Cannabis
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Définition
Le chanvre indien – Cannabis sativa indica – est une variété du Cannabis sativa ou chanvre cultivé depuis des millénaires pour ses fibres et l'huile de ses fruits. Les sommités fleuries et fructifères renferment une résine dont les propriétés narcotiques et physiologiques spéciales sont dues à la présence de constituants phénoliques, les cannabinoïdes dont les plus importants sont l'acide cannabidiolique, le cannabidiol, les tétrahydrocannabinols et le cannabinol
Domaine, Discipline, Thématique
Biologie / Pharmacologie / Médecine / Biochimie / Economie / Politique / Thérapie / Histoire / Physiologie / Sociologie /
Justification
Définition écrite
Le Cannabis: origine et description
- À l'origine, le mot cannabis est simplement le nom latin du genre botanique regroupant les différentes formes de chanvre. De nos jours, il désigne plutôt une drogue illicite aux nombreux surnoms (exemples : marijuana, haschisch), issue du chanvre indien.
- Le cannabis est en fait une plante qui tire son origine du chanvre il se présente sous forme « d’herbe » (mélange de feuilles, de tiges et de fleurs séchées), de résine (obtenue en pressant les fleurs), ou d’huile (résine macérée dans de l’alcool) Cannabis sativa.
Le cannabis possède un lien fort avec sa plante d'origine : Cannabis sativa. C'est une herbacée annuelle dont le seul parent proche est le houblon (Humulus lupulus), connu pour aromatiser la bière. Domestiquée il y a plus de 6000 ans, la taxonomie du genre Cannabis est encore incertaine suite à une controverse sur son organisation.
Ce n'est qu'en 2011 qu'une équipe de chercheurs des universités canadiennes du Saskatchewan et de Toronto a réussi à publier le génome d'une herbacée qui a pourtant largement participé à l'histoire de l'humanité aussi bien pour le textile ou l'alimentation que pour la pharmacopée (génôme diploïde à 534 mégabases, réparti sur 10 paires de chromosomes).
. Modifiée par de nombreuses actions humaines, cette plante, rend après floraison une substance blanche appelée tétrahydrocannabinol (THC : psychotrope chimique delta-9-tétrahydrocannabinol).
Ce dernier est responsable des effets psychoactifs de la plante et c’est de ce fait, donne le statut de stupéfiant au cannabis. La concentration de THC est très variable selon la manière de la faire pousser et la provenance du produit. Ce dernier a une action sur le système nerveux .
Le principe actif responsable des effets du cannabis est le THC (Tétrahydrocannabinol). Sa concentration varie de manière importante, de 10% en moyenne pour l’herbe et la résine à 30% pour l’huile. Plus la concentration est élevée, plus les effets du cannabis peuvent être importants.
*L’herbe (marijuana, ganja, beuh…)
Ce sont les feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées et qui constituent un bourgeon. Une fois bien sèche, la plante s’effrite pour venir se mélanger avec du tabac la plupart du temps. Le plus souvent roulées en cigarette et de forme conique (plus souvent appelé « joint », « pétard », « marie jeanne »…).
La résine (haschisch, hasch, shit, bédo, chichon…)
Obtenue à partir des extrémités fleuries de la plante. La résine se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production et selon de quoi est composé le produit. Comme l’herbe, elle se fume généralement mélangée à du tabac : « le joint ». Le haschich peut être coupé avec du henné, du cirage, de la paraffine, ou d’autres substances plus ou moins toxiques et dangereuses pour la santé.
L’huile de cannabis
C’est une préparation beaucoup plus concentrée en principe actif (donc en THC), consommée généralement au moyen d’une pipe ou d’un « bang ». Son usage est assez peu répandu en France. Les utilisateurs peuvent mélanger la marijuana dans les aliments (comestibles), comme les brownies, cookies, ou des bonbons etc…
Historique
Originaire probablement d’Asie centrale, il constitua longtemps une richesse agricole majeure. Ses fibres permettent de fabriquer toiles et cordages pour la marine ainsi que du papier, ses graines sont à la base de fabrication de tourteaux pour le bétail, et ses feuilles sont riches en nombreux principes chimiques d’intérêt thérapeutique. La plante fut décrite scientifiquement par Linne en 1753 sous la désignation de Cannabis sativa qui correspond au chanvre indien des consommateurs.
L’usage du cannabis en thérapeutique est difficile à retracer car les législations interdisant sa production, sa consommation et sa détention sont récentes.
Le chanvre indien était auparavant utilisé en Inde et en Chine pour traiter les vomissements, les maladies infectieuses parasitaires et les hémorragies.
Il fut également expérimenté en Angleterre en 1841 pour traiter le choléra, le tétanos mais aussi pour soulager les douleurs dues aux rhumatismes.
Son usage en thérapeutique est reste courant aux Etats-Unis jusque dans les années 1930 ou il était prescrit généralement comme analgésique, sédatif, antispasmodique Ou antiémétique.
Au milieu du XIXe siècle, les chimistes recherchant le principe actif de la plante Cannabis sativa explorèrent, par analogie avec d’autres phytocomposés psychoactifs identifiés (morphine et cocaïne), la piste d’un alcaloïde. Celle-ci égara les recherches pendant plus de 100 ans, puisqu’il faut attendre 1964 et les travaux du groupe de Raphael Mechoulam pour obtenir la purification et l’identification du principe actif du cannabis : le Δ9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC), qui s’avéra finalement être un terpénoïde.
La chimie des cannabinoïdes (CB) connut un fulgurant essor tandis que, paradoxalement, leurs mécanismes d’actions moléculaires demeuraient flous.
En effet, le Δ9-THC était supposé appartenir au groupe des lipides bioactifs, et donc avoir des mécanismes d’action comparables à ceux des anesthésiques et solvants, c’est-à-dire indépendants d’une liaison à un récepteur. Or, la stéréospécificité de l’action du Δ9(-)-THC fut mise en évidence, favorisant l’hypothèse de l’existence d’un récepteur pouvant lier ces molécules psychoactives.
En 1990, le premier récepteur des CB (CB1) fut cloné dans le système nerveux central (SNC), ouvrant la voie à la recherche d’un système endocannabinoïde (endoCB). En effet, s’il existait un récepteur d’un composé exogène d’origine végétale (Δ9-THC), une ou des molécules endogènes agonistes de ce récepteur existaient probablement (de manière similaire au trio opiacés/peptides opioïdes endogènes/récepteurs opioïdes).
Pharmacologie
Le delta-9 tétrahydrocannabinol ( THC ) serait le principe actif le plus important du Cannabis sativa. Le THC et d’autres cannabinoïdes sont euphorisants et inébriants à faible dose ( effets similaires à ceux de l’alcool ) ; le THC à forte dose est hallucinogène ( comme le LSD ). En fonction de l’usage “doux” ou “dur” réservé au Cannabis, on peut donc hésiter sur sa classification clinique.
'''Effet du THC '''
Le THC se singularise par son exceptionnelle solubilité dans les graisses de sorte qu'elle est la seule drogue à se stocker pour des semaines voire des mois dans l'organisme, ainsi ces effets cérébraux perdurent beaucoup plus longtemps que la période pendant laquelle on peut le détecter dans le sang.
Parmi les principaux effets, on cite
-Des effets perturbateurs de la cognition, en défocalisant l'attention, en créant une démotivation, en perturbant la mémoire à court terme et la mémoire de travail.
