Préformisme - Épigenèse
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Conception : Clarification - Explicitation
- Préformisme - Epigenése
- La préformation ( Le préformisme) est « une des deux théories biologiques en lutte aux XVIIe et XVIIIe siècles, selon laquelle l’organisme vivant est complètement constitué dans le germe ». Son opposé est l’épigenèse.
Longtemps, la théorie de la préformation a été une hypothèse sérieuse, tous les organes étaient déjà présents dès le début car un être vivant entier préexistait dans l’embryon. C’est Aristote qui le premier décrivit l’hypothèse préformiste, hypothèse présentée par Buffon comme la plus crédible dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert Cette théorie du préformisme était alors soutenue par l’église : Dieu étant le créateur de toute chose, il avait, dès le commencement, créé tous les animaux, toutes les plantes et tous les hommes amenés à peupler le monde jusqu’à la fin des temps. Les enfants à naître existaient donc déjà, minuscules mais totalement formés, dans leurs géniteurs ; ces enfants eux-mêmes abritaient, dans cet état minuscule, leurs enfants et, par emboîtements successifs, toutes les générations suivantes.. Restait à savoir lequel du père ou de la mère transmettait la totalité de cet être miniature.
le préformisme selon Vallisneri:Antonio Vallisnieri (1661-1730)
"Ce n’est plus la première femelle qui renfermait toutes les races passées, présentes et futures ; mais le premier homme qui, en effet, contenait toute sa postérité. Les germes préexistants ne sont plus des embryons sans vies, renfermés comme de petites statues sans les oeufs contenus à l’infini les uns dans les autres ; ce sont de petits animaux, de petits homoncules organisés et actuellement vivants, tous renfermés les uns dans les autres".
le préformisme selon Buffon: George Louis Buffon (1707-1788)
" Dans l’ovaire de la première femme étaient contenus des oeufs qui non seulement renfermaient en petit tous les enfants qu’elle a faits ou qu’elle pouvait faire, mais encore toute la race humaine, toute sa postérité, jusqu’à l’extinction de l’espèce".
Ovisme: Pour l'ovisme, l'embryon est préformé dans la femelle. Le sperme est inutile ou il apporte une aura seminalis, une essence vitale qui animera l'embryon.C’était l’hypothèse de Nicola Sténon en 1667
Animalculismeou spermisme: Pour l'animalculisme, l'embryon préexiste dans le spermatozoïde, l'œuf féminin servant à le nourrir. La découverte du spermatozoide, par Antony van Leeuwenhoek en 1677, vient populariser la théorie alternative selon laquelle l’embryon préexiste non pas dans l’ovule mais dans le spermatozoïde, l’oeuf féminin servant à le nourrir. C’est la théorie du spermisme ou animalculisme.
- L’épigenèse« théorie selon laquelle un embryon se développe par différenciations successives de parties nouvelles ». Ce sont des définitions actuelles, qui donnent à ces deux termes un sens tranché, à savoir celui que l’on utilise couramment dans l’enseignement des sciences biomédicales. Leur précision occulte cependant l’existence d’une controverse longue de bien plus que deux siècles, qui a vu s’affronter des principes philosophiques et religieux, puis des conceptions et des observations scientifiques en un débat finalement sans vainqueur véritable, du moins avant le milieu du XIXe siècle qui consacrera l’épigenèse dans sa définition actuelle. L’analyse de l’intrication de ces différentes approches du problème de la reproduction est un exemple de la place des représentations dans la construction d’un savoir scientifique.
Les théorisations du développement relèvent traditionnellement de trois grandes orientations. La première est l’orientation préformiste, qui considère que le développement est prédéterminé par les caractéristiques de l’espèce. Elle comporte plusieurs variantes selon que l’on insiste sur la maturation biologique, sur les compétences présentes dès la naissance (innéisme) ou sur la prédétermination de compétences qui se manifestent bien après la naissance (nativisme).
Deuxième orientation, l’associationnisme, héritage de l’empirisme, estime que le développement se fait par les liens créés dans le vécu, les expériences de l’individu.
Enfin, la troisième orientation est le constructivisme, qui souligne le rôle actif de l’enfant : le développement résulte de la « réaction » de l’individu à l’expérience, aux sollicitations environnementales ; comme la réaction à un temps t dépend des réactions précédentes, on a une détermination progressive du développement qui n’est ni un préformisme, ni un associationnisme passif.
Bien que déjà impliquées dans les orientations précédentes, les explications socioculturelles peuvent constituer une quatrième perspective qui insiste sur le guidage et les motivations sociales du développement.
L’accumulation des connaissances sur le développement, depuis plus d’un siècle, nous oblige à dépasser ces oppositions classiques. On est obligé d’être nativiste, voire innéiste, car rien ne naît de rien, et il faut bien un point de départ au développement. On est tout autant obligé d’être associationniste car il est rare que les acquisitions se fassent en une seule fois. On est aussi obligé d’être constructiviste car l’enfant doit s’adapter activement pour comprendre le monde, mieux gérer ses émotions ou maîtriser sa socialisation. On est enfin obligé d’être socioculturaliste, car, sans offres sociales et sans guidage social, il n’y a pas de développement.
Les théorisations actuelles tendent à intégrer ces approches. Elles soulignent la détermination progressive du développement
Conceptions erronées et origines possibles
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Conceptions: Origines possibles
- De tout temps, science et philosophie ont repéré dans l’origine de la vie un enjeu crucial, où convergent et se combattent théories, croyances et idéologies, étayées de traditions historiques et d’appareils observationnels. Au XVIe siècle, presque toutes les connaissances sur la reproduction, les organes sexuels, les rôles du mâle et de la femelle et le développement de l’embryon remontent à l’Antiquité grecque, et essentiellement au Corpus Hippocraticum, à Aristote (env. 385-322 av. J.-C.) et à Claude Galien (env. 131-201). Dans la trilogie De semine, De natura pueri et De morbis, composée entre la fin du Ve et le début du IVe siècle avant J.-C., un auteur hippocratique développe en fait une forme de pangenèse, selon laquelle les deux semences, masculine et féminine, contiennent les quatre humeurs corporelles. Sous l’action du « pneuma », les particules séminales se combinent et forment simultanément tous les organes, qui ne paraissent successivement que du fait de leurs dimensions différentes. Puisqu’il est alors impossible d’observer la formation du fœtus humain, les ovipares domestiques sont des objets de recherche idéaux, avec leur embryogenèse qui s’achève en peu de jours et dont l’observation est relativement facile. Toutefois, des considérations sur le même matériel d’observation avaient déjà été exposées dans des fragments présocratiques, si bien que l’on peut douter de l’originalité absolue de l’auteur hippocratique. Aristote, par contre, propose un modèle (dans ses Historia animalium et De generatione animalium) selon lequel les parties se forment successivement dans un ordre déterminé : chaque organe est la condition pour l’existence des autres et il n’existe pas de double semence. Le sujet actif est le mâle, qui apporte le liquide séminal, c’est-à-dire le principe formel de la génération
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Bibliographie
Pour citer cette page: (- Épigenèse)
ABROUGUI, M & al, 2020. Préformisme - Épigenèse. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Pr%C3%A9formisme_-_%C3%89pigen%C3%A8se>, consulté le 31, mai, 2024
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