Équivalence entre la taille du cerveau et l'intelligence
Au 19e siècle, les scientifiques se sont beaucoup intéressés à l'étude de la taille du cerveau humain. Le postulat de départ était relativement simple : plus le volume du cerveau est important, plus l'être est intelligent et évolué. Aujourd’hui cette hypothèse est remise en cause par la communauté scientifique et ce pour plusieurs raisons :
1. Si l'on compare le cerveau de l’être humain à celui d’autres espèces animales, il se trouve que nous sommes loin d’avoir le cerveau le plus gros (1,3kg en moyenne). Par exemple l’éléphant ou encore le cachalot (9kg) ont un cerveau beaucoup plus imposant mais ne possèdent pas pour autant des capacités intellectuelles plus importantes que l’Homme. Mais peut-on réellement comparer des espèces aussi différentes ?
2. Voici donc un second argument qui vous semblera peut-être plus convaincant. Les cerveaux de différentes personnes reconnues pour certaines, comme des génies, ont été étudiés et montrent de grandes disparités sans forcément être plus gros. Ainsi, le cerveau du célèbre Albert Einstein n’affichait que 1230 grammes au compteur contre 1300 grammes en moyenne pour un être humain.
3. Pour aller encore plus loin, en 2015, une importante étude internationale coordonnée par l'université de Vienne et publiée dans la revue Neuroscience & Biobehavioral Reviews, va également de ce sens. Dans cette étude, les participants ont été soumis à un test d'intelligence et plus de 8 000 cerveaux différents ont été observés grâce à des méthodes non-invasives tel que l’IRM* et la compilation de 88 études sur le sujet.
Si ce n’est pas dû à la taille du cerveau, qu’est ce qui peut expliquer de telles différences dans les capacités intellectuelles de chacun ?
Bien que les chercheurs n’excluent pas totalement la taille du cerveau, il semble que ce soit principalement l’organisation du cerveau qui soit en cause. Reprenons l’exemple d’Albert Einstein : Il avait effectivement un cerveau plus petit que la moyenne mais présentait une organisation plus complexe, notamment dans les zones permettant le raisonnement, les capacités mathématiques et la vision dans l'espace.
En conclusion, ce qui compte le plus ce n’est pas tant la taille du cerveau et donc le nombre de neurones mais plutôt la densité des contacts entre ces mêmes neurones.
FAITES-LE VOUS-MÊME : EXERCEZ VOTRE CERVEAU ! Sachez que la structure de notre cerveau n’est pas figée et peut évoluer en fonction de son expérience et de son activité. Ainsi, plus nous sommes confrontés à des expériences et des activités nouvelles et variées, plus nous apprenons et créons de nouvelles connexions neuronales et donc la plasticité de notre cerveau se développe. À l’inverse, l’ennui, la routine, l’inactivité réduisent la stimulation des connexions neuronales. Étant moins sollicité, certaines sont détruites. C’est ainsi que l’esprit se fait moins vif, l’agilité intellectuelle plus difficile.
Ainsi, il est possible de développer cette plasticité en soumettant son cerveau à des jeux de mémoire, de logique ou de calcul, mais également grâce à des exercices tout simple de la vie quotidienne. Voici donc quelques exercices simples pour "muscler" votre cerveau :
1. Travaillez votre mémoire de travail : Mémorisez des noms, des adresses et des numéros de téléphone pris au hasard dans un annuaire téléphonique. 2. Lire : La lecture stimule le cerveau. 3. Jeux de réflexion / Casses-têtes : Mots croisés, Problèmes à résoudre, Sudoku, Jeux télévisés... 4. Jeux de mémoire : Jeux vidéo, applications mobiles, sites internet... le monde numérique vous offre énormément de possibilités, comme par exemple le site IBraining ou encore l'application mobile Luminosity. ...