Différences entre versions de « Cannabis »

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  == Effets recherchés ==
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  ==Effets recherchés==
  
 
Pour atteindre un état de détente, de douce euphorie, comme moyen d’évasion.
 
Pour atteindre un état de détente, de douce euphorie, comme moyen d’évasion.
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   ''Effets à court terme''
 
   ''Effets à court terme''
  
'''•à faible dose''' :
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'''à faible dose''' :
  
- ivresse cannabique : béatitude, euphorie parfois jusqu'à l'hilarité, ataxie, embarras de la parole. Pour l’observateur, cette ivresse est assez superposable à celle de l’alcool.
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  * ivresse cannabique : béatitude, euphorie parfois jusqu'à l'hilarité, ataxie, embarras de la parole. Pour l’observateur, cette ivresse est assez superposable à celle de l’alcool.
  
- généralement anxiolytique, anti-stress, anti-trac, désinhibant social et sexuel… ( ici aussi comme l’alcool à faible dose ).
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  *généralement anxiolytique, anti-stress, anti-trac, désinhibant social et sexuel… ( ici aussi comme l’alcool à faible dose ).
  
- troubles de la vigilance ( danger de l’ivresse cannabique lors de la conduite  automobile… ).
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  *troubles de la vigilance ( danger de l’ivresse cannabique lors de la conduite  automobile… ).
  
- impression de chaleur, extrémités froides avec paresthésies.
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  *impression de chaleur, extrémités froides avec paresthésies.
  
- injection conjonctivale.
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  *injection conjonctivale.
  
- Mydriase, notamment provoquée par certaines drogues ( cannabis, cocaïne…) ou par un collyre mydriatique, déclencherait chez le spectateur à la fois un mécanisme psychologique de projection et un comportement inné : en effet, cette mydriase artificielle mime un signal d’excitation sexuelle ; des éthologistes, comme Desmond MORRIS, ont ainsi démontré que la vue de grandes pupilles dilatées donne au visage féminin un caractère inconsciemment plus “sexy” et plus attirant pour l’observateur mâle ! La première chose que l’homme regarde sur le visage d’une femme, ce sont ses yeux… ou « l’encre de ses yeux » ( Francis CABREL ).
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  *Mydriase, notamment provoquée par certaines drogues ( cannabis, cocaïne…) ou par un collyre mydriatique, déclencherait chez le spectateur à la fois un mécanisme psychologique de projection et un comportement inné : en effet, cette mydriase artificielle mime un signal d’excitation sexuelle ; des éthologistes, comme Desmond MORRIS, ont ainsi démontré que la vue de grandes pupilles dilatées donne au visage féminin un caractère inconsciemment plus “sexy” et plus attirant pour l’observateur mâle ! La première chose que l’homme regarde sur le visage d’une femme, ce sont ses yeux… ou « l’encre de ses yeux » ( Francis CABREL ).
  
'''à forte dose :'''
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''' à forte dose :'''
  
- troubles de la perception sensorielle, amplification ou distorsion de l’audition.
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* troubles de la perception sensorielle, amplification ou distorsion de l’audition.
- hallucinations auditives ou plus rarement visuelles
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*hallucinations auditives ou plus rarement visuelles
- modification de la perception du temps subjectif, remémoration de souvenirs anciens « en accéléré »
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*modification de la perception du temps subjectif, remémoration de souvenirs anciens « en accéléré »
- onirisme ( délire de rêve, éveillé ), confusion mentale, endormissement…
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*onirisme ( délire de rêve, éveillé ), confusion mentale, endormissement…
 
Parfois cette expérience peut être très mal vécue, avec une exacerbation paradoxale de l'anxiété ( “bad trip” relativement rare ).
 
Parfois cette expérience peut être très mal vécue, avec une exacerbation paradoxale de l'anxiété ( “bad trip” relativement rare ).
  
 
     ''Effets à long terme''
 
     ''Effets à long terme''
  
En usage chronique, on peut noter une diminution de l’activité, une baisse de l’attention et de la mémoire, des troubles du caractère ( irritabilité, instabilité ), des troubles de l’humeur ( alternance de phases dépressives et de moments d’exaltation, état asthénique avec passivité ).
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En usage chronique, on peut noter une diminution de l’activité, une baisse de l’attention et de la mémoire, des troubles du caractère (  
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irritabilité, instabilité ), des troubles de l’humeur ( alternance de phases dépressives et de moments d’exaltation, état asthénique avec  
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passivité ).
  