-Des effets sédatifs.
-L'induction de délire
-L'induction d'hallucinations
-Des effets anxiolytiques, incitant l'anxieux à en abuser, avec l'induction d'une tolérance à cet effet recherché, et bientot la résurgence de l'anxiété, au delà de ce qu'elle était primitivement.
-Des effets perçus comme antidépresseurs, incitant le dépressif à en user, puis à en abuser et là encore par le jeu d'une tolérance, faisant réapparaître les effets dépressifs avec une acuité très supèrieure au trouble initial, au point d'incliner vers la tentative suicide, l'accroissement de la suicidalité des sujets jeunes est parallèle à l'accroissement de leur consommation de cannabis.
-L'induction des troubles psychotiques, certains sont réversibles, mais d'autres correspondant à la décompensation d'une vulnérabilité ayant un substratum organique, ont une évolution chronique (schizophrénie).
-Le THC incite à la consommation d'alcool.
comment le taux de THC s'est accru?
Le cannabis est une plante dioïque, ce qui signifie qu'il existe des pieds mâles et des pieds femelles. quand la fleur mâle par son pollen féconde la fleur femelle, celle-ci produit des graines semences, le chènevis, qui peut servir à l'alimentation des oiseaux et tenir lieu d'alibi pour la culture de cette plante illicite alors que la fleur femelle est riche en THC, la graine en est pauvre.
le fait de couper la fleur mâle prévient cette fécondation, et la fleur femelle continue sa maturation sans former de semence en constituant alors des taux énormes de THC c'est la fameuse "sinsemella".
Neurobiologie
Mode d'action des cannabis
La sensation d’euphorie légère, de relaxation et de perceptions auditives et visuelles amplifiées que produit la marijuana s’explique presque entièrement par son action sur les récepteurs cannabinoïdes.
Ces récepteurs sont présents un peu partout dans le cerveau et une molécule endogène qui s’y lie naturellement, l’anandamide, a été identifiée. On est donc en présence du même cas de figure qu’avec les opiacés qui se lient directement sur les récepteurs aux endorphines, nos morphines naturelles. L’anandamide participe à la régulation de l’humeur, de la mémoire, de l’appétit, de la douleur, de la cognition et des émotions.
Lorsqu’on introduit du cannabis dans l’organisme, son ingrédient actif, le Delta-9-tetrahydrocannabinol (ou THC), peut donc perturber toutes ces fonctions.
Le THC (la molécule psychoactive du cannabis) se fixerait aux mêmes récepteurs que les cannabinoïdes endogènes mais aurait des effets supérieurs au niveau du système de récompense, le THC, en se fixant sur ses récepteurs, bloque les neurones qui inhibent les neurones dopaminergiques.
Le THC commence par se fixer sur les récepteurs CB1 de l’anandamide. Ce récepteur modifie alors l’activité de plusieurs enzymes intracellulaires, dont l’AMPc dont il diminue l’activité.
Moins d’AMPc signifie moins de protéine kinase A. La baisse d’activité de cette enzyme affectera les canaux potassiques et calciques de façon telle que la quantité de neurotransmetteurs relâchés sera diminuée. L’excitabilité générale des réseaux de neurones s’en trouvera donc elle aussi amoindrie.
Le THC agit sur l’organisme humain en activant des récepteurs portés par les cellules (récepteurs CB1 et CB2).
Le récepteur CB1 est essentiellement retrouvé au niveau du cerveau, alors que les récepteurs CB2 sont présents sur les cellules immunitaires.
Dans le cerveau, les récepteurs CB1 sont présents en quantité très importante dans différentes structures du système limbique et jouent ainsi un rôle majeur dans la régulation des émotions. Par ailleurs, leur distribution recouvre dans de nombreuses régions celles des récepteurs dopaminergiques (sans être situés sur les mêmes neurones).
L’interaction des deux systèmes explique en partie les propriétés hédonistes et euphorisantes du cannabis. Les troubles de la mémoire et cognitifs souvent rapportés après consommation chronique de cannabis pourraient quant à eux être liés à la présence de récepteurs CB1 dans le cortex et surtout dans l’hippocampe, qui est une structure cérébrale essentielle dans la mise en place des processus de mémorisation.
Le cannabis diminue l’attention et ceci a été bien démontré grâce aux souris dépourvues du récepteur CB1.
Enfin, la présence de récepteur dans le thalamus, relais des informations sensorielles d’origine périphérique, est probablement en rapport avec la modification des perceptions sensorielles souvent évoquée par les usagers de cannabis.
On trouve également beaucoup de récepteurs CB1 dans le cervelet, structure jouant un rôle essentiel dans le comportement moteur.
Toutefois, dans le circuit de la récompense, on observe comme pour les autres drogues une augmentation de la libération de la dopamine. Comme pour les opiacés, cet accroissement paradoxal s’explique par le fait que les neurones dopaminergiques de ce circuit ne possèdent pas de récepteurs CB1 mais sont inhibés par des neurones GABAergiques qui eux en possèdent. Le cannabis va donc provoquer une levée de l'inhibition des neurones au GABA et par conséquent activer les neurones à dopamine.
Enfin, la perte de récepteurs CB1 au niveau des artérioles cérébrales des consommateurs chroniques provoque la réduction du flux sanguin et, par conséquent, de l’apport en glucose et en oxygène. Ceci se traduit principalement par des troubles de l’attention, des capacités mnésique et de d’apprentissage.
Réputé sans grand danger jusqu’il y a peu – y compris par certains scientifiques – des études neurobiologiques récentes semblent vouloir faire rentrer le THC dans le rang des autres drogues, en signalant qu’il agit lui aussi sur les systèmes de stress et de récompense du cerveau :
L’effet sur la libération de la dopamine est donc comparable pour l’alcool et le THC bien que les récepteurs soient probablement différents. De ce blocage découle une augmentation de la concentration de dopamine, ce qui a pour effet de renforcer les comportements liés à la consommation de cannabis.
L’action prolongée du THC produit une adaptation des récepteurs aux cannabinoïdes. Leur nombre et leur sensibilité diminuent. Il faut donc que le consommateur augmente les doses pour obtenir le même effet. Ces modifications des récepteurs rendent le consommateur également moins sensible aux cannabinoïdes endogènes.
• le sevrage de haschich déclenche une sécrétion de CRF ( connue pour être anxiogène ) par l'amygdale ; cela expliquerait au moins une partie de la dépendance psychique au haschich : certains consommateurs reprendraient du hasch pour ne pas revivre l’anxiété de la descente ou du sevrage… ( WEISS, KOOB, CARRERA, RODRIGUEZ de FONSEC, NAVARRO ).
• l'utilisation de haschich provoque la libération de dopamine par le nucleus accumbens du système limbique ( système de récompense et de renforcement des comportements ), tout comme les opiacés... ( DI CHIARA et al. ) Ceci pourrait expliquer le fait que certains utilisateurs de haschich passent à des drogues plus “dures”, comme l'héroïne, en cherchant à stimuler le même système de récompense.
==Effets recherchés==
Pour atteindre un état de détente, de douce euphorie, comme moyen d’évasion.
Pour calmer une angoisse, un stress, un trac ( avant de monter sur scène… ).
Pour lever ses inhibitions, faciliter les contacts en groupe, se rendre plus sociable ; le cannabis donnerait une impression de compréhension mutuelle plus rapide, plus complète, quasi instantanée ; selon certains, la facilitation des contacts humains serait une illusion venant de ce que l’intoxiqué projette sur autrui ses propres sentiments.
