Grottes et paysages souterrains
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Traduction
Grottes et paysages souterrains (Français)
/ Underground caves and landscapes (Anglais)
/ الكهوف و المناخات (Arabe)
/ Cuevas y paisajes subterráneos (Espagnol)
/ Unterirdische Höhlen und Landschaften (Allemand)
/ Grotte e paesaggi sotterranei (Italien)
/ gruta (ca), cova (ca), balma (ca), espluga (ca), caverna (ca) (Catalan)
/ 동굴 (ko) (洞窟) donggul (Coréen)
/ groto (eo) (Espéranto)
/ luola (fi) (Finnois)
/ σπηλιά (el) spiliá (Grec)
/ groto (io) (Ido)
/ ᐃᓗ (iu) ilu (Inuktitut)
/ hellir (is) (Islandais)
/ 洞窟 (ja) dōkutsu, 洞穴 (ja) horaana (Japonais)
/ grot (nl) féminin, spelonk (nl) (Néerlandais)
/ cauna (oc), balma (oc), bauma (oc), espelonga (oc), tuta (oc), espeluga (oc) (Occitan)
/ gruta (pt), caverna (pt) (Portugais)
/ пещера (ru) (Russe)
/ hoallu (Same du Nord)
/ panga (Shingazidja)
/ grutta (scn) (Sicilien)
/ grotta (sv) (Suédois)
/ hang (vi), động (vi) (Vietnamien)
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Géologie / Géomorphologie / Hygrogéologie / Hydrologie / Minéralogie / Climatologie / Géophysique / Chimie / Biospéologie /
Justification
Définition écrite
- En géomorphologie, une grotte est une cavité souterraine naturelle comportant au moins une partie horizontale accessible ; ce qui peut la distinguer d'un aven, d'un gouffre, d'un abîme, etc. Le dictionnaire Les mots de la géographie affirme en revanche que « [vues] surtout comme abris, refuge, elles n'ont pas la même connotation redoutable que les antres, gouffres et abîmes, ni la puissance de rêve des cavernes, bien qu'il s'agisse de la même chose »1. La première édition du Dictionnaire de l'Académie française (1694) précise qu'une grotte peut être « naturelle ou faite par artifice ».
- Une grotte peut se former dans des structures minérales solubles par l'eau : principalement les roches carbonatées (cavités karstiques) ainsi que le gypse et l'anhydrite, voire le sel gemme, le grès et le quartzite, le gneiss et le granite, le basalte et certains conglomérats (cavités pseudokarstiques).
Étymologie et traductions:
Le mot grotte est emprunté à l'italien grotta qui remplace en 1537 le moyen français croute, lui-même issu du latin crupta (crypta) ayant pour origine le verbe grec kruptein « cacher, couvrir ». Les désignations correspondantes sont bârma (et les variantes plus rares bâlma, boêra, et boêre) en arpitan2 et balma et bauma en occitan3 ; ces termes sont fréquemment francisés en balme, barme, baume (comme dans le toponyme tautologique La Balme-les-Grottes, nom d'une commune de l'Isère). À l'instar de cette dernière, le terme anglais cave a une acception plus vaste en désignant aussi des cavités verticales.
