Apprentissage cognitif

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Notre cerveau est le guide et le directeur de notre apprentissage, mais il ne faut pas se tromper. À mesure que l’être humain avance, il emmagasine chaque fois plus de connaissances. “Devenons nous toujours plus intelligents ?” . Cela pourrait nous mener à penser que peut-être notre cerveau devient de plus en plus sophistiqué au fur et à mesure que nous avançons, pourtant ce n’est pas le cas. Ce qui change est notre manière d’apprendre, et plus nous connaissons comment fonctionne notre cerveau, plus il nous est facile de profiter de ses caractéristiques afin de nous rendre l’apprentissage plus facile.


Types d’apprentissage

1. Apprentissage de type implicite

L’apprentissage implicite est un apprentissage “aveugle”. En effet, dans ce type d’apprentissage, nous apprenons sans nous en rendre compte.

Les caractéristiques principales de ce type d’apprentissage cognitif est qu’il est non-intentionnel, celui qui apprend n’a pas conscience de le faire, car il s’agit d’une exécution automatique d’une conduite moteur.

Certaines activités requièrent un apprentissage non-intentionnel, comme parler ou marcher. Beaucoup des choses que nous apprenons, nous les apprenons sans nous en rendre compte, de manière implicite.

2. Apprentissage de type explicite

En opposition à l’apprentissage implicite, l’apprentissage explicite se caractérise par l’intention d’apprendre et la conscience de le faire. il y a beaucoup d’exemple de ce type d’apprentissage, comme le fait de lire cet article, qui est un apprentissage explicite, car cela est fait avec l’intention d’apprendre quelque chose.

L’apprentissage explicite, étant un geste intentionnel, requière de l’attention soutenue ainsi qu’un effort pour suivre cette intention d’apprendre.

3. Apprentissage coopératif et collaboratif

L’apprentissage coopératif est un type d’apprentissage en groupe. Par exemple, un élève qui apprend en compagnie de ses camarades de classe. L’objectif de cet apprentissage cognitif est que chaque membre apprenne selon ses possibilités et qu’en plus un travail en équipe soit favorisé.

Les quatre piliers qui soutiennent cet apprentissage sont l’interdépendance positive, la responsabilité individuelle, la participation égalitaire et l’interaction simultanée.

Un apprentissage similaire, mais pas identique, est l’apprentissage collaboratif. Dans ce type d’apprentissage, c’est génralement une personne en dehors du groupe (comme un professeur) qui propose un thème à développer pour le groupe.

Apprentissage cognitif : apprendre avec les autres c’est apprendre mieux

4. Apprentissage significatif

Ce type d’apprentissage recours à la dimension cognitive, émotionnelle et motivationnelle. Ce type d’apprentissage suppose un processus d’organisation de l’information et de mise en relation de celle-ci avec les connaissances et les expériences préalables de celui qui apprend. Cela aboutit en une nouvelle connaissance qui sera unique pour chaque personne, car nous avons tous notre propre histoire. C’est comme apprendre à travers un filtre avec lequel nous voyons la réalité.

5. Apprentissage associatif

Si vous avez déjà entendu parler des chiens de Pavlov vous savez peut-être déjà en quoi consiste ce type d’apprentissage cognitif. L’apprentissage associatif défini l’association entre une stimulation déterminée et un comportement précis. Dans le cas des chiens de Pavlov le son d’une cloche est associé avec l’arrivée de la nourriture, ce qui fait que les chiens vont commencer à saliver chaque fois qu’ils entendent le son d’une cloche.

6. Habitude et sensibilisation : apprentissage non-associatif

Ces deux processus sont inclus dans le même type d’apprentissage : l’apprentissage non-associatif. Ce type défini un changement de notre part face à une stimulation continue.

