Différences entre versions de « Partisans en faveur d'un changement climatique d'origine principalement anthropique »

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= Catégorisation des partisans en faveur d'un changement climatique d'origine principalement anthropique=
Selon la grande majorité des scientifiques, le réchauffement climatique est largement attribué à un [[effet de serre]] additionnel dû aux rejets de [[gaz à effet de serre]] produits par les activités humaines, et principalement les [[rejets de CO2|émissions de CO<sub>2</sub>]]<ref>Voir [http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/axes/equipes/gaz/co2.shtml Evolution temporelle du dioxyde de carbone] par le Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement ([[LGGE]])</ref>{{,}}<ref>ar4, chapitre 7: Frequently Asked Question 7.1 page 512''Are the Increases in Atmospheric Carbon Dioxide and Other Greenhouse Gases During the Industrial Era Caused by Human Activities? Yes, the increases in atmospheric carbon dioxide (CO2) and other greenhouse gases during the industrial era are caused by human activities.''[http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg1/ar4-wg1-chapter7.pdf]</ref>.
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Parmi les partisans du [[changement climatique]], il est possible de distinguer, selon leur conceptions, des partisans en faveur d'un:
L’origine humaine des gaz à effet de serre est confirmée entre autres par l'évolution des composantes isotopiques du carbone dans l'atmosphère<ref name="Collinsetautres"/>{{,}}<ref>ar4, chapitre 2, page 139 : ''Thus, as shown in
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Prentice et al. (2001), when CO2 from fossil fuel combustion enters the atmosphere, the 13C/12C isotopic ratio in atmospheric CO2 decreases at a predictable rate consistent with emissions
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of CO2 from fossil origin. Note that changes in the 13C/12C ratio of atmospheric CO2 are also caused by other sources and sinks, but the changing isotopic signal due to CO2 from fossil
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* '''[[Partisans en faveur d'un changement climatique d'origine principalement anthropique]]'''
fuel combustion can be resolved from the other components (Francey et al., 1995). These changes can easily be measured using modern isotope ratio mass spectrometry, which has the capability of measuring 13C/12C in atmospheric CO2 to better than 1 part in 105 (Ferretti et al., 2000). Data presented in Figure 2.3 for the 13C/12C ratio of atmospheric CO2 at Mauna Loa show
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** Concept associé: [[Changement climatique]]
a decreasing ratio, consistent with trends in both fossil fuel CO2 emissions and atmospheric CO2 mixing ratios (Andres et al.,2000; Keeling et al., 2005).''[http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg1/ar4-wg1-chapter2.pdf]</ref>.
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** Concept associé: [[Réchauffement climatique]]
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** Concept associé: [[Changement cyclique du climat]]
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** Conception sous jacente: [[Réchauffement climatique d'origine anthropique]]
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** Conception sous jacente: [[Refroidissement climatique d'origine anthropique]]
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** Conception sous jacente: [[Changement cyclique du climat d'origine anthropique]]
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=== Origine humaine ===
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Selon la grande majorité des scientifiques, le réchauffement climatique est largement attribué à un [[effet de serre]] additionnel dû aux rejets de [[gaz à effet de serre]] produits par les activités humaines, et principalement les [[rejets de CO2|émissions de CO<sub>2</sub>]]
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L’origine humaine des gaz à effet de serre est confirmée entre autres par l'évolution des composantes isotopiques du carbone dans l'atmosphère  
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Les concentrations actuelles de {{CO2}} dépassent de {{unité|35|%}} celles de l’ère préindustrielle, surpassant de loin les taux des {{formatnum:600000}} dernières années.
 
Les concentrations actuelles de {{CO2}} dépassent de {{unité|35|%}} celles de l’ère préindustrielle, surpassant de loin les taux des {{formatnum:600000}} dernières années.
Elles sont passées de {{unité|280|[[ppm]]}} à l'époque pré-industrielle à {{unité|379|ppm}} en 2005, et celles de méthane ont augmenté de {{unité|150|%}}<ref>{{en}}{{Lien web
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Elles sont passées de {{unité|280|[[ppm]]}} à l'époque pré-industrielle à {{unité|379|ppm}} en 2005, et celles de méthane ont augmenté de {{unité|150|%}}  
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On assiste à une augmentation de {{unité|40|%}} de la vitesse de croissance du {{CO2}} dans l'atmosphère, augmentant de {{unité|+1.5|ppm par an}} de 1970 à 2000, et de {{unité|+2.1|ppm par an}} entre 2000 et 2007.  
  
