Différences entre versions de « Drogues - Typologies »

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  Dans une deuxième phase ( ou première phase pour les produits à demi-vie longue ), apparaissent des effets tranquillisants, anxiolytiques et hypnotiques, d’intensité différente selon la molécule, selon la dose et selon la sensibilité individuelle ( très variable ). Pour ces effets aussi, une tolérance s’installe après quelques semaines d’utilisation, ce qui en fait des sédatifs ou des hypnotiques valables seulement en utilisation de courte durée.  
 
  Dans une deuxième phase ( ou première phase pour les produits à demi-vie longue ), apparaissent des effets tranquillisants, anxiolytiques et hypnotiques, d’intensité différente selon la molécule, selon la dose et selon la sensibilité individuelle ( très variable ). Pour ces effets aussi, une tolérance s’installe après quelques semaines d’utilisation, ce qui en fait des sédatifs ou des hypnotiques valables seulement en utilisation de courte durée.  
  
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A dose faible, les calmants – tout comme l’alcool – affectent d’abord les circuits neuronaux inhibiteurs : les effets observés ( et recherchés par les utilisateurs ) comprennent : une anxiolyse, une désinhibition, une certaine euphorie… A dose plus forte, les effets observés et recherchés sont sédatifs et somnifères. Il s’agit ici d’une inhibition des neurones excitateurs.
 
A dose faible, les calmants – tout comme l’alcool – affectent d’abord les circuits neuronaux inhibiteurs : les effets observés ( et recherchés par les utilisateurs ) comprennent : une anxiolyse, une désinhibition, une certaine euphorie… A dose plus forte, les effets observés et recherchés sont sédatifs et somnifères. Il s’agit ici d’une inhibition des neurones excitateurs.

Version du 4 octobre 2020 à 21:39

Différents types de drogues

Alcool- Opiacées - Cocaine - Héréoine - caféine - Amphétamines - Cannabis - Ecstasy - Benzodiazépines.

Résumé de l’action des drogues

Les drogues agissent sur le système nerveux central et peuvent être soit sédatives, de ce dernier, soit stimulatrices soit perturbatrices.

Les drogues sédatives

Ce sont l’alcool et les opiacés. Ces derniers sont dérivés de l’opium (morphine et codéinés, héroïne, méthadone, subutex), ils ont un effet antalgique, anxiolytique, antidépresseur, désinhibiteur, ralentisseur et procurent une forte sensation de plaisir. Leur potentiel addictif est très élevé ; Dans cette classe thérapeutique on trouve actuellement trois groupes chimiques et pharmacologiques :

a. les benzodiazépines

Toutes les benzodiazépines sont des psycholeptiques, donc des dépresseurs du système nerveux central ( SNC ), mais avec des nuances qui permettent de distinguer des benzodiazépines à action préférentiellement : - anticonvulsivante ( antiépileptique ) : clonazépam ( Rivotril ® ), diazépam ( Valium ®) - myorelaxante ( diminution du tonus musculaire ) : diazépam ( Valium ®) - anxiolytique : bromazépam ( Lexotan ® , Anxiocalm ® , Bromidem ®, , Bromatop ® etc.) - hypnotique : nitrazépam ( Mogadon ® , Nitraphar ® ), flunitrazépam ( Rohypnol ® , Hypnocalm ® ), triazolam ( Halcion ®), midazolam injectable utilisé en anesthésiologie ( Dormicum ® ) - tranquillisante : clobazam ( Frisium ®), diazépam ( Valium ®), oxazépam( Seresta ®, Tranquo ®, Oxaphar ®)

Les benzodiazépines sont peu toxiques aux doses usuelles et ont donc pratiquement remplacé les barbituriques dans toutes leurs indications médicales et psychiatriques.

La durée d’action de ces médicaments dépend de la “demi-vie” de la molécule et de la formation ou non de métabolites actifs.

