Gestion de l'eau

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  1. Ressource en eau
  • Du fait que les eaux offertes aux utilisations humaines proviennent en dernière analyse du milieu naturel, les hydrologues tendent à identifier les ressources en eau -le plus souvent au pluriel- aux occurrences d'eau dans la nature et plus particulièrement aux eaux douces continentales, objet de l'hydrologie. Beaucoup de publications ou monographies hydrologiques emploient le terme ressources dans ce sens, peut-être pour transposer, plus ou moins consciemment, à l'hydrologie l'utilité attribuée à l'eau. Exemples : "L'inégale répartition des pluies dans l'espace et dans le temps provoque des variations considérables des ressources en eau suivant les endroits où les moments" (Y. Chéret, 1967), ou encore "Ressources en eau terrestres/Water resources of the earth" (UNESCO, 1978).
Cette conception hydrologique et naturaliste des ressources en eau est cependant à la fois réductrice et excessive :
  • Réductrice car elle tend à privilégier la dimension quantitative de la ressource en négligeant les autres dimensions qui doivent la définir et les relativités qui servent à l'évaluer : qualités de l'eau, accessibilité et maitrisabilité. De plus, elle identifie généralement les ressources aux seuls flux naturels, aux écoulements totaux, en excluant les stocks. L'extension des ressources aux stocks, ou réserves, conduit à distinguer les ressources en eau renouvelables, formées par les flux (plus ou moins régulés par les variations de stock), assimilables à des "revenus", et les ressources en eau non renouvelables -du moins à l'échelle humaine- offertes par les possibilités de déstockage de réserve. Enfin, cette conception réduit l'eau de la nature à une "matière première" en négligeant sa sensibilité aux impacts d'utilisation et sa capacité d'auto-régénération.
  • Excessive car elle implique que la totalité des eaux terrestres soit offerte aux utilisations humaines, sans prendre en compte les autres fonctions des eaux dans la nature, notamment dans la biosphère. Cette conception est souvent explicitée par l'adjonction à ressource du qualificatif naturel pour faire la distinction avec les ressources relativisées à des critères socio-économiques mentionnées ci-après (b), ce qui souligne l'identification entre les ressources et les eaux de la nature mais n'en modifie pas la critique. Comme l'a bien fait remarquer P. Hubert (1984) "le concept de ressource naturelle, souvent utilisé, rend très imparfaitement compte de la dualité ressource-milieu puisqu'il considère implicitement l'ensemble des eaux comme ressource, la nature n'étant qu'un appendice qualitatif".
  • La référence à la fonction d'utilité est réintroduite par la distinction entre les ressources en eau non qualifiées ou dites "naturelles" et les ressources en eau dites exploitables, mobilisables ou utilisables, voire aménageables, tous ces qualificatifs étant relatifs aux critères multiples d'utilisation ou de conservation qui impliquent des contraintes internes et externes (pratiques et techniques, économiques, environnementales). Les expressions "ressources exploitables" etc. peuvent cependant paraître quelque peu pléonastiques : des ressources "inexploitables" ou "inutilisables" seraient-elles encore des ressources ? Aussi paraît-il préférable d'inclure la référence utilitaire et ses relativités dans le concept de ressource sans autre qualificatif et de proscrire la dénomination de "ressource" attribuée aux eaux de la nature, fut-ce en la qualifiant "naturelle".
Dans cette acception large la ressource en eau, concept physico-économique, conserve le sens d'une offre de la nature, d'un potentiel, à définir suivant de multiples dimensions (référence spatio-temporelle, quantité - flux et stock - qualités, efforts et coûts nécessités pour la mobiliser et la rendre utilisable) évaluées suivant les critères d'utilisation.
"Les ressources en eau ne sont pas aisément définissables dans l'absolu, elles ne peuvent se définir que par rapport à des besoins, qui imposent des contraintes de quantité, qualité et coût" (C. Gleizes, 1977).
De plus, les utilisations des eaux de la nature ne se limitant pas à leur prise en vue de différents usages, voire à leur utilisation in situ, mais comprenant aussi l'exploitation de leur capacité assimilatrice des rejets et auto-régénératrice, le concept de ressource en eau doit inclure cette capacité offerte qui a elle aussi ses limites.
La ressource en eau est ainsi indissociable de la conception de l'eau, à la fois comme bien économique et comme bien d'environnement. Sa définition est inséparable de l'analyse d'hydrosystème en interaction avec les activités humaines.


  1. Disponibilités d'eau douce dans le monde:
Disponibilité en eau douce, par Philippe Rekacewicz


  • Quelques données mondiales sur les disponibilités en eau douce, d'après un rapport de la FAO "La situation mondiale de l'Alimentation et de l'Agriculture".
  • Chaque jour, le cycle hydrologique renouvelle les ressources mondiales en eau douce par évaporation et précipitation.
  • Les précipitations annuelles moyennes que reçoivent les terres émergées s'élèvent à 110.000 km3, mais environ 70.000 km3 de cette eau s'évapore avant de revenir à la mer. Les 40.000 restants sont potentiellement disponibles pour l'utilisation humaine (usages domestiques, agricole ou industriel).
  • La consommation mondiale d'eau douce s'élève actuellement à environ 4.000 km3, soit 10 % seulement des disponibilités renouvelables annuelles.
  • Ces chiffres pourraient donner à croire que l'eau est largement disponible pour l'utilisation humaine, mais la situation est beaucoup plus complexe : les 40.000 km3 d'eau disponible sont très inégalement répartis, et s'écoulent pour les deux tiers sous forme de crues violentes. Restent environ 14.000 km3 de disponibilités relativement stables.
  • Les précipitations, les prélèvements et les disponibilités en eau varient fortement d'une région à l'autre du monde.

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