Grottes et cavernes naturelles
Géomorphologie
Une grotte est qualifiée d’active si l'infiltration des eaux s'y poursuit, contribuant ainsi à la transformation de la cavité par creusement, dépôts de sédiments et formations de spéléothèmes. Certaines grottes connectées à un réseau hydrogéologique dynamique peuvent comporter un lac souterrain. La plupart des grottes karstiques sont épigènes (creusées par l'action des eaux météoriques), par opposition aux grottes hypogènes formées par des eaux d'origine profonde (ex. : les eaux minéralisées ou thermales)
Faune et flore
L'étude de la faune et de la flore cavernicoles est l'objet de la biospéologie. Cette science s'intéresse principalement aux espèces troglobies vivant exclusivement en cavités souterraines, troglophiles n'y passant qu'une partie de leur vie et trogloxènes dont la présence y est occasionnelle. Concernant les animaux à sang chaud, généralement, les espèces volantes (chauves-souris, oiseaux) les ont plus facilement colonisées4. Les grottes (aven-pièges notamment) sont des sites privilégiés pour les paléontologues car ils ont souvent piégé et conservé les ossements d'animaux fossiles. Les peintures rupestres préhistoriques renseignent aussi sur les paléoenvironnements des époques correspondantes. Les grottes marines et sous-marines constituent des biotopes particuliers5. Dans de nombreux pays, dont la France, la qualité des habitats naturels de grotte tendent à se dégrader (en France 68 % seulement sont encore classés favorable, pour 24 % défavorable et 8 % inconnu selon Bensettiti et Puissauve (2015) repris par le CCG en 2016
... | Définitions | Exemples |
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Faune souterraine |
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Flore souterraine |
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- Tableau: La faune et la flore souterraine
Exploitation par l'Homme
Certains groupes d'hommes préhistoriques se sont abrités dans des grottes, y exprimant parfois un art pariétal. Par la suite, certaines grottes ont été aménagées en habitat troglodytique. Des grottes préhistoriques jusqu'aux interprétations psychanalytiques jungiennes du xxe siècle, en passant par le mythe de la caverne de Platon, les grottes souterraines ou marines se sont vu attribuer des fonctions sociales, initiatiques, religieuses ou symboliques diverses. Des grottes sanctuaires, généralement bien accessibles et situées près des zones habitées, abritent des objets religieux (par ex. la grotte de Lourdes) et sont parfois assorties de légendes ou croyances diverses. La traduction anglaise appropriée pour ces grottes sanctuaires est grotto. Il existe de nombreuses grottes naturelles ouvertes au public partout dans le monde. Ces grottes touristiques représentent une activité économique parfois non négligeable : on parle alors de grottes aménagées. En Asie du Sud-Est notamment, des grottes ont servi de cimetière à des générations de familles, abritant les restes parfois momifiés des ancêtres. D'autres sont depuis longtemps exploitées pour le guano des oiseaux et/ou des chauves-souris ainsi que pour les nids d'hirondelles. Des grottes ont aussi servi d'abri à certains brigands et pirates, suscitant de nombreuses histoires de « grotte aux trésors ». Elles ont aussi servi de caches durant les guerres civiles ou les invasions (cf. les muches en Picardie et les souterrains d’Audenarde en Belgique)
Images et figures
Patrimoine encore mal connu les grottes ont de tout temps exercé sur l’homme crainte et fascination.
Elles ont été le témoin de son évolution, tour à tour abris temporaire, abris organisé, foyer domestique, puis refuge, forteresse, ermitage ou sanctuaires, elles sont souvent source de légende ou de superstition.Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle, sous l’impulsion d’Edouard-Alfred MARTEL que l’exploration se fera systématique et scientifique.Depuis, ces explorations n’ont cessé de progresser, et des études de plus en plus poussées percent peu à peu les mystères du monde souterrain, de la formation des cavités aux différentes formes de vie qui les habitent. Nombre de grottes ont été aménagées pour des visites touristiques et si dans les premiers temps le public ne recherchait que l émotion d’un périple souterrain, il est devenu plus exigeant.L’attrait toujours constant pour le monde souterrain, alors que les études scientifiques en améliorent, chaque jour, la connaissance conduit à présenter aux visiteurs une approche plus approfondie de ce milieu particulier.Lecture des paysages souterrains, compréhension des mécanismes de creusement et de formation des concrétions, approche de la vie souterraine, de la préhistoire font désormais partie des informations proposées par les guides aux cours des visites. À l’instar de nos plus anciens ancêtres, qualifiés “d’hommes des cavernes”, les grottes ont de tout temps attiré les hommes et les animaux.Du fait de sa lente évolution et de la relative stabilité de son climat, le monde souterrain conserve parfaitement de nombreux témoignages anthropiques et paléontologiques.Certains de ces vestiges, comme les empreintes humaines et animales ou l’art pariétal, se rencontre presque exclusivement dans les grottes.” Mais au-delà de ces vestiges émouvants, c’est une quantité importante d’informations “concernant les hommes des temps passés et leur environnement naturel, qui est disponible “sur le sol et les parois de nombreuses cavités.