Différences entre versions de « Popper Karl »

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'''Karl Raimund Popper''' est l'un des plus influents [[philosophe]]s des [[science]]s du XXe siècle.
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== Biographie ==
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|Image-Entête= karl-popper-didactique.jpg
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|Titre-Entête= Karl Popper
  
Karl Popper est né de parents [[juif]]s convertis au [[protestantisme]]. Il démarra sa vie active comme apprenti [[ébéniste]].
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Puis il étudia à l'[[Université de Vienne]]. Il adhère un temps au [[Parti social-démocrate d'Autriche]] (à l'époque [[marxiste]]). Il devint enseignant au Lycée en [[mathématiques]] et [[physique]]. Il côtoya le [[Cercle de Vienne]] (néopositiviste), qui le fit connaître, mais sans jamais y entrer. Sa pensée fut influencée par ses lectures de [[Gottlob Frege|Frege]], [[Alfred Tarski|Tarski]] et [[Rudolf Carnap|Carnap]].
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|Statut-1= Epistémologue                         
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|Statut-3= .......
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|Statut-4=
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En [[1936]], il donna des conférences en [[Grande-Bretagne]], où il rencontra ses compatriotes [[Friedrich Hayek|Hayek]] et [[Ernst Gombrich|Gombrich]]. En [[1937]], il accepta une proposition de conférencier (''lecturer'') à [[Christchurch]] en [[Nouvelle-Zélande]], où il passa la guerre.
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Début [[1946]], il revint s'installer à [[Londres]]. Sur une proposition de Hayek, il devint professeur à la [[London School of Economics]]. Il y fonda en 1946 le département de [[logique]] et de méthodologie des sciences. Aujourd'hui [http://www.lse.ac.uk/collections/philosophyLogicAndScientificMethod/ Department of Philosophy, Logic and Scientific Method]. Il participa également à de nombreux séminaires et conférences dans d'autres universités, notamment américaines.
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Il était membre de la [[British Academy]].
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Il prit sa retraite d'enseignant en 1969 et mourut le 17 septembre 1994, sans avoir eu le temps de rédiger la préface de son dernier recueil de conférences ''Toute vie est résolution de problèmes''.
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'''Karl Raimund Popper''' (28 juillet 1902 à Vienne, Autriche - 17 septembre 1994 à Londres (Croydon), Royaume-Uni) est l'un des plus influents [[philosophes]] des [[sciences]] du XXe siècle.
  
== Sa pensée ==
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'''La connaissance progresse par la critique des anciennes théories que l’on tente de réfuter'''
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(Seul les sciences peuvent être réfutables ou Ne peut être considéré comme science que les disciplines réfutables)
  
=== Le problème de la démarcation ===
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* Premièrement, il distingue les sciences des non-sciences parmi lesquelles il regroupe la religion, la philosophie des grecs, les doctrines économiques ou politiques ou encore la psychanalyse. Il utilise pour cela un principe de réfutabilité par l'expérimentation ou l'échange critique comme critère de démarcation entre science et pseudo-science. ce principe lui permet de définir les théories métaphysiques comme des systèmes irréfutables par l'expérimentation.
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* Deuxièmement, il pose une hypothèse de concorde parmi les disciplines scientifiques : il reconnaît certes un morcellement des connaissances entre disciplines mais soutient qu'il y a un consensus sur les connaissances et les lois valides au sein d'une discipline. Le consensus évolue au fur et à mesure que de nouvelles réfutations sont réalisées.
  
Pour Popper, le problème fondamental en [[philosophie des sciences]] est celui de la démarcation : c'est la question de la distinction entre ce qui relève de la science et ce qui est « non-science ».
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* Popper critique la théorie vérificationniste de la significations. Néanmoins, il insiste sur la nécessité de fonder les recherches scientifiques sur des « programmes de recherche métaphysique » et inscrit son travail dans une vision de construction universelle des connaissances et le place dans le cadre de l'épistémologie évolutionniste.
  
Pour comprendre ce problème, il faut d'abord s'interroger sur la place de l'[[Induction (logique)|induction]] dans la découverte scientifique : toutes les sciences<ref>à l'exception des [[mathématiques]] et de la [[logique]] qui sont des [[Déduction logique|constructions déductives]] sur des [[axiome|bases axiomatiques]] qu'elles choisissent arbitrairement.</ref> sont basées sur l'[[observation]] du monde. Comme cette [[observation]] est par nature partielle, la seule approche possible consiste à tirer des lois générales de ces [[observation]]s (remarquons que c'est l'approche générale et fondamentale de tout organisme vivant qui apprend de son milieu). Si cette démarche permet d'avancer, elle ne garantit en aucun cas la justesse des conclusions. Pour Popper, il faut donc prendre au sérieux l'analyse de [[David Hume|Hume]] qui montre l'invalidité fréquente de l'induction.
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'''Extrait de ''(Patrice Van den Reysen - 2016)'''''
 
   
 
   
Par exemple, une collection d'[[observation]]s (« Je vois passer des cygnes blancs ») ne permet jamais d'induire logiquement une proposition générale (« Tous les cygnes sont blancs »), car la seule observation ne dit rien des observations à venir.  Il reste toujours possible qu'une seule observation contraire (« J'ai vu passer un cygne noir ») invalide la proposition générale.
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En rendant célèbre un critère de démarcation fondé sur la logique entre science et métaphysique (la réfutabilité), Karl Popper a apporté à l’épistémologie, et au travail du scientifique, des repères clairs et rigoureux lui permettant d’entrevoir le mouvement même de sa pensée. Se faisant le champion du « rationalisme critique » qu’il élève en véritable cheville ouvrière de tout travail scientifique, il en fit le moyen de combattre toute sa vie ce qu’il jugea comme les plus dangereux ennemis de la recherche de la vérité objective : le relativisme, le dogmatisme, et l’obscurantisme. La quête de la Vérité demeure pour Popper, une quête à jamais inachevée, et selon lui il nous faut abandonner la croyance en des déterminismes stricts des phénomènes qui nous entourent, par une vision propensionniste du monde et de nous-mêmes. Le véritable homme de science, quant à lui, ne pourra rester dans le jeu scientifique que s’il en accepte d’en reprendre la tradition de manière rationnellement concertée et de continuer d’édifier pas-à-pas, sous le contrôle de ses pairs, non un amoncellement de dogmes, mais des connaissances fondées sur « des tests toujours renouvelés et toujours affinés ».
  
