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Il est également à noter que les hommes qui avaient consommé du cannabis pendant moins de 10 ans avaient un risque doublé de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,51 ; IC 95% : 1,09-3,98) alors qu'une augmentation moindre et non significative était rapportée pour ceux qui avaient plus de 10 ans de consommation derrière eux (RR = 1,51 ; IC 95% : 0,66-3,47).
 
Il est également à noter que les hommes qui avaient consommé du cannabis pendant moins de 10 ans avaient un risque doublé de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,51 ; IC 95% : 1,09-3,98) alors qu'une augmentation moindre et non significative était rapportée pour ceux qui avaient plus de 10 ans de consommation derrière eux (RR = 1,51 ; IC 95% : 0,66-3,47).
  
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== Modes de consommation du cannabis ==
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Les modes de consommation de cette substance sont multiples, mais peuvent être regroupé en deux formes : l’inhalation et l’ingestion. L’inhalation induit une résorption rapide du THC par les voies respiratoires et se fait en fumant les feuilles (pures ou mélangées à du tabac) roulées dans du papier à cigarette (« joint »), dans des pipes ou des pipes à eau.
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Presque la moitié des utilisateurs évoque une consommation autre que celle sous forme de joints, en utilisant en particulier des pipes à eau (ISPA, 2006).
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Le THC peut également être ingéré dans des boissons (thés, tisanes, mélangées avec du lait ou de l’alcool) ou des mets (gâteaux, confitures, bonbons, yaourts) qui ralentissent la résorption du produit, et prolongent l’effet stupéfiant (la durée peut être alors de 24h, contre quelques heures pour l’inhalation). (Croquette-Krokar, 2003 ; ISPA, 2004).
  
 
== Effet thérapeutique du Cannabis ==
 
== Effet thérapeutique du Cannabis ==
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"Nous avons développé des agonistes CB2 sélectifs et avons montré que ces molécules, sur des modèles animaux de colite, exercent une action anti-inflammatoire et analgésique. La preuve de concept est validée", annonce Régis Millet, qui a réalisé ces travaux en collaboration avec Didier Lambert et Giulio Muccioli, de l'Université catholique de Louvain.  
 
"Nous avons développé des agonistes CB2 sélectifs et avons montré que ces molécules, sur des modèles animaux de colite, exercent une action anti-inflammatoire et analgésique. La preuve de concept est validée", annonce Régis Millet, qui a réalisé ces travaux en collaboration avec Didier Lambert et Giulio Muccioli, de l'Université catholique de Louvain.  
  
Les utilisations de ce type de composés sont multiples car le récepteur CB2 module, entre autres la libération de cytokines et la migration de certaines cellules immunitaires. D'où l'intérêt grandissant qu'il suscite pour traiter des pathologies comme l'inflammation chronique et le cancer, ou calmer la douleur. "Nous avons également développé des inhibiteurs de la FAAH puissants et les avons évalués sur des modèles murins de colite inflammatoire, déclare le chercheur. Les résultats sont très convaincants, sans effets psychotropes"
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Les utilisations de ce type de composés sont multiples car le récepteur CB2 module, entre autres la libération de cytokines et la migration de certaines cellules immunitaires. D'où l'intérêt grandissant qu'il suscite pour traiter des pathologies comme l'inflammation chronique et le cancer, ou calmer la douleur. "Nous avons également développé des inhibiteurs de la FAAH puissants et les avons évalués sur des modèles murins de colite inflammatoire, déclare le chercheur. Les résultats sont très convaincants, sans effets psychotropes".
  
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Aujourd’hui, cette substance est utilisée principalement comme anti-spasmodique dans des cas de scléroses multiples (Chong et al., 2006 ; Consroe, 1998), anti-vomitif chez des malades du cancer (Meiri, Jhangiani, Vredenburgh, Barbato, Yang, Li, et al., 2005), réducteur de la
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pression intra-oculaire et amélioration de la circulation sanguine dans la rétine pour des cas de glaucomes (Plange, Arrend, Kaup, Doehmn, & Adams, 2007) ou encore comme anti-douleur chez des patients atteints du SIDA (Abrams, Jay, Shade, Vizoso, Reda, Press et al., 2007).
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Les cannabinoïdes réduisent également l’anxiété et améliorent le sommeil (Robson, 2001)
  
 
== Le Cannabis de synthèse ==
 
== Le Cannabis de synthèse ==

Version du 22 octobre 2020 à 17:43


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Le chanvre indien – Cannabis sativa indica – est une variété du Cannabis sativa ou chanvre cultivé depuis des millénaires pour ses fibres et l'huile de ses fruits. Les sommités fleuries et fructifères renferment une résine dont les propriétés narcotiques et physiologiques spéciales sont dues à la présence de constituants phénoliques, les cannabinoïdes dont les plus importants sont l'acide cannabidiolique, le cannabidiol, les tétrahydrocannabinols et le cannabinol

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Quelques dates liées au cannabis

1552 av J.-C. : Sacré chanvre

Un papyrus égyptien témoigne que le chanvre fait déjà partie des drogues sacrées des pharaons.

IVe siècle av. J.-C. : Méditation fumeuse

Les moines bouddhistes, pour méditer, fument des préparations à base de cannabis.

XIVe siècle : Dents arrachées

L'émir Soudoumi Scheikhoumi, en Egypte, fait déraciner tous les pieds de la plante et jette en prison les mangeurs de cannabis après leur avoir fait arracher les dents.

