Différences entre versions de « La relation éducative »

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* Basant l’analyse de nos entretiens sur l’hypothèse selon laquelle l’agir enseignant s’ancre dans une éthique du lien (Gohier, op. cit.),nous avons cherché à vérifier la présence et le fonctionnement de cette orientation éthique dans la pratique des enseignants. Comme nous avons pu l’établir, la mise en œuvre de l’éthique du lien en contexte interculturel dépend directement de la capacité des enseignants à instaurer un climat de confiance ; laquelle capacité repose en partie sur le recours à la langue-culture source. Un tel résultat invite à s’interroger sur le mythe de l’enseignant natif comme modèle de la langue-culture cible. La prégnance de ce mythe – largement façonné par la pensée méthodologique du XXème siècle – tend en effet à réduir pernicieusement l’action de l’enseignant natif à la seule perspective méthodologique – au détriment de la toute aussi fondamentale perspective éthique. Supposé garant d’une authenticité linguistique et culturelle, sa légitimé repose de fait essentiellement – pour ne pas dire exclusivement – sur le recours à la langue-culture cible. Dans de nombreuses écoles privées – et nous en avons fait l’expérience à nos dépens ici au Japon –, l’enseignant natif est ainsi souvent sommé de ne pas recourir à la langue-culture maternelle de ses apprenants. Mais à quel prix ?
 
* Basant l’analyse de nos entretiens sur l’hypothèse selon laquelle l’agir enseignant s’ancre dans une éthique du lien (Gohier, op. cit.),nous avons cherché à vérifier la présence et le fonctionnement de cette orientation éthique dans la pratique des enseignants. Comme nous avons pu l’établir, la mise en œuvre de l’éthique du lien en contexte interculturel dépend directement de la capacité des enseignants à instaurer un climat de confiance ; laquelle capacité repose en partie sur le recours à la langue-culture source. Un tel résultat invite à s’interroger sur le mythe de l’enseignant natif comme modèle de la langue-culture cible. La prégnance de ce mythe – largement façonné par la pensée méthodologique du XXème siècle – tend en effet à réduir pernicieusement l’action de l’enseignant natif à la seule perspective méthodologique – au détriment de la toute aussi fondamentale perspective éthique. Supposé garant d’une authenticité linguistique et culturelle, sa légitimé repose de fait essentiellement – pour ne pas dire exclusivement – sur le recours à la langue-culture cible. Dans de nombreuses écoles privées – et nous en avons fait l’expérience à nos dépens ici au Japon –, l’enseignant natif est ainsi souvent sommé de ne pas recourir à la langue-culture maternelle de ses apprenants. Mais à quel prix ?
 
* Nous l’avons vu ici, l’éthique du lien est constitutive de l’éthique professionnelle des enseignants natifs en contexte interculturel. Et même si notre dispositif de recherche n’a certainement pas permis d’épuiser l’ensemble des stratégies inhérentes à la mise en œuvre de cette orientation éthique, le recours à la langue-culture source en est apparu un élément clairement fondateur. Dès lors, on peut formuler la crainte, d’une part, que l’interdiction de ce recours nuise – bien plus qu’elle ne profite – au processus d’enseignement-apprentissage ; et le souhait, d’autre part, que les représentations du rôle de l’enseignant natif en didactique des langues-cultures évoluent vers la reconnaissance de sa pratique plurilingue et pluriculturelle.
 