Pour faciliter les rapports sexuels : le cannabis est réputé aphrodisiaque…
Comme l’alcool à faible dose, le cannabis est parfois recherché aussi pour la facilitation de la créativité ; dans les deux cas, il s’agit objectivement le plus souvent d’une illusion : celui qui est légèrement ivre se croit plus vif d’esprit et plus créateur… ( BLOCH, 1970, p.19 ) Un autre effet recherché – qui, lui, correspond à la clinique – est l’amplification des perceptions, surtout auditives, parfois avec une certaine distorsion. Le cannabis a eu ainsi ses heures de gloire en association à différentes cultures musicales rock, pop, etc.
A forte dose, on dit le cannabis hallucinogène, avec une modification de la perception visuelle. En fait, on observe plutôt un état d'onirisme, avec un certain degré de confusion mentale. Le cannabis peut modifier la perception du temps, faire resurgir de la mémoire des souvenirs anciens, dans un éprouvé accéléré ; dans ce cas, il donne au sujet l'impression d'une compréhension claire de son inconscient.
Les effets indésirables du cannabis
Effets à court terme
à faible dose :
* ivresse cannabique : béatitude, euphorie parfois jusqu'à l'hilarité, ataxie, embarras de la parole. Pour l’observateur, cette ivresse est assez superposable à celle de l’alcool.
*généralement anxiolytique, anti-stress, anti-trac, désinhibant social et sexuel… ( ici aussi comme l’alcool à faible dose ).
*troubles de la vigilance ( danger de l’ivresse cannabique lors de la conduite automobile… ).
*impression de chaleur, extrémités froides avec paresthésies.
*injection conjonctivale.
*Mydriase, notamment provoquée par certaines drogues ( cannabis, cocaïne…) ou par un collyre mydriatique, déclencherait chez le spectateur à la fois un mécanisme psychologique de projection et un comportement inné : en effet, cette mydriase artificielle mime un signal d’excitation sexuelle ; des éthologistes, comme Desmond MORRIS, ont ainsi démontré que la vue de grandes pupilles dilatées donne au visage féminin un caractère inconsciemment plus “sexy” et plus attirant pour l’observateur mâle ! La première chose que l’homme regarde sur le visage d’une femme, ce sont ses yeux… ou « l’encre de ses yeux » ( Francis CABREL ).
à forte dose :
* troubles de la perception sensorielle, amplification ou distorsion de l’audition. *hallucinations auditives ou plus rarement visuelles *modification de la perception du temps subjectif, remémoration de souvenirs anciens « en accéléré » *onirisme ( délire de rêve, éveillé ), confusion mentale, endormissement…
Parfois cette expérience peut être très mal vécue, avec une exacerbation paradoxale de l'anxiété ( “bad trip” relativement rare ).
Effets à long terme
En usage chronique, on peut noter une diminution de l’activité, une baisse de l’attention et de la mémoire, des troubles du caractère ( irritabilité, instabilité ), des troubles de l’humeur ( alternance de phases dépressives et de moments d’exaltation, état asthénique avec passivité ).
La persistance d'idées fixes post-oniriques peut perturber certaines personnalités fragiles. On ne décrit pas de dépendance physique au cannabis, mais, chez certaines personnes fragiles, une dépendance psychique accompagnée de tolérance.
Tout comme on rencontre à peu près toujours, dans les groupes où l’on boit, l’un ou l’autre alcoolique chronique, on rencontre dans les groupes où l’on fume la marihuana quelques individus psychologiquement dépendants de ce produit… Ces consommateurs “durs” d’une drogue “douce” passeront volontiers à d’autres drogues, dès que la tolérance se sera installée.
Effet sur le développement cérébral
L'imagerie par IRM a révélé "des différences de formes" au niveau du striatum, du globus pallidus et du thalamus chez les personnes avec CUD (cannabis use disorder), peu importe leur état de santé, schizophrénie ou non. Ces structures cérébrales, jouant un rôle dans la mémoire, se sont rétrécies, suggérant un déclin neuronal.
Ces modifications sont accompagnées de mauvais résultats aux tests évaluant la mémoire de travail, en charge à la fois du traitement et du maintien des informations à court terme, et à une apparition précoce des CUD.
Ces anomalies structurales et mémorielles étaient encore persistantes deux ans plus tard, quand bien même les utilisateurs avaient stoppé leur consommation.
La plupart des adolescents ayant une schizophrénie avaient été confrontés à des CUD, bien avant l'apparition de la maladie, ce qui laisse penser que la consommation de cannabis au long terme peut contribuer au développement d'une schizophrénie sous jacente.
Risques cardiovasculairesc et Accident Vasculaire Cérébral
Les notifications spontanées de complications liées à la consommation de drogues du réseau national d'addictovigilance ont été analysé par l'équipe de Toulouse entre 2006 et 2010. 1979 complications liées à la consommation de marijuana ont été rapportés.
Sur ces cas, principalement psychiatriques, 35 (soit 2%) étaient des problèmes graves frappant des hommes autour de 34 ans. Sur ces 35 cas, 20 infarctus du myocarde, 10 artériopathies des membres inférieurs et 3 accidents vasculaires cérébraux ont été recensés. Neuf patients sont décédés (25,6%) des suites de leurs problèmes cardiovasculaires.
Les complications cardiovasculaires liées à la consommation de cannabis ont triplé entre 2006 et 2010.
Le cannabis a déjà été mis en cause dans l'infarctus du myocarde comme facteur déclenchant aigu (risque augmenté d'un facteur 4,8 dans l'heure qui suit la prise), mais son rôle chronique lui reste moins évident.
Son implication dans l'AVC est relativement récente. Jusque là, une revue de la littérature n'a permis de colliger que 59 cas : 49 AVC ischémiques, 5 accidents ischémiques transitoires, 1 AVC hémorragique, et 4 AVC suspectés, mais non confirmés à l'imagerie.
Les éléments suggestifs sont les suivants : l'âge moyen des patients était de 33 ans, et le ratio hommes / femmes pratiquement de 5. Ces cas sont survenus pendant la consommation ou dans la demi-heure suivante, ce qui correspond avec les observations faisant du cannabis un facteur aigu d'infarctus du myocarde. Ces 59 cas ne sont pas indicatifs d'une proportion : la question de la consommation de cannabis n'étant simplement pas posée, la découverte ne peut être que quasi fortuite. Cancer du testicule L'université de Californie du Sud (USC) a réalisé une étude qui fait le lien entre l'usage récréatif du cannabis et un risque accru de développer des soustypes de cancer des testicules de mauvais pronostic. Cette étude, publiée dans la revue Cancer de l'American Cancer Society, suggère que ce sur-risque devrait être pris en considération non seulement pour l'usage récréatif mais aussi lorsque le cannabis et ses dérivés sont utilisés à des fins thérapeutiques chez les hommes jeunes.
Ils ont constaté que le fait d'avoir déjà consommé du cannabis double le risque de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,94 ; IC 5% : 1,02-3,68). Le risque augmente avec deux sous-types de cancer : les tumeurs germinales non-séminomateuses et les tumeurs germinales mixtes (RR = 2,42 ; IC 95% : 1,08-5,42). Ces tumeurs touchent généralement les hommes jeunes et sont de "mauvais" pronostic.
