Différences entre versions de « HUZAR Eugène »

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(Nouvelle page : Eugène Huzar fut un avocat et un savant autodidacte, auteur de deux livres en particulier : * La Fin du monde par la science (1855) * L’Arbre de la science (1857). [[Image:Huzar...)
 
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Eugène Huzar fut un avocat et un savant autodidacte, auteur de deux livres en particulier :  
 
Eugène Huzar fut un avocat et un savant autodidacte, auteur de deux livres en particulier :  
 
* La Fin du monde par la science (1855)
 
* La Fin du monde par la science (1855)
 
* L’Arbre de la science (1857).  
 
* L’Arbre de la science (1857).  
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Dans ces ouvrages jamais réédités depuis le second Empire, il réfléchit aux transformations scientifiques et techniques de son temps : la vaccination, le moteur à vapeur, le chemin de fer, la chimie, la déforestation, etc. Il rend compte du choc ressenti face à l’avènement de la société industrielle. Ni romantique désolé par la laideur du monde industriel, ni réactionnaire nostalgique du passé rural, il se présente lui-même comme un ennemi du « progrès aveugle » qui marche sans compas et sans guide, et dénonce la « science impresciente », incapable de prévoir l’impact de son action. Dans ses ouvrages, il décrit longuement des crises à venir comme la modification du climat, la déforestation, la pollution, les accidents à grande échelle. Pour y faire face, il prévoit la mise en place d’une « édilité planétaire », une forme de gouvernement mondial chargé de réguler le changement. Ces ouvrages ont suscité la polémique : réédités à trois reprises en même temps que les premières grandes expositions universelles qui honoraient le progrès, ils ont suscité la polémique, car ses prévisions catastrophistes apparurent à contre-courant. Jules Verne y puisa sans doute certaines de ses visions, mais l’auteur reste inconnu des historiens des sciences.
 
Dans ces ouvrages jamais réédités depuis le second Empire, il réfléchit aux transformations scientifiques et techniques de son temps : la vaccination, le moteur à vapeur, le chemin de fer, la chimie, la déforestation, etc. Il rend compte du choc ressenti face à l’avènement de la société industrielle. Ni romantique désolé par la laideur du monde industriel, ni réactionnaire nostalgique du passé rural, il se présente lui-même comme un ennemi du « progrès aveugle » qui marche sans compas et sans guide, et dénonce la « science impresciente », incapable de prévoir l’impact de son action. Dans ses ouvrages, il décrit longuement des crises à venir comme la modification du climat, la déforestation, la pollution, les accidents à grande échelle. Pour y faire face, il prévoit la mise en place d’une « édilité planétaire », une forme de gouvernement mondial chargé de réguler le changement. Ces ouvrages ont suscité la polémique : réédités à trois reprises en même temps que les premières grandes expositions universelles qui honoraient le progrès, ils ont suscité la polémique, car ses prévisions catastrophistes apparurent à contre-courant. Jules Verne y puisa sans doute certaines de ses visions, mais l’auteur reste inconnu des historiens des sciences.
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[[Catégorie: Catastrophiste (Conceptions)]]
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[[Catégorie: Auteurs]]

Version du 9 février 2009 à 11:59

Huzar-eugene.jpg Eugène Huzar fut un avocat et un savant autodidacte, auteur de deux livres en particulier :

  • La Fin du monde par la science (1855)
  • L’Arbre de la science (1857).

Dans ces ouvrages jamais réédités depuis le second Empire, il réfléchit aux transformations scientifiques et techniques de son temps : la vaccination, le moteur à vapeur, le chemin de fer, la chimie, la déforestation, etc. Il rend compte du choc ressenti face à l’avènement de la société industrielle. Ni romantique désolé par la laideur du monde industriel, ni réactionnaire nostalgique du passé rural, il se présente lui-même comme un ennemi du « progrès aveugle » qui marche sans compas et sans guide, et dénonce la « science impresciente », incapable de prévoir l’impact de son action. Dans ses ouvrages, il décrit longuement des crises à venir comme la modification du climat, la déforestation, la pollution, les accidents à grande échelle. Pour y faire face, il prévoit la mise en place d’une « édilité planétaire », une forme de gouvernement mondial chargé de réguler le changement. Ces ouvrages ont suscité la polémique : réédités à trois reprises en même temps que les premières grandes expositions universelles qui honoraient le progrès, ils ont suscité la polémique, car ses prévisions catastrophistes apparurent à contre-courant. Jules Verne y puisa sans doute certaines de ses visions, mais l’auteur reste inconnu des historiens des sciences.