12 Juillet 1916 : Hors la loi

Le Parlement français adopte une loi réprimant l'importation, le commerce, la détention et l'usage en société du haschisch.

1937 : Comme le café

Le Dr Treadway, de l'US Army, déclare devant la Société des nations (SDN) : "La marijuana peut entraîner une dépendance, tout comme le sucre ou le café."

1961 : Accord mondial

La Convention unique sur les stupéfiants, organisée par l'ONU, classe le cannabis parmi les substances les plus nocives, à l'instar du LSD et de l'héroïne. Dès 1964, la convention est ratifiée et appliquée par 40 pays. Toujours en vigueur, elle compte, en 2014, 184 pays signataires.

1964 : Principe actif

A Jérusalem, des chercheurs isolent le principe actif contenu dans la résine de cannabis, responsable des effets psychotropes : le THC ou tétrahydrocannabinol.

1972 : Schizophrénie Deux américains, Davison et Wilson, démontrent qu'une prise précoce et régulière de cannabis peut conduire à la schizophrénie .

2006 : Très apprécié en Europe

On estime que plus de 70 millions d'Européens âgés de 15 à 64 ans ont consommé au moins une fois du cannabis au cours de leur vie.

Le chiffre 13

Dans les années 1960, certains usagers arborent pour se reconnaître un badge avec le chiffre 13 : le M de marijuana étant le 13e lettre de l'alphabet.

Utilisation du cannabis dans l'histoire

 Au départ le cannabis, originaire des versants himalayens, est utilisé dès le néolithique comme céréale alimentaire. Très tôt, grâce aux fibres du chanvre

les premiers agriculteurs lui trouvent de nouveaux usages : vêtements, câbles, et filets de pêche. Ils réalisent aussi que la fumée que produit la plante en brûlant leur permet d'entrer en transe et de voyager vers des mondes imaginaires... En cause, sa forte concentration en THC – le tétrahydrocannabinol -, la principale molécule active du cannabis, celle qui sert généralement à produire les dérivés psychotropes (marijuana, haschisch, etc.).

Les plus anciennes traces de THC ont été trouvées en 2008 en Chine. Dans une tombe de Xinjang vieille de 2700 ans, les archéologues ont découvert un homme blanc aux yeux bleus et aux cheveux clairs. Il était enterré avec 789 grammes de cannabis. Probablement un shaman qui utilisait de l'herbe comme aide à la divination. On sait par ailleurs qu'en Asie, les adeptes de la religion taoïste garnissaient leurs encensoirs de graines de cannabis pour provoquer des hallucinations. Objectif : atteindre les dieux immortels. Dans toutes les cultures orientales, le cannabis est l'herbe qui brise les barrières entre la veille et le sommeil, la vie et la mort, le ciel et la terre. Dans l'Antiquité, on le préfère de loin à l'alcool, une substance jugée hautement toxique ! Ainsi en sanskrit, sura, le nom des boissons alcoolisées, est synonyme de "fausseté, misère, ténèbres". C'est que le vin mène la société brahmanique à sa perte : en levant les inhibitions, il pousserait les hommes à communiquer entre eux et donc à nier le système des castes fermées. Le chanvre, lui est réputé apaisant ; il ne troublerait en rien l'ordre public !

 L’utilisation médicale de la plante de cannabis ne date pas d’hier: le cannabis thérapeutique est employé depuis des millénaires. Déjà, en 2737 avant J.C., un traité sur les plantes médicinales en Chine, le Shennong pên Ts’ao ching, mentionne que l’empereur chinois Shen Nong emploie de la résine produite à partir de de la plante de cannabis comme remède contre la constipation, des troubles gynécologiques, la goutte, les rhumatismes, le paludisme, le béribéri (cause par un déficit en vitamine B1) ou simplement en cas d’absences. D’autres preuves remontent même jusqu’à environ 3500 ans: le papyrus Ebers provenant d’Egypte, un des textes les plus anciens encore conservé, recommande l’utilisation de ce plante pour soigner des problèmes d’ongle de pied. 
Hildegard von Bingen (1098-1179) évoque le cannabis comme remède dans ses écrits. Au temps de Napoléon, le cannabis est employé comme anti-douleurs et sédatif et afin de soulager les crampes. Le cannabis thérapeutique se trouvait alors déjà transformé sous diverses formes: en sirop contre la toux ou contre l’anti-indigestion, ou par exemple, comme coricide. Il est, depuis la nuit des temps, un des extraits de plantes le plus communément administré dans le monde entier.

En 1840, Louis-Rémy Aubert-Roche, médecin en chef de la Compagnie du canal de Suez, rapporte le haschisch en France et le recommande comme remède contre la peste bubonique et la fièvre typhoïde ! Jusqu'à la découverte de l'aspirine aux alentours de 1900, il est l'un des analgésiques les plus employés. Il ne sera banni de la pharmacopée française qu'en... 1953 ! Le cannabis fait son retour en janvier 2014, suite à l'accord de l'Agence française du médicament, pour commercialiser le Sativex : un spray buccal au cannabis destiné à soulager la .sclérose en plaques

Au début du 20ème siècle, le cannabis médical disparaît soudainement du marché. Des lois interdisant son utilisation dans un cadre thérapeutique sont adoptées. Il est considéré dangereux pour la santé, et il est supplanté par la propagation de remèdes considérés comme moins toxiques et plus efficaces. Des rumeurs circulent comme quoi cette explication n’est pas véridique. de toutes ces raisons pour lesquelles l’utilisation du cannabis médical fut soudainement réprimée. 

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