Par rapport à ceux qui n'avaient jamais fumé de cannabis, ceux qui rapportaient en avoir consommé moins d'une fois par semaine avaient plus de
deux fois plus de risque de développer un cancer des testicules à cellules germinales (RR = 2,1 ; IC 95% : 1,09-4,03), alors que ceux qui consommaient plus fréquemment avaient une augmentation du risque moindre et non significative (RR = 1,53 ; IC 95% : 0,73-3,24). Il est également à noter que les hommes qui avaient consommé du cannabis pendant moins de 10 ans avaient un risque doublé de développer un cancer des testicules de type germinal (RR = 1,51 ; IC 95% : 1,09-3,98) alors qu'une augmentation moindre et non significative était rapportée pour ceux qui avaient plus de 10 ans de consommation derrière eux (RR = 1,51 ; IC 95% : 0,66-3,47).
Cannabis et psychose
*La psychose est un trouble psychiatrique qui entraîne une altération du lien à la réalité extérieure, souvent débutant durant l’adolescence
Une étude suisse met en évidence les conséquences de la prise de cannabis au niveau neurobiologique, ses conséquences sur la psychose débutante et son évolution (Merlo et al., 2003).
Cette étude montre que l'action stimulante du cannabis sur les voies mésolimbiques dopaminergiques, engendre certains troubles cognitifs (attention, mémoire notamment) semblables à ceux observés dans la phase prodromique de la psychose.
De plus, la consommation de cannabis provoque une aggravation des symptômes psychotiques, une augmentation du risque de développer un trouble psychotique ainsi qu’une plus grande difficulté à participer à des programmes de traitement (Curtis et al., 2006).
D’autres travaux mettent en évidence cette relation. En effet, Johns (2001) trouve qu’une consommation massive de cannabis représente un facteur de risque de développement de symptômes psychotiques. D’un point de vue biologique, il a été montré chez l’animal que les substances cannabinoïdes interfèrent avec le système dopaminergique dont la perturbation est impliquée dans la pathogenèse de la schizophrénie
Modes de consommation du cannabis
Les modes de consommation de cette substance sont multiples, mais peuvent être regroupé en deux formes : l’inhalation et l’ingestion. L’inhalation induit une résorption rapide du THC par les voies respiratoires et se fait en fumant les feuilles (pures ou mélangées à du tabac) roulées dans du papier à cigarette (« joint »), dans des pipes ou des pipes à eau.
Presque la moitié des utilisateurs évoque une consommation autre que celle sous forme de joints, en utilisant en particulier des pipes à eau (ISPA, 2006). Le THC peut également être ingéré dans des boissons (thés, tisanes, mélangées avec du lait ou de l’alcool) ou des mets (gâteaux, confitures, bonbons, yaourts) qui ralentissent la résorption du produit, et prolongent l’effet stupéfiant (la durée peut être alors de 24h, contre quelques heures pour l’inhalation). (Croquette-Krokar, 2003 ; ISPA, 2004).
Types de consommation
Marcelli & Braconnier (2000) proposent trois catégories ou "types de consommation", en fonction de l’effet recherché par le sujet, ainsi que de l’impact que la consommation a sur le contexte social et relationnel dans lequel celle-ci se déroule
- la consommation occasionnelle dite festive dont le but est la curiosité, la recherche de sensations nouvelles, éventuellement de plaisir ou de stratégies pour se sentir appartenir à un groupe,
- la consommation auto-thérapeutique, visant à l’apaisement d’une tension et souvent associée à un début de démotivation générale et au décrochage scolaire. C’est une consommation plutôt solitaire, la plupart du temps associée à des troubles anxieux et à des troubles du sommeil,
- la consommation toxicomaniaque liée à la recherche d’un effet anesthésiant est à la fois solitaire et en groupe, associée à la rupture de la scolarité ou de la formation, aboutissant souvent à l’exclusion du système.
Facteurs liés à la consommation du cannabis
La littérature signale l’existence d’une relation entre la dépendance à des substances psychoactives et différents facteurs, soit internes au sujet, liés à la personnalité, soit externes, liés à l’environnement social.
les facteurs internes
la dépendance au cannabis a été associée à la présence de différents traits et problèmes psychologiques chez l’adolescent
- l’anxiété comme trait de personnalité (Commeau, Stewart, & Loba, 2001 ; Laure et al., 2005),
- une moindre capacité de régulation émotionnelle, une affectivité négative, une difficulté à tolérer la frustration (Bates & Labouvie, 1997),
- la perception, l’estime de soi négatives (Bolognini, Plancherel, & Halfon, 1998 ; Brown, 1989 ; Kirouac, 1993 ; Laure et al., 2005) ainsi que le stress (Compas, Connor-Smith, Saltzman, Thomsen, & Wadsworth, 2001),
- les troubles anxieux et les troubles de l’humeur (Boyle & Offord, 1991 ; Chinet, Bolognini, Plancherel, & Halfon, 1998 ; Hüsler et al., 2005 ; McGee et al. 2000 ;Miller, Klamen, Hoffmann, & Flaherty, 1996 ; Miocque Flament, Curt, Godart, Perdereau, & Jeammet, 2003 ; Segal & Stewart, 1996),
- la dépression et les idées suicidaires (Degenhardt, Hall, & Lynskey, 2001 ; Degenhardt et al., 2003a ; Segal & Stewart, 1996),
- les troubles du comportement (Brook, Whiteman, Finch, & Cohen, 1995 ; Segal & Stewart 1996 ; Kandel & Raveis, 1989 )
- l’échec scolaire (Annis & Watson, 1975; Ashton, 2002 ; Boyle, Offord, Racine, Fleming, Szatmari, & Links, 1993 ; Butters, 2001 ; Comeau et al., 2001; Eggert, Thompson, Herting, & Randell, 2002 ; Kandel & Raveis, 1989, Krohn et al. 1995),
- une personnalité impulsive (Shedler & Block, 1990), une structure de la personnalité de type borderline (Chabrol et al., 2007).
Approches explicatives de la dépendance aux substances psychoactives
Approche biologique
Les études neuropharmacologiques sur la consommation et la dépendance au cannabis ont déjà permis d’attribuer un rôle important aux systèmes dopaminergiques centraux (Michel, 2001; Yoshimoto, McBride, & Lumeng, 1991).
La sérotonine est également impliquée dans les comportements de dépendance, notamment dans l’impulsivité (Tassin, 2004). Cette approche s’intéresse également aux aspects comportementaux et s’appuie sur les bases chimiques et pharmacologiques impliquées dans les phénomènes de tolérance et de syndrome de manque. Dans cette optique, éviter les symptômes désagréables de manque serait la principale motivation conduisant à consommer (Stolerman, 1991 ; Goldberg & Stolerman, 1986).
L’approche psychosociale et humaniste
L’approche psychosociale et humaniste est construite à partir des concepts d’adaptation, d’ajustement, de style de vie (Valleur & Matysiak, 2002) et de sous-cultures (Marcelli & Braconnier, 2000). La dépendance à une substance serait précédée d’une désorganisation sociale qui empêcherait une intégration satisfaisante au sein d’un groupe ou institution (Alexander, 2000).
La dépendance, de même que la marginalité, aurait pour fonction d’octroyer au sujet une identité sociale, délétère, mais compensatoire. La toxicomanie serait, soit le comportement d’une sous-culture en lien avec l’exclusion, soit la recherche d’une contre-culture, d’une protestation, d’une révolte contre les normes sociales, ou encore, la recherche d’une nouvelle culture, d’une nouvelle religion, d’une expérience initiatique, etc.
