Différences entre versions de « Le gaz naturel »
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+ | Les schistes sédimentaires argileux sont généralement structurés en bancs horizontaux épais, entre 2 et 4 kilomètres de profondeur, longs de plusieurs centaines de mètres. Présent en faible concentration dans un important volume de roche, le gaz peut être piégé dans les pores ou les fractures de la roche. Il peut également être adsorbé, ce qui signifie que le gaz a imprégné la matière constituant la roche. | ||
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Version du 23 janvier 2021 à 14:20
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Traduction
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Justification
Définition écrite
- Définition et catégories
Les gaz dits « non conventionnels » ont connu un développement massif aux États-Unis depuis 2006. Leur production constituait près de 59% de la production américaine de gaz en 2010 et pourrait poursuivre sa croissance au-delà de 2035 selon certains scénarios de l'AIE. Parmi ces différents gaz, les ressources recouvrables de gaz dits « de schiste » seraient les plus importantes.
Les gaz de schiste ou shale gas en anglais, se trouvent sous terre, occlus dans des roches-mères argileuses. Leur composition (essentiellement du méthane) est semblable à celle des gaz dits « conventionnels » mais la technique utilisée pour les extraire diverge : emprisonnés dans des roches très peu perméables et très peu poreuses, les gaz de schiste ne peuvent être exploités comme ceux qui sont piégés dans des structures géologiques. On les extrait par fracturation des roches qui les retiennent.
Les schistes sédimentaires argileux sont généralement structurés en bancs horizontaux épais, entre 2 et 4 kilomètres de profondeur, longs de plusieurs centaines de mètres. Présent en faible concentration dans un important volume de roche, le gaz peut être piégé dans les pores ou les fractures de la roche. Il peut également être adsorbé, ce qui signifie que le gaz a imprégné la matière constituant la roche.
A l’instar du gaz conventionnel, le gaz de schiste est principalement utilisé pour le chauffage et la production d’électricité.
Fonctionnement technique ou scientifique La valorisation du gaz de schiste nécessite des techniques spécifiques. Elle se subdivise en deux étapes :
- L’exploration
Les techniques d’exploration utilisées pour rechercher les gisements de gaz de schiste sont comparables à celles utilisées pour les gisements de gaz conventionnel. Géologues et géophysiciens étudient le sous-sol, sa composition et sa structure grâce à des techniques de cartographie et de sismographie. Le gaz de schiste est généralement présent dans les zones souterraines composées d’argile litée : c’est une argile schisteuse contenant des sédiments à grain fin.
- L’exploitation
Faiblement concentré et piégé dans des roches imperméables, le gaz est difficile à extraire. La remontée du gaz vers la surface nécessite donc d’être stimulée.
La fracturation (le fracking)
Solidement coincé dans la roche, le gaz ne peut pas remonter à la surface. Il faut alors briser la roche, afin de libérer le gaz et lui assurer une meilleure circulation dans le sous-sol avant de remonter à la surface grâce aux puits. La fracturation permet de maintenir les fissures ouvertes et d’augmenter la perméabilité des roches. Elle peut être réalisée avec des fluides sous très haute pression (eau additivée, azote, dioxyde de carbone, etc.) : on parle alors de fracturation hydraulique. Des explosifs peuvent parfois être utilisés localement pour créer des orifices dans le tubing. La fracturation de la roche ne se fait toutefois que par la pression hydraulique.
- Le forage horizontal ou dévié
Emprisonné dans des couches souterraines horizontales, le gaz de schiste ne peut être extrait grâce à un puits vertical comme c’est le cas pour le gaz conventionnel. En traversant dans le sens de la longueur la roche, le forage horizontal dit « dirigé » permet d’extraire d’importantes quantités de gaz de schiste. Il est réalisé à l’aide d’une tête de forage rotative capable d’incliner progressivement l’axe de forage. Ce type de forage permet d’élargir la couverture d’extraction sans déplacer les équipements de forage et d’augmenter la surface en contact avec le gisement.