La persistance d'idées fixes post-oniriques peut perturber certaines personnalités fragiles.
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La persistance d'idées fixes post-oniriques peut perturber certaines personnalités fragiles.
On ne décrit pas de dépendance physique au cannabis, mais, chez certaines personnes fragiles, une dépendance psychique accompagnée de tolérance.
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On ne décrit pas de dépendance physique au cannabis, mais, chez certaines personnes fragiles, une dépendance psychique accompagnée de  
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tolérance.
  
Tout comme on rencontre à peu près toujours, dans les groupes où l’on boit, l’un ou l’autre alcoolique chronique, on rencontre dans les groupes où l’on fume la marihuana quelques individus psychologiquement dépendants de ce produit…  
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Tout comme on rencontre à peu près toujours, dans les groupes où l’on boit, l’un ou l’autre alcoolique chronique, on rencontre dans les  
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groupes où l’on fume la marihuana quelques individus psychologiquement dépendants de ce produit…  
 
  Ces consommateurs “durs” d’une drogue “douce” passeront volontiers à d’autres drogues, dès que la tolérance se sera installée.
 
  Ces consommateurs “durs” d’une drogue “douce” passeront volontiers à d’autres drogues, dès que la tolérance se sera installée.
  
 
  '''Effet sur le développement cérébral'''  
 
  '''Effet sur le développement cérébral'''  
  
L'imagerie par IRM a révélé "des différences de formes" au niveau du striatum, du globus pallidus et du thalamus chez les personnes avec CUD (cannabis use disorder), peu importe leur état de santé, schizophrénie ou non. Ces structures cérébrales, jouant un rôle dans la mémoire, se sont rétrécies, suggérant un déclin neuronal.
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L'imagerie par IRM a révélé "des différences de formes" au niveau du striatum, du globus pallidus et du thalamus chez les personnes avec CUD  
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(cannabis use disorder), peu importe leur état de santé, schizophrénie ou non. Ces structures cérébrales, jouant un rôle dans la mémoire, se sont rétrécies, suggérant un déclin neuronal.
  
Ces modifications sont accompagnées de mauvais résultats aux tests évaluant la mémoire de travail, en charge à la fois du traitement et du maintien des informations à court terme, et à une apparition précoce des CUD.  
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Ces modifications sont accompagnées de mauvais résultats aux tests évaluant la mémoire de travail, en charge à la fois du traitement et du  
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maintien des informations à court terme, et à une apparition précoce des CUD.  
  
Ces anomalies structurales et mémorielles étaient encore persistantes deux ans plus tard, quand bien même les utilisateurs avaient stoppé leur consommation.
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Ces anomalies structurales et mémorielles étaient encore persistantes deux ans plus tard, quand bien même les utilisateurs avaient stoppé leur  
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consommation.
  
 
  La plupart des adolescents ayant une schizophrénie avaient été confrontés à des CUD, bien avant l'apparition de la maladie, ce qui laisse penser que la consommation de cannabis au long terme peut contribuer au développement d'une schizophrénie sous jacente.
 
  La plupart des adolescents ayant une schizophrénie avaient été confrontés à des CUD, bien avant l'apparition de la maladie, ce qui laisse penser que la consommation de cannabis au long terme peut contribuer au développement d'une schizophrénie sous jacente.
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  '''Risques cardiovasculairesc et Accident Vasculaire Cérébral '''
 
  '''Risques cardiovasculairesc et Accident Vasculaire Cérébral '''
  
Les notifications spontanées de complications liées à la consommation de drogues du réseau national d'addictovigilance ont été analysé par l'équipe de Toulouse entre 2006 et 2010. 1979 complications liées à la consommation de marijuana ont été rapportés.
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  Les notifications spontanées de complications liées à la consommation de drogues du réseau national d'addictovigilance ont été analysé par  
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l'équipe de Toulouse entre 2006 et 2010. 1979 complications liées à la consommation de marijuana ont été rapportés.
  