* Nous l’avons vu ici, l’éthique du lien est constitutive de l’éthique professionnelle des enseignants natifs en contexte interculturel. Et même si notre dispositif de recherche n’a certainement pas permis d’épuiser l’ensemble des stratégies inhérentes à la mise en œuvre de cette orientation éthique, le recours à la langue-culture source en est apparu un élément clairement fondateur. Dès lors, on peut formuler la crainte, d’une part, que l’interdiction de ce recours nuise – bien plus qu’elle ne profite – au processus d’enseignement-apprentissage ; et le souhait, d’autre part, que les représentations du rôle de l’enseignant natif en didactique des langues-cultures évoluent vers la reconnaissance de sa pratique plurilingue et pluriculturelle.
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* '''Relation éducative et communication en classe'''                                               
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* " On ne peut pas ne pas communiquer ", nous rappelle Watzlawick. Chacun communique et, contrairement à M. Jourdain découvrant sur le tard qu’il faisait de la prose, chacun sait qu’il communique et sait aussi, aujourd’hui plus que jamais :que la communication est un moteur, un outil, un enjeu dans toutes sortes de situations de la vie sociale, professionnelle, civique, personnelle ;que les compétences de communication peuvent être développées et font partie du capital culturel rentable tant à l’école que dans d’autres cadres ;
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qu’au départ ces compétences sont mal partagées, en raison de la diversité des personnalités et des héritages culturels.
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* On pourrait facilement allonger cette liste de lieux communs. Ils témoignent de la place que la culture contemporaine donne à la communication. Je pense ici à la culture des sociétés complexes, conscientes du poids des media et de l’importance des échanges dans la vie quotidienne, au travail, dans la cité, dans la famille ou le couple. Je pense plus encore à la culture des nouvelles classes moyennes, dont la communication est un nouveau credo. Je pense enfin à tous les métiers de l’humain, &emdash; soins infirmiers, psychologie, travail social, enseignement, animation &emdash; pour lesquels la communication est à la fois l’objet et l’outil de la pratique.                                             
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* Avoir une idéologie de la communication est une chose, survivre et maîtriser la situation dans une classe en est une autre. Je tenterai de montrer ici que la communication en classe ne peut être d’abord l’expression d’un idéal, fût-il en accord avec l’esprit du temps, mais une modalité de réalisation du curriculum (Perrenoud 1993 a), une modalité d’exercice du métier d’enseignant et du métier d’élève (Perrenoud, 1994 a). C’est donc une pratique complexe, prise dans un tissu de contradictions ou de dilemmes, qu’on ne peut maîtriser une fois pour toute. J’indiquerai, en guise de conclusion, quelques pistes pour la formation.
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* La formation (initiale ou continue) la plus utile ne nantit pas de réponses toutes faites. Elle prépare à une pratique réfléchie, à une réflexion dans l’action (St-Arnaud, 1992 ; Gather Thurler, 1992 ; Perrenoud, 1994 b) qui permet:
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1. d’accepter l’ambiguïté et la complexité des phénomènes de communication.
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2. de repérer dans son propre fonctionnement ce qui engendre régulièrement des malentendus ou des dysfonctionnements.
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3. de clarifier ses intentions et ses enjeux essentiels dans les diverses situations.
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4. d’apprendre de l’expérience, en faisant la part des erreurs de stratégie et celle des limites &emdash; provisoirement &emdash; indépassables de l’influence de l’enseignant.
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5. d’associer les élèves à l’analyse des phénomènes de communication et plus globalement à une métaréflexion sur le sens des savoirs et du travail scolaires.
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6. à travailler sur ces questions en équipe pédagogique, et donc à transférer des apprentissages du monde de la coopération entre adultes à celui du rapport pédagogique ou inversement. Bref, ici comme dans d’autres registres, il s’agit d’aller vers une professionnalisation accrue du métier d’enseignant, de mettre l’accent sur l’identification et la résolution de problèmes et sur la coopération.
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* La formation (initiale ou continue) la plus utile ne nantit pas de réponses toutes faites. Elle prépare à une pratique réfléchie, à une réflexion dans l’action (St-Arnaud, 1992 ; Gather Thurler, 1992 ; Perrenoud, 1994 b) qui permet:
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1. d’accepter l’ambiguïté et la complexité des phénomènes de communication.
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2. de repérer dans son propre fonctionnement ce qui engendre régulièrement des malentendus ou des dysfonctionnements.
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3. de clarifier ses intentions et ses enjeux essentiels dans les diverses situations.
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4. d’apprendre de l’expérience, en faisant la part des erreurs de stratégie et celle des limites &emdash; provisoirement &emdash; indépassables de l’influence de l’enseignant.
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5. d’associer les élèves à l’analyse des phénomènes de communication et plus globalement à une métaréflexion sur le sens des savoirs et du travail scolaires.
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6. à travailler sur ces questions en équipe pédagogique, et donc à transférer des apprentissages du monde de la coopération entre adultes à celui du rapport pédagogique ou inversement. * Bref, ici comme dans d’autres registres, il s’agit d’aller vers une professionnalisation accrue du métier d’enseignant, de mettre l’accent sur l’identification et la résolution de problèmes et sur la coopération.
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Philippe Perrenoud La communication en classe onze dilemmes
 