Cette critique de l'induction conduit donc Popper à remettre en cause l'idée (chère aux [[positivisme|positivistes]]) de vérification. Plutôt que de parler de « vérification » d'une [[hypothèse]], Popper parlera de « [[corroboration]] », c’est-à-dire d'observation qui va dans le sens prévu par la théorie. Or, même par un grand nombre d'expériences, la corroboration ne permet pas de conclure à la « vérité » d'une hypothèse générale (supposée valide pour toutes les observations jusqu'à la fin des temps).
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Karl Popper : The falsifiability of science
 
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Making famous a rule for the separation of science from metaphysics (falsifiability) which is based on logic, Karl Popper has given to epistemology and to the scientific enterprise, clear and rigorous “landmarks” which make it possible to perceive the process of thinking itself. Assuming the role of defender of “critical rationalism” which he takes to be the linchpin of all scientific work, he used it to fight all his life what he considers as the most dangerous enemies of the search for truth : relativism, dogmatism and obscurantism. The quest for truth remains for Popper an unended quest, and according to him, we have to drop the belief in a strict determinism of the phenomena around us in favor of a “propensity” view of the word. The true man of science will not be able to remain in the science game if he does not go back to its tradition in a rationally concerted way and go on to build step by step, under the control of his pears, not an accumulation of dogmas but knowledge based on “tests always renewed and refined”.
Une proposition scientifique n'est donc pas une proposition vérifiée - ni même vérifiable par l'expérience -, mais une proposition [[réfutabilité|réfutable]] (ou falsifiable) dont on ne peut affirmer qu'elle ne sera jamais réfutée. La proposition « Dieu existe » est pour Popper dotée de sens, mais elle n'est pas scientifique, car elle n'est pas réfutable. La proposition « Tous les cygnes sont blancs » est une [[conjecture]] scientifique. Si j'observe un cygne noir, cette proposition sera réfutée. C'est donc la démarche de [[conjecture]]s et de [[réfutation]]s qui permet de faire croître les [[connaissance]]s scientifiques.
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|2}}  
Dans cette démarche, la [[théorie]] doit donc précéder l'[[observation]]<ref>Note : évidemment, comme celui qui énonce une théorie fait partie du monde, il est loisible de soupçonner que la théorie a en fait été inspirée par des observations. Mais ce serait faire un raisonnement métaphysique, puisqu'il suppose une régression à l'infini de type psychologiste. En réalité, dans l'histoire des sciences, une nouvelle théorie n'apparaît jamais ex nihilo par le hasard des observations d'un passant... mais toujours par opposition à une théorie déjà établie.</ref>.
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Il rejette donc cette méthode de l'[[Induction (logique)|induction]] et formule ainsi une critique méthodologique, indépendante de notre capacité à modéliser les raisonnements inductifs, l'induction étant un type de raisonnement courant d'un point de vue cognitif (voir à ce propos le [[théorème de Cox-Jaynes]]). Il va lui substituer le principe de la [[réfutabilité]] (anglais : ''falsifiability''), dont on trouve une première esquisse chez un représentant central de l'[[empirisme logique]], [[Moritz Schlick]]. C'est ce principe qui va devenir le critère de démarcation entre science et non-science proposé par Popper.
 
 
 
Il peut être ainsi formulé : ''"Si on entend par énoncé de base un rapport d'[[observation]], une théorie est dite scientifique si elle permet de diviser en deux sous-classes les énoncés de base : ''
 
* ''la classe des énoncés qui la contredisent, appelés falsifieurs potentiels (si ces énoncés sont vrais, la théorie est fausse),''
 
* ''la classe des énoncés avec lesquels elle s'accorde (si ces énoncés sont vrais, ils la corroborent)."''
 
 
 
Le critère de falsificabilité de Popper peut être apparenté dans son principe à un test de falsificabilité [[Bayes|bayésien]], hormis le fait qu'il travaille uniquement en logique discrète (vrai/faux) tandis que les bayésiens font varier les valeurs de vérité sur une plage continue de l'intervalle ]0;1[.
 
 
 
Le principe de [[réfutabilité]] de Popper a été critiqué notamment par [[Imre Lakatos]] ([[1922]]-[[1974]]) et [[Paul Feyerabend]] ([[1924]]-[[1994]]).
 
 
 
Vocabulaire : Conscient du sens courant du mot falsifiable (et ses dérivés) en français, Karl Popper, dans la préface d'un de ses livres (en français) demande d'utiliser à la place réfuter, réfutation et ses dérivés. (référence à suivre).
 
 
 
=== Les limites du champ d'application ===
 
 
 
Ce critère s'applique à des théories (comme la mécanique newtonienne) et non pas à des domaines (comme la physique). On considère généralement qu'un domaine est une science si le corpus des théories qui y sont généralement admises respecte les critères de Popper. En outre, ce caractère scientifique ou non, n'est en rien un indicateur de la vérité scientifique (puisqu'une théorie n'est considérée comme vraie que jusqu'à sa réfutation), ni de l'intérêt scientifique : l'histoire des sciences enseigne que beaucoup de théories scientifiques sont nées sur un terreau qui ne respectait pas les critères actuels pour une science.
 
 
 
Le caractère non scientifique d'une théorie est souvent considéré comme synonyme de «&nbsp;sans intérêt scientifique&nbsp;», ce qui sous-entendrait que la science ne se préoccupe que de ce qui est {{guil|scientifique}}, alors que la science tente de codifier, justement, ce qui ne l'est pas (par exemple, voir [[histoire des sciences]]). Ceci finit par desservir l'épistémologie et provoquer le rejet de cette théorie par les défenseurs des domaines attaqués.
 
 
 
Selon ce critère, l'[[astrologie]] (qu'elle soit comprise en tant que théorie ou en tant que domaine théorique), la [[métaphysique]] ou la [[psychanalyse]] (méthode thérapeutique) ne relèvent pas de la [[science]], puisqu'on ne peut en tirer aucun énoncé prédictif testable et qu'en conséquence aucune expérience ne permet d'en établir (ou non) la réfutation - et donc une confirmation non plus (voir [[le cru et le cuit]]). En pratique cependant, il n'est pas toujours facile de réfuter une théorie qui échoue à expliquer un fait expérimental, en particulier si on ne dispose pas d'une meilleure théorie. Dans certains cas, deux théories contradictoires peuvent cohabiter, car l'une et l'autre sont soutenues par certains faits et contredites par d'autres, faute d'une meilleure théorie capable d'unifier ces théories contradictoires. La [[physique]], qui est pourtant l'exemple type d'une science gouvernée par l'[[épistémologie]] selon Popper, nous donne un bon exemple, avec l'énigme de la [[précession]] du grand axe de l'orbite de Mercure que la [[mécanique newtonienne]] ne parvenait pas à expliquer, et qui a été résolue par la théorie de la [[relativité générale]], elle même entrant ensuite en conflit avec certaines des expériences qui soutiennent la [[mécanique quantique]]. Différents auteurs ont défendu qu'une démarche scientifique devait reposer sur l'induction, hors les mathématiques et la logique.
 
 
 
=== Le cas des [[sciences humaines]] ===
 
 
 
Les critères de scientificité de Popper posent problème dans les sciences humaines, où ils sont difficiles voire impossibles à appliquer. En effet :
 
* l'[[expérimentation]] contrôlée y est la plupart du temps impossible, notamment dans les sciences sociales ;
 
* la comparaison de situations observées n'est pas probante car il est impossible d’être sûr que toutes les conditions sont les mêmes ;
 
* il est impossible de séparer les effets des différentes causes qui interviennent dans les situations observées.
 
 
 
Il en résulte que le critère de [[réfutabilité]] n’est opératoire que dans les sciences expérimentales ou d’[[observation]]. Cette position est celle du dualisme méthodologique, selon lequel les méthodes applicables aux sciences de la nature d'une part, aux sciences humaines d'autre part, sont différentes. Elle est l'un des fondements de l'[[École autrichienne d'économie]].
 
