Différences entre versions de « Paléontologie 1 »

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* .Les restes d'animaux invertébrés sont répandus dans toutes les roches sédimentaires. Les ossements de Vertébrés, beaucoup moins fréquents, se trouvent aussi dans la plupart des roches sédimentaires, mais les formes terrestres sont en principe confinées dans les dépôts lacustres ou fluviatiles. Leur existence semble avoir été constatée dès l'Antiquité, mais pendant longtemps on n'en comprit pas la nature, ou plutôt les opinions furent divisées quant à leur interprétation.
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* L'Antiquité ne s'est guère occupée de fossiles. Strabon rapporte que Xanthus (env. 500 ans av. J.-C.) prétendait avoir trouvé, en des endroits fort éloignés de la mer, des espèces de conques, des moules et des pétoncles pétrifiées. Il était persuadé que ces terres alors émergées avaient été autrefois recouvertes par la mer. Empédocle (Ve s. av. J.-C.), ayant observé en Sicile des os d'hippopotame fossilisés, les a considérés comme des restes de géants disparus, interprétation qui se retrouve dans plusieurs auteurs latins et se poursuit jusque dans les Temps modernes. D'autres auteurs, grecs ou latins, parlent des
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fossiles, mais toujours de façon vague et sans en chercher la signification véritable .
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* Pendant tout le Moyen Âge et la plus grande partie des Temps modernes, on émet des opinions contradictoires sur les fossiles, tenus pour des monuments de l'histoire du monde ou de simples jeux de la nature.
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* Avicenne, le représentant le plus éminent de la science arabe, les regarde comme des ébauches d'êtres vivants ; Albert le Grand admet que des restes de plantes ou d'animaux peuvent être transformés en pierre sous l'influence d'agents pétrifiants. Léonard de Vinci (1452-1519) déclare que les coquilles fossilisées ont vécu sur le lieu même que la mer occupait autrefois. « Un potier de terre, qui ne savait ni latin ni grec, fut le premier, dit Fontenelle, qui, vers la fin du XVIe siècle, osa dire dans Paris, et à la face de tous les docteurs, que les coquil[...]                                               
  
 
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Version du 18 mai 2018 à 23:29


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  • .À l'aide des fossiles, que l'on retrouve essentiellement dans les roches sédimentaires, on tente de reconstituer les êtres vivants tels qu'ils étaient, leur environnement et de déterminer l'époque à laquelle ils ont vécu.

L'observation des caractères prévalant aujourd'hui pour tirer des conclusions sur les mondes d'hier est souvent utilisée : c'est le principe de l'actualisme. Avec de nombreuses études de ce genre, on a pu établir une échelle des temps géologiques. Cette échelle est découpée en morceaux de différentes longueurs définis par les organismes présents, des événements climatiques, etc. : ères, périodes, époques, étages. L'étude de fossiles « humains » (genres Homo et apparentés) utilise les mêmes méthodes que celle de la paléozoologie. Elle n'en constitue pas moins une science distincte, la paléoanthropologie, dont l'objet est l'étude de l'évolution de l'Homme ; ses spécialistes effectuant une synthèse des connaissances provenant d'autres disciplines comme l'anthropologie et l'archéologie.

  • Les paléontologues reconstituent, à partir des fossiles et par les méthodes de l'anatomie comparée inaugurée par Georges Cuvier, la morphologie des plantes et des animaux disparus. La palynologie leur permet de reconstituer la flore, l'ichnologie - les déplacements, les dentitions et les coprolithes - les régimes alimentaires, divers autres indices - les climats... mais une fois cela établi, des artisans, illustrateurs, ingénieurs du son ou cinéastes doivent « mettre en vie » les reconstitutions. Leur rôle est très important, leurs réalisations ont marqué les imaginations, suscité des vocations, permis le financement d'expéditions. Dès le xixe siècle, à Londres, les reconstitutions du Crystal Palace ont créé un engouement pour les Dinosaures, et les vues d'artiste, polychromes ou non, d'espèces préhistoriques se dressent souvent à l'entrée des musées à vocation paléontologique (comme devant la galerie de Paléontologie du Muséum de Paris) ou en illustrent l'intérieur (comme au Musée d'histoire naturelle de Londres).
  • .Généralement, les fossiles ne donnent pas d'indication des couleurs, et celles-ci ne peuvent être qu'imaginées à l'exemple des êtres vivants actuels occupant des milieux homologues et ayant une éthologie comparable. Il en est de même pour les sons : si, exceptionnellement, certains crânes d'hadrosaures dans les crêtes desquels on a insufflé de l'air, ont pu produire une gamme de sonorités, le rythme et l'harmonie en resteront à jamais inconnus : là encore, on les imagine d'après les sons produits par les animaux actuels apparentés (on devrait d'ailleurs représenter les dinosaures plutôt sifflant comme des oiseaux, que rugissant comme des lions ou meuglant comme des bovins). Les reconstitutions (ou « reconstructions ») paléontologiques sont donc par définition, et l'on doit en avertir les publics, en partie conjecturelles, puisque même dans les cas rares de conservation dans l'ambre ou la glace, l'organisme est dégradé notamment au niveau chromatique ; il s'agit par la force des faits, de vues d'artiste, mais des vues qui, pour rester dans les limites de ce qui est admis par les chercheurs au moment où elles sont réalisées, doivent obligatoirement s'inspirer d'autres images déjà scientifiquement validées dans les publications spécialisées. Si l'on ne comprend pas ce processus de « conjecture restitutive », on ne peut que considérer comme « inexactes » ou « violant quelque copyright » la totalité des vues d'artiste, d'images de synthèse, de reconstitutions en volume existantes7, et l'on amputera la paléontologie de toute son iconographie « grand public » y compris les œuvres de maîtres comme Mauricio Antón, Alain Bénéteau, Dimitri Bogdanov, Zdeněk Burian, Heinrich Harder, Charles R. Knight ou Édouard Riou, seules échappant à ce « grand ménage » les illustrations strictement scientifiques des articles spécialisés.
  • Le matériel sédimentaire est prélevé par sondage ou carottage dans des zones

humides (lacs, tourbières, sédiments marins…), caractérisées par l’accumulation d’archives sédimentaires stratifiées et par des conditions anoxiques défavorables à l’activité des organismes décomposeurs. Les sédiments sont conservés en chambre froide, puis traités chimiquement pour éliminer le matériel non pollinique

la cellulose (acide sulfurique, H2SO4), les carbonates (acide chlorhydrique,

HCl) et la  silice (acide fluorhydrique, HF ou flottaison sur liqueur dense). Le culot obtenu, qui contient les grains de pollen ainsi que des microrestes divers (micro-algues, spores de champignons, rhizopodes, débris ligneux, stomates…), est monté entre lame et lamelle dans de la glycérine pour être observé sous microscope optique. Les grains sont identifiés et dénombrés pour construire un diagramme pollinique. L’identification est le plus souvent limitée à la famille ou au genre, et le transport anémophile du pollen sur de longues distances induit le plus généralement une vision régionale de la végétation.


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