L'hypothèse Gaïa
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L'hypothèse Gaïa
C'est la théorie initialement avancée par James Lovelock en 1969, mais également évoquée par Johannes Kepler plus tôt, selon laquelle la totalité de la matière terrestre vivante sur Terre (ou sur toute planète sur laquelle la vie s'est développée) fonctionne comme un vaste organisme appelé Gaïa, possédant une autorégulation qui adapte en permanence la planète à ses besoins. La notion de biosphère énoncée par Vernadsky en 1924 allait déjà dans ce sens. L'hypothèse Gaïa a été par la suite développée en théories Gaïa par Lynn Margulis. L'hypothèse de fond de Lovelock est que la biomasse modifie les conditions de vie de la planète afin de rendre celle-ci plus hospitalière. L'Hypothèse Gaïa relie cette notion d'« hospitalité » à l'homéostasie. Un modèle assez simple fréquemment utilisé pour illustrer l'hypothèse originelle est celui de Daisy world. Que ce type de système existe actuellement sur Terre ou pas, est toujours ouvert à débat : Des mécanismes d'homéostasie assez simples (contre-réaction) sont généralement acceptés. Par exemple, lorsque le dioxyde de carbone atmosphérique augmente, les plantes poussent davantage, et ainsi prélèvent du CO2 de l'atmosphère. Cependant, le degré de participation de ce mécanisme à la stabilisation et à la modification du climat terrestre est assez peu connu. Réciproquement, des effets de réaction, donc d'instabilité intrinsèque, existent aussi. Par exemple aux époques où la Terre a été totalement couverte de neige, l'augmentation correspondante de son albedo ne contribuait pas à la fonte de cette neige, mais au contraire à sa conservation. Les mécanismes par lequel cette neige a pu fondre un jour ne sont pas entiérement connus à ce jour. L'hypothèse la plus courante serait celle d'une accumulation de CO2 atmosphérique produit par les volcans et non altéré faute de photosynthèse qui aurait produit un effet de serre assez puissant pour provoquer le dégel malgré un albédo très élevé.