 
 
Popper a cependant défendu la position inverse, celle de l'unicité du modèle scientifique. Dans une controverse fameuse avec [[Theodor Adorno]], il défend même la [[sociologie]] comme science sociale pouvant se soumettre à la falsifiabilité. L'ensemble de ce débat est résumé dans un ouvrage qu'il a codirigé avec Adorno : ''De Vienne à Francfort. La querelle des Sciences Sociales'', 1979 (voir à l'intérieur de cet ouvrage la conférence de Popper : {{guil|''La logique des sciences sociales''}}, et la réponse d'Adorno {{guil|''Sur la logique des sciences sociales''}}).
 
 
 
À l'extrême et à des degrés divers(??), ce problème donne lieu à des controverses autour de domaines tels que la [[psychanalyse]]<ref>Roger Perron :''Une psychanalyse est-elle réfutable ?'' in [[Revue française de psychanalyse]], 2008/4 vol 72, p. 1009-111</ref> ou l'[[homéopathie]] et même l'[[astrologie]]. Si ces trois domaines n'offrent aujourd'hui ni preuves expérimentales fiables, ni critères de réfutabilité, il ne peut être totalement exclu que l'évolution technologique ou des développement scientifiques futurs changent cet état des choses. Malgré tout, ce statut de {{guil|non-scientifique}} conduit une partie (plus ou moins importante selon le domaine incriminé) de la communauté scientifique à rejeter ces domaines comme charlatanisme, surtout si, comme c'est le cas pour l'astrologie, les données disponibles contredisent les thèses des tenants de l'astrologie (cf. le fameux effet mars qui n'a jamais été démontré de façon probante).
 
 
 
=== La critique de l'[[historicisme]] : une vision indéterministe du monde ===
 
 
 
Les deux ouvrages ouvertement politiques de Popper sont ''Misère de l'historicisme'' et ''La Société ouverte et ses ennemis'', écrits tous les deux au titre d'effort de guerre pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ils ont pour point focal la critique de l'[[historicisme]] et des théories politiques qui en découlent.
 
 
 
Dans la préface à l'édition française (Plon, 1955) de <cite>Misère de l'historicisme</cite>, Karl Popper explique :
 
 
 
{{citation bloc|Qu'il me suffise de dire que j'entends par [[historicisme]] une théorie, touchant toutes les sciences sociales, qui fait de la prédiction historique leur principal but, et qui enseigne que ce but peut être atteint si l'on découvre les « rythmes » ou les « motifs » (''patterns''), les « lois », ou les « tendances générales » qui sous-tendent les développements historiques.}}
 
 
 
Le nœud de son argumentation est la preuve strictement logique qu'il est impossible de déterminer le futur, Popper s'étant attaché - tout au long de sa carrière - à prouver l'[[indéterminisme]].  Partant du fait que toutes les théories s'appuyant sur une [[prophétie]] ou sur un prétendu cours de l'histoire sont invalides, il critique ainsi particulièrement le [[marxisme]] qui ramène toute l'histoire connue à la [[lutte des classes]]. L'ouvrage est dédié « À la mémoire des innombrables hommes, femmes et enfants de toutes les convictions, nations ou races, qui furent victimes de la foi communiste ou fasciste en des Lois Inexorables du Destin de l’Histoire. »
 
 
 
Ce qui devait initialement constituer des notes sur ''Misère de l'historicisme'' prend petit à petit de la consistance et devient ''La Société ouverte et ses ennemis''. Dans cet ouvrage, Karl Popper montre comment ce qu'il appelle l'[[historicisme]] a conduit aux [[totalitarisme]]s. Plus particulièrement, il s'attache à critiquer trois philosophes reconnus : [[Platon]], [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel|Hegel]] et [[Karl Marx]]. Il leur reproche l'erreur fondamentale de mettre en place des systèmes philosophiques historicistes, centrés sur une loi naturelle d'évolution du monde : la décadence des choses réelles chez Platon, le développement de l'Esprit chez Hegel et la [[lutte des classes]] chez Marx.
 
 
 
Au système historiciste, Popper oppose une philosophie essentiellement fondée sur l'[[indéterminisme]]. Cette conception suit celle de son [[épistémologie]], selon laquelle la connaissance progresse par essai/erreur (''trial and error'') : pour résoudre un problème donné, on propose plusieurs hypothèses/solutions qu'il s'agit de tester et on élimine celles qui aboutissent à une erreur. Popper tire de cette conception une position politique : comme il est impossible de prédire le cours de l'histoire, il faut progresser petit à petit par essai/erreur, d'où une conception « fragmentaire » des [[sciences sociales]] (''piecemeal social engineering'') dans laquelle rien n'est joué d'avance. Au lieu de prévoir un plan d'ensemble pour réorganiser la société, il s'agit au contraire de procéder par petites touches, afin de pouvoir comprendre l'effet de telle ou telle mesure, et d'en corriger les inévitables conséquences inattendues.
 
 
 
Popper reste toutefois ambigu sur ce point car il reste progressiste au sens où il témoigne d'une foi dans le progrès des sciences. Il pense que les théories successives progressent vers une approximation de plus en plus fine du réel, ce qui a pu provoquer l'accusation de positivisme à son encontre.
 
 
 
=== Philosophie politique ===
 
 
 
L'œuvre de Popper ne se limite pas à l'épistémologie. Même s'il s'est toujours refusé à se présenter comme un philosophe politique<ref>Jean Baudoin, ''La philosophie politique de Karl Popper'', PUF</ref>, il n'en reste pas moins qu'il s'est beaucoup attardé sur la politique et notamment sur le fonctionnement de la démocratie.
 
 
 
==== Une vision politique libérale ====
 
 
 
Les idées politiques de Popper sont donc fondamentalement [[libéralisme politique|libérales]], comme en témoigne sa participation à la fondation de la [[Société du Mont Pèlerin]] au côté de libéraux très engagés comme [[Ludwig von Mises]], [[Milton Friedman]] et [[Friedrich Hayek]]. Popper propose en effet une vision du monde dans laquelle la liberté de l'homme est fondamentale et doit être protégée. En particulier, dans sa critique du marxisme et de l'historicisme hégélien, il combat une conception du monde dans laquelle l'homme serait impuissant face à la marche de l'histoire. Popper soutient au contraire que les idées influencent le monde et l'histoire, et que l'homme, en particulier les philosophes, ont une importante ''responsabilité''.
 
