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L'exemple des Andes centrales
 
L'exemple des Andes centrales
 
La chaîne andine fait partie de la ceinture sismique et volcanique péripacifique appelée « ceinture de feu ». Sous les Andes, la répartition des foyers des séismes montre que ceux-ci se trouvent dans une zone qui, partant de la fosse océanique péruano-chilienne, plonge avec un angle de 10 à 300 sous le continent sud-américain. Cette zone sismique est la manifestation de ce phénomène géodynamique majeur appelé « subduction ». La lithosphère pacifique s'engloutit (on dit qu'elle subducte) à une vitesse de l'ordre de 6 à 10 centimètres par an, en se fracturant, sous le continent sud-américain (fig. 3 et 5), dans une partie peu résistante du manteau qu'on appelle l'asthénosphère. Mais il existe également une sismicité superficielle qui indique que la lithosphère andine se déforme aussi activement. Or les Andes sont en grande partie constituées de roches métamorphiques précambriennes (de 2 à 0,6 milliards d'années) et paléozoïques (de 570 à 230 millions d'années) identiques à celles que l'on trouve actuellement dans le continent sud-américain. Cela montre que la chaîne des Andes résulte essentiellement de la déformation de la bordure occidentale du continent sud-américain ; celle-ci s'étend sur 500 à 700 kilomètres d'ouest en est. On distingue les Andes septentrionales et australes d'une part et les Andes centrales d'autre part. Les premières, qui comportent des ophiolites (cf. OPHIOLITES), ont présenté à un moment de leur histoire les caractères d'une chaîne d'obduction (cf. chap. 3). Les Andes centrales représentent, elle, un exemple typique de chaîne de subduction mais ayant la particularité d'avoir une altitude élevée (4 000 à 5 000 m d'altitude moyenne) et une croûte continentale épaisse (60 à 70 km).
 
La chaîne andine fait partie de la ceinture sismique et volcanique péripacifique appelée « ceinture de feu ». Sous les Andes, la répartition des foyers des séismes montre que ceux-ci se trouvent dans une zone qui, partant de la fosse océanique péruano-chilienne, plonge avec un angle de 10 à 300 sous le continent sud-américain. Cette zone sismique est la manifestation de ce phénomène géodynamique majeur appelé « subduction ». La lithosphère pacifique s'engloutit (on dit qu'elle subducte) à une vitesse de l'ordre de 6 à 10 centimètres par an, en se fracturant, sous le continent sud-américain (fig. 3 et 5), dans une partie peu résistante du manteau qu'on appelle l'asthénosphère. Mais il existe également une sismicité superficielle qui indique que la lithosphère andine se déforme aussi activement. Or les Andes sont en grande partie constituées de roches métamorphiques précambriennes (de 2 à 0,6 milliards d'années) et paléozoïques (de 570 à 230 millions d'années) identiques à celles que l'on trouve actuellement dans le continent sud-américain. Cela montre que la chaîne des Andes résulte essentiellement de la déformation de la bordure occidentale du continent sud-américain ; celle-ci s'étend sur 500 à 700 kilomètres d'ouest en est. On distingue les Andes septentrionales et australes d'une part et les Andes centrales d'autre part. Les premières, qui comportent des ophiolites (cf. OPHIOLITES), ont présenté à un moment de leur histoire les caractères d'une chaîne d'obduction (cf. chap. 3). Les Andes centrales représentent, elle, un exemple typique de chaîne de subduction mais ayant la particularité d'avoir une altitude élevée (4 000 à 5 000 m d'altitude moyenne) et une croûte continentale épaisse (60 à 70 km).
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*'''Les chaînes d'obduction'''
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Dans certaines circonstances, '''la croûte océanique ne s'enfonce pas sous le continent mais vient au contraire le chevaucher, d'où le terme d'obduction, qui s'oppose à celui de subduction.''' En fait, l'obduction est la conséquence du blocage d'une subduction par enfoncement d'un continent sous une plaque océanique sur laquelle s'est installé un arc volcanique . En effet, si un continent est entraîné dans une zone de subduction intra-océanique (et non plus péri-continentale comme dans les chaînes andines), ce continent ne peut, en raison de sa légèreté, s'enfoncer dans le manteau au-delà d'une soixantaine de kilomètres. Au fur et à mesure que la croûte continentale s'enfonce, le fonctionnement de la zone de subduction devient de plus en plus difficile et des contraintes compressives croissantes apparaissent qui finissent par provoquer des déformations de plus en plus importantes dans la croûte continentale qui s'enfonce et dans la croûte océanique sus-jacente. Il se produit finalement un charriage du matériel océanique sur le continent.
  
