Cannabis
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Le Cannabis: origine et description
- À l'origine, le mot "cannabis" est simplement le nom latin du genre botanique regroupant les différentes formes de chanvre. De nos jours, il désigne plutôt une drogue illicite aux nombreux surnoms (exemples : marijuana, haschisch), issue du chanvre indien.
- Le cannabis est en fait une plante qui tire son origine du chanvre il se présente sous forme « d’herbe » (mélange de feuilles, de tiges et de fleurs séchées), de résine (obtenue en pressant les fleurs), ou d’huile (résine macérée dans de l’alcool) Cannabissativa.
le cannabis possède un lien fort avec sa plante d'origine : Cannabis sativa. C'est une herbacée annuelle dont le seul parent proche est le houblon (Humulus lupulus), connu pour aromatiser la bière. Domestiquée il y a plus de 6000 ans, la taxonomie du genre Cannabis est encore incertaine suite à une controverse sur son organisation [5,6]. Par soucis de simplification, on citera une seule espèce, C. sativa, et trois sous espèces, C. sativa indica, C. sativa sativa et C. sativa ruderalis (considérée comme espèce à part entière selon les cas). Le trouble autour de la taxonomie illustre le véritable nuage de fumée autour de C. sativa. Ce n'est qu'en 2011 qu'une équipe de chercheurs des universités canadiennes du Saskatchewan et de Toronto a réussi à publier le génôme d'une herbacée qui a pourtant largement participé à l'histoire de l'humanité aussi bien pour le textile ou l'alimentation que pour la pharmacopée (génôme diploïde à 534 mégabases, réparti sur 10 paires de chromosomes). . Modifiée par de nombreuses actions humaines, cette plante, rend après floraison une substance blanche appelée tétrahydrocannabinol (THC : psychotrope chimique delta-9-tétrahydrocannabinol).
Ce dernier est responsable des effets psychoactifs de la plante et c’est de ce fait, donne le statut de « stupéfiant » au cannabis. La concentration de THC est très variable selon la manière de la faire pousser et la provenance du produit.Ce dernier a une action sur le système nerveux.
Le principe actif responsable des effets du cannabis est le THC (Tétrahydrocannabinol). Sa concentration varie de manière importante, de 10% en moyenne pour l’herbe et la résine à 30% pour l’huile. Plus la concentration est élevée, plus les effets du cannabis peuvent être importants.
- L’herbe (marijuana, ganja, beuh…)
Ce sont les feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées et qui constituent un bourgeon. Une fois bien sèche, la plante s’effrite pour venir se mélanger avec du tabac la plupart du temps. Le plus souvent roulées en cigarette et de forme conique (plus souvent appelé « joint », « pétard », « marie jeanne »…).
La résine (haschisch, hasch, shit, bédo, chichon…) Obtenue à partir des extrémités fleuries de la plante. La résine se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production et selon de quoi est composé le produit. Comme l’herbe, elle se fume généralement mélangée à du tabac : « le joint ». Le haschich peut être coupé avec du henné, du cirage, de la paraffine, ou d’autres substances plus ou moins toxiques et dangereuses pour la santé.