Sur ces cas, principalement psychiatriques, 35 (soit 2%) étaient des problèmes graves frappant des hommes autour de 34 ans. Sur ces 35 cas, 20 infarctus du myocarde, 10 artériopathies des membres inférieurs et 3 accidents vasculaires cérébraux ont été recensés. Neuf patients sont décédés (25,6%) des suites de leurs problèmes cardiovasculaires.
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  Sur ces cas, principalement psychiatriques, 35 (soit 2%) étaient des problèmes graves frappant des hommes autour de 34 ans. Sur ces 35 cas,  
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20 infarctus du myocarde, 10 artériopathies des membres inférieurs et 3 accidents vasculaires cérébraux ont été recensés. Neuf patients sont  
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décédés (25,6%) des suites de leurs problèmes cardiovasculaires.
  
Les complications cardiovasculaires liées à la consommation de cannabis ont triplé entre 2006 et 2010.
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Les complications cardiovasculaires liées à la consommation de cannabis ont triplé entre 2006 et 2010.
  
Le cannabis a déjà été mis en cause dans l'infarctus du myocarde comme facteur déclenchant aigu (risque augmenté d'un facteur 4,8 dans l'heure qui suit la prise), mais son rôle chronique lui reste moins évident.
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Le cannabis a déjà été mis en cause dans l'infarctus du myocarde comme facteur déclenchant aigu (risque augmenté d'un facteur 4,8 dans l'heure  
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qui suit la prise), mais son rôle chronique lui reste moins évident.
  
Son implication dans l'AVC est relativement récente. Jusque là, une revue de la littérature n'a permis de colliger que 59 cas : 49 AVC ischémiques, 5 accidents ischémiques transitoires, 1 AVC hémorragique, et 4 AVC suspectés, mais non confirmés à l'imagerie.
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Son implication dans l'AVC est relativement récente. Jusque là, une revue de la littérature n'a permis de colliger que 59 cas : 49 AVC  
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ischémiques, 5 accidents ischémiques transitoires, 1 AVC hémorragique, et 4 AVC suspectés, mais non confirmés à l'imagerie.
  
Les éléments suggestifs sont les suivants : l'âge moyen des patients était de 33 ans, et le ratio hommes / femmes pratiquement de 5. Ces cas sont survenus pendant la consommation ou dans la demi-heure suivante, ce qui correspond avec les observations faisant du cannabis un facteur aigu d'infarctus du myocarde. Ces 59 cas ne sont pas indicatifs d'une proportion : la question de la consommation de cannabis n'étant simplement pas posée, la découverte ne peut être que quasi fortuite.
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Les éléments suggestifs sont les suivants : l'âge moyen des patients était de 33 ans, et le ratio hommes / femmes pratiquement de 5. Ces cas sont survenus pendant la consommation ou dans la demi-heure suivante, ce qui correspond avec les observations faisant du cannabis un facteur aigu d'infarctus du myocarde. Ces 59 cas ne sont pas indicatifs d'une proportion : la question de la consommation de cannabis n'étant simplement pas posée, la découverte ne peut être que quasi fortuite.
 
   
 
   
 
   '''Cancer du testicule'''
 
   '''Cancer du testicule'''
 
   
 
   
L'université de Californie du Sud (USC) a réalisé une étude qui fait le lien entre l'usage récréatif du cannabis et un risque accru de développer des soustypes de cancer des testicules de mauvais pronostic. Cette étude, publiée dans la revue Cancer de l'American Cancer Society, suggère que ce sur-risque devrait être pris en considération non seulement pour l'usage récréatif mais aussi lorsque le cannabis et ses dérivés sont utilisés à des fins thérapeutiques chez les hommes jeunes.
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L'université de Californie du Sud (USC) a réalisé une étude qui fait le lien entre l'usage récréatif du cannabis et un risque accru de développer des soustypes de cancer des testicules de mauvais pronostic. Cette étude, publiée dans la revue Cancer de l'American Cancer Society, suggère que ce sur-risque devrait être pris en considération non seulement pour l'usage récréatif mais aussi lorsque le cannabis et ses dérivés sont utilisés à des fins thérapeutiques chez les hommes jeunes.
  
Ils ont constaté que le fait d'avoir déjà consommé du cannabis double le risque de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,94 ; IC 5% : 1,02-3,68). Le risque augmente avec deux sous-types de cancer : les tumeurs germinales non-séminomateuses et les tumeurs germinales mixtes (RR = 2,42 ; IC 95% : 1,08-5,42).
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Ils ont constaté que le fait d'avoir déjà consommé du cannabis double le risque de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,94 ; IC 5% : 1,02-3,68). Le risque augmente avec deux sous-types de cancer : les tumeurs germinales non-séminomateuses et les tumeurs germinales mixtes (RR = 2,42 ; IC 95% : 1,08-5,42).
 