La consommation de drogues a aussi été associée à la constitution de groupes sociaux spécifiques, différentes substances étant liées à différents groupes, couches sociales, ou pratiques religieuses particulières (Escoholado, 1994), alliant souvent culture, religion, idéaux, musique et une drogue, par exemple chez les rastafari jamaïcains.
La psychologie sociale s’intéresse quant à elle, à l’influence des représentations sociales sur le jugement porté sur la consommation de drogues (sa consommation propre ou celle d’autrui), comme celle d’alcool et de cannabis, afin de comprendre le phénomène et de mieux adapter les prises en charge (Clémence & Gadiol, 1993). La représentation de la consommation apparaît alors comme la conséquence d’un échec familial ou social associé à un sentiment de honte, comme une conséquence de crises économiques ou de discrimination sociale auxquelles seraient liées des émotions comme la tristesse, la déception ou la colère, ou encore comme une maladie éveillant des sentiments ambivalents de révolte et d’espoir (Echeberria Echabe, Guede, Guillen, & Valencia, 1992).
Dans cette approche, la famille est souvent mise au centre de la problématique de la consommation de drogues (Cirillo, Berrini, Cambiaso, & Mazza, 1997). Ces auteurs avancent trois explications principales :
1) la minimisation des carences éducatives et des traumatismes subis par le sujet lui-même, ayant pour conséquence une idéalisation des parents comme mécanisme défensif pour éviter de faire face à une réalité trop douloureuse ; 2) une relation privilégiée avec la mère de type symbiotique ; 3) l’automédication pour atténuer une souffrance non reconnue. L’approche thérapeutique issue de ces conceptions vise à ce que le sujet puisse reprendre le processus d’autonomisation (commencé à l’adolescence).
Approche psychodynamique
Le modèle psychodynamique postule que l’origine de la dépendance à une substance est liée à l’angoisse ressentie lors de processus de séparation mal résolus (Jeammet, 1994). Le sentiment d’angoisse serait à l’origine du recours à l’utilisation d’un produit externe. Le sujet n’a pas réussi à faire le travail de deuil nécessaire pour intégrer une représentation interne des objets de satisfaction perdus (Gutton, 1996), ce travail étant nécessaire à l’établissement de nouveaux liens.
L’effet anxiolytique du cannabis fournirait une issue au déplaisir, provoquant une sensation plaisante d’ivresse. Braconnier & Marcelli (1998) postulent que les adolescents développant une dépendance à une substance n’ont pas trouvé dans leur vie personnelle ou relationnelle, dans leurs activités quotidiennes ou dans leurs réflexions propres, les moyens de se détendre et de calmer leur angoisse. Les effets chimiques du produit auquel ils ont recours vont leur apporter ce que d’autres obtiennent par des activités moins nocives.
Approches cognitives
Les approches basées sur la psychologie cognitive s’intéressent, entre autres, aux motivations menant l'individu à utiliser des substances psychoactives. Selon ce modèle, la motivation à consommer une substance générant une dépendance physique serait de deux types (Beck, 2004). Dans un premier temps, la consommation est motivée par la recherche du plaisir que la substance procure ; dans un deuxième temps, elle est motivée par une recherche de soulagement des symptômes de manque. Les théories de la personnalité et de la motivation proposent également la notion de self comme concept-clef afin de comprendre différents processus pathologiques tels que la consommation de substances. Le self concerne tout ce que la personne considère comme lui appartenant (pensée, sentiments, relations interpersonnelles, actions), ainsi que la capacité de se prendre soi-même comme objet d’observation (Kirouac, 1993).
Le schéma du self s’organise, selon Deckers (2001), autour de différents domaines : l’apparence, la performance, l’interaction sociale avec les autres, etc. Les représentations que le sujet se fait de lui-même peuvent être en décalage avec celles que les autres lui renvoient (Kirouac, 1993), et provoquer une désorganisation interne que nous pourrions appeler « crise de soi ». Le sentiment d’anxiété, d’échec, de tristesse, conséquence de ce décalage, pourrait engendrer une motivation à chercher un soulagement dans la consommation d’une substance.
Les conclusions des travaux menés dans cette perspective, vont dans le sens d’une consommation de substances comme tentative de réduction des sensations désagréables ou de sentiments négatifs, telle la tristesse, la colère, etc. (Rabois & Haaga, 2003).
L’effort d’autorégulation de l’humeur est reconnu comme un élément central dans le comportement humain au quotidien (Thayer et al., 1994). Au cours des années 80, différents travaux ont montré que les individus sont sensibles aux changements de leur état d’humeur. Ces changements sont évalués constamment, notamment avant de prendre des décisions importantes (ibid.). Ces études montrent que la consommation de drogues est utilisée comme une stratégie pour combattre la mauvaise humeur par des individus ayant une personnalité plutôt introvertie.
L’étude de l’anxiété et de la gestion du stress, c’est-à-dire la manière dont l’individu fait face, aux situations anxiogènes, est aussi considérée comme un sujet incontournable dans l’étude de la consommation de drogues (Robertson, 2003) et en particulier la consommation de cannabis (Butters, 2001 ; Compas et al., 2001).
Le « stress-coping model » (Wills & Cleary, 1995 ; Wills, Vaccaro, & McNamara, 1992) présente en particulier la consommation de cannabis comme un moyen de réduire le stress, à la manière d’une stratégie de coping. Cette perspective nous a paru indiquée pour étudier le phénomène de la consommation et la dépendance au cannabis dans la réalisation de cette étude.
Les différentes approches citées ont pour dénominateur commun de considérer que la consommation de cannabis (en particulier la consommation régulière) est utilisée comme un moyen de soulager un état de tension ou d’anxiété provoqué par une crise interne ou par une incapacité à gérer les situations anxiogènes externes. Il y a un déficit de recours aux ressources (internes ou externes) du sujet et l’utilisation de la substance joue un rôle palliatif pour écarter les sensations déplaisantes. La consommation soutenue de cette substance « anesthésie » le sujet et retarde son développement.
Effet thérapeutique du Cannabis
Le système endocannabinoide
Au sein des processus pathologiques, les endocannabinoïdes possèdent un rôle clé. Lors de lésions du système nerveux central (tel qu'un traumatisme crânien, ischémie...) une augmentation des niveaux d'endocannabinoïdes est déclenchée pour rétablir des taux idéaux de calcium intracellulaire et donc une activité neuronale normale.
Au sein de l'hypothalamus, du tissu adipeux et du pancréas, des taux élevés de cannabinoïdes et de récepteurs CB1 contribuent respectivement à l'hyperphagie, à la lipogénèse et à l'accumulation des graisses, à la diminution de la sensibilité à l'insuline : en bref des perturbations typiques de l'obésité. Dans des modèles expérimentaux de colite et de maladie coeliaque, l'expression des récepteurs aux endocannabinoïdes augmente dans l'intestin.
Le SEC – système endocannabinoïde se retrouve perturbé dans d'autres pathologies : syndrôme métabolique, sclérose en plaques (SEP), lésions de la moelle épinière, douleurs neuropathiques, cancer, athérosclérose, infarctus du myocarde, glaucome, maladies neurodégénératives.
il est donc logique de penser pouvoir manipuler pharmacologiquement le SEC afin de traiter ces différentes pathologies.
