Différences entre versions de « Finalisme »

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*Dogme finaliste :vouloir tout expliquer par le finalisme
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*vouloir expliquer un tel fonctionnement dans la nature susceptible à être fini à tout moment tout en rejetant la conception finaliste.
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*admettre que le finalisme est étranger aux préoccupations scientifiques de notre temps. La science ne recherche pas les causes finales. Son domaine est le déterminisme, non le finalisme.
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*confusion entre finalisme et créationnisme : cherchent, l'un comme l'autre, à s'accaparer quelque chose du domaine de la science.
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== Le problème du finalisme et du déterminisme ==
 
== Le problème du finalisme et du déterminisme ==
 
se pose dès l'Antiquité, dans les mêmes termes à peu près où il se pose encore aujourd'hui. Aristote a présenté les deux options possibles dans sa Physique. D'abord la position mécaniste, pour laquelle tout s'explique par les causes efficientes ou, si l'on préfère, par les lois aveugles de la nature. Leur combinaison aboutit accidentellement au monde naturel tel que nous le voyons :
 
se pose dès l'Antiquité, dans les mêmes termes à peu près où il se pose encore aujourd'hui. Aristote a présenté les deux options possibles dans sa Physique. D'abord la position mécaniste, pour laquelle tout s'explique par les causes efficientes ou, si l'on préfère, par les lois aveugles de la nature. Leur combinaison aboutit accidentellement au monde naturel tel que nous le voyons :
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Par exemple, quand un élève affirme que l'homme n'est pas un animal, il renonce à sa fusion affective avec la nature. Cette séparation, condition nécessaire pour mener à bien une observation raisonnée sur le vivant, n'est pas pour autant suffisante pour engager un processus de décentration, c'est-à-dire renoncer à l'anthropocentrisme. Le travail pédagogique ne peut donc se limiter à rappeler que la vie s'est développée sur Terre depuis plus de trois milliards d'années sans la présence de l'homme. Une telle présentation peut même renforcer l'idée selon laquelle l'homme est l'accomplissement de l'évolution, et que jamais il ne connaîtra d'extinction.
 
Par exemple, quand un élève affirme que l'homme n'est pas un animal, il renonce à sa fusion affective avec la nature. Cette séparation, condition nécessaire pour mener à bien une observation raisonnée sur le vivant, n'est pas pour autant suffisante pour engager un processus de décentration, c'est-à-dire renoncer à l'anthropocentrisme. Le travail pédagogique ne peut donc se limiter à rappeler que la vie s'est développée sur Terre depuis plus de trois milliards d'années sans la présence de l'homme. Une telle présentation peut même renforcer l'idée selon laquelle l'homme est l'accomplissement de l'évolution, et que jamais il ne connaîtra d'extinction.
 
Aider l'élève à prendre conscience que sa conception de l'histoire de la vie est intimement liée à son champ de croyances, c'est l'aider à un travail de distanciation sur son propre référentiel de convictions. C'est aussi intégrer que biologie de l'évolution et religion n'ont pas le même regard sur la nature. Il s'agit, en réalité, de deux visions culturelles de la nature. Là où la science satisfait un besoin de connaissances, la religion répond, quant à elle, à un besoin de justification de l'existence de l'univers, de la Terre, de la vie. La reconnaissance de cette dualité irréductible entre science et religion est, en soi, un objectif pédagogique.
 
 
Néanmoins, l'action pédagogique n'a pas à exclure d'autres approches de la nature : religieuse, artistique, philosophique, etc., ni vocation à opposer biologie de l'évolution et religion, mais à préciser que toutes deux appartiennent à des registres de pensée différents.
 
  
 
Dans la pensée religieuse, l'histoire est conçue comme la perspective d'un projet transcendantal (finalité a priori), tandis qu'en biologie de l'évolution, elle est décrite comme une rétrospective, intelligible uniquement en termes de mécanismes naturels (finalité a posteriori ou téléonomie) sans préciser ni direction ni but.
 
Dans la pensée religieuse, l'histoire est conçue comme la perspective d'un projet transcendantal (finalité a priori), tandis qu'en biologie de l'évolution, elle est décrite comme une rétrospective, intelligible uniquement en termes de mécanismes naturels (finalité a posteriori ou téléonomie) sans préciser ni direction ni but.

Version du 7 juin 2020 à 18:20


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