L'excès en vitamine augmente la mortalité prématurée
Selon plusieurs études une consommation abondante de compléments alimentaires serait associée à un risque de mortalité plus élevé. Une étude[6] parue en 2011 a montré que le fait de consommer des compléments alimentaires, et plus particulièrement des multivitamines, de l’acide folique, du fer et du cuivre entre autres, augmente le risque de décès chez les femmes les plus âgées.
Les chercheurs ont analysé les données recueillies auprès de 38 772 femmes âgées (âge moyen 61,6 ans) ayant déclaré avoir utilisé des compléments alimentaires en 1986, 1997 et 2004. En 1986, 62,7% des femmes ont déclaré prendre au moins un complément alimentaire par jour et la consommation a augmenté puisqu’elles étaient 75,1% en 1997 et 85,1% en 2004.
Les auteurs ont constaté que l’utilisation de la plupart des compléments alimentaires est associée à une augmentation du risque de mortalité. Les augmentations de mortalité les plus importantes sont liées aux compléments alimentaires à base de fer.
Ces résultats ont confirmé les conclusions d’une autre étude[7] de 2004 incluant 170 000 personnes. En analysant les données de 14 études, les chercheurs ont montré que la plupart des antioxydants les plus classiques : betacarotène, vitamine A, C, E et sélénium pouvaient être dangereux.
Dans sept des études sélectionnées (soit plus de 130 000 personnes), la supplémentation augmentait la mortalité de 6 %. Les associations betacarotène/vitamine A et Betacarotène/vitamine seraient les plus néfastes car elles augmenteraient fortement les risques.
Au contraire
SELON L'OMS!
L'administration de suppléments en vitamine A chez les nouveau-nés de très faible poids de naissance est associée à une réduction de la mortalité et du besoin en oxygène à l'âge d'un mois, ainsi que du besoin en oxygène chez les survivants à 36 semaines d'âge post-menstruel, ce dernier résultat se limitant aux nouveau-nés de poids de naissance inférieur à 1000g. La décision des cliniciens d'administrer des doses répétées de vitamine A par voie intramusculaire pour prévenir une pneumopathie chronique peut dépendre de l'incidence locale de ce résultat et de la valeur attachée à une réduction modeste de cette maladie, contrebalancée par le manque d'autres effets bénéfiques prouvés et par l'acceptabilité du traitement. Les informations disponibles relatives au développement neurologique à long terme ne fournissent aucune preuve d'effets bénéfiques ou nocifs de l'intervention. Les effets bénéfiques, en termes de niveau de vitamine A, d'innocuité et d'acceptabilité de l'administration de la vitamine A sous forme d'émulsion intraveineuse par rapport à des injections intramusculaires répétées devraient être évalués dans un prochain essai.