. du point de vue psychique • Dans une première phase, à faible dose, les benzodiazépines ont une influence sur le comportement : légère ébriété, euphorie “douce”, surtout visibles avec des produits à durée d’action courte ou moyenne : Rohypnol ® , Lexotan ® , etc. Pour cet effet enivrant ( ou inébriant ) – qui correspond à un “pic” initial de concentration sérique – une tolérance s’installe en quelques semaines, d’où la tentation d’escalade de la dose de Rohypnol ®

par exemple. Par ailleurs les benzodiazépines à longue durée d’action ( ex.: Rivotril® ) ne produisent généralement pas de pic sérique initial et donc pas d’ivresse ou de “flash” euphorique.
Dans une deuxième phase ( ou première phase pour les produits à demi-vie longue ), apparaissent des effets tranquillisants, anxiolytiques et hypnotiques, d’intensité différente selon la molécule, selon la dose et selon la sensibilité individuelle ( très variable ). Pour ces effets aussi, une tolérance s’installe après quelques semaines d’utilisation, ce qui en fait des sédatifs ou des hypnotiques valables seulement en utilisation de courte durée. 

b. les barbituriques

c.. le méprobamate

A dose faible, les calmants – tout comme l’alcool – affectent d’abord les circuits neuronaux inhibiteurs : les effets observés ( et recherchés par les utilisateurs ) comprennent : une anxiolyse, une désinhibition, une certaine euphorie… A dose plus forte, les effets observés et recherchés sont sédatifs et somnifères. Il s’agit ici d’une inhibition des neurones excitateurs.

Les drogues stimulatrices

Celles qui stimulent le système nerveux sont la nicotine, la cocaïne et le crack, les amphétamines, l’ecstasy. Elles ont en générale (dans une moindre mesure pour la nicotine) action anesthésique, anorexigène et surtout hyperstimulante : elles excitent et donnent une sensation d’euphorie et de toute puissance intellectuelle et motrice. On ressent une disparition de la fatigue et de l’appétit, avec en plus pour l’ectasy un pouvoir aphrodisiaque ainsi qu’une facilitation de la relation et un sentiment de bonté de partage ;

Les drogues perturbatrices

Celles qui perturbent le SNC sont le cannabis, le Lsd, les champignons et plantes hallucinogènes

  • Le canabis a un effet immédiat de détente et relâchement musculaire. Il y a des modifications des perceptions (temps espace) un accroissement de certaines potentialités sensorielles (ouë, toucher), une diminution de la mémoire immédiate et de la concentration. Modification de la vigilance, des reflex et parfois de l’acuité visuelle. Des illusions voire des hallucinations sont possibles ;
  • Le cannabis peut être orexigène et inducteur du sommeil.


Sur quoi agissent les drogues ?

Les neurotransmetteurs

Tous les produits qui déclenchent la dépendance chez l'homme (sauf les benzodiazépines) augmentent la libération d'un neuromédiateur, la dopamine, dans une zone précise du cerveau, le noyau accumbens. Mais tous les Drogues ne provoquent pas de la meme façon l'élévation de taux de dopamine dans le cerveau

Mais toutes les drogues ne provoquent pas de la même façon l’élévation du taux de dopamine dans le cerveau certaines substances imitent les neuromédiateurs naturels et donc se substituent à eux dans les récepteurs ; la morphine, par exemple, s'installe dans les récepteurs à endorphine (une "morphine" naturelle produite par le cerveau), et la nicotine, dans les récepteurs à acétylcholine. certaines substances augmentent la sécrétion d'un neuromédiateur naturel ; la cocaïne, par exemple, augmente surtout la présence de dopamine dans les synapses, et l'ecstasy surtout celle de la sérotonine . certaines substances bloquent un neuromédiateur naturel ; par exemple, l'alcool bloque les récepteurs nommés NMDA.

  • La cocaïne agit en bloquant la recapture de certains neurotransmetteurs comme la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine. En se fixant sur les transporteurs chargés d’éliminer l’excès de ces neurotransmetteurs de la fente synaptique, la cocaïne empêche ceux-ci d’être recaptés par le neurone émetteur et fait ainsi augmenter leur concentration dans la synapse (voir animation). Ceci va donc amplifier l’effet naturel de la dopamine sur le neurone post-synaptique. L’ensemble des neurones ainsi modifiés produit une plus grande dépendance (dopamine), le sentiment de confiance (sérotonine) et d’énergie (noradrénaline) typiques de la prise de cocaine
  • La nicotine

Elle imite l'action d'un neurotransmetteur naturel, l'acétylcholine, et se fixe sur un type particulier de ses récepteurs appelé justement récepteur nicotinique. Que ce soit l’acétylcholine ou la nicotine qui se fixe sur ce récepteur, celui-ci se comporte de la même façon : il change d’abord de conformation, ce qui ouvre le canal ionique qui lui est associé pendant quelques millisecondes ; celui-ci laisse entrer des ions sodium qui vont dépolariser la membrane et exciter le neurone. Puis, le canal se referme et le récepteur nicotinique devient transitoirement réfractaire à tout neurotransmetteur. C’est cet état de désensibilisation qui va être artificiellement allongé par l’exposition continue à la nicotine.

