Suppléments de vitamines E et C
L’Etude sur la Santé des Médecins II (Physicians’ Health Study II) est une étude à grande échelle, sur le long terme et randomisée qui a impliqué 14 641 médecins qui avaient au moins 50 ans lors de leur inscription. On donnait à ces médecins 400 IU de vitamine E un jour sur deux ou un placebo, ou 500 mg de vitamine C tous les jours ou son placébo.
Les chercheurs ont suivi ces patients pendant plus de 10 ans et plus particulièrement le développement des cancers, avec un taux élevé de questionnaires annuels, et la confirmation des cancers rapportés.
Les analyses indiquent que donner de la vitamine E au hasard n’a pas d’effet significatif sur le cancer de la prostate. Cette absence d’effet pour la vitamine E s’étend aussi à tous les cancers. La vitamine C a aussi peu d’effets sur les cancers en général.
"Après 10 ans de supplémentation avec soit de la vitamine E soit de la vitamine C, nous n’avons trouvé aucune preuve confirmant que l’utilisation de chacun de ces suppléments pour ce qui est de prévenir le cancer est utile." déclare Howard Sesso, assistant professeur de médecine à l’Hopital Brigham. "Bien que les suppléments de vitamine E et C n’aient aucun effet ni bénéfices protecteurs, ils ne font cependant pas de mal." ajoute-t-il.
Des recherches précédentes en laboratoire et des études, dans lesquelles les personnes qui rapportaient avoir une alimentation riche en vitamines E et C avaient un risque plus faible d’avoir un cancer, avaient suggéré que prendre ces vitamines sous la forme de suppléments individuels pourrait apporter certains bénéfices protecteurs.
Le co-auteur de l’étude Michael Gaziano ajoute : "Les suppléments individuels de vitamines comme la vitamine E et C ne semblent par fournir les mêmes avantages potentiels que les vitamines que l’on trouve dans un régime sain et équilibré."
Finalement, Sesso déclare que ces résultats apportent une nouvelle information cliniquement significative. "Nos résultats ne représentent que l’une de ces quelques études qui ont mis à l’épreuve cette idée. L’ingrédient final de l’Etude sur la Santé des Médecins II, qui teste la supplémentation quotidienne en multivitamines, continue.