 
 
Le libéralisme de Popper n'exclut pas l'intervention de l'État, y compris dans le domaine économique. Au contraire, il en fait une condition de l'exercice des libertés des individus, en raison du ''paradoxe de la liberté'' :
 
 
 
{{citation bloc|La liberté, si elle est illimitée, conduit à son contraire ; car si elle n'est pas protégée et restreinte par la loi, la liberté conduit nécessairement à la tyrannie du plus fort sur le plus faible.<ref>in ''La société ouverte'', ch.12, section 2</ref>}}
 
 
 
Aussi l'État a le devoir de limiter la liberté de telle sorte qu'aucun individu ne doit être amené à être aliéné à un autre :
 
 
 
{{citation bloc|C'est pourquoi nous exigeons que l'État limite la liberté dans une certaine mesure, de telle sorte que la liberté de chacun soit protégée par la loi. Personne ne doit être ''à la merci'' d'autres, mais tous doivent avoir le ''droit'' d'être protégé par l'État. Je crois que ces considérations, visant initialement le domaine de la force brute et de l'intimidation physique, doivent aussi être appliquées au domaine économique. […] Nous devons construire des institutions sociales, imposées par l'État, pour protéger les économiquement faibles des économiquement forts.<ref>in ''La société ouverte'', ch.17, section 3</ref>}}
 
 
 
==== Théorie de la démocratie ====
 
 
 
Popper ne distingue que deux types de régimes politiques : la [[démocratie]] et la [[tyrannie]]<ref>Popper, ''La société ouverte et ses ennemis''</ref>. Comme à son habitude, Popper n'attribue pas plus d'importance qu'il n'en faut aux mots ; on ne doit comprendre par ces deux termes que des repères terminologiques. Ainsi, ce n'est pas par l'étymologie que Popper va définir la démocratie, qui serait alors le « gouvernement du peuple ».
 
 
 
La question classique depuis Platon « Qui doit gouverner ? » est rejetée par Popper comme étant essentialiste. À ce problème, il propose d'en substituer un plus réaliste : « Existe-t-il des formes de gouvernement qu'il nous faille rejeter pour des raisons morales ? Et inversement : existe-t-il des formes de gouvernement qui nous permettent de nous débarrasser d'un gouvernement ... ? »<ref>Popper, ''Etat paternaliste ou Etat minimal''</ref>.
 
 
 
Sera ainsi qualifié de démocratique un régime dans lequel les dirigeants peuvent être destitués par les dirigés sans effusion de sang. Tout autre gouvernement dans lequel la destitution des dirigeants ne peut passer que par la violence pourra être qualifié de tyrannique.
 
 
 
Le problème auquel s'attachera Popper sera alors de penser l'organisation de la démocratie de telle sorte que celle-ci permette au mieux la destitution des dirigeants. C'est pourquoi Popper rejette sans appel la [[démocratie directe]] et le [[scrutin proportionnel]]. En effet, avec la démocratie directe, le peuple est responsable devant lui-même, ce qui est une contradiction : le peuple ne peut se destituer lui-même. Avec le scrutin proportionnel, la plupart des partis sont nécessairement représentés dans les assemblées dans une plus ou moins grande proportion quoiqu'il arrive lors des élections, et les partis majoritaires sont alors souvent forcés de devoir gouverner avec eux en créant des coalitions, ce qui signifie en clair que certains partis pourraient toujours participer au pouvoir et ne jamais être destitués<ref>Popper, ''La leçon de ce siècle''</ref>.
 
 
 
C'est pourquoi la préférence de Popper va à la [[démocratie représentative]] avec [[scrutin majoritaire]], et ce en raison de ce qu’il pense être les faiblesses de la démocratie directe et du scrutin proportionnel. De plus, il semble marquer une nette préférence pour le [[bipartisme]]<ref>Baudoin, ''La philosophie politique de Karl Popper''</ref>, où le parti opposant à la charge de critiquer les hypothèses formulées par le parti majoritaire, et inversement. Le système des primaires internes aux partis permet de rajouter une autocritique des hypothèses à l'intérieur même des partis.
 
 
 
=== Popper et la théorie de l'évolution ===
 
 
 
Selon Popper, la sélection des hypothèses scientifiques relèverait d'une [[sélection naturelle]] identique à celle régissant l'[[évolution des espèces]] (voir [[Charles Darwin]]). Théorie de la vie et [[théorie de la connaissance]] répondraient ainsi d'un même processus de progression par essai et élimination de l'erreur (une position assez proche de celle d'[[Erwin Schrödinger]]). C'est pourquoi l'on parle d'[[épistémologie évolutionniste]]<ref>Karl Popper, "Vers une théorie évolutionniste de la connaissance", dans ''[[Un univers de propensions]]'', Editions de l'Eclat, coll. « Tiré à part », 1990</ref>.
 
 
 
En montrant les analogies existant entre l'évolution des espèces et le développement de la connaissance scientifique, Popper {{guil|naturalise}} ce faisant les principes fondamentaux de son épistémologie :
 
 
 
'''1. Le rejet de l'induction''' : Selon Popper, «&nbsp;''la théorie vient avant les faits''&nbsp;» : les hypothèses précèdent et orientent l'observation. De même, lorsqu'ils varient, les organismes vivants créent de nouvelles théories sur le monde, de nouvelles hypothèses, que Popper nomme des «&nbsp;attentes&nbsp;» et qui s'assimilent aux théories scientifiques.  Seules seront retenues celles qui correspondent à une réalité de l'environnement, celles que l'expérience, la confrontation au milieu ne réfute pas. Par exemple, en augmentant leur vitesse de déplacement et leur réactivité face au danger, les antilopes ont «&nbsp;théorisé&nbsp;» la nécessité de pouvoir fuir rapidement, notamment pour échapper à leurs prédateurs. Schématiquement, les antilopes actuelles descendent donc de celles qui, par le passé, ont su courir assez vite pour échapper aux lions. Elles ne l'ont bien sûr pas fait de manière consciente (voir [[Konrad Lorenz]] et l'[[imprégnation]]). C'est à travers les modifications héréditaires, les [[Mutation génétique|mutations génétiques]], que le vivant «&nbsp;essaie&nbsp;» différentes adaptations à l'environnement, différentes «&nbsp;solutions&nbsp;» - qui génèrent à leur tour de nouveaux problèmes, dans une course au perfectionnement que Popper explique notamment à travers l'hypothèse d'un ''dualisme génétique''.
 
 
 
'''2. L'élimination de l'erreur''' : Sélection naturelle darwinienne et sélection naturelle des hypothèses sont identiques dans la mesure où toutes deux mènent à l'élimination de l'erreur. La seule différence résidant entre [[Albert Einstein]] et une [[amibe]] est ainsi, selon Popper, que le premier est capable d'«&nbsp;extérioriser&nbsp;» son erreur à travers le langage, tandis que la seconde est condamné à disparaître avec elle. Une erreur de calcul ne coûtera pas la vie à Einstein. Une erreur d'adaptation pour l'amibe, si.
 
 
 
'''3. La résolution de problèmes''' : En procédant par élimination de l'erreur, la démarche scientifique, tout comme l'évolution, permet de résoudre des problèmes qui, la plupart du temps, n'apparaissent tout à fait clairement qu'une fois résolus. Dans le cas des espèces vivantes, par exemple de l'amibe, ces problèmes doivent être «&nbsp;objectifs&nbsp;» puisque cette dernière n'est pas consciente. La résolution de ces problèmes mènent à des niveaux de connaissance et d'évolution supérieurs - en ce qui concerne la biologie à l'[[émergence]] de «&nbsp;formes de vie plus hautes&nbsp;».
 
 
 
Ainsi, en se basant sur une série d'analogies visant peut-être à fonder ontologiquement le falsificationisme, Popper estime que «&nbsp;la science&nbsp;» est une activité biologique, en ce qu'elle répond à un processus de sélection naturelle.
 