Des experts du [[GIEC]] ont confirmé le 2 février 2007 que la probabilité que le réchauffement climatique soit due à l’activité humaine est supérieure à {{unité|90|%}}<ref name=GIEC2007verylikely/>.
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Leurs conclusions sont tirées des résultats d’[[Expérience scientifique|expériences]] avec des [[modèle]]s numériques.
 
Leurs conclusions sont tirées des résultats d’[[Expérience scientifique|expériences]] avec des [[modèle]]s numériques.
 
En particulier, l’augmentation de la température moyenne mondiale depuis 2001 est en accord avec les prévisions faites par le GIEC depuis 1990 sur le réchauffement induit par les gaz à effets de serre.
 
En particulier, l’augmentation de la température moyenne mondiale depuis 2001 est en accord avec les prévisions faites par le GIEC depuis 1990 sur le réchauffement induit par les gaz à effets de serre.
Enfin, un réchauffement uniquement dû à l’activité solaire n’expliquerait pas pourquoi la [[troposphère]] verrait sa température augmenter et pas celle de la [[stratosphère]]<ref name=Collinsetautres/>.
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L’hypothèse d’un lien entre la température moyenne du globe et le taux de [[gaz carbonique]] dans l’atmosphère a été formulée pour la première fois en [[1894]] par [[Svante Arrhenius]].
 
L’hypothèse d’un lien entre la température moyenne du globe et le taux de [[gaz carbonique]] dans l’atmosphère a été formulée pour la première fois en [[1894]] par [[Svante Arrhenius]].
Mais c’est en [[1979]], lors de la première conférence mondiale sur le [[climat]], à [[Genève]], qu’est avancée pour la première fois sur la scène internationale l’éventualité d’un impact de l’activité humaine sur le climat<ref>{{Lien web
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Mais c’est en [[1979]], lors de la première conférence mondiale sur le [[climat]], à [[Genève]], qu’est avancée pour la première fois sur la scène internationale l’éventualité d’un impact de l’activité humaine sur le climat  
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}} entrée pour l'année 1979</ref>.
 
  
 
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L’[[effet de serre]] est un phénomène naturel : une partie du rayonnement [[infrarouge]] émis par la [[Terre]] vers l’[[atmosphère terrestre]] reste ''piégée'' par les [[Gaz à effet de serre|gaz dits « à effet de serre »]], qui augmentent ainsi la température de la basse atmosphère ([[troposphère]]).
 
L’[[effet de serre]] est un phénomène naturel : une partie du rayonnement [[infrarouge]] émis par la [[Terre]] vers l’[[atmosphère terrestre]] reste ''piégée'' par les [[Gaz à effet de serre|gaz dits « à effet de serre »]], qui augmentent ainsi la température de la basse atmosphère ([[troposphère]]).
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Il a été prouvé par l’étude [[isotope|isotopique]] du [[carbone]] dans l’air que cette augmentation des quantités de gaz à effet de serre est due à la combustion de matière [[énergie fossile|carbonée fossile]].
 
Il a été prouvé par l’étude [[isotope|isotopique]] du [[carbone]] dans l’air que cette augmentation des quantités de gaz à effet de serre est due à la combustion de matière [[énergie fossile|carbonée fossile]].
  
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Selon les conclusions du rapport de 2001 des scientifiques du [[GIEC]], la cause la plus probable de ce réchauffement dans la seconde moitié du {{s-|XX|e}} serait le « forçage anthropique », c’est-à-dire l’augmentation dans l’[[atmosphère (Terre)|atmosphère]] des gaz à effet de serre résultant de l’activité humaine  
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Selon les prévisions actuelles, le réchauffement planétaire se poursuivrait au cours du {{XXIe siècle}} mais son amplitude est débattue : selon les hypothèses retenues et les modèles employés, les prévisions pour les 50 années à venir vont de
  |titre= Climate Change 2001: Working Group I: The Scientific Basis (chapitre 12 : les bases scientifiques)
 
  |date=2001
 
  |éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]]
 
  |citation=Most of the discussion in this section has been concerned with evidence relating to a human effect on late 20th century climate. The observed global mean surface temperature record shows two main periods of warming. Some studies detect a solar influence on surface temperature over the first five decades of the century, with perhaps a small additional warming due to increases in greenhouse gases. One study suggests that the early warming could be due to a combination of anthropogenic effects and a highly unusual internal variation. Thus the early century warming could be due to some combination of natural internal variability, changes in solar irradiance and some anthropogenic influence. The additional warming in the second half-century is most likely to be due to a substantial warming due to increases in greenhouse gases, partially offset by cooling due to aerosols, and perhaps by cooling due to natural factors towards the end of the period.
 
  |consulté le=2008-07-30
 
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Selon les prévisions actuelles, le réchauffement planétaire se poursuivrait au cours du {{XXIe siècle}} mais son amplitude est débattue : selon les hypothèses retenues et les modèles employés, les prévisions pour les 50 années à venir vont de {{unité|1.8 à 3.4|°C}}.
 