 
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Version du 12 juillet 2020 à 19:55


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  • À la surface de la Terre, les zones de relief élevé qui forment ce que l'on appelle des « chaînes de montagnes » constituent un trait morphologique de première importance, comparable à celui des dorsales qui sillonnent le fond des océans. Les chaînes de montagnes correspondent donc à un marqueur géologique de premier ordre qui nous renseigne sur le fonctionnement de notre planète.
  • On distingue plusieurs types qui ont à l'origine des chaines de montagnes.
  • Les chaînes de subduction:

La cordillère des Andes, qui longe sur près de 8 000 kilomètres la côte pacifique de l'Amérique du Sud, est l'exemple le plus significatif de chaîne de subduction. L'exemple des Andes centrales La chaîne andine fait partie de la ceinture sismique et volcanique péripacifique appelée « ceinture de feu ». Sous les Andes, la répartition des foyers des séismes montre que ceux-ci se trouvent dans une zone qui, partant de la fosse océanique péruano-chilienne, plonge avec un angle de 10 à 300 sous le continent sud-américain. Cette zone sismique est la manifestation de ce phénomène géodynamique majeur appelé « subduction ». La lithosphère pacifique s'engloutit (on dit qu'elle subducte) à une vitesse de l'ordre de 6 à 10 centimètres par an, en se fracturant, sous le continent sud-américain (fig. 3 et 5), dans une partie peu résistante du manteau qu'on appelle l'asthénosphère. Mais il existe également une sismicité superficielle qui indique que la lithosphère andine se déforme aussi activement. Or les Andes sont en grande partie constituées de roches métamorphiques précambriennes (de 2 à 0,6 milliards d'années) et paléozoïques (de 570 à 230 millions d'années) identiques à celles que l'on trouve actuellement dans le continent sud-américain. Cela montre que la chaîne des Andes résulte essentiellement de la déformation de la bordure occidentale du continent sud-américain ; celle-ci s'étend sur 500 à 700 kilomètres d'ouest en est. On distingue les Andes septentrionales et australes d'une part et les Andes centrales d'autre part. Les premières, qui comportent des ophiolites (cf. OPHIOLITES), ont présenté à un moment de leur histoire les caractères d'une chaîne d'obduction (cf. chap. 3). Les Andes centrales représentent, elle, un exemple typique de chaîne de subduction mais ayant la particularité d'avoir une altitude élevée (4 000 à 5 000 m d'altitude moyenne) et une croûte continentale épaisse (60 à 70 km).

  • Les chaînes d'obduction

Dans certaines circonstances, la croûte océanique ne s'enfonce pas sous le continent mais vient au contraire le chevaucher, d'où le terme d'obduction, qui s'oppose à celui de subduction. En fait, l'obduction est la conséquence du blocage d'une subduction par enfoncement d'un continent sous une plaque océanique sur laquelle s'est installé un arc volcanique . En effet, si un continent est entraîné dans une zone de subduction intra-océanique (et non plus péri-continentale comme dans les chaînes andines), ce continent ne peut, en raison de sa légèreté, s'enfoncer dans le manteau au-delà d'une soixantaine de kilomètres. Au fur et à mesure que la croûte continentale s'enfonce, le fonctionnement de la zone de subduction devient de plus en plus difficile et des contraintes compressives croissantes apparaissent qui finissent par provoquer des déformations de plus en plus importantes dans la croûte continentale qui s'enfonce et dans la croûte océanique sus-jacente. Il se produit finalement un charriage du matériel océanique sur le continent.


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