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Les conceptions canoniques font référence aux connaissances, croyances ou modèles largement acceptés et reconnus comme autorité dans un domaine spécifique. Elles sont souvent considérées comme la norme ou le standard à suivre et sont généralement enseignées dans les programmes académiques. Les conceptions canoniques peuvent être établies par des experts, des institutions ou des textes académiques de référence. Elles représentent la compréhension dominante et consensuelle d'un sujet donné à un moment donné.
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Les conceptions non canoniques se réfèrent à des idées, des croyances ou des modèles qui sont en opposition ou en contradiction avec les conceptions canoniques établies. Elles sont souvent considérées comme marginales ou non validées par la communauté scientifique ou académique dominante. Ces conceptions peuvent être le résultat de malentendus, de croyances populaires ou de théories alternatives qui ne sont pas largement acceptées.
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Les conceptions situées se réfèrent aux connaissances ou aux idées qui sont contextuellement ancrées dans des situations spécifiques, des cultures, des environnements ou des expériences individuelles. Elles reconnaissent que la compréhension d'un sujet peut varier en fonction du contexte dans lequel elle est développée, et que différentes perspectives peuvent exister en fonction de ces contextes.
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'''Exemple''' : La manière dont différentes cultures perçoivent le concept de famille peut varier considérablement. Dans certaines cultures, la famille étendue est valorisée, tandis que dans d'autres, la famille nucléaire est plus courante. Ces conceptions de la famille sont situées et influencées par les normes culturelles et les expériences vécues.
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Les conceptions alternatives font référence à des idées, des théories ou des modèles qui offrent une autre perspective ou une approche différente par rapport aux conceptions canoniques établies. Elles remettent en question les normes ou les paradigmes dominants et proposent souvent des solutions novatrices ou des interprétations alternatives.
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'''Exemple''' : Dans le domaine de l'énergie, les énergies renouvelables comme l'énergie solaire et éolienne sont des conceptions alternatives aux combustibles fossiles traditionnels. Elles offrent une approche différente de la production d'énergie qui est plus respectueuse de l'environnement et durable à long terme.
  
 
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Version du 21 mars 2024 à 16:09


Blue-circle-target.png Conceptions selon leur terminologie

Conceptions canoniques

Les conceptions canoniques font référence aux connaissances, croyances ou modèles largement acceptés et reconnus comme autorité dans un domaine spécifique. Elles sont souvent considérées comme la norme ou le standard à suivre et sont généralement enseignées dans les programmes académiques. Les conceptions canoniques peuvent être établies par des experts, des institutions ou des textes académiques de référence. Elles représentent la compréhension dominante et consensuelle d'un sujet donné à un moment donné.

Exemple : Dans le domaine de la physique, la loi de la gravitation universelle d'Isaac Newton est une conception canonique largement acceptée qui décrit l'attraction entre les objets massifs. Elle est enseignée dans de nombreux programmes éducatifs et reste une base importante pour comprendre le mouvement des corps célestes.

Conceptions non canoniques

Les conceptions non canoniques se réfèrent à des idées, des croyances ou des modèles qui sont en opposition ou en contradiction avec les conceptions canoniques établies. Elles sont souvent considérées comme marginales ou non validées par la communauté scientifique ou académique dominante. Ces conceptions peuvent être le résultat de malentendus, de croyances populaires ou de théories alternatives qui ne sont pas largement acceptées.

Exemple : Dans le domaine de la médecine, certaines personnes peuvent croire en des remèdes traditionnels ou alternatifs qui ne sont pas soutenus par des preuves scientifiques solides. Par exemple, la croyance selon laquelle consommer de l'eau avec du miel et du citron peut guérir le rhume, bien que largement répandue, n'est pas soutenue par des études cliniques rigoureuses.

Conceptions situées

Les conceptions situées se réfèrent aux connaissances ou aux idées qui sont contextuellement ancrées dans des situations spécifiques, des cultures, des environnements ou des expériences individuelles. Elles reconnaissent que la compréhension d'un sujet peut varier en fonction du contexte dans lequel elle est développée, et que différentes perspectives peuvent exister en fonction de ces contextes.

Exemple : La manière dont différentes cultures perçoivent le concept de famille peut varier considérablement. Dans certaines cultures, la famille étendue est valorisée, tandis que dans d'autres, la famille nucléaire est plus courante. Ces conceptions de la famille sont situées et influencées par les normes culturelles et les expériences vécues.

Conceptions alternatives

Les conceptions alternatives font référence à des idées, des théories ou des modèles qui offrent une autre perspective ou une approche différente par rapport aux conceptions canoniques établies. Elles remettent en question les normes ou les paradigmes dominants et proposent souvent des solutions novatrices ou des interprétations alternatives.