“Les recherches archéologiques, dans le monde souterrain sont complémentaires de celles “conduites au jour, dans les abris ou en plein air. Sous terre, c’est bien souvent le “témoignage de brefs instants de la vie de quelques individus qui nous est révélé. Ces “images instantanées, d’une exceptionnelle qualité, viennent illustrer le film de l’histoire de “l’humanité patiemment reconstitué, à l’extérieur par les archéologues et les “paléontologues.” (F. ROUZAUD 1997)
Conquête du milieu souterrain par l’homme
À la fin de cette période glaciaire, il y a environ 10 000 ans, les hommes semblent abandonner les galeries profondes. Des conditions climatiques, moins rigoureuses, favorisent la vie à l’extérieur et, dans le milieu souterrain, une phase de concrétionnement, qui va localement fossiliser les traces de la période précédente (Grotte de la Vache en Ariège).L’homme revient dans les grottes profondes au Néolithique, il y a environ 6 000 ans, mais ses motivations sont différentes.L’avènement de l’agriculture, et la sédentarisation qui l’accompagne, conduisent l’homme à rechercher dans les grottes, outre l’abri naturel de l’entrée, des refuges , des cachettes et des sites de défense face à une insécurité nouvelle provenant plus de ses contemporains que de l’environnement. Les grottes vont également servir de magasin pour stocker et conserver les aliments, mais deviennent aussi des lieux de sépultures. (Foissac en Aveyron).Parfois, les grottes sont aussi des sources d’approvisionnement en matériaux divers, nécessaires au développement de nouvelles technologies : argile pour la poterie, silex pour les outils, les armes ou les bijoux. À partir de cette époque, les grottes vont servir de refuge et de cachette à chaque période troublée de l’Histoire.Par ailleurs, il arrive que des substances, utiles aux industries humaines, fassent l’objet de phénomènes naturels de concentration dans certaines cavités. Dès lors et encore récemment, ces grottes peuvent être le siège d’exploitations diverses : minerais, pierres d’ornement, argile, engrais etc
Traces du passage des animaux dans les grottes
Si l’homme a besoin d’un éclairage, fut-il sommaire pour pénétrer les zones obscures des cavités profondes, il n’en va pas de même pour les animaux.Les chauves-souris sont les habitants actuels les plus connus du monde souterrain. Comme elles, de nombreux animaux occupent volontiers les cavernes. Hôtes occasionnels, ou venus accomplir, dans la quiétude des grottes, des phases de leur cycle biologiques (hibernation par exemple), ils ont laissé, dans les cavités, des traces de leur passage : empreintes, griffades, bauges, nids, reliefs de repas ou déjections sans parler de leur squelette en cas de mort sur place.Souvent, aussi les cavités ont constitué des pièges naturels où les animaux vont tomber et mourir. Leurs carcasses entraînées ou non par les eaux s’accumulent dans les réseaux souterrains. Leurs ossements parfaitement conservés et protégés par les conditions particulièrement favorables de l’environnement souterrain constituent de précieux témoignages des faunes passées.
- Mieux qu’un long développement, le schéma ci-dessous montre la localisation des zones d’occupation dans les grottes et les activités correspondantes.
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Grottes et paysages souterrains - Historique (+)
Définition graphique
Concepts ou notions associés
Grottes et paysages souterrains - Glossaire / (+)
Exemples, applications, utilisations
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Erreurs ou confusions éventuelles
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Questions possibles
- Qu'est ce qu'une grotte?
- Comment se forment les grottes dans la nature?
- Quels êtres vivants trouve-t-on dans une grotte?
- Comment les animaux peuvent-ils vivre en permanence dans une grotte?
- Ont-ils des adaptations particulières?
- Quelles sont les formations qu'on trouve aux plafonds des grottes ?
- Comment peut on distinguer entre stalactites et stalagmites dans une grotte?
- Y a t-il des sources chaudes dans une grotte?
- Quels types de roches trouve t-on dans une grotte?
- Quels sont les principaux minéraux d'une grotte?
- Qu'est ce qui caractérisent le climat souterrain?
- Comment s’appellent les personnes qui explorent les grottes?
- As tu déjà visité une grotte ? A quel(s) endroit(s)?
Liaisons enseignements et programmes
Idées ou Réflexions liées à son enseignement
Aides et astuces
Education: Autres liens, sites ou portails
Bibliographie
Pour citer cette page: (et paysages souterrains)
ABROUGUI, M & al, 2020. Grottes et paysages souterrains. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Grottes_et_paysages_souterrains>, consulté le 21, novembre, 2024
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