                                            
 
                                            
  

Version du 15 mai 2023 à 13:20


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  • la relation éducative[2] est ce lien de dépendance et d'influence réciproque qui permet

d'assurer la formation et le développement des êtres humains. Dans le cadre familial, la relation éducative entre parents et enfants transmet les modèles de comportements, de façon de faire de sentir, d'agir qui marquent le devenir de tout être humain, dans son histoire personnelle. Dans le cadre social, la relation éducative entre un enfant et un éducateur de métier modèle le développement de l'être humain, selon les valeurs et idéaux collectif de la société

  • La relation éducative se caractérise avant tout comme un rapport symbolique de génération ou de

de pole adulte de la relation correspondant à la capacité de présenter pour l'autre les connaissances et les exigences liées au maintien et au développement de l'espèce humaine.

  • Quelle est l'approche de Freud ?

La théorie freudienne repose sur la reconnaissance de l'inconscient comme pouvant parfois guider nos actions, sentiments et pensées et être à l'origine de certains conflits internes qui peuvent créer de l'angoisse et des symptômes en chacun de nous et affecter la façon dont nous entrons en relation avec les autres.

Freud a été le premier à mettre au jour les mécanismes de transfert et de contre-transfert dans les relations entre deux personnes dont l’une est en position d’autorité. La connaissance de ce mécanisme permet de comprendre pourquoi un enseignant doit refuser les jeux de séduction, de confrontation ou de provocation avec un élève. Ils pourraient dériver, en fait, dans des situations où ni l’un ni l’autre ne sortirait gagnant. Le transfert dans la relation pédagogique est la projection sur l’enseignant des représentations inconscientes et parfois idéales d’un élève. Ce dernier peut transférer sur son enseignant son mépris, son admiration, son affection ou son animosité. Il peut essayer de le déstabiliser, de l’embobiner ou de se jouer de lui. Il peut porter sa vengeance sur un enseignant qui est pourtant pour rien dans la situation que vit l’élève.


More-didaquest.png La relation éducative - Historique (+)


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  • L'approche sociologique peut aider à comprendre la relation éducative, qui est la relation entre l'enseignant et l'élève. Cette approche considère l'éducation comme un processus social qui est transmis par les structures sociales, les normes et les valeurs de la société dans laquelle elle a lieu.
  • La sociologie de l'éducation s'intéresse aux relations entre les individus et les institutions éducatives, ainsi qu'aux différences sociales et culturelles qui influencent l'expérience éducative des élèves. Elle examine également comment les facteurs sociaux tels que la race, la classe sociale, le genre et l'âge peuvent affecter la relation éducative.
  • Par exemple, la sociologie de l'éducation peut examiner comment les élèves issus de milieux défavorisés ont moins accès aux ressources éducatives et comment cela peut affecter leur relation avec leurs enseignants et leur réussite scolaire. Elle peut également étudier comment les normes et les attentes sociales peuvent influencer la façon dont les enseignants interagissent avec les élèves et comment cela peut affecter leur motivation et leur réussite.
  • En résumé, l'approche sociologique peut aider à comprendre la relation éducative en examinant les facteurs sociaux et culturels qui influencent cette relation et en explorant comment ces facteurs peuvent affecter l'expérience éducative des élèves.

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  1. Janine Filou
  2. Janine Filou