  Ces tumeurs touchent généralement les hommes jeunes et sont de "mauvais" pronostic.  
 
  Ces tumeurs touchent généralement les hommes jeunes et sont de "mauvais" pronostic.  
  
Par rapport à ceux qui n'avaient jamais fumé de cannabis, ceux qui rapportaient en avoir consommé moins d'une fois par semaine avaient plus de
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Par rapport à ceux qui n'avaient jamais fumé de cannabis, ceux qui rapportaient en avoir consommé moins d'une fois par semaine avaient plus de
 
deux fois plus de risque de développer un cancer des testicules à cellules germinales (RR = 2,1 ; IC 95% : 1,09-4,03), alors que ceux qui consommaient plus fréquemment avaient une augmentation du risque moindre et non significative (RR = 1,53 ; IC 95% : 0,73-3,24).
 
deux fois plus de risque de développer un cancer des testicules à cellules germinales (RR = 2,1 ; IC 95% : 1,09-4,03), alors que ceux qui consommaient plus fréquemment avaient une augmentation du risque moindre et non significative (RR = 1,53 ; IC 95% : 0,73-3,24).
 
Il est également à noter que les hommes qui avaient consommé du cannabis pendant moins de 10 ans avaient un risque doublé de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,51 ; IC 95% : 1,09-3,98) alors qu'une augmentation moindre et non significative était rapportée pour ceux qui avaient plus de 10 ans de consommation derrière eux (RR = 1,51 ; IC 95% : 0,66-3,47).
 
Il est également à noter que les hommes qui avaient consommé du cannabis pendant moins de 10 ans avaient un risque doublé de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,51 ; IC 95% : 1,09-3,98) alors qu'une augmentation moindre et non significative était rapportée pour ceux qui avaient plus de 10 ans de consommation derrière eux (RR = 1,51 ; IC 95% : 0,66-3,47).
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== Modes de consommation du cannabis ==
 
== Modes de consommation du cannabis ==
  
Les modes de consommation de cette substance sont multiples, mais peuvent être regroupé en deux formes : l’inhalation et l’ingestion. L’inhalation induit une résorption rapide du THC par les voies respiratoires et se fait en fumant les feuilles (pures ou mélangées à du tabac) roulées dans du papier à cigarette (« joint »), dans des pipes ou des pipes à eau.
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Les modes de consommation de cette substance sont multiples, mais peuvent être regroupé en deux formes : '''l’inhalation et l’ingestion'''. L’inhalation induit une résorption rapide du THC par les voies respiratoires et se fait en fumant les feuilles (pures ou mélangées à du tabac) roulées dans du papier à cigarette (« joint »), dans des pipes ou des pipes à eau.
  
 
  Presque la moitié des utilisateurs évoque une consommation autre que celle sous forme de joints, en utilisant en particulier des pipes à eau (ISPA, 2006).
 
  Presque la moitié des utilisateurs évoque une consommation autre que celle sous forme de joints, en utilisant en particulier des pipes à eau (ISPA, 2006).
 
  Le THC peut également être ingéré dans des boissons (thés, tisanes, mélangées avec du lait ou de l’alcool) ou des mets (gâteaux, confitures, bonbons, yaourts) qui ralentissent la résorption du produit, et prolongent l’effet stupéfiant (la durée peut être alors de 24h, contre quelques heures pour l’inhalation). (Croquette-Krokar, 2003 ; ISPA, 2004).
 
