Comment réagit-elle une voiture autonome en cas de situations dangereuses

De Didaquest
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Deux scenarios étudiés sur trois tranches d’âge

Les chercheurs ont testé sur simulateur de conduite 60 personnes, hommes et femmes, représentant trois tranches d’âge : jeunes, quadras et séniors. Deux scenario ont été proposés en conduite sur autoroute. Dans le premier, il ne détecte pas un obstacle sur la route, à 110 km/heure . Dans le second, le système automatique se désactive et redonne la main au conducteur après un avertissement visuel puis sonore, à 130 km/heure . Dans les deux cas, il s’agit de voir si le conducteur réagit convenablement : suffisamment vite et sans écart de conduite susceptible de le mettre en danger.

Par ailleurs le conducteur est observé dans deux situations différentes : soit distrait par des questions, soit livré à lui-même, sans sollicitation extérieure.

L’hypovigilance entraîne de nouveaux risques

Le mode de reprise peut varier selon l’expérience de conduite. Par exemple les séniors actionneront plus facilement le volant quand les jeunes joueront des pédales. De même, les plus âgés sont moins sujets à l’endormissement que les jeunes. Mais globalement, quel que soit l’âge, le constat est le même pour tous : sans sollicitation extérieure, le conducteur tombe très vite en hypovigilance. Dans le scénario 2, si l’obstacle apparaît à 60 mètres du véhicule, près de la moitié des conducteurs testés le percute. Et dans le scénario 1, il faut en moyenne 4 secondes pour reprendre le contrôle manuel du véhicule. Alors même que l’arrêt du système d’aide à la conduite est signalé par une alerte visuelle puis sonore.

Ne pas fermer les yeux

En conclusion, quand le véhicule est en mode autonome, le conducteur doit impérativement rester attentif à la route. Et il ne faut pas hésiter à reprendre régulièrement la conduite manuelle pour rester éveillé. Côté constructeurs, il est nécessaire de revoir les signaux d’alerte indiquant la désactivation du mode autonome, pour les rendre encore plus prégnants.

Certes, les systèmes de conduite autonome réduisent l’erreur humaine et constituent donc une avancée indéniable pour la sécurité routière. Mais l’habitude de s’en remettre à la machine peut créer des accidents quand le système pèche. Il reste donc à trouver le moyen de stimuler efficacement l’attention des conducteurs, même quand ils délèguent le pilotage de la voiture à la machine.