  • Les amphétamines

Les amphétamines sont des drogues utilisées pour lutter contre la fatigue. Comme la cocaïne, les amphétamines augmentent la concentration de dopamine dans la fente synaptique mais par un mécanisme distinct. Les amphétamines entreraient dans le bouton pré-synaptique par les transporteurs à dopamine (grâce à leur structure qui ressemble à celle de la dopamine) ainsi qu’en diffusant directement à travers la membrane. Une fois à l’intérieur du neurone pré-synaptique, les amphétamines feraient sortir les molécules de dopamine de leurs vésicules de stockage, et expulseraient celles-ci dans la fente synaptique en faisant fonctionner en sens inverse les transporteurs à dopamine (voir animation).

Les Neurones

L’alcool a des effets à plusieurs niveaux sur les neurones : il modifie leurs membranes ainsi que certains de leurs canaux ioniques, enzymes et récepteurs. L’alcool se lie d’ailleurs directement sur les récepteurs de l’acétylcholine, de la sérotonine, du GABA et les récepteurs NMDA du glutamate.

  • Les opiacés

Les effets très puissants des opiacés comme l’héroïne ou la morphine s’expliquent par le fait que ces substances exogènes vont se fixer sur les mêmes récepteurs que nos opioïdes endogènes. Il existe 3 sortes de récepteurs : mu, delta et kappa très largement distribués dans le cerveau. Ces récepteurs, par l’entremise de seconds messagers, influencent la probabilité d’ouverture de canaux ioniques ce qui leur permet par exemple de diminuer l’excitabilité des neurones. Cette baisse d’excitabilité serait à l’origine de l’effet euphorisant des opiacés et serait médiée par les récepteurs mu Cet effet euphorisant impliquerait aussi un autre mécanisme faisant intervenir les interneurones inhibiteurs au GABA de l’aire tegmentale ventrale. En se fixant sur leurs récepteurs mu, les opioïdes exogènes provoqueraient une diminution de la quantité de GABA relâché (voir l’animation). Or le GABA diminue normalement la quantité de dopamine relâchée dans le noyau accumbens. En inhibant un inhibiteur, les opiacés augmentent donc en bout de ligne la production de dopamine et la sensation de plaisir ressenti. La prise chronique d’opiacés inhibe la production d’AMPc, inhibition qui est compensée à long terme par d’autres mécanismes de production d’AMPc. Lorsque la disponibilité de la drogue vient à manquer, cette capacité accrue de production de l’AMPc est dévoilée et produit l’hyperactivité neuronale et le sentiment de manque.

  • Le café

L’effet stimulant du café lui vient en grande partie de son action sur nos récepteurs membranaires à l’adénosine. L’adénosine est un neuromodulateur du système nerveux central qui possède des récepteurs spécifiques. Quand l’adénosine se fixe sur ses récepteurs, l’activité nerveuse est ralenti et nous devenons somnolents. L’adénosine facilite donc le sommeil et dilate aussi les vaisseaux sanguins, probablement pour assurer une bonne oxygénation lorsque nous dormons. L’activation de plusieurs circuits neuronaux par la caféine va aussi amener l’hypophyse à relâcher des hormones qui vont faire produire davantage d’adrénaline aux glandes surrénales. L’adrénaline étant l’hormone de la fuite ou de la lutte, elle va augmenter notre niveau d’attention et donner un pic d’énergie à tout notre organisme. Un effet que les buveurs de café recherchent souveant.

  • Les amphétamines

Les amphétamines pourraient exciter les neurones dopaminergiques par l’entremise des neurones au glutamate. Les amphétamines lèveraient alors un effet inhibiteur dû aux récepteurs métabotropique au glutamate. En enlevant ainsi ce frein naturel, les amphétamines rendraient ainsi les neurones dopaminergiques plus facilement excitables. et, à forte concentration, inhiberaient la monoamine oxydase A (MAO-A).

Les amphétamines pourraient aussi exciter les neurones dopaminergiques par l’entremise des neurones au glutamate. Les amphétamines lèveraient alors un effet inhibiteur dû aux récepteurs métabotropique au glutamate. En enlevant ainsi ce frein naturel, les amphétamines rendraient ainsi les neurones dopaminergiques plus facilement excitables.