 
 
Ce schéma de sélection naturelle s'articule en trois temps. Soit :
 
* P1 : Problème initial ;
 
* TS : Essai de solution (''tentative solution'' en anglais) ;
 
* EE : Élimination de l'erreur ;
 
* P2 : Nouveau problème.
 
 
 
:P1->TS->EE->P2
 
 
 
Un problème initial amène la production d'hypothèses visant à le résoudre (de P1 à TS). Ces hypothèses sont testées par le moyen de l'expérimentation scientifique (de TS à EE). Enfin, la résolution du problème P1 entraîne l'émergence d'un nouveau problème P2. La logique de la science tout comme celle de la vie répondent, selon Popper, de ce schéma tétradique.
 
 
 
'''À propos du statut épistémologique de la théorie darwinienne :'''
 
 
 
Popper a soutenu que la [[théorie de l'évolution]] [[Charles Darwin|darwinienne]] par sélection naturelle n'était pas véritablement scientifique, car irréfutable et [[tautologique]]. En effet, cette théorie énonce que si une espèce survit c'est parce qu'elle est adaptée et on sait qu'elle est adaptée car on constate sa survie. Il la qualifia ainsi de «&nbsp;programme de recherche métaphysique&nbsp;», ce qui suscita certaines polémiques, parfois très vives. Les [[créationnisme|créationnistes]] tentèrent notamment d'utiliser les thèses poppériennes pour discréditer la théorie de l'évolution. Le philosophe finit par rectifier ces interprétations dans une lettre adressée au magazine scientifique ''The New Scientist''. Ultimement, il reconnut à la théorie de la sélection naturelle le statut de science véritable : il l'estimait entre autres capable d'expliquer les multiples processus de «&nbsp;causation vers le bas&nbsp;». Une position que sa propre métaphysique évolutionniste ne pouvait que renforcer.
 
 
 
=== Métaphysique poppérienne ===
 
 
 
Au contraire des néo-positivistes du [[Cercle de Vienne]], Popper n'oppose pas la science à la [[métaphysique]]. Il a lui-même élaboré une métaphysique mêlant [[Réalisme (philosophie)|réalisme]], [[indéterminisme]] et évolutionnisme.
 
 
 
Au cœur de cette métaphysique poppérienne, on trouve «&nbsp;'''la théorie des Mondes 1, 2 et 3'''&nbsp;» :
 
* Le «&nbsp;Monde 1&nbsp;» est celui des phénomènes physico-chimiques. {{citation|Par « Monde 1 », j'entends ce qui, d'habitude, est appelé le monde de la physique, des pierres, des arbres et des champs physiques des forces. J'entends également y inclure les mondes de la chimie et de la biologie}}<ref name="univers irrésolu">Karl R. Popper in : ''L'univers irrésolu, plaidoyer pour l'indéterminisme'', édition Hermann, 1984, page 94</ref>.
 
* Le «&nbsp;Monde 2&nbsp;» est celui de la conscience, de l'activité psychique essentiellement subjective. {{citation|Par « Monde 2 » j'entends le monde psychologique, qui d'habitude, est étudié par les psychologues d'animaux aussi bien que par ceux qui s'occupent des hommes, c'est-à-dire le monde des sentiments, de la crainte et de l'espoir, des dispositions à agir et de toutes sortes d'expériences subjectives, y compris les expériences subconscientes et inconscientes.}}<ref name="univers irrésolu"/>
 
* Le «&nbsp;Monde 3&nbsp;» est celui de la connaissance objective (des « contenus de pensée » ou « idées »). {{citation|Par « Monde 3 », j'entends le monde des productions de l'esprit humain. Quoique j'y inclue les œuvres d'art ainsi que les valeurs éthiques et les institutions sociales (et donc, autant dire les sociétés), je me limiterai en grande partie au monde des bibliothèques scientifiques, des livres, des problèmes scientifiques et des théories, y compris les fausses.}}<ref name="univers irrésolu"/>
 
 
 
Ces différents «&nbsp;mondes&nbsp;» exercent les uns sur les autres un contrôle plastique, rétroactif. Mais si les deux premiers sont communs aux animaux et aux hommes, le troisième est exclusivement humain car directement lié à l'émergence d'un langage argumentatif. Par ailleurs, le « Monde 3 » possède une autonomie partielle (« ''La réalité et l'autonomie partielle du Monde 3'' »). Popper : {{citation|Cela vient principalement du fait qu'une pensée, dès qu'elle est formulée en langage, devient un objet extérieur à nous-mêmes ; un tel objet peut alors être critiqué inter-subjectivement : par les autres aussi bien que par nous-mêmes.}}<ref>Ibid, page 97</ref>
 
  
==== Les quatre fonctions du langage ====
+
}}<!-- ********* Fin Fiche Activité - Oeuvre Principale ********** -->
  
Aux trois fonctions du langage distinguées par son ancien professeur viennois [[Karl Bühler]], Popper en ajoute une quatrième : la fonction argumentative. Ces 4 fonctions sont les suivantes :
+
= {{Widget:Disciplines-Fiche}} =
# ''la fonction expressive ou symptomatique'', où l'animal exprime une émotion, par exemple un cri de douleur ;
+
<!--************************* Début Fiche-Disciplines-Thématiques **************************************-->
# ''la fonction de signal'', par laquelle l'animal fait passer un message, par exemple par un cri d'alerte ;
+
{{Fiche-Disciplines-Thématiques-Personnalité <!----------------------------------------------------------->
# ''la fonction de description'', par laquelle l'être doué de langage articulé peut décrire à autrui quelque chose, par exemple le temps qu'il fait ;
+
<!--Indiquez le(s) Domaine(s) ou Discipline(s) ou Thématique(s) en relation avec le concept principale  -->
# ''la fonction de discussion argumentée'', qui permet à l'homme de discuter rationnellement en exerçant ses facultés critiques, en «&nbsp;argumentant&nbsp;», par exemple lorsqu'on débat d'un problème philosophique.
+
<!--Complétez, Supprimez ou Ajoutez des lignes (jusqu'à 100), Exemples: Mathématique, Economie, Biologie-->
 +
<!--****************** Commercez les modifications: Fiche-Disciplines-Thématiques **********************-->
  
Au développement de ces fonctions du langage est corrélée l'émergence des différents «&nbsp;Mondes&nbsp;» poppériens. En particulier, le «&nbsp;Monde 3&nbsp;» apparaît avec la quatrième fonction du langage, et se développe à partir de la troisième.
+
|Domaine-Discipline-Thématique-1= Epistémologie                         
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-2= Philosophie des sciences
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-3= Philosophie
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-4= Sciences
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-5= Evolution
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-6= Physique
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-7= Logique
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-8= Histoire des sciences
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-9=
 +
|Domaine-Discipline-Thématique-10=
  
Tout comme pour les «&nbsp;Mondes 1, 2 et 3&nbsp;», Popper estime que les quatre fonctions du langage exercent les unes sur les autres un «&nbsp;contrôle plastique&nbsp;».
+
}}<!--****************** Fin modifications: Fiche-Disciplines-Thématiques *****************************-->
  
==== Le dualisme néo-cartésien de Karl Popper ====
+
= {{Widget:Questions-possibles-Fiche}} =
  