L’apprentissage par habitude est un apprentissage de type primitif qui nous permet de nous adapter à notre environnement. C’est un phénomène quotidien et très fréquent dans notre vie de tous les jours. Il se produit quand nous cessons de prêter attention à une stimulation (décroissement de la réponse face à un stimulation). Un exemple d’apprentissage par habitude peut-être celui d’une personne qui vit près d’une voie de chemin de fer. Le premier jour elle écoutera beaucoup le bruit des trains, mais au fur et à mesure que le temps et les trains passent, cette personne s’habituera à ce bruit et cessera d’y prêter attention. Au final, le bruit des trains ne la dérangera plus du tout.

D’un autre côté, l’apprentissage par sensibilisation est le cas contraire au type d’apprentissage précédent : notre réponse va augmenter face à une stimulation continue et répétée. Cela signifie que plus nous faisons face à la même stimulation, plus nous donnerons la même réponse à cette stimulation. La sensibilisation est un type d’apprentissage très adaptatif et très primitif.

7. Apprentissage par découverte

Lorsque l’on cherche activement une information et que ce qui motive le cerveau est la curiosité, nous sommes en train d’apprendre par découverte. Dans cet apprentissage cognitif, l’individu découvre, s’intéresse, apprend, relie des concepts et les adapte à son schéma cognitif.

8. Apprentissage par observation ou par imitation

Ce type d’apprentissage se sert d’un modèle à suivre pour ensuite l’imiter. Dans cet apprentissage cognitif, les neurones miroirs sont très fortement impliqués. L’imitation est un outil d’apprentissage très utile.

9. Apprentissage émotionnel

Ce type d’apprentissage implique un développement émotionnel de l’individu. L’intelligence émotionnelle se développe à partir de cet apprentissage qui permet de gérer les émotions. (Test d’intelligence émotionnelle).

De plus, l’émotion joue un rôle très important dans l’apprentissage, ce que nous développerons plus bas.

10. Apprentissage de type expérimental

Nos expériences sont la meilleure manière d’apprendre. Selon les expériences que nous vivons, nous apprenons les leçons qui y sont liées. Ce type d’apprentissage cognitif est très efficace, mais également très subjectif, car tout comme l’apprentissage significatif, chaque expérience est une leçon différente à apprendre, et chaque personne est un élève différent.

11. Apprentissage mémoristique

Comme son nom l’indique, ce type d’apprentissage cognitif se base sur l’utilisation de la mémoire, en y fixant des données déterminées. La différence qu’il existe avec ce type d’apprentissage et l’apprentissage significatif et que l’apprentissage mémoristique agit comme un enregistreur, sans que le sujet ne comprenne nécessairement ce qu’il est en train d’apprendre.

12. Apprentissage réceptif

Ce type d’apprentissage est complètement passif, ar la personne ne fait que recevoir l’information qu’elle doit apprendre. Un bon exemple de cet apprentissage cognitif est le discours que le professeur fait à ses élèves qui restent assis et qui écoutent.

13. Stratégies métacognitive

Il est important de signaler cet autre type de stratégie d’apprentissage pour mieux comprendre notre manière d’apprendre. Ces stratégies impliquent de connaître les processus d’apprentissage. Apprendre à apprendre. Se connaître soi-même, ses attitudes et ses aptitudes afin de savoir comment apprendre d’une manière plus efficace.

Chaque personne est unique et il n’existe pas de méthode d’apprentissage universel, qui peut servir a tout le monde à la perfection. C’est pour cela qu’il est important de connaître ses forces et ses faiblesses pour améliorer notre apprentissage.

Malgré les nombreuses découvertes sur le cerveau et sur la forme que celui-ci à d’apprendre de ces dernières décennies, la majorité des systèmes éducatifs se basent sur un modèle erroné d’apprentissage. Lire et mémoriser des phrases tirées d’un livre n’est pas une bonne méthode d’apprentissage. Les études démontrent que d’autres facteurs comme par exemple le sport, les émotions, la surprise et les expérimentations sont les ingrédients parfaits pour emmagasiner des connaissances.