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==== Confrontations des modèles et des observations ====
 
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Par contre, on constate qu’il faut prendre en compte les émissions de [[gaz à effet de serre]] d’origine humaine, pour obtenir le réchauffement observé de 1976 à 2006 (voir graphique).
 
Par contre, on constate qu’il faut prendre en compte les émissions de [[gaz à effet de serre]] d’origine humaine, pour obtenir le réchauffement observé de 1976 à 2006 (voir graphique).
 
Les modélisations effectuées depuis 2001 estiment que le forçage radiatif anthropique est dix fois supérieur au forçage radiatif dû à des variations de l’[[activité solaire]], bien que le forçage dû aux aérosols soit négatif.
 
Les modélisations effectuées depuis 2001 estiment que le forçage radiatif anthropique est dix fois supérieur au forçage radiatif dû à des variations de l’[[activité solaire]], bien que le forçage dû aux aérosols soit négatif.
Le point essentiel est que le forçage radiatif net est positif<ref name="Collinsetautres"/>.
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[[Image:Forcage radiatif.png|thumb|upright=2.5|Un forçage radiatif positif est un renforcement de l’[[effet de serre]] et un réchauffement ; un forçage radiatif négatif entraine un refroidissement (augmentation de l’[[albédo]]). Ceci correspond à des calculs en tenant compte des concentrations dans l’[[atmosphère terrestre|atmosphère]]<ref>{{en}}{{Lien web
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[[Image:Forcage radiatif.png|thumb|upright=2.5|Un forçage radiatif positif est un renforcement de l’[[effet de serre]] et un réchauffement ; un forçage radiatif négatif entraine un refroidissement (augmentation de l’[[albédo]]). Ceci correspond à des calculs en tenant compte des concentrations dans l’[[atmosphère terrestre|atmosphère]]  
  |url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr.pdf
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* Dans son rapport de 2001, le [[GIEC]] conclut que les gaz à effet de serre anthropogéniques « jouent un rôle important dans le réchauffement global »
  |titre= Climate Change 2007: Synthesis Report (Rapport 2007 du GIEC)
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* En 2003, l'[[American Geophysical Union]] affirme que « les influences naturelles ne permettent pas d’expliquer la hausse rapide des températures à la surface du globe » 
  |date=2007
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* Le 7 juin 2005, les [[académie des sciences|académies des sciences]] des pays du [[G8]]  - [[Deutsche Akademie der Naturforscher Leopoldina]], le Canada - [[Société royale du Canada]], les États-Unis d'Amérique - [[National Academy of Sciences]], la France - [[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]], l'Italie - [[Accademia dei Lincei]], le Japon - [[Science Council of Japan]], le Royaume-Uni - [[Royal Society]], la Russie - [[Académie des sciences de Russie]] et celles des trois plus gros pays en voie de développement consommateurs de pétrole- [[Chinese Academy of Sciences]], l'Inde - [[Indian National Science Academy]], le Brésil - [[Academia Brasileira de Ciencias]] ont signé une déclaration commune à [[Londres]], affirmant que le doute entretenu par certains à l'endroit des changements climatiques ne justifie plus l'inaction et qu'au contraire, il faut « enclencher immédiatement » un plan d'action planétaire pour contrecarrer cette menace globale
  |éditeur= [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]]
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* Enfin, en 2007, le [[quatrième rapport du GIEC|4{{e}} rapport du GIEC]], annonce que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû aux activités humaines est supérieure à {{unité|90|%}}  
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De nombreux scientifiques estiment même que ce rapport n'est pas assez clair et qu'il faudrait dès maintenant un programme international pour réduire drastiquement les deux sources principales de gaz à effet de serre, le transport routier et les centrales à charbon
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* Dans son rapport de 2001, le [[GIEC]] conclut que les gaz à effet de serre anthropogéniques « jouent un rôle important dans le réchauffement global »<ref>[http://www.ipcc.ch/index.htm rapport de 2001]</ref>.
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[[Category:Changement climatique (Conceptions)]]
* En 2003, l'[[American Geophysical Union]] affirme que « les influences naturelles ne permettent pas d’expliquer la hausse rapide des températures à la surface du globe »<ref>{{article
 