  Le THC peut également être ingéré dans des boissons (thés, tisanes, mélangées avec du lait ou de l’alcool) ou des mets (gâteaux, confitures, bonbons, yaourts) qui ralentissent la résorption du produit, et prolongent l’effet stupéfiant (la durée peut être alors de 24h, contre quelques heures pour l’inhalation). (Croquette-Krokar, 2003 ; ISPA, 2004).
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''Types de consommation''
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Marcelli & Braconnier (2000) proposent trois catégories ou "types de consommation", en fonction de l’effet recherché par le sujet, ainsi que de l’impact que la consommation a sur le contexte social et relationnel dans lequel celle-ci se déroule
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* '''la consommation occasionnelle''' dite festive dont le but est la curiosité, la recherche de sensations nouvelles, éventuellement de plaisir ou de stratégies pour se sentir appartenir à un groupe,
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* '''la consommation auto-thérapeutique''', visant à l’apaisement d’une tension et souvent associée à un début de démotivation générale et au décrochage scolaire. C’est une consommation plutôt solitaire, la plupart du temps associée à des troubles anxieux et à des troubles du sommeil,
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*'''la consommation toxicomaniaque''' liée à la recherche d’un effet anesthésiant est à la fois solitaire et en groupe, associée à la rupture de la scolarité ou de la formation, aboutissant souvent à l’exclusion du système.
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== Facteurs liés à la consommation du cannabis ==
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La littérature signale l’existence d’une relation entre la dépendance à des substances psychoactives et différents facteurs, soit internes au sujet, liés à la personnalité, soit externes, liés à
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l’environnement social.
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=== les facteurs internes ===
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la dépendance au cannabis a été associée à la présence de différents traits et problèmes psychologiques chez l’adolescent
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*l’anxiété comme trait de personnalité (Commeau, Stewart, & Loba, 2001 ; Laure et al., 2005),
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* une moindre capacité de régulation émotionnelle, une affectivité négative, une difficulté à tolérer la frustration (Bates & Labouvie, 1997),
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* la perception, l’estime de soi négatives (Bolognini, Plancherel, & Halfon, 1998 ; Brown, 1989 ; Kirouac, 1993 ; Laure et al., 2005) ainsi que le stress (Compas, Connor-Smith, Saltzman, Thomsen, & Wadsworth, 2001),
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*les troubles anxieux et les troubles de l’humeur (Boyle & Offord, 1991 ; Chinet, Bolognini, Plancherel, & Halfon, 1998 ; Hüsler et al., 2005 ; McGee et al. 2000 ;Miller, Klamen, Hoffmann, & Flaherty, 1996 ; Miocque Flament, Curt, Godart, Perdereau, & Jeammet, 2003 ; Segal & Stewart, 1996),
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* la dépression et les idées suicidaires (Degenhardt, Hall, & Lynskey, 2001 ; Degenhardt et al., 2003a ; Segal & Stewart, 1996),
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*les troubles du comportement (Brook, Whiteman, Finch, & Cohen, 1995 ; Segal & Stewart 1996 ; Kandel & Raveis, 1989 )
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* l’échec scolaire (Annis & Watson, 1975; Ashton, 2002 ; Boyle, Offord, Racine, Fleming, Szatmari, & Links, 1993 ; Butters, 2001 ; Comeau et al., 2001; Eggert, Thompson, Herting, & Randell, 2002 ; Kandel & Raveis, 1989, Krohn et al. 1995),
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* une personnalité impulsive (Shedler & Block, 1990), une structure de la personnalité de type borderline (Chabrol et al., 2007).
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== Approches explicatives de la dépendance aux substances psychoactives ==
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=== Approche biologique ===
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Les études neuropharmacologiques sur la consommation et la dépendance au cannabis ont déjà permis d’attribuer un rôle important aux systèmes dopaminergiques centraux (Michel, 2001; Yoshimoto, McBride, & Lumeng, 1991).
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La sérotonine est également impliquée dans les comportements de dépendance, notamment dans l’impulsivité (Tassin, 2004). Cette approche s’intéresse également aux aspects comportementaux et s’appuie sur les bases chimiques et pharmacologiques impliquées dans les phénomènes de tolérance et de syndrome de manque. Dans cette optique, éviter les symptômes désagréables de manque serait la principale motivation conduisant à consommer (Stolerman, 1991 ; Goldberg & Stolerman, 1986).
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=== L’approche psychosociale et humaniste ===
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L’approche psychosociale et humaniste est construite à partir des concepts d’adaptation, d’ajustement, de style de vie (Valleur & Matysiak, 2002) et de sous-cultures (Marcelli & Braconnier, 2000). La dépendance à une substance serait précédée d’une désorganisation sociale qui empêcherait une intégration satisfaisante au sein d’un groupe ou institution (Alexander, 2000).
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La dépendance, de même que la marginalité, aurait pour fonction d’octroyer au sujet une identité sociale, délétère, mais compensatoire. La toxicomanie serait, soit le comportement d’une sous-culture en lien avec l’exclusion, soit la recherche d’une contre-culture, d’une protestation, d’une révolte contre les normes sociales, ou encore, la recherche d’une nouvelle culture, d’une nouvelle religion, d’une expérience initiatique, etc.
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La consommation de drogues a aussi été associée à la constitution de groupes sociaux spécifiques, différentes substances étant liées à différents groupes, couches sociales, ou pratiques religieuses particulières (Escoholado, 1994), alliant souvent culture, religion,
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idéaux, musique et une drogue, par exemple chez les rastafari jamaïcains.
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La psychologie sociale s’intéresse quant à elle, à l’influence des représentations sociales sur le jugement porté sur la consommation de drogues (sa consommation propre ou celle d’autrui), comme celle d’alcool et de cannabis, afin de comprendre le phénomène et de mieux adapter