Exemple : Dans le domaine de l'énergie, les énergies renouvelables comme l'énergie solaire et éolienne sont des conceptions alternatives aux combustibles fossiles traditionnels. Elles offrent une approche différente de la production d'énergie qui est plus respectueuse de l'environnement et durable à long terme.


Blue-circle-target.png Exemples de distinguerons selon trois catégories de conceptions

- Les conceptions, non pas du savoir, mais liées au savoir factuel ou conceptuel, c'est-à-dire que l'on risque de rencontrer sur le chemin de l'assimilation de ce savoir;
- Les conceptions liées à l'activité scientifique (savants, institutions,...) et à la production du savoir (méthode, techniques...);
- Les conceptions liées au rapport au savoir, son appropriation individuelle, sa diffusion sociale et la volonté de le diffuser, son utilisation sociale, ses liens avec les pouvoirs.

Les conceptions liées au savoir factuel et conceptuel

Quelques exemples
- anthropomorphisme, zoomorphisme : projection des modes de vie humains sur les animaux, du fonctionnement animal sur les végétaux...;
- biomorphisme : survalorisation de tout ce qui est vivant, ou constitutif chimiquement ou physiquement de la vie. (La vie est bonne, elle ne peut s'autodétruire, elle. renaît incessamment, la chaleur animale est différente de la chaleur physique, la chimie organique est particulière...);
- anthropocentrisme : la terre est au centre de l'univers, conception centralisée et hiérarchisée du fonctionnement de l'organisme (centres nerveux, centres supérieurs, animaux inférieurs...);
- le modèle des machines, ou des usines, ou de l'organisation sociale (république, division du travail, organisation...) pour penser le fonctionnement de l'organisme ou des sociétés animales;
- nominalisme : réification des mots, effet ontologique du vocabulaire, confusion entre nommer, décrire, expliquer;
- obstacle verbal: un mot véhicule une conception qui contredit son concept; ou une métaphore ambivalente;
- la culpabilité empêche d'admettre une causalité;
- le refus d'enregistrer l'échec empêche d'observer;
- la pensée magique prête à un «esprit» l'effet obtenu ;
- le mythe d'un âge d'or (initial ou final), d'une harmonie préétablie empêche de penser les écarts, les variations;
- le modèle didactique d'enseignement guide l'explication : répétition, habitude, mémoire, apprentissage...;
- le mythe du retour à l'état initial, le désir de régression fait penser un temps réversible;
- des images «primitives», des archétypes guident l'imagination : le cercle, les cycles, l'opposition du continu et du discontinu, les écoulements;
- les fantasmes d'unité, d'unification fusionnelle, consensuelle privilégient l'unité et la continuité;
- pandéterminisme : tout agit sur tout ;
- les possibilités infinies de métamorphoses;
- la vie obéit à la logique;
- l'utilitarisme: l'utilité (et le caractère nuisible) pour l'homme guide l'explication:
- l'usage zootechnique et phytotechnique servent de modèle;
- l'intérêt juridique (lois de l'héritage) sert de modèle;
- etc.

Conceptions liées à la production du savoir et à l'activité scientifique

Quelques exemples
- conception d'une méthode scientifique (expérimentale) universelle, permanente, extérieure et antérieure au travail réel des savants ; (tous ces adjectifs sont loins d'avoir le même sens : que la méthode soit une et universelle me semble encore être la condition de recherche de la vérité, mais qu'elle soit permanente, hors du temps, est très certainement faux).
- valeur éternelle et universelle des faits bien observés ;
- le savoir augmente par accumulation de faits juxtaposés, même si l'organisatinn de leur présentation didactique change ;
- l'injection matérialiste : expliquer la vie sans la vie, induit le réductionnisme ;
- l'interdit au finalisme empêche de penser la finalité ;
- - les grandes catégories de la pensée : le temps, l'espace, la cause, sont uniques et universelles;

unicité temporelle; unicité et universalité temporelle; unicité et universalité de l'espace; unicité causale; Causalité unique;

- il existe des critères objectifs énonçables a priori de la scientificité du savoir ;
- on peut définir le vocabulaire scientifique de manière univoque et sans ambivalence; c'est une condition du progrès; une langue bien faite est possible :

- etc.

Conceptions liées au rapport au savoir

Quelques exemples
- le savoir s'accumule comme un trésor, il sert à imposer son autorité, il peut être utilisé comme projectile ;
- le savoir est intimement lié au pouvoir :
- - il existe une demande ontologique d'explication portant sur le comment et sur le pourquoi ;
- le savoir peut s'ingurgiter/régurgiter (vomir) dans une attitude régressive ;
- la demande de savoir naît de l'échec et de l'angoisse ;
- l'image symbolique de l'ingénieur privilégie le savoir-faire, le savoir «pour» ;
- le savoir rassure, réconforte; ou bien incise, inquiète, insécurise;
- etc.