|résumé=http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=53193
 
|titre=L’Arctique en plein dégel
 
|prénom1=Elizabeth |nom1=Kolbert
 
|lien périodique=Courrier international|périodique=Courrier international
 
|numéro=766
 
|jour=7 |mois=juillet |année=2005
 
|consulté le=31 juillet 2008}}.</ref>.
 
* Le 7 juin 2005, les [[académie des sciences|académies des sciences]] des pays du [[G8]]<ref>l'Allemagne - [[Deutsche Akademie der Naturforscher Leopoldina]], le Canada - [[Société royale du Canada]], les États-Unis d'Amérique - [[National Academy of Sciences]], la France - [[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]], l'Italie - [[Accademia dei Lincei]], le Japon - [[Science Council of Japan]], le Royaume-Uni - [[Royal Society]], la Russie - [[Académie des sciences de Russie]]</ref> et celles des trois plus gros pays en voie de développement consommateurs de pétrole<ref>la Chine - [[Chinese Academy of Sciences]], l'Inde - [[Indian National Science Academy]], le Brésil - [[Academia Brasileira de Ciencias]]</ref> ont signé une déclaration commune à [[Londres]], affirmant que le doute entretenu par certains à l'endroit des changements climatiques ne justifie plus l'inaction et qu'au contraire, il faut « enclencher immédiatement » un plan d'action planétaire pour contrecarrer cette menace globale<ref>{{Lien web
 
|url=http://www.academie-sciences.fr/actualites/textes/G8_fr.pdf
 
|titre=Déclaration commune des Académies des sciences sur la réponse globale au changement climatique
 
|date=7 juin 2005
 
|auteur=Académies des sciences de plusieurs pays
 
|éditeur= Institut de France, [[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]]  
 
|consulté le=2008-07-31}}{{pdf}}</ref>.
 
* Enfin, en 2007, le [[quatrième rapport du GIEC|4{{e}} rapport du GIEC]], annonce que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû aux activités humaines est supérieure à {{unité|90|%}}<ref name=GIEC2007verylikely/>.
 
De nombreux scientifiques estiment même que ce rapport n'est pas assez clair et qu'il faudrait dès maintenant un programme international pour réduire drastiquement les deux sources principales de gaz à effet de serre, le transport routier et les centrales à charbon<ref>{{article
 
|lien auteur1=Science magazine|nom1=Science
 
|jour=23 |mois=novembre |année=2007
 
|titre=Urgence climatique
 
|périodique=Nouvel Observateur
 
|numéro=2247
 
|pages=119}}.</ref>.
 

Version actuelle datée du 10 décembre 2010 à 23:08

Catégorisation des partisans en faveur d'un changement climatique d'origine principalement anthropique

Parmi les partisans du changement climatique, il est possible de distinguer, selon leur conceptions, des partisans en faveur d'un:



Origine humaine

Selon la grande majorité des scientifiques, le réchauffement climatique est largement attribué à un effet de serre additionnel dû aux rejets de gaz à effet de serre produits par les activités humaines, et principalement les émissions de CO2 L’origine humaine des gaz à effet de serre est confirmée entre autres par l'évolution des composantes isotopiques du carbone dans l'atmosphère

Les concentrations actuelles de Modèle:CO2 dépassent de 35 % celles de l’ère préindustrielle, surpassant de loin les taux des 600 000 dernières années. Elles sont passées de Erreur Lua dans package.lua à la ligne 80 : module 'Module:Delink' not found. à l'époque pré-industrielle à 379 ppm en 2005, et celles de méthane ont augmenté de 150 %

On assiste à une augmentation de 40 % de la vitesse de croissance du Modèle:CO2 dans l'atmosphère, augmentant de +1,5 ppm par an de 1970 à 2000, et de +2,1 ppm par an entre 2000 et 2007.

