la cohésion sociale.
Conceptions aléatoires
Les conceptions aléatoires sont des idées ou des représentations qui sont perçues comme résultant du hasard ou du hasard plutôt que d'un processus délibéré ou d'une logique causale. Elles peuvent être associées à des événements, des phénomènes ou des résultats qui semblent ne pas suivre de schéma prévisible ou de motif identifiable. Ces conceptions peuvent être influencées par des biais cognitifs, des interprétations erronées ou des lacunes dans la compréhension des mécanismes sous-jacents.
Par exemple, une personne pourrait avoir une conception aléatoire des résultats d'un lancer de dé, croyant qu'ils sont purement le produit du hasard plutôt que de principes probabilistes.
Conceptions récurrentes
Les conceptions récurrentes se rapportent à des idées, des schémas ou des thèmes qui se répètent ou se manifestent à plusieurs reprises dans différentes situations, contextes ou domaines. Elles peuvent être observées dans des récurrences temporelles, spatiales ou conceptuelles, reflétant des motifs ou des tendances persistantes. Ces conceptions peuvent émerger de processus cognitifs, culturels ou sociaux et avoir des implications pour la compréhension et l'interprétation des phénomènes observés.
Par exemple, les conceptions récurrentes de l'amour dans la littérature ou l'art peuvent inclure des thèmes tels que la romance, la tragédie ou la passion, qui se retrouvent à travers les époques et les cultures.
Conceptions provisoires
Les conceptions provisoires sont des idées ou des hypothèses qui sont temporaires ou sujettes à révision en fonction de nouvelles informations, de nouvelles expériences ou de nouvelles réflexions. Elles reconnaissent l'incertitude ou la complexité des situations ou des problèmes et permettent une flexibilité dans la pensée et la compréhension. Ces conceptions sont souvent utilisées dans le processus d'exploration, d'expérimentation ou d'enquête, où des conclusions définitives peuvent ne pas être possibles immédiatement.
Par exemple, dans la recherche scientifique, les scientifiques formulent souvent des conceptions provisoires avant de collecter des données et de tester des hypothèses pour parvenir à des conclusions plus solides.
Conceptions antagonistes
Les conceptions antagonistes sont des idées ou des perspectives qui s'opposent ou entrent en conflit les unes avec les autres. Elles peuvent représenter des positions opposées, des intérêts concurrents ou des valeurs contradictoires qui génèrent des tensions, des divergences ou des confrontations. Ces conceptions peuvent émerger dans des domaines tels que la politique, la religion, la morale ou la culture, où des différences d'opinion ou de vision du monde peuvent conduire à des désaccords ou à des antagonismes.
Par exemple, les conceptions antagonistes sur des questions comme le libre-échange vs le protectionnisme, la laïcité vs la religion organisée, ou l'individualisme vs le collectivisme peuvent diviser les opinions et générer des débats passionnés.
Conceptions rivales
Les conceptions rivales font référence à des idées, des théories ou des perspectives qui sont en concurrence directe les unes avec les autres pour expliquer ou interpréter un phénomène donné. Elles représentent des points de vue alternatifs ou concurrents qui s'opposent sur la manière de comprendre ou de traiter un sujet particulier. Ces conceptions peuvent être en conflit en raison de différences théoriques, méthodologiques, idéologiques ou empiriques.
Par exemple, dans le domaine de la psychologie, différentes écoles de pensée telles que le behaviorisme, le cognitivisme et le psychodynamisme peuvent offrir des conceptions rivales sur la manière dont le comportement humain est formé et traité.
Conceptions obstacles
Les conceptions obstacles font référence aux idées, aux croyances ou aux perceptions qui entravent ou limitent la compréhension ou l'acceptation de nouvelles informations, de nouvelles idées ou de nouvelles perspectives. Elles peuvent être des préjugés, des stéréotypes, des présuppositions ou des idées préconçues qui interfèrent avec la pensée critique ou l'apprentissage. Ces conceptions peuvent provenir d'expériences passées, de normes culturelles, de croyances personnelles ou d'autres influences sociales.
Par exemple, un élève peut avoir une conception obstacle selon laquelle les mathématiques sont difficiles et inaccessibles, ce qui peut entraver sa motivation et sa réussite dans cette matière.
Conceptions représentations
Les conceptions représentations font référence aux idées, aux images mentales ou aux modèles mentaux utilisés pour comprendre, interpréter ou communiquer des concepts, des objets ou des phénomènes. Elles jouent un rôle central dans la manière dont les individus perçoivent et organisent leur réalité, ainsi que dans la manière dont ils communiquent avec les autres. Ces conceptions peuvent être influencées par des expériences personnelles, des interactions sociales, des médias ou des contextes culturels.