Par [[analogie]], Popper affirme pouvoir résoudre le principal problème de la [[philosophie de l'esprit]], celui de la relation corps/âme. L'âme exercerait un «&nbsp;contrôle plastique&nbsp;» sur le corps : par exemple, lorsque je me tiens debout, les muscles de mes jambes sont agités d'infimes et indétectables mouvements musculaires visant à assurer la stabilité. L'âme corrige l'équilibre du corps en éliminant les mouvements non appropriés : elle exerce sur lui un «&nbsp;contrôle souple ou plastique&nbsp;».
+
<!-- ********** Début Fiche Didactique Questions ******************-->
 +
{{Fiche Didactique Questions <!-------------------------------------->
 +
|Questions Possibles=<!-- Espace de formulation de Questions -------->
 +
<!-- Complétez les pointillés ou Supprimez les lignes non utilisées-->
 +
<!-- ************ Commercez les modifications *********************-->
  
Ainsi, Popper s'est posé en défenseur du [[Dualisme (philosophie de l'esprit)|dualisme]] et plus précisément de l'[[interactionnisme]]. Il estimait en outre que l'hypothèse de [[René Descartes]] selon laquelle le lieu de cette interaction se situerait dans l'[[épiphyse]] (ou [[glande pinéale]]) n'est pas si inepte et improbable que les générations postérieures l'ont laissé entendre<ref>''Toute vie est résolutions de problèmes : Questions autour de la connaissance de la nature'', Actes Sud, 1997, p. 82-83.</ref>.
+
* [[Qu'est qu'une science?]]
 +
* [[Quelles sont les fonctions du langage selon Karl Popper?]]
 +
* [[Science - Métaphysique|Quel est la distinction entre science et métaphysique?]]
  
==== Réfuter ou falsifier, une question de vocabulaire ====
+
}}<!-- ******** Fin Fiche Didactique Questions ******************* -->
L'accès à l'œuvre épistémologique de Karl Popper est compliqué par l'utilisation du mot falsifier (et ses dérivés) pour traduire l'anglais ''falsify'' (et ses dérivés). Comme le signale [[Catherine Bastyns]] dans sa ''Note et remerciements de la traductrice'' de la version de ''La connaissance objective'' publiée en 1978 par les ''Editions Complexe'' : « (Le terme falsifier) construit sur un des termes de l'opposition vrai-faux, (...) avait l'avantage de marquer par son étymologie qu'il s'agissait de démonter la fausseté, et le désavantage de n'être pas recensé au dictionnaire avec cette signification ».
 
  
Karl Popper lui a signalé son souhait que « le terme alors en usage (falsifier) soit remplacé par réfuter (et ses dérivés) ». En effet, « ... si en anglais et en allemand, les termes concernés signifient à la fois réfuter et adultérer, en français par contre le terme falsifier n'a que de dernier sens. Un point intéressant est que, même en anglais, ''to falsify'' est pour lui le synonyme de ''to refute'' ».
+
= {{Widget:Concepts-notions-associes-Fiche}} =
  
En pratique, les analyses de Popper permettent donc d'éviter une affirmation comme « La psychanalyse n'est pas une science car elle est infalsifiable » pour s'en tenir au plus compréhensible « La psychanalyse n'est pas une science car elle n'est pas réfutable ».
+
<!-- ****************************************************************************-->
 +
{{Fiche Didactique Mots-clés<!--------- Début du script Mots-Clés ----------------->
 +
<!--Indiquez au minimum 5 Mots-Clés, les classer par ordre d'importance croissant-->
 +
<!--(du plus important au moins important), Première lettre en majuscule        -->
 +
<!--AJOUTEZ (jusqu'à 100 Mots-Clés) OU SUPPRIMEZ LES LIGNES NON UTILISÉES        -->
 +
<!----------------- Commencez les modifications des Mots Clés --------------------->
  
== Œuvre ==
+
|Mot-Clé-1= Réfutabilité
 +
|Mot-Clé-2= Scientificité
 +
|Mot-Clé-3= Falsification
 +
|Mot-Clé-4= Indéterminisme
 +
|Mot-Clé-5= Métaphysique
 +
|Mot-Clé-6= Théorie des mondes
 +
|Mot-Clé-7= Langage
 +
|Mot-Clé-8= Théorie
 +
|Mot-Clé-9= Sciences
 +
|Mot-Clé-10= Méthode scientifique
 +
|Mot-Clé-11= Corroboration
 +
|Mot-Clé-12= Induction (logique)
 +
|Mot-Clé-13= Paradoxe de la tolérance
 +
|Mot-Clé-14= Rationalisme critique
 +
|Mot-Clé-15= Relativisme
 +
|Mot-Clé-16= Démarcation
 +
|Mot-Clé-17= Déterminisme
 +
|Mot-Clé-18= Dogmatisme
 +
|Mot-Clé-19= Conjecture
 +
|Mot-Clé-20= Réfutation
 +
}}<!-- ********************* FIN Fiche Didactique Mots-clés *******************-->
  
* ''Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance'' (titre original : ''Die beiden Grundprobleme der Erkenntnistheorie'', [[1930]]-[[1933]]). <small>Note de l'éditeur, Hermann : {{citation|Loin d'être une simple esquisse - bien au contraire, puisque la célèbre « ''logique de la découverte scientifique'' » n'en était à l'origine qu'un résumé - , cette première formulation du falsificationnisme poppérien anticipe certaines idées qui ne réapparaîtront que bien plus tard.}}</small>
+
= {{Widget:Dates Evénements Importants}} =
* ''Logique de la découverte scientifique'' (titre original : ''Logik der Forschung'', Logique de la recherche ; ''The Logic of Scientific Discovery'', [[1934]])
+
<!-- *****************************************************************************-->
* ''Misère de l'historicisme'' (''The Poverty of Historicism'', [[1944]]-[[1945]])
+
{{Fiche-Dates-Importantes-Personnalité <!-- Début du script      ------------------>
* ''[[La Société ouverte et ses ennemis]]'' (''The Open Society and Its Enemies'', [[1945]])
+
<!-- Présentez les événements importants: Date, Evénement par ordre chronologique -->
* ''Conjectures et réfutations'' (''Conjectures and Refutations: The Growth of Scientific Knowledge'', [[1953]])
+
<!-- Exemples d’événements: Naissance, Découverte, Ouvrage, Théories,...., Décès  -->
* ''La connaissance objective'' (''Objective Knowledge: An Evolutionary Approach'', [[1972]])
+
<!-- AJOUTEZ (jusqu'à 50 événements) OU SUPPRIMEZ LES LIGNES NON UTILISÉES --------->
* ''La connaissance objective'', traduit de l'anglais par Catherine Bastyns, 1978, Editions Complexe, {{ISBN|2-87027-020-8}}
+
<!----------------- Commencez les modifications des dates et événements------------->
* ''La quête inachevée'' (''Unended Quest; An Intellectual Autobiography'', [[1976]])
 
* ''La Télévision, un danger pour la démocratie'' ([[1995]])
 
* ''La Leçon de ce siècle'', ([[1993]])
 
* ''A Note on Verisimilitude''
 
* ''The Self and Its Brain: An Argument for Interactionism'', ([[1977]]) [coécrit avec le neurophysiologiste [[John Carew Eccles]]].
 