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Longtemps considéré comme un élément dangereux et gênant des puits de pétrole, le gaz a été progressivement exploité. Le gaz des mines de charbon est d’abord utilisé au XVIIIe siècle pour éclairer les rues. Ensuite au XIXe siècle, les premiers gisements de gaz sont forés, mais les utilisations restent limitées. La construction de plusieurs milliers de kilomètres de gazoducs après la Seconde Guerre mondiale permet de diversifier les utilisations du gaz (domestiques, industrielles). Depuis les années 1970, les avantages du gaz sont reconnus et la demande ne cesse d’augmenter. L’amélioration des techniques d’exploitation permet de répondre à cette demande. Il faut néanmoins veiller à la sécurité des utilisations, parfois sources d’explosions.
Le gaz naturel est une ressource non renouvelable dont les réserves sont très concentrées dans certaines zones géographiques. L’amélioration de ses conditions d’approvisionnement, de transport et de stockage joue un rôle stratégique pour son avenir dans le mix énergétique. Les niveaux futurs d’exploitation du gaz dépendront notamment de l’amélioration des techniques de prospection et d’extraction des réserves pour le moment inaccessibles (sous l’océan, sous les zones de permafrost). Par ailleurs la mutation opérée par l’exploitation récente des gaz de schiste devrait s’accentuer et permettre de répondre en partie aux besoins énergétiques croissants pendant plusieurs années.
Principalement utilisé pour le chauffage et la production d’électricité dans les centrales thermiques, le gaz naturel répond à plus de 20% de la consommation énergétique mondiale actuelle. Par ailleurs, les usages du gaz naturel se diversifient. Des techniques sont actuellement mises au point pour l’utiliser directement comme carburant en le transformant ou en le liquéfiant en vue de produire du diesel et du kérosène. Alors que certaines énergies fossiles sont en recul, l’engouement actuel pour le gaz se développe. Il s’accentue d’autant plus par le développement des gaz dits « non conventionnels » (nécessitant des techniques d’extraction spécifiques), parmi lesquels les gaz de schistes font figure de meneurs.
Emprisonnés dans des roches feuilletées, ces gaz sont difficiles à extraire et requièrent des technologies élaborées de forage horizontal et de fracturation. Mais compte tenu des efforts de recherche et d’un contexte favorable, leur exploitation s’avère de plus en plus rentable. Contrairement au traditionnel or noir, ils présentent l’avantage d’être abondamment répartis sur le globe. Par conséquent, ils suscitent la convoitise des compagnies pétrolières et gazières qui investissent massivement. Les réserves mondiales de gaz de schiste représenteraient plus de 4 fois les réserves de gaz conventionnel(1). Leur exploitation est passée de 1% de la production de gaz naturel en 2000 à plus de 12% en 2010.
Les enjeux sont eux aussi conséquents. Ainsi les Etats-Unis sont devenus en 2009 les premiers producteurs de gaz naturel, fait inédit depuis l’essor du gaz russe il y a une dizaine d’année. Selon les prévisions, d’ici à 2030, 60% de la production américaine de gaz naturel proviendraient des gaz de schistes. Ceux-ci disposent des réserves les plus importantes, en particulier dans le Colorado. Sur le continent européen, les bassins les plus intéressants sont situés en Europe du Nord et de l'Est, et en France dans le bassin du Sud-est. Par ailleurs, la Chine a annoncé en 2010 qu’elle disposait de réserves de gaz de schistes équivalentes à une année de production du Qatar soit plus de 30 000 milliards de m3. Parmi les limites environnementales, l’exploitation des gaz de schistes présente encore les inconvénients d’être fortement consommatrice d’eau et de dégrader les paysages. Chaque fracturation de puits nécessite près de 15 000 m3 d'eau, un puits pouvant être fracturé jusqu'à 14 fois. Pour ces raisons couplées aux aspects économiques, des avancées technologiques s’avèrent encore nécessaires pour trouver un écho favorable et assurer à ces gaz une position de premier rang dans le mix énergétique futur |
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Bibliographie
Pour citer cette page: (gaz naturel)
ABROUGUI, M & al, 2021. Le gaz naturel. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Le_gaz_naturel>, consulté le 24, novembre, 2024
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