L’importance des émotions

Être ému est vital afin de se souvenir. Les émotions sont le ciment des souvenirs. Francisco Mora le dit de la manière suivante : “Le binôme émotion-cognition est indissoluble, et est intrinsèque au fonctionnement du cerveau”.

L’information que nous recevons au travers de nos sens passe par le système limbique avant d’aller dans le cortex cérébral. Dans le système limbique se trouve une des parties le plus primitives de notre organisme, les amygdales, qui s’activent aux occasions qu’elle croit importantes pour la survie. Les amygdales sont un puissant ciment pour les souvenir car elles les consolident.

Vous vous rappelez sûrement mieux de votre anniversaire que du cours d’hier ou du travail que vous faisiez il y a deux semaines.

Sport et apprentissage

Des études démontrent que le sport ne fait pas qu’améliorer notre rendement physique mais qu’il nous permet également d’améliorer le rendement et l’apprentissage cognitif. Faire du sport libère des protéines déterminées qui favorise la plasticité cérébrale, ce qui génère de nouveaux neurones et de nouvelles connections neuronales.

Selon l’observatoire de la santé dans l’enfance et dans l’adolescence, l’activité physique contribue à maintenir, voir même à améliorer, les aspects liés au rendement cognitif et à la santé mentale.

Parmi les nombreux bienfaits du sport, ceux qui le pratique régulièrement obtiennent au niveau cognitif :

– Un meilleur rendement académique et une meilleure capacité d’attention.
– Une plus faible probabilité de souffrir de troubles comme la dépression ou l’anxiété.
– Un meilleur moral et un meilleur équilibre émotionnel.


Les fenêtres d’apprentissage

Si nous parlons d’apprendre, il faut que nous faut mentionner les fenêtres d’apprentissage.

Les fenêtres d’apprentissage est une idée défendue par la neuroéducation, et qui dit qu’il existe des laps de temps plus opportun à l’apprentissage. Il s’agit de périodes critiques dans lesquels il faut favoriser un type d’apprentissage plus que les autres, affirme Francisco Mora.

On peut apprendre à parler à n’importe quel moment de notre vie mais le moment optimal est entre 0 et 3 ans. Plus tard, on peut également apprendre à parler, mais cela nécessitera beaucoup plus d’effort et même malgré cela on n’obtiendra pas les mêmes résultats.

Il faut tenir en compte cette idée, affirme Jaime Romanos, que nous savons qu’avoir des enfants assis en classe, calmes, agit négativement sur leur cerveau. Découvrez les stades du développement infantile selon J. Piaget.

Erreur dans notre forme d’éducation

Ne pas profiter des fenêtres d’apprentissage En tenant compte de ce que nous savons de notre cerveau et des stratégies optimales pour apprendre, nous devrions penser que certaines réformes ont été faites afin d’optimiser notre système éducatif. Mais ça n’est pourtant pas le cas. Nous enseignons d’une manière erronée. Si nous prenions en compte les fenêtres d’apprentissage, nous ne ferions pas s’asseoir des enfants, car ils devraient être en train d’apprendre pendant qu’il se bougent, en mouvement. Et nous ne parlerions pas de science dures d’une manières purement théorique à des adolescent dont le cerveau a besoin d’émotions…

Utiliser toujours le même type d’apprentissage

Il semble que l’apprentissage qui domine les salles de classe est le type réceptif ou le type mémoristique. Un apprentissage totalement mécanique et passif qui ne profite en rien des fenêtres d’apprentissage.

Comment devrions-nous apprendre ?

C’est une bonne question. Il est claire qu’il y a beaucoup de changements difficiles à réaliser, mais pourtant cela vaudrait vraiment la peine de prendre en compte comment fonctionne notre cerveau et comment celui apprend.

Utiliser le mouvement, les émotions, la surprise pour éveiller l’intérêt, ainsi que le cerveau des étudiants. Nous avons appris beaucoup de chose ces dernières années, il est temps de mettre en pratique ces nouvelles connaissances sur l’apprentissage et sur le cerveau (Voir neuroéducation).


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