L’huile de cannabis
C’est une préparation beaucoup plus concentrée en principe actif (donc en THC), consommée généralement au moyen d’une pipe ou d’un « bang ». Son usage est assez peu répandu en France. Les utilisateurs peuvent mélanger la marijuana dans les aliments (comestibles), comme les brownies, cookies, ou des bonbons etc…
Originaire probablement d’Asie centrale, il constitua longtemps une richesse agricole majeure. Ses fibres permettent de fabriquer toiles et cordages pour la marine ainsi que du papier, ses graines sont à la base de fabrication de tourteaux pour le bétail, et ses feuilles sont riches en nombreux principes chimiques d’intérêt thérapeutique. La plante fut décrite scientifiquement par Linne en 1753 sous la désignation de Cannabis sativa qui correspond au chanvre indien des consommateurs. L’usage du cannabis en thérapeutique est difficile à retracer car les législations interdisant sa production, sa consommation et sa détention sont récentes. Le chanvre indien était auparavant utilisé en Inde et en Chine pour traiter les vomissements, les maladies infectieuses parasitaires et les hémorragies. Il fut également expérimenté en Angleterre en 1841 pour traiter le choléra, le tétanos mais aussi pour soulager les douleurs dues aux rhumatismes. Son usage en thérapeutique est reste courant aux Etats-Unis jusque dans les années 1930 ou il était prescrit généralement comme analgésique, sédatif, antispasmodique Ou antiémétique. Au milieu du XIXe siècle, les chimistes recherchant le principe actif de la plante Cannabis sativa explorèrent, par analogie avec d’autres phytocomposés psychoactifs identifiés (morphine et cocaïne), la piste d’un alcaloïde. Celle-ci égara les recherches pendant plus de 100 ans, puisqu’il faut attendre 1964 et les travaux du groupe de Raphael Mechoulam pour obtenir la purification et l’identification du principe actif du cannabis : le Δ9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC), qui s’avéra finalement être un terpénoïde. La chimie des cannabinoïdes (CB) connut un fulgurant essor tandis que, paradoxalement, leurs mécanismes d’actions moléculaires demeuraient flous. En effet, le Δ9-THC était supposé appartenir au groupe des lipides bioactifs, et donc avoir des mécanismes d’action comparables à ceux des anesthésiques et solvants, c’est-à-dire indépendants d’une liaison à un récepteur. Or, la stéréospécificité de l’action du Δ9(-)-THC fut mise en évidence, favorisant l’hypothèse de l’existence d’un récepteur pouvant lier ces molécules psychoactives. En 1990, le premier récepteur des CB (CB1) fut cloné dans le système nerveux central (SNC), ouvrant la voie à la recherche d’un système endocannabinoïde (endoCB). En effet, s’il existait un récepteur d’un composé exogène d’origine végétale (Δ9-THC), une ou des molécules endogènes agonistes de ce récepteur existaient probablement (de manière similaire au trio opiacés/peptides opioïdes endogènes/récepteurs opioïdes)........................................................................ .......................................................................
le THC se singularise par son exceptionnelle solubilité dans les graisses de sorte qu'elle est la seule drogue à se stocker pour des semaines voire des mois dans l'organisme, ainsi ces effets cérebraux perdurent beaucoup plus longtemps que la pèriode pendant laquelle on peut le détecter dans le sang. le THC agit sur des récepteurs cérébraux dits CB1, qui sont ceux des substances endogènes -les endocannabinoides- tel l'anandamide, loin de mimer l'action de ces substances impliquée dans des mécanismes de régulation subtiles de communications interneuronales, le THC caricature leur action rompant avec la subtilité de leur physiologie agissant sur ces récepteurs CB1 ubiquistes au service d'une grande variété de fonction. le THC s'impose partout à la fois, intensément durablement pouvant de plus désensibiliser ces recepteurs qui ne seront plus en mesure d'exprimer l'action de leurs médiateurs physiologiques. parmi les principaux effets, on cite -des effets perturbateurs de la cognition, en défocalisant l'attention, en créant une démotivation,en perturbant la mémoire à court terme et la mémoire de travail. -des effets sédatifs. -l'induction de délire -l'induction d'hallucinations -des effets anxiolytiques, incitant l'anxieux à en abuser, avec l'induction d'une tolérance à cet effet recherché, et bientot la résurgence de l'anxiété, au delà de ce qu'elle était primitivement. -des effets perçus comme antidépresseurs, incitant le dépressif à en user, puis à en abuser et là encore par le jeu d'une tolérance, faisant réapparaître les effets dépressifs avec une acuité très supèrieure au trouble initial, au point d'incliner vers la tentative suicide, l'accroissement de la suicidalité des sujets jeunes est parallèle à l'accroissement de leur consommation de cannabis. -l'induction des troubles psychotiques, certains sont réversibles, mais d'autres correspondant à la décompensation d'une vulnérabilité ayant un substratum organique, ont une évolution chronique (schizophrénie). -le THC incite à la consommation d'alcool. comment le taux de THC s'est accru? Le cannabis est une plante dioïque, ce qui signifie qu'il existe des pieds mâles et des pieds femelles. quand la fleur mâle par son pollen féconde la fleur femelle, celle-ci produit des