Par exemple, une personne peut avoir une conception représentationnelle d'un concept abstrait comme la justice, en l'associant à des images ou des métaphores spécifiques qui illustrent ses idées sur ce sujet.
Conceptions sociales ou socioculturelles
Les conceptions sociales ou socioculturelles font référence aux idées, aux normes ou aux valeurs qui sont partagées par les membres d'une société ou d'une culture donnée. Elles reflètent les croyances collectives, les attitudes et les comportements qui sont façonnés par les interactions sociales, les traditions culturelles et les structures institutionnelles. Ces conceptions peuvent influencer les perceptions individuelles, les décisions et les actions des membres d'une société.
Par exemple, les conceptions sociales sur le genre, la classe sociale ou l'appartenance ethnique peuvent jouer un rôle important dans la façon dont les individus se voient eux-mêmes et interagissent avec les autres.
Conceptions quotidiennes
Les conceptions quotidiennes font référence aux idées, aux perceptions ou aux connaissances tacites qui guident les activités et les interactions de la vie quotidienne. Elles sont souvent acquises de manière informelle à travers des expériences directes, des observations ou des interactions avec l'environnement environnant. Ces conceptions peuvent concerner des aspects pratiques de la vie tels que la cuisine, le transport ou les relations interpersonnelles, ainsi que des aspects plus abstraits tels que la morale, la justice ou le bonheur.
Par exemple, une personne peut avoir une conception quotidienne de la façon de préparer un repas en suivant des routines familières ou des recettes transmises de génération en génération.
Conceptions intuitives
Les conceptions intuitives se réfèrent aux idées, aux jugements ou aux interprétations qui émergent spontanément de l'intuition ou du bon sens, plutôt que d'une réflexion ou d'une analyse délibérée. Elles sont souvent basées sur des impressions immédiates, des associations rapides ou des schémas de pensée préexistants. Ces conceptions peuvent être influencées par des facteurs cognitifs, émotionnels ou contextuels et peuvent parfois être en contradiction avec des connaissances scientifiques ou des raisonnements logiques.
Par exemple, une personne peut avoir une conception intuitive selon laquelle les objets lourds tombent plus rapidement que les objets légers, en se fiant à ses expériences sensorielles plutôt qu'à la compréhension des lois de la physique.
Conceptions consensuelles
Les conceptions consensuelles font référence aux idées, aux opinions ou aux perspectives largement acceptées par un groupe ou une communauté donnée. Elles représentent un consensus ou un accord général sur un sujet particulier, qui peut être influencé par des normes sociales, des autorités intellectuelles ou des preuves empiriques. Ces conceptions peuvent varier en fonction du contexte culturel, géographique ou disciplinaire, mais elles contribuent souvent à la cohésion sociale et à la transmission des connaissances.
Par exemple, les conceptions consensuelles sur des sujets tels que l'évolution biologique, le changement climatique ou la démocratie politique reposent sur un large accord parmi les experts et les citoyens informés.
Conceptions prédominantes
Les conceptions prédominantes font référence aux idées, aux opinions ou aux perspectives qui dominent ou qui sont largement répandues dans une certaine communauté, culture ou société. Elles représentent les points de vue les plus influents ou les plus visibles sur un sujet donné, qui peuvent être soutenus par des institutions, des médias ou des élites sociales. Ces conceptions peuvent influencer les attitudes, les comportements et les politiques dans une société donnée.
Par exemple, dans le domaine de l'éducation, les conceptions prédominantes sur la réussite scolaire peuvent mettre l'accent sur la performance académique et les résultats aux examens, au détriment d'autres formes d'apprentissage et de développement personnel.
Conceptions systémiques
Les conceptions systémiques se rapportent à la compréhension des systèmes complexes, interconnectés et interdépendants qui existent dans divers domaines de la vie, tels que les écosystèmes naturels, les réseaux sociaux ou les organisations humaines. Elles mettent l'accent sur la manière dont les différentes parties d'un système interagissent et s'influencent mutuellement pour produire des résultats globaux. Ces conceptions encouragent une perspective holistique et intégrée qui prend en compte les relations dynamiques entre les éléments constitutifs d'un système.
Par exemple, une conception systémique de l'économie pourrait examiner les interactions entre les entreprises, les consommateurs, le gouvernement et l'environnement pour comprendre les dynamiques économiques globales.
