Différences entre versions de « Amalgame (communication) »

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Version actuelle datée du 8 février 2009 à 19:19

Cet article traite de l’amalgame dans son sens figuré de procédé de langage qui consiste à associer abusivement des personnes, des groupes ou des idées.

On parle, par exemple, d’un amalgame quand on associe intentionnellement ou non un groupe criminel du passé sur lequel un consensus est établi quant à sa nocivité (tels que les nazis) à un groupe, une personne ou une action contemporaine qui ne méritent pas ce rapprochement extrême, quels que soient leurs défauts éventuels.

Des mots explosifs

Le nazisme, les sectes, le communisme, le fascisme, l’islamisme sont quelques-uns des termes à fort pouvoir émotionnel qui peuvent être utilisés de manière plus ou moins malveillante pour discréditer une personne, un groupe ou une action par amalgame. L’amalgame permet ainsi de contourner le dialogue en provoquant une réaction immédiate chez l’interlocuteur, les lecteurs ou l’auditoire, interdisant souvent une analyse plus approfondie du sujet traité.

La dangerosité

L’objectif de l’amalgame est fréquemment d’induire que quelque chose ou quelqu’un est dangereux.

Les associations de psychiatrie dénonçaient en 2006 un amalgame entre « maladie mentale » et « délinquance » à la suite du texte de Nicolas Sarkozy sur la prévention de la délinquance [1]. Un amalgame comme celui-ci pourrait contribuer avec le temps à associer toute personne victime d’une maladie mentale à un danger dans l’esprit du grand public avec des conséquences diverses comme l’ostracisme ou la discrimination.

On reproche à certains médias de pratiquer et promouvoir l’amalgame entre « fonction publique » et « service public » (en laissant entendre que ce sont tous des fonctionnaires), entre « chômeurs » et « fainéants » (en laissant entendre que toute personne sans emploi est responsable de sa situation), entre « minorité spirituelle » et « groupe criminel » (en laissant entendre que tous les groupes spirituels sont des « sectes »), entre « accusé » et « coupable » (en oubliant la « présomption d’innocence » et en rédigeant des articles qui induisent la culpabilité).

Certains amalgames populaires qui semblent sans conséquence (comme celui entre « blonde » et « stupide ») se révèlent avoir un impact sur les relations sociales. L’amalgame devient alors un stéréotype.

Le trollisme sur Internet pratique l'amalgame.

Références