Différences entre versions de « Les complèments circonstanciels »
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| − | : | + | La notion de complément circonstanciel, entre autres, permet à l'enfant de se saisir d'une posture réflexive sur la langue puisque le complément circonstanciel est bien souvent défini par ses caractéristiques formelles : son comportement dans la phrase est mis en exergue par des manipulations. Il s'agit donc là d'un objet d'enseignement qui permet pleinement un apprentissage de l'abstraction : on vise ici l'analyse grammaticale. Il faut « amener l'enfant, seul et avec les autres, à différer provisoirement le sens pour se construire des savoirs sur le fonctionnement » |
| + | Ce recul sur la langue, s'il est bien amené, permet aux élèves de transférer leurs savoirs à des situations d'expression, orale ou écrite. Il conviendra donc de relier l'analyse grammaticale à ce genre de situations | ||
| + | Aussi la définition du complément circonstanciel de RIEGEL, PELLAT et RIOUL prend-elle en compte l'aspect communicatif du complément circonstanciel : ils distinguent « les circonstants à fonction scénique qui participent à la mise en place préalable du cadre de circonstances où se situe le reste de la phrase », et « les circonstants à fonction rhématique qui jouent le rôle de propos par rapport au thème que constitue le reste de la | ||
| + | phrase ». Cela signifie que les compléments circonstanciels sont chargés d'informations importantes qui permettent d'ancrer un énoncé dans un « décor » (fonction scénique), et faire progresser l'information, fonction qui a trait à la cohésion et la cohérence textuelles. | ||
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| + | langagière » Aussi faut-il, d'après ces mêmes auteures, travailler sur des phrases complexes dans l'optique de « proposer aux enfants un défi qui mérite qu'ils s'impliquent dans une recherche non réussie d'avance [pour qu'ils puissent] s'approprier des constructions complexes à réinvestir en situation de lecture […] et surtout en situation d'écriture » | ||
| + | Cela rejoint ce que disent Carole TISSET et Renée LEON dans leur ouvrage Enseigner le français à l'école : le réinvestissement des savoirs grammaticaux est difficile du fait que les leçons sont souvent faites sur des phrases canoniques, aseptisées. Par la suite, il faudra « enclencher le travail de grammaire sur des corpus judicieusement choisis en fonction des objectifs visés » | ||
| + | Marie NADEAU et Carole FISHER, posent la question « comment enseigner la grammaire ? » dans la troisième partie de leur ouvrage La grammaire nouvelle : la | ||
| + | comprendre et l'enseigner. Elles développent une analyse des différentes démarches d'enseignement de la grammaire. La démarche inductive, qui fait partie des démarches actives qu'elles promeuvent, « se résume essentiellement à ceci : essais, erreurs,rétroactions de l'entourage » « [Elle rend] […] l'élève actif dans son apprentissage ». Les élèves sont « amenés à retrouver par eux-mêmes des règles ou régularités sur le fonctionnement des phrases et des textes à partir de l'observation de faits de langue ». Les auteures opposent à cette démarche inductive l'enseignement magistral, qui adopte lui une démarche plutôt déductive, où la règle est d'abord présentée aux enfants sans qu'elle n'ait fait l'objet de recherche de leur part, pour qu'ils l'appliquent ensuite dans toutes sortes de | ||
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Version du 15 février 2023 à 12:44
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Traduction
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Justification
Définition écrite
- Selon de dictionnaire, le cc est un groupe de mots ou mot qui exprime les circonstances d'une action. Le complément circonstanciel peut, en appui du verbe, préciser ou exprimer par exemple le lieu, la date, la manière, la comparaison, l'objectif
- En syntaxe traditionnelle, le complément circonstanciel (CC) est un complément formé d’un ensemble hétérogène de sous-espèces définies notamment du point de vue sémantique. Conformément à la définition traditionnelle, les CC expriment diverses circonstances de réalisation du procès exprimé par leur régissant.
- Les compléments circonstanciels (CC), aussi appelés compléments de phrase, sont des compléments de la phrase. Ils précisent les circonstances dans lesquelles se déroule l'action exprimée par le verbe.
Une même phrase peut comporter plusieurs compléments circonstanciels : Il est arrivé à Paris (CC de lieu) ce matin (CC de temps) par le train (CC de moyen) pour affaires (CC de but).
- Contrairement aux compléments d'objet, la plupart des compléments circonstanciels peuvent être déplacés voire supprimés sans altérer le sens principal de la phrase ; il y a simplement une perte de précision. Ce sont donc des compléments non essentiels :
J'ai croisé mon cousin à la médiathèque. → J'ai croisé mon cousin.
- Les compléments circonstanciels sont souvent introduits par une préposition ou une locution prépositive :
Ils débarquent du Pérou. Elle s'est levée à huit heures. J'ai forcé la porte à l'aide d'une barre de fer.
- Ces compléments sont parfois appelés compléments essentiels du verbe.
J'ai croisé mon cousin à la médiathèque. → J'ai croisé mon cousin.
Ils débarquent du Pérou. Elle s'est levée à huit heures. J'ai forcé la porte à l'aide d'une barre de fer.
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Les complèments circonstanciels - Historique (+)
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Concepts ou notions associés
Les complèments circonstanciels - Glossaire / (+)
Exemples, applications, utilisations
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- Utilistaion Texte en gras
À la différence du complément essentiel (COD, COI, attribut), le complément circonstanciel peut donc être supprimé sans que la phrase devienne incorrecte ou change totalement de sens. Exemple : Ce soir, nous regarderons un film pour nous détendre. Exemple : Pour nous détendre, nous regarderons un film ce soir. Exemple : Nous regarderons un film.