Conceptions symboliques
Les conceptions symboliques font référence aux idées, aux représentations ou aux significations attribuées à des symboles, des images ou des signes dans une culture donnée. Elles portent sur la manière dont les symboles sont utilisés pour communiquer des idées, des valeurs ou des sentiments et peuvent être interprétées de différentes manières en fonction du contexte culturel ou social. Ces conceptions reconnaissent le pouvoir des symboles pour influencer les attitudes, les comportements et les interactions.
Par exemple, un drapeau national peut symboliser l'unité, la fierté nationale ou la souveraineté pour les citoyens d'un pays, tandis qu'il peut être perçu différemment par des personnes d'autres cultures.
Conceptions motivantes
Les conceptions motivantes sont des idées, des croyances ou des représentations qui stimulent ou soutiennent la motivation individuelle pour atteindre des objectifs ou des aspirations. Elles peuvent inclure des perceptions de compétence, des attentes de réussite, des valeurs personnelles ou des aspirations d'accomplissement qui encouragent l'action et la persévérance. Ces conceptions sont importantes dans le domaine de l'éducation, du travail et du développement personnel, car elles peuvent influencer les choix, les efforts et les performances des individus.
Par exemple, la croyance en ses propres capacités et en la valeur d'une tâche peut motiver un étudiant à travailler dur pour obtenir de bons résultats académiques.
Conceptions refoulantes
Les conceptions refoulantes font référence aux idées, aux émotions ou aux souvenirs qui sont refoulés ou réprimés dans l'inconscient en raison de leur caractère perturbateur ou menaçant pour l'équilibre psychologique d'un individu. Elles peuvent être associées à des expériences traumatisantes, des peurs irrationnelles ou des désirs refoulés qui sont jugés inacceptables ou indésirables selon les normes sociales ou personnelles. Ces conceptions peuvent avoir des effets profonds sur le bien-être émotionnel et le comportement d'une personne, même si elles ne sont pas toujours conscientes.
Par exemple, un individu peut refouler des souvenirs d'enfance d'événements traumatisants pour éviter de faire face à la douleur émotionnelle associée à ces expériences.
Conceptions émotionnelles
Les conceptions émotionnelles se réfèrent aux idées, aux perceptions ou aux jugements qui sont influencés par les émotions ou les sentiments d'une personne. Elles peuvent être colorées par des réactions émotionnelles telles que la peur, la colère, la joie ou la tristesse, ce qui peut altérer la manière dont les informations sont interprétées ou évaluées. Ces conceptions peuvent être subjectives et varier d'une personne à l'autre en fonction de leurs expériences émotionnelles et de leur sensibilité.
Par exemple, les conceptions émotionnelles d'une œuvre d'art peuvent varier selon les associations affectives individuelles de chaque spectateur avec les éléments de l'œuvre.
Conceptions erronées
Misconception en anglais. Les conceptions erronées sont des idées, des croyances ou des représentations qui sont inexactes ou incorrectes par rapport aux faits, aux principes ou aux connaissances établies. Elles peuvent résulter de malentendus, de biais cognitifs, de désinformations ou d'interprétations incorrectes des données disponibles. Ces conceptions peuvent être tenaces et difficiles à corriger, même en présence de preuves contradictoires. Elles peuvent avoir des conséquences néfastes sur la prise de décision, la résolution de problèmes ou la compréhension du monde.
Les conceptions erronées sont les réponses fausses, non canoniques, facilement observable et traduisant soit une confusion, difficulté ou erreur.
Par exemple, la croyance erronée selon laquelle les vaccins causent l'autisme persiste malgré les preuves scientifiques qui démontrent le contraire.
- Critiques du concept conception erronée: Certains auteurs utilisent les expressions «conceptions erronées» ou les «préconceptions». Toutefois, comme discuté par Wandersee, Mintzes & Novak (1994) dans une revue de la recherche sur les conceptions alternatives en sciences, le terme «conception erronée», soit misconception en anglais, même s’il était très vastement répandu dans les décennies précédentes, est de moins en moins favorisé par les chercheurs, étant donné sa connotation négative (connotation péjorative. D’impliquer que la conception d’un étudiant est erronée revient à mettre le fardeau de l’erreur sur lui, alors que les sources des conceptions peuvent être variées. De plus, les conceptions alternatives sont différentes des erreurs, en ceci que les erreurs sont plus facilement observables (erreur dans une question d’examen, erreur de calcul), tandis que les conceptions alternatives concernent les modèles mentaux, les représentations intimes que les étudiants se construisent, ou même se reconstruisent, à partir de ce qu’ils apprennent à l’école, de leur contact avec les phénomènes de la nature, ou même de leur rapport aux idées pseudo-scientifiques véhiculées dans la culture populaire.
