Quelles sont leurs premières conclusions ?

De Didaquest
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Premières conclusions des modèles

Un point essentiel est que, même si ils sont construits de manière différente, même si les résultats chiffrés auxquels ils parviennent ne sont pas rigoureusement identiques, tous ces modèles aboutissent à des conclusions de même nature : l'homme modifie le climat dans le sens d'un réchauffement global de la planète. En outre ces modèles indiquent aussi que l'influence humaine sera de plus en plus forte si les émissions de gaz à effet de serre continuent comme maintenant.

  • La température moyenne de la planète va augmenter. Selon le scénario d'émission pris en compte, il est question de 1°C à 6 °C à l'horizon d'un siècle.
  • Les échanges d'eau entre la surface et l'atmosphère vont augmenter (cf. schéma ci-dessous). Cela peut s'expliquer assez simplement (même sans modèle !) : un air globalement plus chaud peut contenir plus de vapeur d'eau, et donc l'évaporation augmentera. Comme la vapeur d'eau ne s'accumule pas dans l'atmopshère, tout ce qui monte doit redescendre, et donc une évaporation accrue engendrera globalement plus de précipitations (et du reste pendant les périodes glaciaires, durant lesquelles le climat est plus froid, il fait beaucoup plus sec). Cela signifiera qu'il va pleuvoir plus souvent, ou....plus fort (avec une augmentation du risque d'innondations dans ce dernier cas)
  • Enfin il y aura un réchauffement plus prononcé :
    • la nuit (par opposition au jour),
    • l'hiver (par opposition à l'été, ce qui n'est pas sans conséquence pour la végétation, voir plus loin),
    • aux pôles (par opposition aux moyennes latitudes),

Les 3 différences mentionnées ci-dessus proviennent peuvent être expliquées avec la même raison : l'effet de serre correspond à l'interception du rayonnement terrestre, lequel ne disparait pas la nuit ou l'hiver. Cet effet est donc proportionnellement plus important partout où il n'y a pas de soleil. En effet, en l'absence de notre astre du jour, l'effet direct du chauffage solaire n'existe plus (ou est réduit en hiver), pendant que l'effet indirect de chauffage du sol provenant de l'effet de serre décroit moins vite. De ce fait l'effet relatif de son augmentation (de l'effet de serre) est plus sensible quand il n'y a pas de soleil (en hiver et la nuit). Un autre processus va dans le même sens : quand il n'y a pas de soleil, l'air est plus froid, donc plus sec, et l'effet de serre "naturel" du à la vapeur d'eau est plus faible. En conséquence, l'effet de serre additionnel du à l'augmentation du CO2 dans l'air (lequel est réparti de manière homogène et indépendant de la température) est proportionnellement plus élevé là où la température est basse (à l'Equateur, où l'air est déjà saturé en vapeur d'eau, l'augmentation de la concentration en CO2 a un effet bien plus faible sur l'effet de serre qu'aux pôles). Cela explique ausi pour partie de l'augmentation de température plus marquée près des pôles.

    • sur les continents (par opposition aux océans), car l'inertie thermique des grandes masses d'eau est très supérieure à celle du sol ; un facteur 1,5 à 2 étant parfaitement possible entre l'augmentation globale et celle au-dessus des continents de l'hémisphère Nord. Cela signifie que pour 3 °C d'augmentation de la température moyenne, qui correspond à un scénario d'émission qui reste compatible avec les ressources fossiles inventoriées, nous pourrions avoir près de 5° C d'augmentation moyenne au-dessus des continents. Et que dire quand on sait que la température moyenne pourrait monter de 8 à 9 °C d'ici à 2 siècles !

sources :

www.manicore.com