Les stratégies semblent nombreuses. La première consiste à exploiter les propriétés du cannabis et de ses composés, dont le THC, agoniste partiel des récepteurs CB1 et CB2. Trois médicaments sont actuellement sur le marché : le dronabinol, THC synthétique commercialisé par la firme belge Solvay Pharmaceuticals sous le nom commercial de Marinol ; la nabilone, analogue synthétique du THC commercialisé aux Etats-Unis par la firme américaine Valeant Pharmaceuticals sous le nom commercial de Cesamet ; et le nabiximols, un mélange de composés extraits de C. sativa vendu sous le nom commercial de Sativex (exposé plus en détail plus loin) par l'entreprise britannique GW Pharmaceuticals. Le dronabinol et la nabilone sont prescrits dans la plupart des pays pour traiter les nausées et les vomissements associés à la chimiothérapie du cancer (après les antagonistes des récepteurs 5-HT3 utilisés en première intention).
Le dronabinol s'utilise aussi pour stimuler l'appétit des patients atteints du sida. Le Sativex, employé pour soulager la spasticité associée à la SEP, est autorisé dans plusieurs pays européens, mais reste bloqué en France en raison d'un désaccord sur son prix .
Le THC ne présente pas que des propriétés antiémétiques (contre les nausées) et orexigènes (stimulant l'appétit), il possède également des propriétés analgésiques. Une étude menée en double aveugle il y a quelques années chez des patients atteints de SEP a montré que le Sativex, composé à 50% de THC, est plus efficace qu'un placebo pour soulager les douleurs neuropathiques chroniques associées à la pathologie. C'est en se basant sur ces résultats que le Canada a autorisé en 2005 le Sativex pour cette indication.
Le THC présente aussi des potentialités surprenantes dans le domaine du cancer. Les endocannabinoïdes, agonistes endogènes des récepteurs CB1 et CB2 dont le THC mime l'action, ont naturellement un rôle supresseur de tumeurs.
En effet, la suppression du récepteur CB1 accélère la croissance tumorale intestinale chez des modèles murins de cancer du côlon. De plus, la réduction d'expression de la monoacylglycérol lipase, une enzyme qui dégrade les endocannabinoïdes, inhibe la croissance tumorale chez des souris ayant subies une greffe de cellules cancéreuses.
Des études montrent ainsi qu'il exerce des effets antitumoraux sur de nombreux modèles in vitro et in vivo de cancer (poumon, gliome, peau, pancréas, sein, prostate...). Guillermo Velasco, professeur associé à l'Université Complutense à Madrid (Espagne), précise que "La stimulation pharmacologique des récepteurs aux cannabinoïdes est, la plupart du temps, antitumorogénique.
Les cannabinoïdes empêchent la progression tumorale à différents niveaux. L'effet le plus évident est l'induction de la mort par apoptose des cellules cancéreuses et l'inhibition de la prolifération cellulaire." Mais ils perturbent aussi l'angiogénèse et bloquent l'invasion et la métastatisation. En activant les récepteurs CB1 et CB2, le THC augmente la pression de la protéine P8, un régulateur transcriptionnel impliqué dans le contrôle de la tumorogénèse et de la progression tumorale.
En 2006, en réaction à ces observations, une étude clinique pilote de phase 1 a été menée sur neuf patients porteurs d'un glioblastome récidivant, auxquels les scientifiques ont administré du THC par voie intracrânienne. Si cela ne suffit pas à tirer des conclusions définitives, les résultats semblent encourageants puisqu'ils suggèrent un ralentissement de la croissance tumorale évalué par IRM chez certains patients. Guillermo Velasco, co-auteur de l'étude pilote, déclare "Nous essayons de mettre sur pied de nouveaux essais cliniques car la prochaine étape est vraiment de prouver que cela marche chez l'homme".
Les scientifiques et les laboratoires pharmaceutiques s'orientent vers une autre possibilité, celle qui consiste à s'intéresser à d'autres composés du cannabis, comme le cannabidiol (CBD). Ce phytocannabinoïde non psychotrope – son affinité pour les récepteurs CB1 et CB2 est très faible – est le plus étudié actuellement du fait qu'il exerce de nombreux effets pharmacologiques sur le système nerveux central et en périphérie : analgésique, anti-inflammatoire, antioxydant, neuroprotecteur et proapoptotique.
Ses propriétés sont déjà utilisées dans le Sativex, étant une combinaison de THC et de CBD selon un ratio de 1/1. Dans ce médicament, le CBD a été évalué cliniquement dans le traitement de l'anxiété, des psychoses, et des troubles du mouvement. Ses mécanismes d'action semblent multiples. Chez des rats, des études préliminaires ont montré qu'il possède une action anxiolytique via l'activation de récepteurs 5-HT1A post-synaptiques dans la substance grise périaqueducale, une région sollicitée dans les comportements défensifs et la modulation de la douleur.
Toujours chez les rongeurs, d'autres travaux montrent que le CBD facilite l'extinction des souvenirs de peur contextualisés, par l'activation indirecte des récepteurs CB1 . En rétablissant l'homéostasie calcique, le CBD préviendrait aussi l'apoptose neuronale et exercerait donc une action neuroprotectrice.
Plusieurs études ont ainsi montré son efficacité dans des modèles expérimentaux de maladies neurodégénératives comme les maladies de Parkinson, de Huntington et d'Alzheimer. Dans ce dernier cas, il agit en inhibant la neurotoxicité induite par le peptide β-amyloïde à l'origine de la maladie. "CBD a un profil extrêmement sûr chez l'homme" confirme Raphaël Mechoulam et ses collaborateurs dans une récente revue dédiée aux nouvelles opportunités thérapeutiques du cannabis.
Dans le domaine du cancer, le cannabidiol suscite aussi un important intérêt de par son éventuelle propriété de bloquer l'invasion et la métastatisation des cellules cancéreuses. "Ce n'est pas le THC qui a un effet sur les cellules métastatiques mais bien le CBD, explique Pierre-Yves Desprez. Nous avons de plus en plus de résultats qui le montrent".
Sean McAllister et Pierre-Yves Desprez, chercheurs au California pacific medical center research institute à San Francisco (Californie) ont démontré en 2007 qu'en plus de freiner la prolifération cellulaire, le CBD interfère avec deux étapes cruciales de la progression cancéreuse : l'invasion et la métastatisation.
Les scientifiques ont pour cela testé trois différents types de composés cannabinoïdes sur une lignée agressive de cellules humaines de cancer du sein :
– des composés naturels dotés d'une affinité pour les récepteurs CB1 et CB2 (Δ9-THC et cannabinol), – des analogues synthétiques avec une forte affinité pour les récepteurs CB1 et CB2 (WIN55,212-2 et CP55,940), – des composés naturels du cannabis sans affinité appréciable pour les récepteurs CB1 et CB2 (CBD et cannabigérol, CBG).
En résultat, le CBD est l'inhibiteur le plus puissant de la migration cellulaire. Le mécanisme en jeu a été identifié : le CBD bloque l'expression du gène ID1, un inhibiteur des facteurs de transcription à structure hélice-boucle-hélice et un régulateur majeur du phénomène de métastase dans de nombreux cancers.
"Les cellules ne meurent pas mais se redifférencient, précise Pierre-Yves Desprez. Elles perdent les caractéristiques de cellules folles métastatiques pour retrouver quasiment un comportement de cellules normales.