graines semences, le chènevis, qui peut servir à l'alimentation des oiseaux et tenir lieu d'alibi pour la culture de cette plante illicite alors que la fleur femelle est riche en THC, la graine en est pauvre. le fait de couper la fleur mâle prévient cette fécondation, et la fleur femelle continue sa maturation sans former de semence en constituant alors des taux énormes de THC c'est la fameuse "sinsemella". Les effets indésirables du cannabisEffet sur le développement cérébral L'imagerie par IRM a révélé "des différences de formes" au niveau du striatum, du globus pallidus et du thalamus chez les personnes avec CUD (cannabis use disorder), peu importe leur état de santé, schizophrénie ou non. Ces structures cérébrales, jouant un rôle dans la mémoire, se sont rétrécies, suggérant un déclin neuronal. Ces modifications sont accompagnées de mauvais résultats aux tests évaluant la mémoire de travail, en charge à la fois du traitement et du maintien des informations à court terme, et à une appartition précoce des CUD. Ces anomalies structurales et mémorielles étaient encore persistantes deux ans plus tard, quand bien même les utilisateurs avaient stoppé leur consommation. La plupart des adolescents ayant une schizophrénie avaient été confrontés à des CUD, bien avant l'apparition de la maladie, ce qui laisse penser que la consommation de cannabis au long terme peut contribuer au développement d'une schizophrénie sous jacente. Risques cardiovasculairesc et Accident Vasculaire Cérébral Les notifications spontanées de complications liées à la consommation de drogues du réseau national d'addictovigilance ont été analysé par l'équipe de Toulouse entre 2006 et 2010. 1979 complications liées à la consommation de marijuana ont été rapportés. Sur ces cas, principalement psychiatriques, 35 (soit 2%) étaient des problèmes graves frappant des hommes autour de 34 ans. Sur ces 35 cas, 20 infarctus du myocarde, 10 artériopathies des membres inférieurs et 3 accidents vasculaires cérébraux ont été recensés. Neuf patients sont décédés (25,6%) des suites de leurs problèmes cardiovasculaires. Les complications cardiovasculaires liées à la consommation de cannabis ont triplé entre 2006 et 2010. Le cannabis a déjà été mis en cause dans l'infarctus du myocarde comme facteur déclenchant aigu (risque augmenté d'un facteur 4,8 dans l'heure qui suit la prise), mais son rôle chronique lui reste moins évident. Son implication dans l'AVC est relativement récente. Jusque là, une revue de la littérature n'a permis de colliger que 59 cas : 49 AVC ischémiques, 5 accidents ischémiques transitoires, 1 AVC hémorragique, et 4 AVC suspectés, mais non confirmés à l'imagerie. Les éléments suggestifs sont les suivants : l'âge moyen des patients était de 33 ans, et le ratio hommes / femmes pratiquement de 5. Ces cas sont survenus pendant la consommation ou dans la demi-heure suivante, ce qui correspond avec les observations faisant du cannabis un facteur aigu d'infarctus du myocarde. Ces 59 cas ne sont pas indicatifs d'une proportion : la question de la consommation de cannabis n'étant simplement pas posée, la découverte ne peut être que quasi fortuite. Cancer du testicule L'université de Californie du Sud (USC) a réalisé une étude qui fait le lien entre l'usage récréatif du cannabis et un risque accru de développer des soustypes de cancer des testicules de mauvais pronostic. Cette étude, publiée dans la revue Cancer de l'American Cancer Society, suggère que ce sur-risque devrait être pris en considération non seulement pour l'usage récréatif mais aussi lorsque le cannabis et ses dérivés sont utilisés à des fins thérapeutiques chez les hommes jeunes. Ils ont constaté que le fait d'avoir déjà consommé du cannabis double le risque de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,94 ; IC 95% : 1,02-3,68). Le risque augmente avec deux sous-types de cancer : les tumeurs germinales non-séminomateuses et les tumeurs germinales mixtes (RR = 2,42 ; IC 95% : 1,08-5,42). Ces tumeurs touchent généralement les hommes jeunes et sont de "mauvais" pronostic. Par rapport à ceux qui n'avaient jamais fumé de cannabis, ceux qui rapportaient en avoir consommé moins d'une fois par semaine avaient plus de deux fois plus de risque de développer un cancer des testicules à cellules germinales (RR = 2,1 ; IC 95% : 1,09-4,03), alors que ceux qui consommaient plus fréquemment avaient une augmentation du risque moindre et non significative (RR = 1,53 ; IC 95% : 0,73-3,24). Il est également à noter que les hommes qui avaient consommé du cannabis pendant moins de 10 ans avaient un risque doublé de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,51 ; IC 95% : 1,09-3,98) alors qu'une augmentation moindre et non significative était rapportée pour ceux qui avaient plus de 10 ans de consommation derrière eux (RR = 1,51 ; IC 95% : 0,66-3,47) |
Cannabis - Historique (+)
Définition graphique
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Concepts ou notions associés
Drogue / Plante / Culture / Société / Législation / Loi / Médécine / cerveau / pénalisation / Dépénalisation / toxicomanie /
Cannabis - Glossaire / (+)
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= Quelques dates liées au cannabis =
1552 av J.-C. : Sacré chanvre
Un papyrus égyptien témoigne que le chanvre fait déjà partie des drogues sacrées des pharaons.