- Fonction:
Les compléments circonstanciels (abrégés en C.C.) donnent des précisions sur les circonstances de l'action.
- Les classes grammaticales des compléments circonstanciels
Le complément circonstanciel peut être :
un adverbe : rapidement, hier, distraitement, souvent un groupe nominal : ce matin, chaque jour un groupe prépositionnel : en forêt, dans le jardin, à minuit, sans tarder un verbe au gérondif (préposition en + verbe en -ant) : en venant, en riant une proposition subordonnée circonstancielle : quand tu viendras, si tu le veux, parce qu'il est tard, puisque tu es là
- application
Pour s’entraîner sur l'emploi des compléments circonstanciels, accédez à ce site pour évaluer ta compréhension
https://learningapps.org/view1287995
}}
Erreurs ou confusions éventuelles
Erreur: Croire que
- Pareil au complément essentiel (COD, COI, attribut, etc.), le cc ne peut pas être supprimé
Confusion possible ou glissement de sens
- Confusion entre complément circonstanciel - complément d'objet
À la différence du complément d'objet, étroitement lié au verbe, le complément circonstanciel est un complément facultatif. Contrairement à un complément d'objet, un complément circonstanciel peut être supprimé ou facilement déplacé dans la phrase. Ce soir, êtes-vous libre ?
- Confusion entre un GN CC introduit par à - un GN CC construit sans préposition
Attention à ne pas confondre :
un GN CC introduit par à, avec un COI ; Exemples : Il est parti à sept heures. (CC de temps) Je dois obéir à mes parents. (COI) un GN CC construit sans préposition, avec un COD. Exemples : Il rentre ce soir. (CC de temps) J'ai donné ma réponse. (COD)
Erreur fréquente:
L’accord du participe passé
-->On n’accorde jamais le participe passé avec le complément circonstanciel
Questions possibles
Liaisons enseignements et programmes
Idées ou Réflexions liées à son enseignement
réflexion sur l'enseignement des compléments circonstanciels
- Comment enseigner la notion du complément circonstanciel ?
- Les compétences à développer par la notion de complément circonstanciel:
La notion de complément circonstanciel, entre autres, permet à l'enfant de se saisir d'une posture réflexive sur la langue puisque le complément circonstanciel est bien souvent défini par ses caractéristiques formelles : son comportement dans la phrase est mis en exergue par des manipulations. Il s'agit donc là d'un objet d'enseignement qui permet pleinement un apprentissage de l'abstraction : on vise ici l'analyse grammaticale. Il faut « amener l'enfant, seul et avec les autres, à différer provisoirement le sens pour se construire des savoirs sur le fonctionnement » Ce recul sur la langue, s'il est bien amené, permet aux élèves de transférer leurs savoirs à des situations d'expression, orale ou écrite. Il conviendra donc de relier l'analyse grammaticale à ce genre de situations Aussi la définition du complément circonstanciel de RIEGEL, PELLAT et RIOUL prend-elle en compte l'aspect communicatif du complément circonstanciel : ils distinguent « les circonstants à fonction scénique qui participent à la mise en place préalable du cadre de circonstances où se situe le reste de la phrase », et « les circonstants à fonction rhématique qui jouent le rôle de propos par rapport au thème que constitue le reste de la phrase ». Cela signifie que les compléments circonstanciels sont chargés d'informations importantes qui permettent d'ancrer un énoncé dans un « décor » (fonction scénique), et faire progresser l'information, fonction qui a trait à la cohésion et la cohérence textuelles.
- Quelle démarche, quels principes didactiques adopter ?
pour l'enseignement de la grammaire, de partir dans un premier temps « de textes ou de phrases extraits des lectures ou des productions des enfants [afin qu'ils découvrent la grammaire] de leur propre activité langagière » Aussi faut-il, d'après ces mêmes auteures, travailler sur des phrases complexes dans l'optique de « proposer aux enfants un défi qui mérite qu'ils s'impliquent dans une recherche non réussie d'avance [pour qu'ils puissent] s'approprier des constructions complexes à réinvestir en situation de lecture […] et surtout en situation d'écriture » Cela rejoint ce que disent Carole TISSET et Renée LEON dans leur ouvrage Enseigner le français à l'école : le réinvestissement des savoirs grammaticaux est difficile du fait que les leçons sont souvent faites sur des phrases canoniques, aseptisées. Par la suite, il faudra « enclencher le travail de grammaire sur des corpus judicieusement choisis en fonction des objectifs visés » Marie NADEAU et Carole FISHER, posent la question « comment enseigner la grammaire ? » dans la troisième partie de leur ouvrage La grammaire nouvelle : la comprendre et l'enseigner. Elles développent une analyse des différentes démarches d'enseignement de la grammaire. La démarche inductive, qui fait partie des démarches actives qu'elles promeuvent, « se résume essentiellement à ceci : essais, erreurs,rétroactions de l'entourage » « [Elle rend] […] l'élève actif dans son apprentissage ». Les élèves sont « amenés à retrouver par eux-mêmes des règles ou régularités sur le fonctionnement des phrases et des textes à partir de l'observation de faits de langue ». Les auteures opposent à cette démarche inductive l'enseignement magistral, qui adopte lui une démarche plutôt déductive, où la règle est d'abord présentée aux enfants sans qu'elle n'ait fait l'objet de recherche de leur part, pour qu'ils l'appliquent ensuite dans toutes sortes de situations.
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Bibliographie
Pour citer cette page: (complèments circonstanciels)
ABROUGUI, M & al, 2023. Les complèments circonstanciels. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Les_compl%C3%A8ments_circonstanciels>, consulté le 24, novembre, 2024
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