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les prises en charge (Clémence & Gadiol, 1993). La représentation de la consommation apparaît alors comme la conséquence d’un échec familial ou social associé à un sentiment de honte, comme une conséquence de crises économiques ou de discrimination sociale auxquelles seraient liées des émotions comme la tristesse, la déception ou la colère, ou encore comme une maladie éveillant des sentiments ambivalents de révolte et d’espoir (Echeberria Echabe, Guede, Guillen, & Valencia, 1992).
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Dans cette approche, la famille est souvent mise au centre de la problématique de la consommation de drogues (Cirillo, Berrini, Cambiaso, & Mazza, 1997). Ces auteurs avancent trois explications principales :
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1) la minimisation des carences éducatives et des traumatismes subis par le sujet lui-même, ayant pour conséquence une idéalisation des parents comme mécanisme défensif pour éviter de faire face à une réalité trop douloureuse ;
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2) une relation privilégiée avec la mère de type symbiotique ;
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3) l’automédication pour atténuer une souffrance non reconnue. L’approche thérapeutique issue de ces conceptions vise à ce que le sujet puisse reprendre le processus d’autonomisation (commencé à l’adolescence).
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=== Approche psychodynamique ===
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Le modèle psychodynamique postule que l’origine de la dépendance à une substance est liée à l’angoisse ressentie lors de processus de séparation mal résolus (Jeammet, 1994). Le sentiment d’angoisse serait à l’origine du recours à l’utilisation d’un produit externe. Le sujet n’a pas réussi à faire le travail de deuil nécessaire pour intégrer une représentation interne des objets de satisfaction perdus (Gutton, 1996), ce travail étant nécessaire à l’établissement de nouveaux liens.
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L’effet anxiolytique du cannabis fournirait une issue au déplaisir, provoquant une sensation plaisante d’ivresse. Braconnier & Marcelli (1998) postulent que les adolescents développant une dépendance à une substance n’ont pas trouvé dans leur vie personnelle ou relationnelle, dans leurs activités quotidiennes ou dans leurs réflexions propres, les moyens de se détendre et de calmer leur angoisse. Les effets chimiques du produit auquel ils ont recours vont leur apporter ce que d’autres obtiennent par des activités moins nocives.
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=== Approches cognitives ===
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Les approches basées sur la psychologie cognitive s’intéressent, entre autres, aux motivations menant l'individu à utiliser des substances psychoactives. Selon ce modèle, la motivation à consommer une substance générant une dépendance physique serait de deux types (Beck,
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2004).
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Dans un premier temps, la consommation est motivée par la recherche du plaisir que la substance procure ; dans un deuxième temps, elle est motivée par une recherche de soulagement des symptômes de manque.
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Les théories de la personnalité et de la motivation proposent également la notion de self comme concept-clef afin de comprendre différents processus pathologiques tels que la consommation de substances. Le self concerne tout ce que la personne considère comme lui
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appartenant (pensée, sentiments, relations interpersonnelles, actions), ainsi que la capacité de se prendre soi-même comme objet d’observation (Kirouac, 1993).
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Le schéma du self s’organise, selon Deckers (2001), autour de différents domaines : l’apparence, la performance, l’interaction sociale avec les autres, etc. Les représentations que le sujet se fait de lui-même peuvent être en décalage avec celles que les autres lui renvoient (Kirouac, 1993), et provoquer une désorganisation interne que nous pourrions appeler « crise de soi ». Le sentiment d’anxiété, d’échec, de tristesse, conséquence de ce décalage, pourrait engendrer une motivation à chercher un soulagement dans la consommation d’une substance.
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Les conclusions des travaux menés dans cette perspective, vont dans le sens d’une consommation de substances comme tentative de réduction des sensations désagréables ou de sentiments négatifs, telle la tristesse, la colère, etc. (Rabois & Haaga, 2003).
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L’effort d’autorégulation de l’humeur est reconnu comme un élément central dans le comportement humain au quotidien (Thayer et al., 1994). Au cours des années 80, différents travaux ont montré que les individus sont sensibles aux changements de leur état d’humeur. Ces changements sont évalués constamment, notamment avant de prendre des décisions importantes (ibid.). Ces études montrent que la consommation de drogues est utilisée comme une stratégie pour combattre la mauvaise humeur par des individus ayant une personnalité plutôt introvertie.
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L’étude de l’anxiété et de la gestion du stress, c’est-à-dire la manière dont l’individu fait face, aux situations anxiogènes, est aussi considérée comme un sujet incontournable dans l’étude de la consommation de drogues (Robertson, 2003) et en particulier la consommation de cannabis (Butters, 2001 ; Compas et al., 2001).
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Le « stress-coping model » (Wills & Cleary, 1995 ; Wills, Vaccaro, & McNamara, 1992) présente en particulier la consommation de cannabis
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comme un moyen de réduire le stress, à la manière d’une stratégie de coping. Cette perspective nous a paru indiquée pour étudier le phénomène de la consommation et la dépendance au cannabis dans la réalisation de cette étude.
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Les différentes approches citées ont pour dénominateur commun de considérer que la consommation de cannabis (en particulier la consommation régulière) est utilisée comme un moyen de soulager un état de tension ou d’anxiété provoqué par une crise interne ou par une incapacité à gérer les situations anxiogènes externes. Il y a un déficit de recours aux ressources (internes ou externes) du sujet et l’utilisation de la substance joue un rôle palliatif pour écarter les sensations déplaisantes. La consommation soutenue de cette substance « anesthésie » le sujet et retarde son développement.
  