IVe siècle av. J.-C. : Méditation fumeuse
Les moines bouddhistes, pour méditer, fument des préparations à base de cannabis.
XIVe siècle : Dents arrachées
L'émir Soudoumi Scheikhoumi, en Egypte, fait déraciner tous les pieds de la plante et jette en prison les mangeurs de cannabis après leur avoir fait arracher les dents.
12 Juillet 1916 : Hors la loi
Le Parlement français adopte une loi réprimant l'importation, le commerce, la détention et l'usage en société du haschisch.
1937 : Comme le café
Le Dr Treadway, de l'US Army, déclare devant la Société des nations (SDN) : "La marijuana peut entraîner une dépendance, tout comme le sucre ou le café."
1961 : Accord mondial
La Convention unique sur les stupéfiants, organisée par l'ONU, classe le cannabis parmi les substances les plus nocives, à l'instar du LSD et de l'héroïne. Dès 1964, la convention est ratifiée et appliquée par 40 pays. Toujours en vigueur, elle compte, en 2014, 184 pays signataires.
1964 : Principe actif
A Jérusalem, des chercheurs isolent le principe actif contenu dans la résine de cannabis, responsable des effets psychotropes : le THC ou tétrahydrocannabinol.
1972 : Schizophrénie Deux américains, Davison et Wilson, démontrent qu'une prise précoce et régulière de cannabis peut conduire à la schizophrénie .
2006 : Très apprécié en Europe
On estime que plus de 70 millions d'Européens âgés de 15 à 64 ans ont consommé au moins une fois du cannabis au cours de leur vie.
Le chiffre 13
Dans les années 1960, certains usagers arborent pour se reconnaître un badge avec le chiffre 13 : le M de marijuana étant le 13e lettre de l'alphabet.
Utilisation du cannabis dans l'histoire
Au départ le cannabis, originaire des versants himalayens, est utilisé dès le néolithique comme céréale alimentaire. Très tôt, grâce aux fibres du chanvre
les premiers agriculteurs lui trouvent de nouveaux usages : vêtements, câbles, et filets de pêche. Ils réalisent aussi que la fumée que produit la plante en brûlant leur permet d'entrer en transe et de voyager vers des mondes imaginaires... En cause, sa forte concentration en THC – le tétrahydrocannabinol -, la principale molécule active du cannabis, celle qui sert généralement à produire les dérivés psychotropes (marijuana, haschisch, etc.).
Les plus anciennes traces de THC ont été trouvées en 2008 en Chine. Dans une tombe de Xinjang vieille de 2700 ans, les archéologues ont découvert un homme blanc aux yeux bleus et aux cheveux clairs. Il était enterré avec 789 grammes de cannabis. Probablement un shaman qui utilisait de l'herbe comme aide à la divination. On sait par ailleurs qu'en Asie, les adeptes de la religion taoïste garnissaient leurs encensoirs de graines de cannabis pour provoquer des hallucinations. Objectif : atteindre les dieux immortels. Dans toutes les cultures orientales, le cannabis est l'herbe qui brise les barrières entre la veille et le sommeil, la vie et la mort, le ciel et la terre. Dans l'Antiquité, on le préfère de loin à l'alcool, une substance jugée hautement toxique ! Ainsi en sanskrit, sura, le nom des boissons alcoolisées, est synonyme de "fausseté, misère, ténèbres". C'est que le vin mène la société brahmanique à sa perte : en levant les inhibitions, il pousserait les hommes à communiquer entre eux et donc à nier le système des castes fermées. Le chanvre, lui est réputé apaisant ; il ne troublerait en rien l'ordre public !
