Corps-synthese-vitamine
Chez l'être humain, seules trois vitamines sont synthétisées par des bactéries intestinales : les vitamines K, B12 et H.
La vitamine D possède une double origine : elle est apportée par l’alimentaire et synthétisée par l’organisme au niveau de la peau sous l’action des rayons solaires ou ultraviolets: une double origine : exogène et endogène. La vitamine D est en effet apportée par l’alimentation, sous la forme de vitamine D2 dans les aliments d’origine végétale et de vitamine D3 dans les aliments d’origine animale (on la trouve surtout dans l’huile de foie de morue et les poissons gras, et en petite quantité dans les oeufs, la viande, les produits laitiers).
La source de vitamine D est cependant essentiellement endogène puisqu’elle est synthétisée à partir du 7-éhydrocholestérol sous l’effet de certains rayonnements UV sur la peau.
Cette production endogène est très variable puisqu’elle dépend de la latitude, de l’ensoleillement, de la saison et de la pollution atmosphérique (qui bloque les UV tout comme le verre et le plexiglas), des habitudes sociales et vestimentaires et de type et de l’état de la peau. De plus, l’absorption des UV et donc la formation de vitamine D dans la peau décroît avec l’âge et elle est nettement moins efficace chez les sujets à peau très pigmentée.
Quelle que soit son origine, la vitamine D s’accumule dans le foie où elle subit une première hydroxylation en C25 pour donner la 25-hydroxy-vitamine D3 ou 25-hydroxycholécalciférol ou calcidiol et la 25-hydroxy-vitamine D2 ou 25-hydroxy-ergocalciférol.
La vitamine K est élaborée chez l'homme par synthèse effectuée par la flore intestinale (sauf chez le nouveau-né, dont l'intestin est stérile à la naissance).
La vitamine B12
Notre organisme renferme des bactéries qui produisent de la vitamine B12 pratiquement sur toute la longueur de l’appareil digestif, de la bouche au rectum.
La grande majorité de ces bactéries se trouvent dans le côlon où elles produisent des quantités significatives de B12. Malheureusement notre organisme ne peut pas en bénéficier car le côlon se trouve en aval de la zone d’absorption par notre système digestif: l’iléon, bas de l’intestin grêle.
Ainsi nos excréments contiennent des quantités non-négligeables de vitamine B12 auto-produites que notre corps n’est pas en mesure d’absorber.
Cependant, une étude datant de 1980 publiée dans le magazine renommé Nature rapportait que des quantités significatives de bactéries produisant de la vitamine B12 vivraient dans l’intestin grêle1.
Il est possible qu’il en soit de même pour la bouche et le pharynx. Cela pourrait expliquer pourquoi d’après des études cliniques, 10 à 40% des individus suivant un régime végane ne souffrent pas de carence de vitamine B12 bien que leur régime ne contienne pas de vitamine B12.
La synthèse du cholécalciférol se fait dans la peau, sous l’effet des rayons ultra-violets de grande longueur d’onde (ν = 340 nm). Le rayonnement provoque une extension de l’orbitale π des carbones 8, 7, 6 et 5 en direction des carbones 10 et 19. Un hydrogène du carbone 19 se déplace pour saturer le carbone 9, provoquant l’ouverture du cycle B du noyau. Les trois liaisons éthyléniques 19-10, 5-6 et 7-8 sont alors conjuguées, structure indispensable à l’activité des vitamines D. Cette synthèse est la plupart du temps insuffisante chez les sujets vivant en zone peu ensoleillée ou dont la peau est noire, ou encore dans les périodes de croissance (grossesse, enfance). Dans ce cas, les vitamines D alimentaires (graines végétales, huiles de foie de poissons) sont nécessaires pour couvrir les besoins (15 μg/24h). Un récepteur spécifique de la paroi intestinale permet la captation sélective de ces vitamines.