 
== Effet thérapeutique du Cannabis ==
 
== Effet thérapeutique du Cannabis ==
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Image:Definition-graphique-concept3.png|Titre de Votre Image 3
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* https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/histoire-des-drogues-24-histoire-du-haschich-un-documentaire-de
 
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https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2019/03/cannabis-cerveau/
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Le chanvre indien – Cannabis sativa indica – est une variété du Cannabis sativa ou chanvre cultivé depuis des millénaires pour ses fibres et l'huile de ses fruits. Les sommités fleuries et fructifères renferment une résine dont les propriétés narcotiques et physiologiques spéciales sont dues à la présence de constituants phénoliques, les cannabinoïdes dont les plus importants sont l'acide cannabidiolique, le cannabidiol, les tétrahydrocannabinols et le cannabinol

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Quelques dates liées au cannabis

1552 av J.-C. : Sacré chanvre

Un papyrus égyptien témoigne que le chanvre fait déjà partie des drogues sacrées des pharaons.

IVe siècle av. J.-C. : Méditation fumeuse

Les moines bouddhistes, pour méditer, fument des préparations à base de cannabis.

XIVe siècle : Dents arrachées

L'émir Soudoumi Scheikhoumi, en Egypte, fait déraciner tous les pieds de la plante et jette en prison les mangeurs de cannabis après leur avoir fait arracher les dents.

12 Juillet 1916 : Hors la loi

Le Parlement français adopte une loi réprimant l'importation, le commerce, la détention et l'usage en société du haschisch.

1937 : Comme le café

Le Dr Treadway, de l'US Army, déclare devant la Société des nations (SDN) : "La marijuana peut entraîner une dépendance, tout comme le sucre ou le café."

1961 : Accord mondial

La Convention unique sur les stupéfiants, organisée par l'ONU, classe le cannabis parmi les substances les plus nocives, à l'instar du LSD et de l'héroïne. Dès 1964, la convention est ratifiée et appliquée par 40 pays. Toujours en vigueur, elle compte, en 2014, 184 pays signataires.

1964 : Principe actif

A Jérusalem, des chercheurs isolent le principe actif contenu dans la résine de cannabis, responsable des effets psychotropes : le THC ou tétrahydrocannabinol.

1972 : Schizophrénie Deux américains, Davison et Wilson, démontrent qu'une prise précoce et régulière de cannabis peut conduire à la schizophrénie .

2006 : Très apprécié en Europe

On estime que plus de 70 millions d'Européens âgés de 15 à 64 ans ont consommé au moins une fois du cannabis au cours de leur vie.