Des experts du GIEC ont confirmé le 2 février 2007 que la probabilité que le réchauffement climatique soit due à l’activité humaine est supérieure à 90 % Leurs conclusions sont tirées des résultats d’expériences avec des modèles numériques. En particulier, l’augmentation de la température moyenne mondiale depuis 2001 est en accord avec les prévisions faites par le GIEC depuis 1990 sur le réchauffement induit par les gaz à effets de serre. Enfin, un réchauffement uniquement dû à l’activité solaire n’expliquerait pas pourquoi la troposphère verrait sa température augmenter et pas celle de la stratosphère

L’hypothèse d’un lien entre la température moyenne du globe et le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère a été formulée pour la première fois en 1894 par Svante Arrhenius. Mais c’est en 1979, lors de la première conférence mondiale sur le climat, à Genève, qu’est avancée pour la première fois sur la scène internationale l’éventualité d’un impact de l’activité humaine sur le climat

Effet de serre additionnel

Flux carbone fr.png


L’effet de serre est un phénomène naturel : une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre vers l’atmosphère terrestre reste piégée par les gaz dits « à effet de serre », qui augmentent ainsi la température de la basse atmosphère (troposphère). Ces gaz sont essentiellement de la vapeur d'eau, et une infime partie est d’origine humaine. Sans cet effet, la température de surface de la Terre serait en moyenne de −18 °C ! Actuellement ce phénomène naturel se renforce car la quantité de gaz à effet de serre a augmenté ces dernières années, en particulier le Modèle:CO2, naturellement en très faible concentration dans l’atmosphère par rapport à la vapeur d’eau ou au diazote (Modèle:Formule chimique), ce qui déséquilibre le bilan radiatif de la Terre. Il a été prouvé par l’étude isotopique du carbone dans l’air que cette augmentation des quantités de gaz à effet de serre est due à la combustion de matière carbonée fossile.

Selon les conclusions du rapport de 2001 des scientifiques du GIEC, la cause la plus probable de ce réchauffement dans la seconde moitié du XXe siècle serait le « forçage anthropique », c’est-à-dire l’augmentation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre résultant de l’activité humaine Selon les prévisions actuelles, le réchauffement planétaire se poursuivrait au cours du Modèle:XXIe siècle mais son amplitude est débattue : selon les hypothèses retenues et les modèles employés, les prévisions pour les 50 années à venir vont de

Confrontations des modèles et des observations

Comparaison des variations de température, observées et simulées, avec et sans facteurs anthropiques (par rapport à la moyenne de la période 1901-1950).
Climate Change Attribution fr.png
Hypothèses

Les modèles numériques ont été utilisés pour estimer l’importance relative des divers facteurs naturels et humains au travers de simulations menées sur des supercalculateurs, pour identifier le ou les facteurs à l’origine de la brutale hausse de température. Plusieurs hypothèses ont été testées :

  1. les fluctuations cycliques de l’activité solaire ;
  2. la rétention de la chaleur par l’atmosphère, amplifiée par les gaz à effet de serre ;
  3. la modification de la réflectivité de la surface terrestre — l'albédo — par la déforestation, l’avancée des déserts, l’agriculture, le recul des glaces, neiges et glaciers, mais aussi par les cirrus artificiels créés par les traînées des avions et l’étalement urbain ;
  4. les émissions volcaniques.

Certaines de ces causes sont d’origine humaine, comme la déforestation et la production de gaz carbonique par combustion de matière fossile. D’autres sont naturelles, comme l’activité solaire ou les émissions volcaniques.

Résultats

Les simulations climatiques montrent que le réchauffement observé de 1910 à 1945 peut être expliqué par les seules variations du rayonnement solaire (voir changement climatique)Modèle:No-ref. Par contre, on constate qu’il faut prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, pour obtenir le réchauffement observé de 1976 à 2006 (voir graphique). Les modélisations effectuées depuis 2001 estiment que le forçage radiatif anthropique est dix fois supérieur au forçage radiatif dû à des variations de l’activité solaire, bien que le forçage dû aux aérosols soit négatif. Le point essentiel est que le forçage radiatif net est positif

Consensus scientifique

[[Image:Forcage radiatif.png|thumb|upright=2.5|Un forçage radiatif positif est un renforcement de l’effet de serre et un réchauffement ; un forçage radiatif négatif entraine un refroidissement (augmentation de l’albédo). Ceci correspond à des calculs en tenant compte des concentrations dans l’atmosphère

De nombreux scientifiques estiment même que ce rapport n'est pas assez clair et qu'il faudrait dès maintenant un programme international pour réduire drastiquement les deux sources principales de gaz à effet de serre, le transport routier et les centrales à charbon