Le mécanisme semble être le même quelle que soit l'origine du cancer : sein, prostate, gorge...". Aucune étude clinique n'a réussi à démontrer cet effet chez l'homme mais le chercheur est optimiste : "Aujourd'hui, des patients viennent me voir en me disant : 'en plus de la chimiothérapie qui ne marchait pas, on a pris des molécules de CBD [en Californie, le cannabis est autorisé pour un usage médical, ndlr] et regardez les résultats !' Ils m'envoient leurs scans : les cellules métastatiques ont disparu ! Donc c'est empirique mais il semble que ça marche chez l'homme aussi bien que chez l'animal".
Le développement de molécules synthétiques, tels des agonistes spécifiques des récepteurs CB2 ou des inhibiteurs d'enzyme de dégradation des endocannabinoïdes comme le FAAH (Fatty Acid Amide Hydrolase) et la MAGL (MonoAcylGlycérol Lipase) représente d'autres stratégies actuellement explorées pour moduler le système endocannabinoïde sans déclencher d'effets indésirables.
"Nous avons développé des agonistes CB2 sélectifs et avons montré que ces molécules, sur des modèles animaux de colite, exercent une action anti-inflammatoire et analgésique. La preuve de concept est validée", annonce Régis Millet, qui a réalisé ces travaux en collaboration avec Didier Lambert et Giulio Muccioli, de l'Université catholique de Louvain.
Les utilisations de ce type de composés sont multiples car le récepteur CB2 module, entre autres la libération de cytokines et la migration de certaines cellules immunitaires. D'où l'intérêt grandissant qu'il suscite pour traiter des pathologies comme l'inflammation chronique et le cancer, ou calmer la douleur. "Nous avons également développé des inhibiteurs de la FAAH puissants et les avons évalués sur des modèles murins de colite inflammatoire, déclare le chercheur. Les résultats sont très convaincants, sans effets psychotropes".
Aujourd’hui, cette substance est utilisée principalement comme anti-spasmodique dans des cas de scléroses multiples (Chong et al., 2006 ; Consroe, 1998), anti-vomitif chez des malades du cancer (Meiri, Jhangiani, Vredenburgh, Barbato, Yang, Li, et al., 2005), réducteur de la pression intra-oculaire et amélioration de la circulation sanguine dans la rétine pour des cas de glaucomes (Plange, Arrend, Kaup, Doehmn, & Adams, 2007) ou encore comme anti-douleur chez des patients atteints du SIDA (Abrams, Jay, Shade, Vizoso, Reda, Press et al., 2007).
Les cannabinoïdes réduisent également l’anxiété et améliorent le sommeil (Robson, 2001)
Le Cannabis de synthèse
Contrairement au cannabis qui est issu d’une plante, le cannabis de synthèse est une substance chimique. Il ne contient pas de THC (le principe actif du cannabis), mais des cannabinoïdes de synthèse qui tentent de reproduire les effets du cannabis. Ils sont plus puissants, plus dangereux et plus addictifs que le cannabis naturel.
Le cannabis de synthèse ne contient pas non plus de cannabidiol (CBD), un cannabinoïde naturellement présent dans le cannabis et qui en atténue les effets secondaires (notamment psychiques).
Attention aux mauvaises surprises ! Les cannabinoïdes de synthèse peuvent être très différents les uns des autres : la puissance des effets varie en fonction du produit consommé et peut être jusqu’à 200 fois supérieure à celle du cannabis naturel.
Addiction au cannabis : une molécule naturelle pour protéger le cerveau contre les effets nocifs ?
Des chercheurs français ont découvert qu'une molécule, produite naturellement par le cerveau, permettait de le protéger des effets nocifs du principe actif du cannabis (le THC). Grâce à cette découverte, il pourrait être possible de mettre au point des traitements contre l'addiction à cette drogue.
20 millions, c'est le nombre de personnes qui ont une consommation addictive de cannabis, selon les estimations. En France, le nombre est évalué à 500.000 personnes. Mais deux équipes de chercheurs de l'Inserm pourraient avoir trouvé une piste intéressante dans la lutte contre l'addiction au cannabis. Au cours d'une étude publiée cette semaine dans la revue Science, ces scientifiques se sont intéressés à la prégnénolone, une hormone naturellement produite par le corps à partir du cholestérol.
Selon eux, cette substance serait capable de protéger le cerveau des effets néfastes du cannabis (déficits cognitifs, troubles de la mémoire et perte générale de la motivation). Un pouvoir qu'on ignorait jusqu'à alors. Pour en arriver là, les chercheurs ont administré de fortes doses de cannabis à des rats et des souris. En augmentant la concentration cérébrale de l’hormone dans leur cerveau, ils sont alors parvenus à bloquer les effets néfastes du THC, la molécule du cannabis qui agit sur les récepteurs cannabinoides CB1 des neurones du cerveau.
Ces résultats sont d’autant plus intéressants que les doses administrées aux rongeurs étaient "de l'ordre de 3 à 10 fois plus" supérieures à celles auxquelles sont exposés les consommateurs réguliers de cannabis, précise Pier Vincenzo Piazza qui a mené l'étude. Mais la découverte des scientifiques ne s’arrête pas là. En effet, ils ont aussi constaté qu’en augmentant les doses de prégnénolone celle-ci protégeait le cerveau d'une suractivation des récepteurs CB1, diminuant ainsi les effets du cannabis sur la mémoire.
Des tests à venir chez l'homme
Les tests réalisés en laboratoire sur des récepteurs CB1 humains ont permis d’obtenir des résultats identiques. Pour favoriser l’absorption de la prégnénolone et ralentir sa métabolisation, les chercheurs ont mis au point des dérivés "modifiés de manière à pouvoir être absorbés par l'organisme et ne pas évoluer vers les hormones stéroïdiennes" comme c’est normalement le cas, a expliqué M. Piazza à l’AFP.