L’utilisation médicale de la plante de cannabis ne date pas d’hier: le cannabis thérapeutique est employé depuis des millénaires. Déjà, en 2737 avant J.C., un traité sur les plantes médicinales en Chine, le Shennong pên Ts’ao ching, mentionne que l’empereur chinois Shen Nong emploie de la résine produite à partir de de la plante de cannabis comme remède contre la constipation, des troubles gynécologiques, la goutte, les rhumatismes, le paludisme, le béribéri (cause par un déficit en vitamine B1) ou simplement en cas d’absences. D’autres preuves remontent même jusqu’à environ 3500 ans: le papyrus Ebers provenant d’Egypte, un des textes les plus anciens encore conservé, recommande l’utilisation de ce plante pour soigner des problèmes d’ongle de pied.
Hildegard von Bingen (1098-1179) évoque le cannabis comme remède dans ses écrits. Au temps de Napoléon, le cannabis est employé comme anti-douleurs et sédatif et afin de soulager les crampes. Le cannabis thérapeutique se trouvait alors déjà transformé sous diverses formes: en sirop contre la toux ou contre l’anti-indigestion, ou par exemple, comme coricide. Il est, depuis la nuit des temps, un des extraits de plantes le plus communément administré dans le monde entier.
En 1840, Louis-Rémy Aubert-Roche, médecin en chef de la Compagnie du canal de Suez, rapporte le haschisch en France et le recommande comme remède contre la peste bubonique et la fièvre typhoïde ! Jusqu'à la découverte de l'aspirine aux alentours de 1900, il est l'un des analgésiques les plus employés. Il ne sera banni de la pharmacopée française qu'en... 1953 ! Le cannabis fait son retour en janvier 2014, suite à l'accord de l'Agence française du médicament, pour commercialiser le Sativex : un spray buccal au cannabis destiné à soulager la .sclérose en plaques
Au début du 20ème siècle, le cannabis médical disparaît soudainement du marché. Des lois interdisant son utilisation dans un cadre thérapeutique sont adoptées. Il est considéré dangereux pour la santé, et il est supplanté par la propagation de remèdes considérés comme moins toxiques et plus efficaces. Des rumeurs circulent comme quoi cette explication n’est pas véridique. de toutes ces raisons pour lesquelles l’utilisation du cannabis médical fut soudainement réprimée.
*Mode d'action des cannabis
La sensation d’euphorie légère, de relaxation et de perceptions auditives et visuelles amplifiées que produit la marijuana s’explique presque entièrement par son action sur les récepteurs cannabinoïdes. Ces récepteurs sont présents un peu partout dans le cerveau et une molécule endogène qui s’y lie naturellement, l’anandamide, a été identifiée. On est donc en présence du même cas de figure qu’avec les opiacés qui se lient directement sur les récepteurs aux endorphines, nos morphines naturelles. L’anandamide participe à la régulation de l’humeur, de la mémoire, de l’appétit, de la douleur, de la cognition et des émotions.
[[Lorsqu’on introduit du cannabis dans l’organisme, son ingrédient actif, le Delta-9-tetrahydrocannabinol (ou THC), peut donc perturber toutes ces fonctions.
