Matrice disciplinaire

De Didaquest
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  • Michel Develay introduit la notion de «matrice disciplinaire » pour pouvoir lire efficacement les évolutions intradisciplinaires. Les matières scolaires se réfèrent à une sorte de socle conceptuel, de fondement qui change à certains moments. Ainsi, la matrice de la biologie a-t-elle été la théorie de l’évolution alors qu’aujourd’hui, il s’agit plutôt des « systèmes autonomes ». La matrice actuelle des langues vivantes semble être la notion de communication, alors qu’hier il s’agissait davantage de l’acquisition d’une culture. Le regard épistémologique permet ainsi d’éviter la « balkanisation des savoirs », le manque de cohérence et du coup, l’essence de la discipline étant mieux défini, la coopération devient possible avec d’autres.

Cette matrice disciplinaire concerne aussi bien les objets d’enseignement (sur quoi travaille-t-on en français, en histoire, en mathématiques?) que les méthodes (l’idée de projet technique en technologie, les approches textuelles et discursives en français et le travail par séquences, autour de l’idée du décloisonnement, etc..). D’ailleurs, une discipline scolaire n’est pas une collection d’objets, pas plus qu’un ensemble de méthodes, mais regard porté sur le monde grâce à un double réseau, notionnel et méthodologique dont le but est l’appropriation par les élèves de connaissances déclaratives et procédurales (pour simplifier: des savoirs et des savoir-faire).

  • Matrice = «le principe d’intelligibilité d’une discipline donnée, ce que certains appellent aussi son cadre de référence…. Une matrice disciplinaire nous paraît constituée par le point de vue qui, à un moment donné, est porté sur le contenu disciplinaire et en permet la mise en cohérence. Ce point de vue entraîne à privilégier certains concepts, certaines méthodes, certaines techniques, certaines théories, certaines valeurs, et amène à valoriser certains objets d’enseignement.»