Cannabis - Historique (+)
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Concepts ou notions associés
Dépendance / Plante / THC / Société / Législation / Loi / Médécine / cerveau / pénalisation / Dépénalisation / toxicomanie /
Cannabis - Glossaire / (+)
Quelques dates liées au cannabis1552 av J.-C. : Sacré chanvre Un papyrus égyptien témoigne que le chanvre fait déjà partie des drogues sacrées des pharaons. IVe siècle av. J.-C. : Méditation fumeuse Les moines bouddhistes, pour méditer, fument des préparations à base de cannabis. XIVe siècle : Dents arrachées L'émir Soudoumi Scheikhoumi, en Egypte, fait déraciner tous les pieds de la plante et jette en prison les mangeurs de cannabis après leur avoir fait arracher les dents. 12 Juillet 1916 : Hors la loi Le Parlement français adopte une loi réprimant l'importation, le commerce, la détention et l'usage en société du haschisch. 1937 : Comme le café Le Dr Treadway, de l'US Army, déclare devant la Société des nations (SDN) : "La marijuana peut entraîner une dépendance, tout comme le sucre ou le café." 1961 : Accord mondial La Convention unique sur les stupéfiants, organisée par l'ONU, classe le cannabis parmi les substances les plus nocives, à l'instar du LSD et de l'héroïne. Dès 1964, la convention est ratifiée et appliquée par 40 pays. Toujours en vigueur, elle compte, en 2014, 184 pays signataires. 1964 : Principe actif A Jérusalem, des chercheurs isolent le principe actif contenu dans la résine de cannabis, responsable des effets psychotropes : le THC ou tétrahydrocannabinol. 1972 : Schizophrénie Deux américains, Davison et Wilson, démontrent qu'une prise précoce et régulière de cannabis peut conduire à la schizophrénie . 2006 : Très apprécié en Europe On estime que plus de 70 millions d'Européens âgés de 15 à 64 ans ont consommé au moins une fois du cannabis au cours de leur vie. Le chiffre 13 Dans les années 1960, certains usagers arborent pour se reconnaître un badge avec le chiffre 13 : le M de marijuana étant le 13e lettre de l'alphabet. Utilisation du cannabis dans l'histoireAu départ le cannabis, originaire des versants himalayens, est utilisé dès le néolithique comme céréale alimentaire. Très tôt, grâce aux fibres du chanvre les premiers agriculteurs lui trouvent de nouveaux usages : vêtements, câbles, et filets de pêche. Ils réalisent aussi que la fumée que produit la plante en brûlant leur permet d'entrer en transe et de voyager vers des mondes imaginaires... En cause, sa forte concentration en THC – le tétrahydrocannabinol -, la principale molécule active du cannabis, celle qui sert généralement à produire les dérivés psychotropes (marijuana, haschisch, etc.). Les plus anciennes traces de THC ont été trouvées en 2008 en Chine. Dans une tombe de Xinjang vieille de 2700 ans, les archéologues ont découvert un homme blanc aux yeux bleus et aux cheveux clairs. Il était enterré avec 789 grammes de cannabis. Probablement un shaman qui utilisait de l'herbe comme aide à la divination. On sait par ailleurs qu'en Asie, les adeptes de la religion taoïste garnissaient leurs encensoirs de graines de cannabis pour provoquer des hallucinations. Objectif : atteindre les dieux immortels. Dans toutes les cultures orientales, le cannabis est l'herbe qui brise les barrières entre la veille et le sommeil, la vie et la mort, le ciel et la terre. Dans l'Antiquité, on le préfère de loin à l'alcool, une substance jugée hautement toxique ! Ainsi en sanskrit, sura, le nom des boissons alcoolisées, est synonyme de "fausseté, misère, ténèbres". C'est que le vin mène la société brahmanique à sa perte : en levant les inhibitions, il pousserait les hommes à communiquer entre eux et donc à nier le système des castes fermées. Le chanvre, lui est réputé apaisant ; il ne troublerait en rien l'ordre public ! L’utilisation médicale de la plante de cannabis ne date pas d’hier: le cannabis thérapeutique est employé depuis des millénaires. Déjà, en 2737 avant J.C., un traité sur les plantes médicinales en Chine, le Shennong pên Ts’ao ching, mentionne que l’empereur chinois Shen Nong emploie de la résine produite à partir de de la plante de cannabis comme remède contre la constipation, des troubles gynécologiques, la goutte, les rhumatismes, le paludisme, le béribéri (cause par un déficit en vitamine B1) ou simplement en cas d’absences. D’autres preuves remontent même jusqu’à environ 3500 ans: le papyrus Ebers provenant d’Egypte, un des textes les plus anciens encore conservé, recommande l’utilisation de ce plante pour soigner des problèmes d’ongle de pied. Hildegard von Bingen (1098-1179) évoque le cannabis comme remède dans ses écrits. Au temps de Napoléon, le cannabis est employé comme anti-douleurs et sédatif et afin de soulager les crampes. Le cannabis thérapeutique se trouvait alors déjà transformé sous diverses formes: en sirop contre la toux ou contre l’anti-indigestion, ou par exemple, comme coricide. Il est, depuis la nuit des temps, un des extraits de plantes le plus communément administré dans le monde entier. En 1840, Louis-Rémy Aubert-Roche, médecin en chef de la Compagnie du canal de Suez, rapporte le haschisch en France et le recommande comme remède contre la peste bubonique et la fièvre typhoïde ! Jusqu'à la découverte de l'aspirine aux alentours de 1900, il est l'un des analgésiques les plus employés. Il ne sera banni de la pharmacopée française qu'en... 1953 ! Le cannabis fait son retour en janvier 2014, suite à l'accord de l'Agence française du médicament, pour commercialiser le Sativex : un spray buccal au cannabis destiné à soulager la .sclérose en plaques Au début du 20ème siècle, le cannabis médical disparaît soudainement du marché. Des lois interdisant son utilisation dans un cadre thérapeutique sont adoptées. Il est considéré dangereux pour la santé, et il est supplanté par la propagation de remèdes considérés comme moins toxiques et plus efficaces. Des rumeurs circulent comme quoi cette explication n’est pas véridique. de toutes ces raisons pour lesquelles l’utilisation du cannabis médical fut soudainement réprimée. ................................................................................
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Erreurs ou confusions éventuelles
- Confusion entre ....... et ........
- Confusion entre ....... et ........
- Erreur fréquente:
La plupart de ces adolescents croyaient que la marijuana était une substance inoffensive. le cannabis ne peut pas entraîner une dépendance.
Le cannabis est une plante. C'est naturel. il ne pourrait pas être néfaste
Questions possibles
Liaisons enseignements et programmes
Idées ou Réflexions liées à son enseignement
- étude des récepteurs cannabinoïdes dans le cerveau:
En 1964, la modernité voit la recherche sur le cannabis se développer: cette date est celle de l’isolement des cannabinoïdes psychoactifs principaux delta-9-THC. En 1980, on découvre la présence du système endocannabinoïde (ECS) chez tous les mammifères. Ceci entraîne de plus amples explorations scientifiques à propos de l’ECS et de ses récepteurs et ligands. Ceci permet de comprendre de manière plus avancée les effets des différents cannabinoïdes sur l’organisme. Deux récepteurs cannabinoïdes furent alors localisés: les récepteurs CB1 et CB2. 1992 voit la découverte de l’anandamide, une substance chimique produite par le système nerveux central lui-même et adhèrent au récepteur CB1.
- Elucider l'effet des différents copmposants du cannabis sur le système nerveux.
- etudier l'effet du cannabis sur les différentes fonctions vitales: le systéme immunitaire, la respiration, la digestion...
- etudier les effets et caractéristiques du cannabidiol ou CBD considéré comme le second cannabinoïde présent en grande quantité dans la plante de cannabis ou de chanvre. Ses effets et caractéristiques diffèrent grandement de ceux du THC, et il n’a aucun effet grisant.
- Etudier la différence entre le cannabis médical et le cannabis à usage thérapeutique.
Aides et astuces
Education: Autres liens, sites ou portails
- https://planet-vie.ens.fr/article/1854/cannabinoides-fecondation-oursin.
- https://planet-vie.ens.fr/content/effet-consommation-cannabis-sur-qi.
- https://planet-vie.ens.fr/article/1894/cannabis-systeme-immunitaire ..................
- https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/histoire-des-drogues-24-histoire-du-haschich-un-documentaire-de
- https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2019/03/cannabis-cerveau/
- https://www.scientologie.fr/videos/anti-drug/real-stories/~the-truth-about-marijuana.html
- https://www.jeunessesansdroguecanada.org/wp-content/uploads/pdf/Parler-Cannabis_FR.pdf
Bibliographie
Pour citer cette page: ([1])
ABROUGUI, M & al, 2020. Cannabis. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Cannabis>, consulté le 3, décembre, 2024
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