Exemples de distinguerons selon trois catégories de conceptions
- - Les conceptions, non pas du savoir, mais liées au savoir factuel ou conceptuel, c'est-à-dire que l'on risque de rencontrer sur le chemin de l'assimilation de ce savoir;
- - Les conceptions liées à l'activité scientifique (savants, institutions,...) et à la production du savoir (méthode, techniques...);
- - Les conceptions liées au rapport au savoir, son appropriation individuelle, sa diffusion sociale et la volonté de le diffuser, son utilisation sociale, ses liens avec les pouvoirs.
Les conceptions liées au savoir factuel et conceptuel
Quelques exemples
- - anthropomorphisme, zoomorphisme : projection des modes de vie humains sur les animaux, du fonctionnement animal sur les végétaux...;
- - biomorphisme : survalorisation de tout ce qui est vivant, ou constitutif chimiquement ou physiquement de la vie. (La vie est bonne, elle ne peut s'autodétruire, elle. renaît incessamment, la chaleur animale est différente de la chaleur physique, la chimie organique est particulière...);
- - anthropocentrisme : la terre est au centre de l'univers, conception centralisée et hiérarchisée du fonctionnement de l'organisme (centres nerveux, centres supérieurs, animaux inférieurs...);
- - le modèle des machines, ou des usines, ou de l'organisation sociale (république, division du travail, organisation...) pour penser le fonctionnement de l'organisme ou des sociétés animales;
- - nominalisme : réification des mots, effet ontologique du vocabulaire, confusion entre nommer, décrire, expliquer;
- - obstacle verbal: un mot véhicule une conception qui contredit son concept; ou une métaphore ambivalente;
- - la culpabilité empêche d'admettre une causalité;
- - le refus d'enregistrer l'échec empêche d'observer;
- - la pensée magique prête à un «esprit» l'effet obtenu ;
- - le mythe d'un âge d'or (initial ou final), d'une harmonie préétablie empêche de penser les écarts, les variations;
- - le modèle didactique d'enseignement guide l'explication : répétition, habitude, mémoire, apprentissage...;
- - le mythe du retour à l'état initial, le désir de régression fait penser un temps réversible;
- - des images «primitives», des archétypes guident l'imagination : le cercle, les cycles, l'opposition du continu et du discontinu, les écoulements;
- - les fantasmes d'unité, d'unification fusionnelle, consensuelle privilégient l'unité et la continuité;
- - pandéterminisme : tout agit sur tout ;
- - les possibilités infinies de métamorphoses;
- - la vie obéit à la logique;
- - l'utilitarisme: l'utilité (et le caractère nuisible) pour l'homme guide l'explication:
- - l'usage zootechnique et phytotechnique servent de modèle;
- - l'intérêt juridique (lois de l'héritage) sert de modèle;
- - etc.
Conceptions liées à la production du savoir et à l'activité scientifique
Quelques exemples
- - conception d'une méthode scientifique (expérimentale) universelle, permanente, extérieure et antérieure au travail réel des savants ; (tous ces adjectifs sont loins d'avoir le même sens : que la méthode soit une et universelle me semble encore être la condition de recherche de la vérité, mais qu'elle soit permanente, hors du temps, est très certainement faux).
- - valeur éternelle et universelle des faits bien observés ;
- - le savoir augmente par accumulation de faits juxtaposés, même si l'organisatinn de leur présentation didactique change ;
- - l'injection matérialiste : expliquer la vie sans la vie, induit le réductionnisme ;
- - l'interdit au finalisme empêche de penser la finalité ;
- - - les grandes catégories de la pensée : le temps, l'espace, la cause, sont uniques et universelles;
unicité temporelle; unicité et universalité temporelle; unicité et universalité de l'espace; unicité causale; Causalité unique;
- - il existe des critères objectifs énonçables a priori de la scientificité du savoir ;
- - on peut définir le vocabulaire scientifique de manière univoque et sans ambivalence; c'est une condition du progrès; une langue bien faite est possible :
- etc.
Conceptions liées au rapport au savoir
Quelques exemples
- - le savoir s'accumule comme un trésor, il sert à imposer son autorité, il peut être utilisé comme projectile ;
- - le savoir est intimement lié au pouvoir :
- - - il existe une demande ontologique d'explication portant sur le comment et sur le pourquoi ;
- - le savoir peut s'ingurgiter/régurgiter (vomir) dans une attitude régressive ;
- - la demande de savoir naît de l'échec et de l'angoisse ;
- - l'image symbolique de l'ingénieur privilégie le savoir-faire, le savoir «pour» ;
- - le savoir rassure, réconforte; ou bien incise, inquiète, insécurise;
- - etc.