* ''The Open Universe: An Argument for Indeterminism'', ([[1982]])
 
* ''Realism and the Aim of Science'', ([[1982]])
 
* ''The Myth of the Framework: In Defence of Science and Rationality'', ([[1994]])
 
* ''Knowledge and the Mind-Body Problem: In Defence of Interactionism'', ([[1994]])
 
* ''Toute vie est résolution de problèmes'', 2 tomes, ([[1997]]).
 
* ''Un univers de propensions : deux études sur la causalité'', ([[1992]]).
 
  
== Citations ==
+
<!---------------------- Naissance -------------------->
{{wikiquote}}
+
|Evénement-Naissance= Naissance
*« Une théorie qui n'est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique. » (<cite>Conjectures et réfutations<cite>, ch.1, section 1)
+
|Jour-de-Naissance= 28
 +
|Mois-de-Naissance= Juillet
 +
|Année-de-Naissance= 1902
 +
|Lieu-Naissance=
 +
|Ville-Naissance= Vienne
 +
|Pays-Naissance= Autriche
 +
|Détails-sur-Naissance=
  
*« Le succès de Hegel marqua le début de « l'âge de la malhonnêteté » (ainsi que Schopenhauer décrivait la période de l'idéalisme allemand) et de « l'âge de l'irresponsabilité » (ainsi que K.&nbsp;Heiden qualifiait l'âge du totalitarisme moderne) ; d'une irresponsabilité d'abord intellectuelle puis, ce fut l'une de ses conséquences, d'une irresponsabilité morale ; d'un nouvel âge régi par la magie des mots éclatants et par le pouvoir du jargon. » (<cite>La société ouverte et ses ennemis</cite>, ch.12)
+
<!---------------------- Si Décédé -------------------->
 +
|Evénement-Décès= Décès
 +
|Jour-de-Décès= 17
 +
|Mois-de-Décès= Septembre
 +
|Année-de-Décès= 1994
 +
|Lieu-Décès= Croydon
 +
|Ville-Décès= Londres
 +
|Pays-Décès= Angleterre
 +
|Détails-sur-Décès= (à 92 ans)
 +
<!----------------- Evènement 1 Détails -------------->
  
*« Libéralisme et intervention de l'État ne sont pas contradictoires ; aucune liberté n'est possible si l'État ne la garantit pas. » in ''La Société ouverte et ses ennemis'' (1962)
+
|Date-1= ..................
 +
|Titre-Evènement-1= .......
 +
|Description-Evènement-1=
 +
* .........................
 +
* .........................
 +
|Lieu-Evènement-1= ........
 +
|Pays-Evènement-1= ........
  
*« Cette vague et intangible entité qu'on appelle ''opinion publique'' révèle parfois une lucidité sans sophistication ou, plus habituellement, une sensibilité morale supérieure à celle du gouvernement en place. Néanmoins, elle représente un danger pour la liberté si elle n'est pas limitée par une forte tradition libérale. En tant qu'arbitre du goût, elle est dangereuse ; en tant qu'arbitre de la vérité, elle est inacceptable. » (<cite>Conjectures et réfutations<cite>, ch.17, section 8)
+
<!----------------- Evènement 2 Détails -------------->
  
*« Les intellectuels ne savent rien »  dira-t-il à 83 ans dans sa conférence de [[Zurich]] ''La recherche de la paix'' (<cite>Toute vie est résolution de problème<cite>). Plus qu'une provocation, c'est un symbole de la relativité du savoir, et de la stérilité des conflit de doctrines.
+
|Date-2= ..................
 +
|Titre-Evènement-2= .......
 +
|Description-Evènement-2=
 +
* .........................
 +
* .........................
 +
|Lieu-Evènement-2= ........
 +
|Pays-Evènement-2= ........
  
*« Si l'on se demande pourquoi Popper, après avoir été si longtemps et aussi systématiquement ignoré par la philosophie et l'épistémologie françaises contemporaines, bénéficie depuis quelques années d'un véritable succès de mode, il est à craindre que la réponse doive être cherchée non pas dans une conversion soudaine et inespérée à ce qu'il appelle le « réalisme critique », mais plutôt par le fait que, après plusieurs décennies de dogmatisme philosophique et politique effréné, il donne aux milieux intellectuels français l'occasion de s'offrir à bon compte une cure de scepticisme indifférencié et radical, qui ne risque pas de mettre en danger les convictions foncièrement irrationalistes qui continuent à y régner » ([[Jacques Bouveresse]], article Popper, Encyclopædia Universalis).
+
<!----------------- Evènement 3 Détails -------------->
  
== Notes ==
+
|Date-3= ..................
{{références|colonnes=2}}
+
|Titre-Evènement-3= .......
 +
|Description-Evènement-3=
 +
* .........................
 +
* .........................
 +
|Lieu-Evènement-3= ........
 +
|Pays-Evènement-3= ........
  
== Voir aussi ==
+
<!----------------- Evènement 4 Détails -------------->
=== Bibliographie ===
 
* [[Otto Neurath]], ''Pseudo-rationalisme de la falsification'', 1935, in ''L'Âge d'or de l'empirisme logique'', Gallimard, 2006
 
* [[Alain Boyer]], ''Introduction à la lecture de Karl Popper'', Presses de l’ENS, 1994 {{ISBN|2728802009}}
 
  
* [[Jean Baudoin]], ''La philosophie politique de Karl Popper'', PUF, 1994 {{ISBN|2130459242}}
+
|Date-4= ..................
 +
|Titre-Evènement-4= .......
 +
|Description-Evènement-4=
 +
* .........................
 +
* .........................
 +
|Lieu-Evènement-4= ........
 +
|Pays-Evènement-4= ........
  
* Bibliographie de Manfred Lube, "Karl R. Popper. Bibliographie 1925 - 2004. Wissenschaftstheorie, Sozialphilosophie, Logik, Wahrscheinlichkeitstheorie, Naturwissenschaften. Frankfurt/Main etc.: Peter Lang, 2005. 576 S. (Schriftenreihe der Karl Popper Foundation Klagenfurt. 3.)
+
}}<!-- *************** FIN Fiche-Dates-Importantes-Personnalité ******************-->
  
=== Liens internes ===
+
<!-- ************************* Début URL **************************************** -->
 +
{{Fiche URL Site Internet Personnalité<!-- Complétez les pointillés avec l'URL du site internet-->
 +
<!-- Exemple:|URL = http://www.didactique.info ou |URL = http://www.didaquest.org -->
 +
<!-- ********* Commercez les modifications: indiquez ci-dessous l'URL ************-->
  
* [[Épistémologie]]
+
|URL = https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Popper
* [[Méthode scientifique]]
 
* [[Corroboration]]
 
* [[Induction (logique)]]
 
* [[Réfutabilité]]
 
* [[Paradoxe de la tolérance]]
 
  
=== Liens externes ===
+
}}<!-- ************************* Fin URL *************************************** -->
  