Le chiffre 13

Dans les années 1960, certains usagers arborent pour se reconnaître un badge avec le chiffre 13 : le M de marijuana étant le 13e lettre de l'alphabet.

Utilisation du cannabis dans l'histoire

 Au départ le cannabis, originaire des versants himalayens, est utilisé dès le néolithique comme céréale alimentaire. Très tôt, grâce aux fibres du chanvre

les premiers agriculteurs lui trouvent de nouveaux usages : vêtements, câbles, et filets de pêche. Ils réalisent aussi que la fumée que produit la plante en brûlant leur permet d'entrer en transe et de voyager vers des mondes imaginaires... En cause, sa forte concentration en THC – le tétrahydrocannabinol -, la principale molécule active du cannabis, celle qui sert généralement à produire les dérivés psychotropes (marijuana, haschisch, etc.).

Les plus anciennes traces de THC ont été trouvées en 2008 en Chine. Dans une tombe de Xinjang vieille de 2700 ans, les archéologues ont découvert un homme blanc aux yeux bleus et aux cheveux clairs. Il était enterré avec 789 grammes de cannabis. Probablement un shaman qui utilisait de l'herbe comme aide à la divination. On sait par ailleurs qu'en Asie, les adeptes de la religion taoïste garnissaient leurs encensoirs de graines de cannabis pour provoquer des hallucinations. Objectif : atteindre les dieux immortels. Dans toutes les cultures orientales, le cannabis est l'herbe qui brise les barrières entre la veille et le sommeil, la vie et la mort, le ciel et la terre. Dans l'Antiquité, on le préfère de loin à l'alcool, une substance jugée hautement toxique ! Ainsi en sanskrit, sura, le nom des boissons alcoolisées, est synonyme de "fausseté, misère, ténèbres". C'est que le vin mène la société brahmanique à sa perte : en levant les inhibitions, il pousserait les hommes à communiquer entre eux et donc à nier le système des castes fermées. Le chanvre, lui est réputé apaisant ; il ne troublerait en rien l'ordre public !

 L’utilisation médicale de la plante de cannabis ne date pas d’hier: le cannabis thérapeutique est employé depuis des millénaires. Déjà, en 2737 avant J.C., un traité sur les plantes médicinales en Chine, le Shennong pên Ts’ao ching, mentionne que l’empereur chinois Shen Nong emploie de la résine produite à partir de de la plante de cannabis comme remède contre la constipation, des troubles gynécologiques, la goutte, les rhumatismes, le paludisme, le béribéri (cause par un déficit en vitamine B1) ou simplement en cas d’absences. D’autres preuves remontent même jusqu’à environ 3500 ans: le papyrus Ebers provenant d’Egypte, un des textes les plus anciens encore conservé, recommande l’utilisation de ce plante pour soigner des problèmes d’ongle de pied. 
Hildegard von Bingen (1098-1179) évoque le cannabis comme remède dans ses écrits. Au temps de Napoléon, le cannabis est employé comme anti-douleurs et sédatif et afin de soulager les crampes. Le cannabis thérapeutique se trouvait alors déjà transformé sous diverses formes: en sirop contre la toux ou contre l’anti-indigestion, ou par exemple, comme coricide. Il est, depuis la nuit des temps, un des extraits de plantes le plus communément administré dans le monde entier.

En 1840, Louis-Rémy Aubert-Roche, médecin en chef de la Compagnie du canal de Suez, rapporte le haschisch en France et le recommande comme remède contre la peste bubonique et la fièvre typhoïde ! Jusqu'à la découverte de l'aspirine aux alentours de 1900, il est l'un des analgésiques les plus employés. Il ne sera banni de la pharmacopée française qu'en... 1953 ! Le cannabis fait son retour en janvier 2014, suite à l'accord de l'Agence française du médicament, pour commercialiser le Sativex : un spray buccal au cannabis destiné à soulager la .sclérose en plaques

Au début du 20ème siècle, le cannabis médical disparaît soudainement du marché. Des lois interdisant son utilisation dans un cadre thérapeutique sont adoptées. Il est considéré dangereux pour la santé, et il est supplanté par la propagation de remèdes considérés comme moins toxiques et plus efficaces. Des rumeurs circulent comme quoi cette explication n’est pas véridique. de toutes ces raisons pour lesquelles l’utilisation du cannabis médical fut soudainement réprimée. 

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