Le THC commence par se fixer sur les récepteurs CB1 de l’anandamide. Ce récepteur modifie alors l’activité de plusieurs enzymes intracellulaires, dont l’AMPc dont il diminue l’activité. Moins d’AMPc signifie moins de protéine kinase A. La baisse d’activité de cette enzyme affectera les canaux potassiques et calciques de façon telle que la quantité de neurotransmetteurs relâchés sera diminuée. L’excitabilité générale des réseaux de neurones s’en trouvera donc elle aussi amoindrie. Le THC agit sur l’organisme humain en activant des récepteurs portés par les cellules (récepteurs CB1 et CB2). Le récepteur CB1 est essentiellement retrouvé au niveau du cerveau, alors que les récepteurs CB2 sont présents sur les cellules immunitaires. Dans le cerveau, les récepteurs CB1 sont présents en quantité très importante dans différentes structures du système limbique et jouent ainsi un rôle majeur dans la régulation des émotions. Par ailleurs, leur distribution recouvre dans de nombreuses régions celles des récepteurs dopaminergiques (sans être situés sur les mêmes neurones). L’interaction des deux systèmes explique en partie les propriétés hédonistes et euphorisantes du cannabis. Les troubles de la mémoire et cognitifs souvent rapportés après consommation chronique de cannabis pourraient quant à eux être liés à la présence de récepteurs CB1 dans le cortex et surtout dans l’hippocampe, qui est une structure cérébrale essentielle dans la mise en place des processus de mémorisation. Le cannabis diminue l’attention et ceci a été bien démontré grâce aux souris dépourvues du récepteur CB1. Enfin, la présence de récepteur dans le thalamus, relais des informations sensorielles d’origine périphérique, est probablement en rapport avec la modification des perceptions sensorielles souvent évoquée par les usagers de cannabis. On trouve également beaucoup de récepteurs CB1 dans le cervelet, structure jouant un rôle essentiel dans le comportement moteur. Toutefois, dans le circuit de la récompense, on observe comme pour les autres drogues une augmentation de la libération de la dopamine. Comme pour les opiacés, cet accroissement paradoxal s’explique par le fait que les neurones dopaminergiques de ce circuit ne possèdent pas de récepteurs CB1 mais sont inhibés par des neurones GABAergiques qui eux en possèdent. Le cannabis va donc provoquer une levée de l'inhibition des neurones au GABA et par conséquent activer les neurones à dopamine.
Enfin, la perte de récepteurs CB1 au niveau des artérioles cérébrales des consommateurs chroniques provoque la réduction du flux sanguin et, par conséquent, de l’apport en glucose et en oxygène. Ceci se traduit principalement par des troubles de l’attention, des capacités mnésique et de d’apprentissage. ................................................................................
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Erreurs ou confusions éventuelles
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Questions possibles
Liaisons enseignements et programmes
Idées ou Réflexions liées à son enseignement
- étude des récepteurs cannabinoïdes dans le cerveau:
En 1964, la modernité voit la recherche sur le cannabis se développer: cette date est celle de l’isolement des cannabinoïdes psychoactifs principaux delta-9-THC. En 1980, on découvre la présence du système endocannabinoïde (ECS) chez tous les mammifères. Ceci entraîne de plus amples explorations scientifiques à propos de l’ECS et de ses récepteurs et ligands. Ceci permet de comprendre de manière plus avancée les effets des différents cannabinoïdes sur l’organisme. Deux récepteurs cannabinoïdes furent alors localisés: les récepteurs CB1 et CB2. 1992 voit la découverte de l’anandamide, une substance chimique produite par le système nerveux central lui-même et adhèrent au récepteur CB1.
- Elucider l'effet des différents copmposants du cannabis sur le système nerveux.
- etudier l'effet du cannabis sur les différentes fonctions vitales: le systéme immunitaire, la respiration, la digestion...
- etudier les effets et caractéristiques du cannabidiol ou CBD considéré comme le second cannabinoïde présent en grande quantité dans la plante de cannabis ou de chanvre. Ses effets et caractéristiques diffèrent grandement de ceux du THC, et il n’a aucun effet grisant.
- Etudier la différence entre le cannabis médical et le cannabis à usage thérapeutique.
Aides et astuces
Education: Autres liens, sites ou portails
- https://planet-vie.ens.fr/article/1854/cannabinoides-fecondation-oursin.
- https://planet-vie.ens.fr/content/effet-consommation-cannabis-sur-qi.
- https://planet-vie.ens.fr/article/1894/cannabis-systeme-immunitaire ..................
- https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/histoire-des-drogues-24-histoire-du-haschich-un-documentaire-de
Bibliographie
Pour citer cette page: ([1])
ABROUGUI, M & al, 2020. Cannabis. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Cannabis>, consulté le 24, novembre, 2024
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