* {{fr}} [http://www.pdimension.net/Sciences_sociales_Karl_Popper_v-ecran.pdf ''Les Sciences sociales dans la philosophie de Karl Popper : la cohérence du système poppérien''], mémoire de Patrick Blanchenay pour l'obtention du Master Recherche en Pensée Politique, IEP de Paris {{pdf}}
+
= {{Widget:Bibliographie-Fiche}} =
* {{fr}} {{dmoz|Karl Popper|http://www.dmoz.org/World/Fran%c3%a7ais/Sciences/Sciences_humaines_et_sociales/Philosophie/Philosophes/P/Popper,_Karl/}} et {{en}} {{dmoz|Karl Popper|http://www.dmoz.org/Society/Philosophy/Philosophers/P/Popper,_Karl/}}
+
<!-- ************** Début Fiche Didactique Astuces-Enseignement *********-->
* {{fr}} [http://perso.orange.fr/claude.rochet/philo/kp.html La philosophie de Karl Popper], par Claude Rochet
+
{{Fiche Didactique Bibliographie <!---------------------------------------->
* {{fr}} [http://www.dblogos.net/er/index.php Epistémologie de Karl Popper], par Frédéric Fabre
+
<!-- Espace bibliographique pour l'Enseignement lié à cette thématique  -->
* {{fr}} [http://dogma.free.fr/txt/AKM_Popper03.htm ''L'épistémologie de Sir Karl Popper, est-elle irrésistible ?''], par [[Angèle Kremer-Marietti]]
+
|Bibliographie= <!--------------------------------------------------------->
* {{fr}} [http://dogma.free.fr/txt/AKM-PopperEinstein.htm ''Comment Popper comprit Einstein... et comment Einstein pensait réellement''], par [[Angèle Kremer-Marietti]]
+
<!-- Complétez les pointillés et Supprimez les lignes non utilisées  ----->
* {{de}} [http://www.helmut-zenz.de/hzpoppe3.htm Photographies de Karl Popper]
+
<!-- ****************** Commercez les modifications *********************-->
* {{de}} [http://www.uni-klu.ac.at/ub/sondersammlungen/karl-popper-sammlung/index.html Popper-Archiv der Universitätsbibliothek Klagenfurt, Autriche] Archives sur Karl Popper
+
{{@}} '''Oeuvres - Traductions françaises'''
{{Philosophes}}
+
* Misère de l'historicisme (The Poverty of Historicism). Paris, Plon, 1956. Réédition: Presses Pocket, 1988.
 +
* La logique de la découverte scientifique (Logik der forschung). Traduit de la 5e éd. anglaise par N. Thyssen-Rutten et P. Devaux. Préface de Jacques Monod. Paris, Payot, 1973.
 +
* La société ouverte et ses ennemis (The Open Society and Its Enemies). Traduit de l'anglais par J. Bernard et P. Monod. Paris, Seuil, 1979. Vol 1: L'ascendant de Platon; vol 2: Hegel et Marx.
 +
* La quête inachevée (Unended Quest). Traduit de l'anglais par R. Bouveresse et M. Bouin-Naudin. Paris, Calmann-Lévy, 1981. Réédition: Presses Pocket, 1989.
 +
* Conjectures et réfutations: la croissance du savoir scientifique (Conjectures and Refutations). Traduit de l'anglais par M.-I. et M. B. de Launay. Paris, Payot, 1985.
 +
* La connaissance objective (Objective Knowledge). Traduction intégrale de l'anglais et préface de J.-J. Rosat. Paris, Aubier, 1991. Réédition: Flammarion, 1998.
 +
* Un univers de propensions: deux études sur la causalité et l'évolution (A World of Propensities). Traduit de l'anglais et présenté par Alain Boyer. Combas, Éd. de l'Éclat, 1992.
 +
* La télévision, un danger pour la démocratie. Réunit « Une loi pour la télévision » de Karl Popper et « Voleuse de temps, servante infidèle » de John Condry. Traduit par Claude Orsoni. Paris, Anatolia, 1995. Réédition: 10/18, 1996.
 +
* Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance (Die beide Grundprobleme der Erkenntnistheorie). Texte établi par T. E. Hansen. Traduit de l'allemand par C. Bonnet. Paris, Hermann, 1999.  
 +
* À la recherche d'un monde meilleur: essais et conférences (Auf der Suche nach einer besseren Welt). Traduit de l'allemand et annoté par Jean-Luc Evard. Monaco, Éd. du Rocher, 2000.
  
{{Portail|Philosophie|Sociologie|Libéralisme|Autriche}}
+
{{@}} '''Autres'''
 +
* [http://www.pdimension.net/Sciences_sociales_Karl_Popper_v-ecran.pdf ''Les Sciences sociales dans la philosophie de Karl Popper : la cohérence du système poppérien''], mémoire de Patrick Blanchenay pour l'obtention du Master Recherche en Pensée Politique, IEP de Paris {{pdf}}
 +
* http://www.dmoz.org/World/Fran%c3%a7ais/Sciences/Sciences_humaines_et_sociales/Philosophie/Philosophes/P/Popper,_Karl/
 +
* [http://perso.orange.fr/claude.rochet/philo/kp.html La philosophie de Karl Popper], par Claude Rochet
 +
* [http://www.dblogos.net/er/index.php Epistémologie de Karl Popper], par Frédéric Fabre
 +
* [http://dogma.free.fr/txt/AKM_Popper03.htm ''L'épistémologie de Sir Karl Popper, est-elle irrésistible ?''], par [[Angèle Kremer-Marietti]]
 +
* [http://dogma.free.fr/txt/AKM-PopperEinstein.htm ''Comment Popper comprit Einstein... et comment Einstein pensait réellement''], par [[Angèle Kremer-Marietti]]
 +
* [http://www.helmut-zenz.de/hzpoppe3.htm Photographies de Karl Popper]
 +
* [http://www.uni-klu.ac.at/ub/sondersammlungen/karl-popper-sammlung/index.html Popper-Archiv der Universitätsbibliothek Klagenfurt, Autriche] Archives sur Karl Popper
 +
* Van den Reysen Patrice, « Karl Popper. De la réfutabilité de toute science », Movement & Sport Sciences, 2016/4 (n° 94), p. 101-110. DOI : 10.1051/sm/2015022. URL : https://www.cairn.info/revue-movement-and-sport-sciences-2016-4-page-101.htm
 +
                                               
  
{{Lien BA|en}}
+
}}<!-- ************* Fin Fiche Didactique Bibliographie *************** -->
  
{{Lien BA|is}}
 
  
{{DEFAULTSORT:Popper, Karl}}
+
{{widget:PBPersonnalité}}<!-- La syntaxe suivante ne doit pas être modifiée-->
[[Catégorie:Philosophe du XXe siècle]]
 
[[Catégorie:Philosophe autrichien]]
 
[[Catégorie:Philosophe politique]]
 
[[Catégorie:Philosophe agnostique]]
 
[[Catégorie:Philosophe des sciences]]
 
[[Catégorie:Histoire des sciences]]
 
[[Catégorie:Membre de la British Academy]]
 
[[Catégorie:Membre de la Royal Society]]
 
[[Catégorie:Membre de la Société du Mont Pèlerin]]
 
[[Catégorie:Naissance à Vienne (Autriche)]]
 
[[Catégorie:Naissance en 1902]]
 
[[Catégorie:Décès en 1994]]
 

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Karl Popper
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